Autoroutes bloquées, fumier déversé devant des supermarchés, radars routiers bâchés, incendies… La colère du monde agricole, partie d’Occitanie le 16 janvier, s’est répandue dans tout le pays en quelques jours avant d’être récupérée par la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles, syndicat majoritaire, qui impose depuis un bras de fer avec l’exécutif.Dix jours seulement après le début de la mobilisation, le premier ministre, Gabriel Attal, annonçait une série de mesures, mais le mouvement se poursuit et touche désormais la capitale.Au cœur des revendications des agriculteurs : une simplification des normes imposées par l’Etat et l’Union européenne, la fin de la concurrence jugée déloyale de produits étrangers, des aides financières pour faire face à l’inflation… Mais pas seulement, car le mal-être de cette profession est ancien et profond : on en trouve les racines dans le changement de modèle agricole du pays, à partir des années 1960.Un mal-être qui explique en partie qu’aujourd’hui, les agriculteurs de 15 à 65 ans ont un risque de se suicider 30 % supérieur aux autres catégories professionnelles, selon un rapport de la Mutualité sociale agricole.Le gouvernement pourra-t-il proposer des mesures concrètes qui répondent à ce sentiment de déclassement et de déconsidération si ancré ?Gwennoline Le Cornec est cheffe adjointe du service politique du Monde. Dans cet épisode de « L’Heure du Monde », elle explique les raisons de la colère agricole.Un épisode d’Adélaïde Tenaglia. Réalisation et musiques : Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi. Dans cet épisode : extrait du journal de 20 heures de TF1 du 25 janvier 2024. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Depuis une quarantaine d’années, l’Iran a rassemblé une coalition de groupes, de partis politiques et de milices chiites qui défendent ses intérêts à travers le Moyen-Orient. Du Hezbollah au Liban aux Houthis du Yémen, en passant par l’Irak et la Syrie, l’Iran a tissé une toile d’araignée de partis-milices au service de son ambition régionale.Depuis le 7 octobre, cette alliance, surnommée l’« axe de la résistance », est à un tournant de son histoire. Car le Hamas en fait partie et la guerre qui a lieu à Gaza pourrait bien déstabiliser tout le Moyen-Orient par le jeu de ces alliances.Comment cet « axe de la résistance » s’est-il organisé ? Dans quelle mesure ces milices sont-elles aux ordres de Téhéran ? Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Alain Franchon, éditorialiste au Monde et spécialiste des relations internationales, raconte les dessous de cette alliance protéiforme.Un épisode de Garance Muñoz. Réalisation : Florentin Baume. Habillage et musiques : Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi.→ Lisez la chronique d'Alain Frachon Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Près d’1,4 million de personnes ont manifesté dans plusieurs villes d’Allemagne les 19, 20 et 21 janvier pour dire « non » à l’extrême droite et à la montée en puissance du parti AfD.L’élément déclencheur de ce mouvement de protestation inédit a été la révélation par le site d’investigation Correctiv d’une réunion d’extrémistes à Potsdam en novembre, où a été discuté un projet d’expulsion massive de personnes étrangères ou d’origine étrangère. Parmi les participants se trouvaient une figure de la mouvance identitaire radicale, l’Autrichien Martin Sellner, et des membres de l’AfD.Une enquête qui inquiète, tant l’AfD ne cesse de gagner du terrain en Allemagne depuis sa création, en février 2013. Le parti, initialement très implanté dans l’est du pays, a fait une percée électorale impressionnante dans l’Ouest lors des élections régionales d’octobre 2023, devenant ainsi la deuxième force politique derrière les conservateurs de la CDU.Comment expliquer la popularité de ce parti d’extrême droite en Allemagne ? Une procédure d’interdiction, comme le réclament aujourd’hui certains acteurs politiques, est-elle réaliste ? Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Thomas Wieder, correspondant du Monde en Allemagne, explique la prise de conscience des Allemands.Un épisode de Cyrielle Bedu. Réalisation et musiques : Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

En juin 2020, dans le sillage du mouvement « Black Lives Matter », une partie de la population du Royaume-Uni pousse pour déterrer le passé colonial et esclavagiste du pays. Plusieurs entreprises présentent alors leurs excuses pour leur participation à la traite d’être humains. Parmi elles, le Lloyd’s, marché d’assurance créé au XVIIe siècle, en plein essor du commerce triangulaire.Quelques mois plus tard, l’institution financière britannique décide d’aller plus loin et entame une introspection en ouvrant ses archives et en confiant à des historiens la tâche de les éplucher.Les résultats, publiés en novembre 2023, alimentent une prise de conscience du poids de l’esclavage dans le développement économique et financier du Lloyd’s et de tout le Royaume aux XVIIe et XVIIIe siècles.Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Eric Albert, correspondant du Monde à Londres, plonge dans ces sombres archives.Un épisode d’Adélaïde Tenaglia. Présentation et rédaction en chef : Margaux Lannuzel. Réalisation : Thomas Zeng. Musiques et habillages : Amandine Robillard. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Alors que plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé dimanche dernier en France pour demander le retrait de la loi « immigration », les membres du Conseil constitutionnel doivent décider ce jeudi s’ils censurent, partiellement ou totalement, le texte.Une telle censure serait loin d’être une surprise, puisque le gouvernement lui-même a admis que plusieurs dispositions adoptées par le Parlement ne seraient pas constitutionnelles.Lundi 8 janvier dernier, à l’occasion de ses vœux au président de la République, le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, a rappelé que l’institution qu’il préside « n’était ni une chambre d’écho des tendances de l’opinion, ni une chambre d’appel des choix du Parlement ». Une allusion à peine voilée à la loi « immigration ».Quel est le rôle exact du Conseil constitutionnel ? Le gouvernement fait-il un calcul politique en pariant sur une censure partielle du texte ? Et dans ce cas, le Conseil constitutionnel peut-il être à son tour accusé de faire de la politique ?Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Jean-Philippe Derosier, constitutionnaliste et professeur de droit public à Lille, répond à ces questions.Un épisode de Jean-Guillaume Santi, avec Cyrielle Bedu et Garance Muñoz. Réalisation et musiques : Amandine Robillard. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Viktor Orban s’apprête à bénéficier d’une rare tribune : il va occuper la présidence tournante de l’Union européenne (UE). Dès juillet prochain, et pendant six mois, le premier ministre hongrois va représenter les vingt-sept Etats membres, juste après les élections européennes, qu’il entend remporter.Pourtant, cet homme au pouvoir depuis quatorze ans en Hongrie ne cesse de provoquer Bruxelles. Ses dérives autoritaires ainsi que sa proximité avec Vladimir Poutine sont pointées du doigt depuis de nombreuses années par les autres Etats membres de l’UE, sans grande conséquence lui.Et celui-ci ne cache plus son envie de changer le Vieux Continent de l’intérieur et se rêve à la tête d’une alliance des partis extrémistes à Bruxelles.Jean-Baptiste Chastand est le correspondant du Monde en Europe centrale. Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », il détaille comment Viktor Orban compte tirer parti des prochaines échéances européennes et dans quel objectif.Un épisode de Marion Bothorel. Réalisation et musiques : Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Depuis le lancement de son attaque « Déluge d’Al-Aqsa », le 7 octobre dernier en Israël, le Hamas a multiplié les références religieuses, faisant de son incursion meurtrière en territoire hébreu un enjeu divin. De son côté, l’armée israélienne a justifié sa riposte en invoquant l’attachement sacré qui lie, depuis des millénaires, le peuple juif à Jérusalem et ses alentours.Ce territoire, correspondant peu ou prou aux limites actuelles des territoires israélien et palestinien, est en effet dit « trois fois saint ». Les trois grands monothéismes – christianisme, judaïsme et islam – ont tour à tour eu recours à cette notion dans leurs textes sacrés et leurs discours. Le résultat est un territoire essentialisé et systématiquement relié aux imaginaires religieux, aux dépens, parfois, des millions d’individus qui y vivent.Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Gaétan Supertino, journaliste au « Monde des religions », retrace l’histoire de la notion de Terre sainte et interroge son avenir : ce territoire peut-il un jour être démythifié ?Un épisode de Marion Bothorel. Réalisation et musiques : Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Margaux Lannuzel. Dans cet épisode : extrait d’une interview de l’historienne Katell Berthelot.---Retrouvez ici l'article de Gaétan Supertino : Aux origines de la « Terre sainte », ou la lente construction d’une Palestine « mythifiée »Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Un jour seulement après avoir été nommée à la tête du ministère de l’éducation nationale, Amélie Oudéa-Castera a allumé un incendie qu’elle tente depuis d’éteindre. En vain.Le 12 janvier, en déplacement dans les Yvelines et interrogée sur la raison de l’inscription de ses enfants dans une école privée, le collège Stanislas à Paris, la ministre répond en pointant du doigt le « paquet d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées » dans l’école publique où son fils ainé était scolarisé, avant de rejoindre Stanislas.La controverse qui ranime la concurrence en public et privé est immédiate. D’autant que l’ancienne enseignante de l’école publique en question affirme dans une enquête de Libération, cahiers d’appel à l’appui, qu’elle n’a pas été absente sur la période en question.Éléa Pommiers et Violaine Morin sont journalistes au pôle éducation du « Monde ». Dans cet épisode de « l’Heure du Monde », elles reviennent sur la polémique lancée par Amélie Oudéa-Castera et sur les questions qu’ont soulevées ces propos dans le monde de l’éducation.Un épisode de Cyrielle Bedu. Réalisation et musiques : Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Lai Ching-te, vice-président actuel et candidat du Parti démocrate progressiste (PDD), a été élu président de Taïwan avec un peu plus de 40 % des voix.Une victoire qui illustre la méfiance des Taïwanais envers l’ambition chinoise. Malgré les menaces répétées de Pékin, les exercices militaires d’ampleur et les survols aériens devenus quasi quotidiens, Taïwan continue de voter pour des responsables qui souhaitent s’éloigner de la Chine continentale. C’est la première fois, depuis la démocratisation de l’île, au milieu des années 1990, qu’une formation politique remporte trois élections présidentielles successives.Comment le nouveau président compte-t-il tenir à distance la Chine continentale tout en prenant soin de ne pas créer de casus belli pour le voisin chinois ?Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Harold Thibault, spécialiste de l’Asie au Monde et de retour de Taïpei, raconte cette élection et ses conséquences géopolitiques.Un épisode de Garance Muñoz. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi. Réalisation, habillage et musiques : Amandine Robillard. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Depuis quatre ans, la productivité de la France décroche : le résultat de son calcul a chuté de près de 4 %. Concrètement, cela signifie que la richesse produite dans l’Hexagone a peu progressé (2 % entre 2019 et mi-2023), face à l’augmentation conséquente du nombre de Français salariés (6,5 % sur la même période).La crise du Covid-19, qui a mis les économies du monde entier à l’arrêt, a naturellement accentué cette chute. Mais, comparée à d’autres pays, comme les Etats-Unis ou le Canada, la France s’illustre par sa difficulté à remonter la pente. L’économie française enregistre même la moins bonne performance de toute l’Union européenne, ce qui préoccupe des économistes et une partie de la classe politique.Quelles sont les raisons de ce décrochage ? Et faut-il s’en inquiéter à long terme ? Béatrice Madeline, journaliste au service économie du Monde et autrice de plusieurs articles sur la baisse de la productivité en France, répond à ces questions dans cet épisode de « L’Heure du Monde » .Un épisode de Marion Bothorel. Réalisation et musiques : Amandine Robillard. Présentation : Jean-Guillaume Santi. Rédaction en chef : Margaux Lannuzel. Dans cet épisode : interview de l’économiste de la Banque de France, Thomas Zuber.---Retrouvez ici l'article de Béatrice Madeline : Le grand décrochage de la productivité en FrancePour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.