Transitions Urbaines, par dixit.net

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Aug 26, 2024 • 44min

#107 Catherine Sabbah · Les crises du logement

🏚️ Les crises du logement Depuis deux ans, le secteur immobilier fait face à une crise importante et profonde. Pour certains, cette crise serait principalement due à l’augmentation des taux d’intérêt, mais est-ce vraiment l’unique raison de cette crise complexe ? Mieux comprendre cette crise est nécessaire, car le logement est un sujet politique et social essentiel, qui nous concerne tous et toutes. Pour nous aider à comprendre les problématiques auxquelles se heurtent le secteur du logement, je rencontre aujourd’hui Catherine Sabbah, déléguée générale d’IDHEAL, l’institut des hautes études pour l’action dans le Logement. Nous abordons dans cet épisode les différentes raisons de la crise du logement qui prend racine il y a une vingtaine d’années avec une hausse importante des prix. Nous expliquons le fonctionnement de la chaine d’acteurs du secteur du logement social, et nous discutons de pistes d’actions pour répondre aux problématiques évoquées. Je suis Sylvain Grisot urbaniste fondateur de dixit.net, bienvenue sur notre podcast qui donne la parole à celles et ceux qui font la ville. Abonnez-vous à notre newletter et retrouvez toutes nos publications sur dixit.net Bonne écoute ! Pour en savoir plus : Le site d’IDHEAL : ⁠https://idheal.fr⁠ Le livre de Ted Conover Là où la terre ne vaut rien : **⁠http://www.editions-du-sous-sol.com/publication/terre-ne-vaut-rien/⁠ Le livre de Pierre Crétois La copossession du monde : ⁠http://www.editionsamsterdam.fr/la-copossession-du-monde/⁠ L'épisode #61 Renaud Epstein · Un jour, une ZUP ⁠https://open.spotify.com/episode/2mrdImAunETTMj1O2FYVH6?si=b34a9807aa2648fa⁠ L'épisode #40 Hélène Reynaud · OFS/BRS ? Quand le logement se libère du foncier ⁠https://open.spotify.com/episode/4JN1onbqZ5BF2QEcXwDVIw?si=ae6437be10d34480⁠
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Aug 26, 2024 • 37min

#106 Didier Arnoux · Le quartier des Grottes à Genève

🏙️ Le quartier des Grottes à Genève Le quartier des Grottes à Genève est connu pour être un lieu de lutte et de participation citoyenne. Depuis plus de 30 ans, des initiatives citoyennes ont éclos partout dans le quartier. Parmi elle, Pré en Bulle, une association d’animation de l’espace public. Son but ? Occuper les rues, les places, les parcs et les cours d'immeuble pour partager des lieux d'expériences avec les habitants et habitantes du quartier, avec des vélos cargos comme principal outil de médiation. Pour découvrir ce quartier et ces expériences, je vous propose aujourd’hui de suivre Didier Arnoux, animateur de l’association depuis sa création en 1996. Je suis Sylvain Grisot urbaniste fondateur de dixit.net. Bienvenue sur notre podcast qui donne la parole à celles et ceux qui font la ville. Abonnez-vous à notre newsletter et retrouvez toutes nos publications sur dixit.net Bonne écoute ! Pour aller plus loin : - Le site internet de Pré en Bulle : www.preenbulle.ch - Le document animation et espace public de l'association - pré en bulle en image
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Jul 8, 2024 • 39min

#105 Magali Pascal · La SCIC Bien commun

🏠 Recoudre le coeur des villages Vous connaissez cette grosse maison au cœur du village, juste en face de la Mairie. Au rez-de-chaussée, il y avait le boucher. Mais depuis qu’il a pris sa retraite il y a une quinzaine d’années, le rideau métallique est resté fermé. Les deux logements de l’étage qui sont aussi vides depuis quelque temps, laissant l’ensemble désœuvré. Elle pourrait être en Occitanie, dans les Hautes-Alpes ou dans l’Oise cette maison. La couleur de la façade et les matériaux de toiture seraient différents, pas cette histoire qui se répète un peu partout. Mais cela n’est pas qu’un problème batimentaire. Son délitement déprime tout le centre, et il occupe un emplacement stratégique pour rien, alors que les villages ont singulièrement besoin de lieux de commerces et services, mais aussi de logements pour des jeunes travailleurs ou des retraités qui veulent sortir de l’isolement rural. Il faudrait donc réhabiliter tout ça pour loger de l’activité au rez-de-chaussée et proposer quelques logements locatifs à l’étage, mais comment mener de telles opérations ? D’abord, le marché n’est pas porteur et il faudra des décennies avant que les locations remboursent les travaux. Et puis cette opération très modeste ne permet pas les économies d’échelle alors qu’elle reste complexe et risquée, comme tout travail sur l’existant. Et même si on arrivait à monter cette opération, qui voudrait devenir propriétaire et gérer les lieux ? L’affaire n’est pas simple, et c’est bien pour cela que les volets fermés se multiplient. Mais c’est pourtant à ce type d’opération que la SCIC Bien commun a décidé de se consacrer : revitaliser des petites villes et des villages en région Occitanie par la rénovation du bâti et la création d’une offre locative qui y fait souvent défaut. Elle accompagne les collectivités dans le montage de ces opérations, et parfois les porte directement en devenant propriétaire. Ils commencent à peine, mais la recette de la réussite semble s’esquisser. D’abord se spécialiser dans cet exercice pas simple de la rénovation du bâti de cœur de bourg, qui nécessite des compétences techniques et programmatiques et une parfaite connaissance des lieux et des acteurs. Ensuite, assumer le fait que ces opérations sont nécessairement déficitaires, en s’insérant dans les programmes de revitalisation de l’État, en tissant des liens avec des financeurs et en assumant les conséquences en termes d’organisation : les collectivités qui bénéficient du travail de Bien commun sont autour de la table de la SCIC. Elles sont donc bénéficiaires et actionnaires. C’est un nouvel exemple de ces tiers acteurs qui se faufilent entre le public et le privé pour répondre à des besoins non couverts par les organisations existantes. Mais difficile de passer à l’échelle un modèle local, fondé sur la détermination de son équipe, des compétences pointues et une dynamique d’acteur favorable. Alors il va falloir continuer à suivre la suite de cette aventure pour comprendre leur modèle, et le faire essaimer partout. Cette semaine Magali Pascal, une des cofondatrices de Bien commun, nous raconte le début de cette belle aventure. Pour aller plus loin : SCIC Bien Commun : https://www.biencommun.coop/ Investir dans Bien Commun sur LITA : https://fr.lita.co/fr/projects/1007-bien-commun Voyage en misarchie : https://editionsdudetour.com/index.php/les-livres/voyage-en-misarchie-2/ Guide des procédures LHI : https://boutique.lemoniteur.fr/guide-des-procedures-de-luttes-contre-l-habitat-insalubre-ou-dangereux.html
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Jun 26, 2024 • 53min

#104 Jonathan Sebbane · Logistiques urbaines

🚛 Logistiques urbaines Il y a la logistique que l’on aimerait voir. Le ballet des vélos cargos et des remorques électrifiées chargées de palettes qui sillonnent la ville au petit matin pour y distribuer ces biens qui la font vivre. Il y a celle que l’on voit. Ces fourgons blancs vautrés sur les trottoirs ou garés sur les pistes cyclables qui déversent leurs paquets par milliers. Et puis il y a celle que l’on ne veut pas voir. Ces vastes entrepôts qui poussent comme des champignons au bord des échangeurs autoroutiers, témoins d’une transformation de nos modes de vie. Car la logistique était un sujet technique cantonné à une poignée de spécialistes et délaissé par les élus comme les marchés. Mais avec l’explosion du commerce en ligne et la crise sanitaire, c’est devenu un sujet politique et un actif immobilier prisé. Car la logistique, ce sont bien sûr des flux, mais aussi des lieux qui sont aujourd’hui engagés dans un double mouvement. À l’échelle territoriale, les entrepôts s’écartent des villes. Poussés toujours plus loin par les valeurs d’un foncier qui explosent, mais aussi la faible acceptabilité sociale et politique d’activités jugées — parfois à tort — peu pourvoyeuses d’emploi. Alors les entrepôts partent grandir à la campagne et s’étalent joyeusement dans les champs avec vue sur l’autoroute. Mais la logistique revient aussi en ville, en inventant de nouveaux lieux de proximité qui permettent d’optimiser la livraison du dernier kilomètre et d’amorcer sa décarbonation à coup de cyclologistique. Le rejet de la question logistique ne doit pas succéder au dédain, et cet enjeu vital pour le fonctionnement de nos villes ne peut pas se résumer à l’image d’Épinal du beau cycliste qui livre un petit colis à une dame souriante sur le perron de sa maison. La logistique est une infrastructure essentielle où les palettes s’empilent, les poids lourds se succèdent et la surface des entrepôts se mesure en stades de foot. La repousser toujours plus loin de nos yeux, c’est allonger les distances, multiplier les flux de camions entre les entrepôts et la ville et compromettre toute tentative de décarbonation. Alors oui, elle doit cesser de s’étaler, apprendre à préserver les sols et décarboner ses flux. Mais nous devons aussi assumer sa nécessité et planifier ses lieux, dans la ville comme dans sa périphérie. Doit aussi s’ouvrir un autre débat tout aussi essentiel. À quoi sommes-nous prêts à renoncer pour limiter les impacts de notre logistique  ? Pour comprendre ces enjeux trop négligé dans les cercles de la fabrique de la ville, j’ai échangé avec Jonathan Sebbane, qui est directeur général de la Sogaris, un acteur clef de la logistique urbaine. — Sylvain Grisot (LinkedIn) Pour aller plus loin : La Sogaris : https://www.sogaris.fr Chaire Logistics Cities : https://www.lvmt.fr/en/chaires/logistics-city/ L’observatoire du e-commerce https://www.ecommercemobilities.com Fondation, par Isaac Asimov : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fondation_(Isaac_Asimov) Métro 2033 par Dmitri Gloukhovski : https://fr.wikipedia.org/wiki/Métro_2033
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Jun 5, 2024 • 39min

#103 Claire Escoute · Recul stratégique en Guadeloupe

🌊 Reculer face aux vagues Face à la montée des risques sur le littoral, l’idée de l’ouvrage insubmersible ne tient plus. Dans certains secteurs, il va falloir laisser la place aux vagues. C’est le « recul stratégique » dont parlent nombre de Powerpoints, mais qui reste un concept théorique dans la plupart des territoires. Pourtant certains se frottent au réel, c’est le cas de l’agence des 50 pas géométriques de Guadeloupe. Le littoral y est déjà soumis à des risques naturels importants sans même attendre les impacts du réchauffement climatique. À Petit-Bourg par exemple, le péril est imminent, avec une falaise qui s’effondre et menace plusieurs dizaines de maisons. Il a pourtant fallu plus de dix ans de travail pour déplacer vers l’intérieur des terres une trentaine de ménages, et l’opération n’est pas encore achevée. C’est un travail long et complexe, car fondamentalement humain. Les enjeux juridiques et financiers sont finalement limités, les questions techniques largement maîtrisables, mais comment inciter ces ménages qui vivent avec le risque depuis longtemps à quitter leur maison de famille et la vue sur mer ? Il faut prendre le temps du dialogue malgré l’imminence du péril, et déployer un vrai savoir-faire pour aligner les regards de chacun, faire prendre conscience du risque, trouver des solutions de relogement et imaginer un devenir au site qui fasse consensus avec ceux qui partent comme ceux qui restent. Mais s’il y a beaucoup à apprendre de cette expérience, émerge aussi l’idée que chaque territoire devra trouver sa voie propre pour engager le recul stratégique. Si on quitte la Guadeloupe pour élargir le regard aux littoraux menacés, on constate que si les enjeux juridiques et financiers ne sont pas anecdotiques, ils masquent aussi d’autres aspects structurants. D’abord, une mauvaise volonté légitime à quitter des lieux fortement générateurs d’attachements. Ensuite, une forme d’optimisme béat sur l’horizon temporel du risque, qui se reflète dans la valorisation financière importante de biens immobiliers pourtant menacés à court terme. Et enfin, le refus de beaucoup d’élus d’endosser le rôle du porteur de mauvaise nouvelle, et il faut bien faire le constat qu’il n’y a rien à gagner à forcer des gens à déménager. Impossible de renoncer à traiter les périls imminents, mais il va nous falloir aussi assumer qu’il n’y aura pas de retrait massif planifié avant que la vague ne touche le littoral, au propre comme au figuré. Il faut accepter que le facteur humain soit au cœur du processus, la trajectoire sera donc chaotique et parsemée de crises, l’important étant désormais de n’en gâcher aucune. Il faut s’y préparer, en anticipant les plans de l’après comme en ouvrant des espaces de débat démocratique locaux sur nos vulnérabilités, pour que la catastrophe devienne le signal attendu du mouvement et l’occasion d’une accélération de l’adaptation. Je vous laisse écouter cette semaine le retour d’expérience de Claire Escoute, qui nous raconte le travail réalisé par l’Agence des 50 pas géométriques de la Guadeloupe à Petit-Bourg. — Sylvain Grisot Pour aller plus loin : L’Agence des 50 pas géométrique de Guadeloupe : https://www.50pasguadeloupe.fr https://www.youtube.com/watch?v=SXoz8HPZ-PU
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Jun 3, 2024 • 42min

#102 François Terrien ∙ Emmaüs Angers et le réemploi de matériaux

♻️ Emmaüs Angers et le réemploi de matériaux Il y a une trentaine d’années, une communauté Emmaüs s’est installée à Saint-Jean-de-Linières, à une petite dizaine de kilomètres d’Angers. Le site de la communauté est à la fois un lieu de vie pour les compagnons, et un lieu de travail avec un espace de réception et de tri des dons et un espace de vente ouvert au public plusieurs fois par semaine. Au fur et à mesure des années, les espaces de tri, de stockage, et de vente sont devenus trop étroits pour accueillir tous les dons. Les bâtiments étaient mal isolés, dégradant les conditions de travail, et entraînant une consommation accrue d’énergie. La logistique entre les différents espaces était loin d’être optimale, ce qui multipliait les déplacements des dons et augmentait leurs pertes. Bref, il fallait donner un coup de neuf à ce site. François Terrien, architecte angevin, a vu dans ce projet une opportunité de mettre en avant le travail d’Emmaüs. Pas question de construire des bâtiments neufs pour une communauté qui valorise le réemploi et le recyclage des objets du quotidien. Le projet doit mettre en avant ces valeurs écologiques, et quoi de mieux que le réemploi de matériaux ? Pour cela l’architecte s’allie avec une association locale, Matière Grise, qui collecte et répertorie les matériaux disponibles. Et parce qu’Emmaüs n’est pas juste du réemploi, mais aussi une communauté humaine qui favorise l’insertion de chacun dans la société, le projet a mis en place quatre chantiers participatifs pour donner à ceux qui le voulaient l’occasion d’apprendre de nouvelles compétences. La requalification et l'extension du site a simplifié le trajet des dons, et a amélioré les conditions de travail des compagnons et des bénévoles. Les dons arrivent à l’arrière du hangar de tri, où ils sont d’abord catégorisés, avant de passer dans l’espace de tri. Une fois triés, les dons sont stockés puis sont disposés dans les halles de vente, situées devant le hangar. L’emblème de ce projet de réemploi participatif est sûrement la façade sud de la nouvelle salle de vente : une mosaïque de fenêtres en bois, de toutes les tailles et de toutes les époques, qui a été construite lors d’un chantier de réinsertion. Ce projet prouve qu’avec des acteurs investis, du temps pour chercher des matériaux de réemploi, et de l’imagination pour adapter les plans à la récolte, nous pouvons créer des bâtiments performants, avec un impact carbone inférieur aux bâtiments neufs, pour le même prix. Il est grand temps que le réemploi devienne un réflexe, voire une obligation. Si vous voulez en savoir plus sur ce projet, je vous laisse écouter le podcast suivant, dans lequel François nous fait visiter le site et nous explique le projet dans les moindres détails. Bonne écoute ! Camille Tabart
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May 27, 2024 • 25min

#101 Construction en circuit court · BAT'IPAC

Le secteur du bâtiment est le second secteur émetteur de gaz à effet de serre en France. La recherche de nouveaux matériaux moins gourmands en CO2 constitue une réponse pour réduire la facture carbone du secteur. Mais un matériau décarboné l’est-il vraiment s’il est produit à l’autre bout de l'Europe ? L’empreinte carbone liée au transport des matériaux ne doit pas être négligée. Les entreprises doivent ainsi réfléchir non pas seulement à l’innovation en termes de produit, mais également en termes de procédés, pour proposer un maillage territorial diminuant les kilomètres entre lieu de production et lieu d’utilisation. Nous sommes allés à la rencontre de BAT'IPAC une entreprise nantaise, qui propose un produit innovant pour répondre aux enjeux de la fabrique de la ville, mais qui a aussi réfléchi à comment diffuser ce produit dans toute la France en essayant de réduire au maximum le nombre de kilomètres parcourus. BAT'IPAC, est une société vendant des panneaux isolants en carton. Un matériaux isolant recyclé et recyclable qui s’appuie sur un maillage territorial fin pour l’approvisionnement en matière première, le carton. En effet BAT'IPAC travaille avec une entreprise de recyclage du carton qui a des unités de production partout en France. L’approvisionnement et la production des panneaux isolants se fait au plus proche des lieux d’utilisation, pour cela l’entreprise a développé une ligne de production légère s’appuyant sur les établissements et services d'aide par le travail (ESAT). Ainsi l’entreprise réduit son empreinte carbone tout en permettant à des personnes éloignées du travail de se réinsérer. Pour découvrir cette démarche innovante je vous invite à écouter le podcast qui suit. Bonne écoute !
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Apr 16, 2024 • 26min

#100 Construction en circuit court · Zoïdcity

Le secteur du bâtiment est le second secteur émetteur de gaz à effet de serre en France. La recherche de nouveaux matériaux moins gourmands en CO2 constitue une réponse pour réduire la facture carbone du secteur. Mais un matériau décarboné l’est-il vraiment s’il est produit à l’autre bout de l'Europe ? L’empreinte carbone liée au transport des matériaux ne doit pas être négligée. Les entreprises doivent ainsi réfléchir non pas seulement à l’innovation en termes de produit, mais également en termes de procédés, pour proposer un maillage territorial diminuant les kilomètres entre lieu de production et lieu d’utilisation. Nous sommes allés à la rencontre de ZoïdCity, une entreprise de la métropole nantaise, qui propose un produit innovant pour répondre aux enjeux de la fabrique de la ville, mais qui a aussi réfléchi à comment diffuser ce produit dans toute la France en essayant de réduire au maximum le nombre de kilomètres parcourus.  ZoïdCity est une société qui propose une solution à la sous-occupation des bâtis et facilite leur réemploi. A la manière des poupées russes, l’idée est de construire dans des enveloppes bâties non-utilisées, des modules en bois : les zoïds. Ainsi pas besoin d’isoler l’intégralité du bâtiment, ou de commencer d’importants travaux de réhabilitation pour réutiliser l’espace et intensifier ses usages. Chacun peut créer un volume adapté à ses besoins avec un ou plusieurs modules, et le modifier à mesure que les usages évoluent. La construction et la modification des zoïds est d’autant plus facile que les plans détaillés sont disponibles en open source sur le site internet de l’entreprise. La société ne vend que les pièces métalliques spécifiques et nécessaires à la structure du bâtiment. Ainsi les zoïds peuvent être construits par les charpentiers locaux avec du bois, seules les pièces métalliques voyagent à travers les territoires. Pour découvrir cette démarche innovante je vous invite à écouter le podcast qui suit. Bonne écoute !
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Apr 9, 2024 • 52min

#99 Hiba Debouk · "Nos futurs"

👾 "Nos futurs" En ce moment, la planification territoriale a la fâcheuse tendance à se transformer en foire d’empoigne autour d’un tableur Excel. C’est une forme de lutte pour la place (artificialisable) obnubilée par un présent simpliste, alors que l’on aurait bien besoin de travailler collectivement des futurs compliqués. Et si c’était le moment de renouveler la prospective territoriale dans cette période de turbulences ? Les crises écologiques imposent de regarder le temps long en face, alors on observe ici et là émerger des démarches de prospectives intéressantes. Elles sont souvent découplées de l’élaboration des documents de planification urbaine, et vont même parfois jusqu’à transgresser les frontières administratives. J’ai eu l’occasion d’en suivre quelques-unes, mais surtout d’échanger récemment avec Hiba Debouk, qui est intervenue pour AREP dans plusieurs démarches de ce type. Je vous invite à écouter cette discussion dans le podcast ci-dessous, dont je tire plusieurs pistes. D’abord, que le temps où l’on se choisissait un futur est révolu. Non seulement les crises écologiques réduisent notre champ de liberté, mais elles nous font rentrer dans une époque marquée par l’incertitude, nos Trente Turbulentes. Affronter cette crise du brouillard commence donc par renoncer à arbitrer entre des scénarios, pour garder les futurs toujours au pluriel, et regarder les plus inconfortables en face. Mais sortir d’une planification déterministe qui pave le chemin vers un futur aussi optimiste que vain n’est pas non plus renoncer à l’action et à notre capacité à agir, bien au contraire. La prospective n’est pas un passe-temps théorique, c’est un puissant moyen de passage à l’action. Penser après-demain, permet de prendre aujourd’hui des décisions éclairées par le détour prospectif, et de structurer des plans efficaces, car adaptables. C’est justement parce qu’il y a urgence à agir qu’il faut plus que jamais regarder au loin. Je retiens surtout de cette conversation que la prospective ne doit pas rester l’œuvre d’experts. « Nos futurs » (pour reprendre le titre de l’excellent podcast du CAUE de Haute-Savoie), sont de magnifiques sujets de conversation démocratique qui doivent désormais être pleinement entre les mains des citoyens. Ce sont aussi de formidables moyens de dessiner une vraie coopération territoriale qui sera déterminante pour gérer les crises comme pour mener les transitions. Et si s’imaginer des futurs communs, au-delà des frontières des institutions, était le meilleur moyen pour faire territoire ? Des lieux, des gens et des liens tissés en s’imaginant des futurs à soi, quoi de mieux pour revenir convaincu de la nécessité de mener collectivement les transitions nécessaires ? – Sylvain Grisot (Linkedin) Pour aller plus loin : No(s) futurs, le podcast du CAUE de Haute-Savoie : https://ilot-s.caue74.fr/publications/nos-futurs-podcast/nos-futurs/ L’exposition “Réparer le futur” du même CAUE, dont Hiba Debouk est commissaire : https://ilot-s.caue74.fr/expositions/expositions-hors-les-murs/reparer-le-futur/ “1962 : les enfants imaginent l'An 2000...”, une vidéo de l’INA : https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/man4824558779/1962-les-enfants-imaginent-l-an-2000 Le Joli Mai - Les grands ensembles, de Chris Marker : https://www.youtube.com/watch?v=eUY9XzjvWHE Les illustrations d’Albert Robiba : https://gallica.bnf.fr/conseils/content/albert-robida
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Apr 8, 2024 • 53min

#98 Mathilde Chaboche, Claire Demaison et Sylvain Grisot · Rencontre au Tiers Lab des Transitions à Marseille

Bonjour, Je suis Sylvain Grisot, urbaniste fondateur de dixit.net. Une fois n'est pas coutume, je vous propose dans ce podcast d'écouter une conférence à laquelle j'ai participé le 28 mars 2024. Pas pour mes belles paroles, mais pour celles de mes deux comparses dans ce moment tout à fait singulier, dans ce magnifique espace qu'est le Tiers Lab des transitions dans le quartier des Chutes-Lavie à Marseille. Vous allez donc entendre Mathilde Chaboche, urbaniste, Conseillère municipale de Marseille, ainsi que Claire Demaison, Co-fondatrice du LICA et du Tiers-Lab Des Transitions, qui nous raconte l'aventure qu'a été l'invention de ce lieu particulièrement accueillant. Bonne écoute à toutes et à tous.

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