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Oct 15, 2025 • 2min

Le piège de Thucydide

Le piège de Thucydide est un concept géopolitique fascinant qui éclaire les tensions entre puissances établies et puissances montantes. Il tire son nom de l’historien grec Thucydide, qui, dans son œuvre sur la Guerre du Péloponnèse, expliquait que le conflit entre Sparte (puissance dominante) et Athènes (puissance ascendante) était devenu presque inévitable. Selon lui, « c’est la montée en puissance d’Athènes et la peur que cela inspira à Sparte qui rendirent la guerre inévitable ».Ce schéma se répète tout au long de l’histoire. Quand un nouvel acteur bouleverse l’ordre établi, la puissance dominante se sent menacée, se raidit, et la rivalité finit souvent en guerre. L’expression “piège de Thucydide” a été popularisée par le politologue américain Graham Allison dans un ouvrage publié en 2017, Destined for War. Il y analyse seize cas historiques où une puissance montante a défié une puissance dominante : dans douze cas, le conflit a éclaté. Parmi les exemples, on trouve l’ascension de l’Allemagne face au Royaume-Uni au début du XXe siècle, menant à la Première Guerre mondiale.Aujourd’hui, ce concept est souvent évoqué pour analyser la relation entre les États-Unis et la Chine. Les premiers représentent la puissance dominante du système international, tandis que la seconde connaît une montée spectaculaire de son influence économique, technologique et militaire. Cette dynamique alimente la méfiance, les guerres commerciales, les rivalités en mer de Chine ou encore les tensions autour de Taïwan. Le piège de Thucydide n’affirme pas que la guerre est inévitable, mais qu’elle devient hautement probable si les deux camps ne trouvent pas un nouvel équilibre.Pour éviter ce scénario, certains plaident pour une coopétition — mélange de coopération et de compétition — permettant de gérer la rivalité sans confrontation armée. D’autres soulignent que les interdépendances économiques mondiales, la dissuasion nucléaire et la pression de l’opinion publique rendent une guerre totale improbable, contrairement à l’époque de Sparte et d’Athènes.Le piège de Thucydide demeure donc une métaphore puissante pour comprendre les rapports de force contemporains. Il rappelle une vérité intemporelle : lorsqu’une puissance en déclin refuse de céder du terrain et qu’une puissance montante veut s’imposer trop vite, l’histoire tend à s’écrire dans le fracas des armes plutôt que dans le dialogue. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Oct 15, 2025 • 5min

[Pour aller + loin] Le piège de Thucydide

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Oct 13, 2025 • 3min

La découverte de l'Amérique

La découverte de l’Amérique est un tournant majeur de l’histoire mondiale, souvent datée du 12 octobre 1492, lorsque Christophe Colomb, navigateur génois au service des Rois Catholiques d’Espagne, accosta sur une île des Bahamas qu’il baptisa San Salvador. Persuadé d’avoir atteint les Indes orientales, il ignorait qu’il venait de révéler à l’Europe l’existence d’un nouveau continent.Depuis la fin du XVe siècle, les Européens cherchaient une nouvelle route vers l’Asie, riche en épices et en soieries. Le Portugal explorait les côtes africaines, tandis que Colomb proposa de rejoindre l’Asie par l’ouest, convaincu que la Terre était ronde et que les distances étaient courtes. Soutenu par Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon, il partit avec trois navires – la Santa María, la Pinta et la Niña – depuis le port de Palos en août 1492.Après plus de deux mois de navigation dans l’inconnu, l’équipage aperçut enfin la terre. Colomb pensait avoir atteint des îles proches du Japon, mais il venait en réalité d’ouvrir à l’Europe les portes du continent américain. Lors de ses voyages suivants, il explora les Antilles, les côtes de l’Amérique centrale et du Sud, sans jamais comprendre qu’il s’agissait d’un nouveau monde. C’est un autre explorateur, Amerigo Vespucci, qui reconnut l’erreur et affirma qu’il s’agissait d’un continent inconnu des Anciens : son prénom donna naissance au mot « Amérique ».Cette découverte eut des conséquences colossales. Elle bouleversa les échanges économiques (début du commerce transatlantique, arrivée massive d’or et d’argent en Europe), modifia les équilibres géopolitiques (rivalités entre l’Espagne et le Portugal, réglées par le traité de Tordesillas en 1494), et surtout transforma le destin de millions d’êtres humains. Les civilisations amérindiennes (Aztèques, Mayas, Incas) furent conquises, leurs populations décimées par les guerres et les maladies européennes.La découverte de l’Amérique marque ainsi le début de l’époque moderne : elle inaugure une mondialisation naissante, relie les continents par des échanges de biens, d’hommes et d’idées, mais aussi par des violences et des dominations. Colomb, salué longtemps comme un héros, incarne aujourd’hui une figure ambivalente : celle du pionnier de la Renaissance et du déclencheur d’une tragédie pour les peuples autochtones. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Oct 13, 2025 • 6min

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Oct 10, 2025 • 3min

L'éxécution provisoire

En droit français, lorsqu’un juge rend une décision, celle-ci n’est pas toujours immédiatement applicable. En principe, une partie peut faire appel, ce qui suspend l’exécution du jugement jusqu’à ce que la cour d’appel tranche. Mais il existe une exception importante : l’exécution provisoire. Elle permet de rendre une décision exécutoire immédiatement, même si un appel est en cours.L’idée est simple : éviter que la justice soit paralysée par la lenteur des recours. Sans exécution provisoire, un justiciable pourrait attendre plusieurs années avant de bénéficier réellement d’un jugement favorable. Par exemple, une personne licenciée abusivement devrait patienter jusqu’à la fin de toutes les procédures pour toucher ses indemnités.Il existe deux formes principales d’exécution provisoire :1. L’exécution provisoire de droit : elle est automatique dans certains cas prévus par la loi. Par exemple, les décisions relatives à l’autorité parentale, aux pensions alimentaires ou au paiement des salaires sont immédiatement applicables. L’idée est de protéger les personnes les plus vulnérables ou de répondre à des besoins urgents.2. L’exécution provisoire facultative : ici, c’est le juge qui décide de l’accorder ou non, en fonction des circonstances. Elle peut être prononcée lorsqu’il y a une urgence particulière ou lorsqu’il est important d’éviter un préjudice grave lié à l’attente. Le juge doit toutefois motiver sa décision.Mais attention : l’exécution provisoire ne signifie pas que le jugement devient définitif. Si la cour d’appel infirme la décision initiale, la partie qui avait bénéficié de l’exécution provisoire devra restituer ce qu’elle a obtenu. Cela peut créer des situations délicates : imaginons qu’une somme d’argent ait été versée, elle devra être remboursée, parfois des années plus tard.La réforme de la justice civile de 2019 a renforcé le rôle de l’exécution provisoire. Désormais, elle est en principe de droit, sauf si le juge décide de l’écarter expressément. Cela marque une évolution vers une justice plus rapide, mais cela soulève aussi des critiques. Certains estiment qu’elle fragilise le droit à un double degré de juridiction, car une décision peut produire ses effets avant même d’avoir été confirmée en appel.En résumé, l’exécution provisoire est un mécanisme qui cherche à concilier deux impératifs : la nécessité d’une justice efficace et rapide, et la garantie des droits des parties. Elle illustre bien la difficulté d’équilibrer sécurité juridique et réactivité dans le système judiciaire français. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Oct 10, 2025 • 8min

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Oct 8, 2025 • 3min

La guerre de Corée

La guerre de Corée (1950-1953) est souvent qualifiée de « guerre oubliée », coincée entre la Seconde Guerre mondiale et la guerre du Vietnam. Pourtant, elle a joué un rôle majeur dans l’histoire du XXᵉ siècle et dans l’équilibre mondial de la guerre froide.À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Corée, qui avait été colonisée par le Japon depuis 1910, est libérée. Mais le pays est divisé en deux zones d’occupation : au nord, l’Union soviétique ; au sud, les États-Unis. Cette ligne de partage est fixée au 38ᵉ parallèle. En 1948, deux États distincts naissent : au nord, la République populaire démocratique de Corée, dirigée par Kim Il-sung, de régime communiste ; au sud, la République de Corée, présidée par Syngman Rhee, de régime autoritaire mais allié des Américains.Les tensions sont fortes entre ces deux Corée, chacune affirmant représenter la légitimité du pays tout entier. Le 25 juin 1950, les troupes nord-coréennes, soutenues par l’URSS et bientôt par la Chine, franchissent le 38ᵉ parallèle et envahissent le Sud. Séoul tombe rapidement. Les États-Unis réagissent aussitôt et, sous l’égide de l’ONU, organisent une coalition internationale pour défendre la Corée du Sud.La guerre connaît plusieurs phases spectaculaires. Après l’avancée fulgurante du Nord, les forces de l’ONU, dirigées par le général américain MacArthur, contre-attaquent et reprennent Séoul à l’automne 1950. Elles remontent même jusqu’à la frontière chinoise. Mais la Chine entre alors massivement en guerre, envoyant des centaines de milliers de « volontaires » qui repoussent les troupes de l’ONU. Le front se stabilise finalement autour du 38ᵉ parallèle, dans une guerre de positions qui rappelle celle de 1914-1918, avec tranchées, combats acharnés et lourdes pertes.Après trois ans d’affrontements, un armistice est signé le 27 juillet 1953 à Panmunjom. Il met fin aux combats, mais aucun traité de paix définitif n’est jamais conclu. La péninsule coréenne reste divisée, séparée par une zone démilitarisée (DMZ), toujours l’une des frontières les plus militarisées du monde.Le bilan humain est terrible : environ 2,5 millions de morts, militaires et civils confondus. La guerre a dévasté la Corée et laissé des cicatrices profondes. Sur le plan international, elle a confirmé la logique de la guerre froide : d’un côté le camp communiste (URSS et Chine), de l’autre les États-Unis et leurs alliés, prêts à intervenir militairement pour contenir l’expansion du communisme.Aujourd’hui encore, la guerre de Corée n’est pas officiellement terminée, et la péninsule reste un symbole des divisions héritées du XXᵉ siècle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Oct 8, 2025 • 7min

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Oct 6, 2025 • 2min

Jane Goodall

Jane Goodall est l’une des figures les plus emblématiques de la primatologie et de la défense de l’environnement. Née en 1934 à Londres, rien ne la destinait, a priori, à révolutionner notre compréhension du monde animal. Pourtant, dès l’enfance, elle nourrit une passion pour les animaux et rêve de partir un jour en Afrique pour les observer dans leur habitat naturel.En 1960, à seulement 26 ans et sans formation scientifique classique, elle part en Tanzanie pour observer les chimpanzés du parc national de Gombe. Envoyée par le célèbre anthropologue Louis Leakey, elle entame une étude de terrain qui deviendra historique. Son approche est révolutionnaire : là où la science de l’époque prônait la distance et l’objectivité froide, Jane Goodall mise sur l’observation patiente, l’empathie et le respect des individus. Elle leur donne des noms – David Greybeard, Flo, Fifi – plutôt que des numéros, ce qui choque certains chercheurs mais révèle la richesse de leur personnalité.Ses découvertes bouleversent les certitudes. Elle prouve que les chimpanzés utilisent des outils, un comportement jusque-là considéré comme propre à l’être humain. Elle montre aussi qu’ils chassent, qu’ils coopèrent mais qu’ils peuvent également entrer en conflit violent. Cette vision nuancée des chimpanzés, à la fois proches et différents de nous, redéfinit la frontière entre l’homme et l’animal.Goodall obtient par la suite un doctorat à Cambridge, malgré les réticences initiales de certains universitaires à accepter ses méthodes non conventionnelles. Mais sa ténacité et la solidité de ses résultats lui valent une reconnaissance mondiale.À partir des années 1980, elle se détourne peu à peu de la recherche pure pour devenir une militante engagée. Constatant la destruction rapide des habitats et le danger d’extinction qui menace les chimpanzés, elle fonde le Jane Goodall Institute en 1977. L’organisation œuvre à la protection de la biodiversité, au bien-être animal et au développement durable des communautés locales.Elle crée aussi le programme Roots & Shoots, destiné à sensibiliser les jeunes à l’importance de préserver la planète. Son travail lui a valu de nombreuses distinctions, dont le titre de Dame Commander de l’Ordre de l’Empire britannique.Son décès à 91 ans marque un évènemnt important pour la primatologie et pour le mouvement de conservation dont elle a été l’un des symboles les plus visibles.  Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Oct 6, 2025 • 11min

[Pour aller + loin] Jane Goodall

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