Le Nouvel Esprit Public

Philippe Meyer
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Nov 1, 2020 • 1h 9min

L’économie française à l’épreuve du reconfinement ?/ Où Erdogan emmène-t-il la Turquie ? / n°165 (1er novembre 2020)

L’ÉCONOMIE FRANÇAISE À L’EPREUVE DU RECONFINEMENT ?  Le gouvernement espère que les mesures sanitaires de confinement annoncées le 28 octobre pèseront moins qu’au printemps sur l’économie.  Selon la dernière note de l'Insee du 6 octobre, l'économie française devrait plonger d'environ 9% en 2020. « Après le vif rebond associé au déconfinement (+16% prévu au troisième trimestre, après -13,8% au deuxième et -5,9% au premier), l'activité économique pourrait ainsi marquer le pas en fin d'année sous l'effet de la résurgence de l'épidémie » indiquent les statisticiens. La consommation des ménages devrait refluer de 7% cette année après avoir augmenté de 1,5% en 2019. Les dépenses de consommation des administrations publiques devraient connaître en 2020 un recul de 6%. Selon les projections de l'Insee, « les exportations françaises ont fortement diminué (-6% au premier trimestre 2020, puis -25% au deuxième) ; de même pour les importations, quoique dans une moindre mesure (-5,6% puis -16,4%) ». Ce sont principalement des activités de services qui ont été touchées : transport de voyageurs (ferroviaire et aérien), hébergement-restauration, activités sportives et culturelles. Sur le front industriel, ce sont principalement la construction aéronautique et ferroviaire qui ont connu un recul massif d'activité. Au total, ces secteurs représentent environ 9% de la valeur ajoutée française. A l'opposé, d'autres secteurs ont réussi à tirer leur épingle du jeu : l'industrie pharmaceutique, les services d'information, les télécoms et le commerce de détail. Des secteurs qui représentent environ 8 % de la valeur ajoutée totale. Sur le front de l’emploi l'Unédic prévoit un chômage à 10,5% pour 2020.L'organisme qui gère le régime d'assurance-chômage prévoit l'indemnisation de 420.000 demandeurs d'emplois supplémentaires fin 2020 par rapport à fin 2019 du fait de la destruction de 670.000 emplois salariés. En mai dernier, 23% des ménages ont déclaré que leur situation financière s'était détériorée pendant le confinement. A l'opposé, 2% des ménages avaient vu leur situation s'améliorer, tandis que deux tiers signalaient une stabilité.  L'exécutif a déjà mobilisé 468 milliards d'euros pour aider les secteurs en difficulté. Tout l'argent n'a pas été utilisé. L’arsenal de mesures enclenchées au printemps est réactivé, amplifié ou prolongé qu’il s’agisse du chômage partiel, du recours au fonds de garantie, ou des prêts garantis par l’Etat. De nouvelles mesures seront prises dans les prochaines semaines. Le ministre de l’Economie, lors de la conférence de presse du Premier ministre du 29 octobre a estimé à 15 milliards d’€ par mois les aides publiques nécessaires pour soutenir lesentreprises. Face à cette situation très tendue pour les finances de la France, la question se pose de la soutenabilité de la dette publique qui devrait atteindre cette année plus de 115 %.*** OÙ ERDOGAN EMMÈNE-T-IL LA TURQUIE ?   Après l’hommage à Samuel Paty, et le « nous ne renoncerons pas aux caricatures », d’Emmanuel Macron, Recep Tayyib Erdogan a invité le présidentfrançais à « faire examiner sa santé mentale ». L’ambassadeur de France à Ankara a été rappelé en consultation. Erdogan reproche à son homologue français le projet de loi en préparation à Paris contre le « séparatisme » islamistequi prévoit notamment de « structurer l'islam » en France. Selon lui, ce projet discriminerait la population musulmane française. Les réseaux pro-turcs au Qatar et au Koweït ont encouragé les appels au boycott des produits français en représailles contre la republication par divers titres de la presse française des dessins de Charlie Hebdo. Pour Paris, la synchronisation de ces manifestations d’hostilité a pour véritable cause la décision française de contrôler les ressources engagées en France par la Turquie pour conserver la haute main sur sa diaspora (forte de 700 000 personnes) via des associations culturelles, cultuelles et politiques. La Turquie contrôle en France la moitié des 300 imams détachés par des pays étrangers et cherche à implanter des écoles turques.  Ces nouvelles tensions auxquelles s’ajoutent les affrontements entre Arméniens et Turcs près de Lyon, le 29 octobre, interviennent au moment où les contentieux géopolitiques entre la France et la Turquie ne cessent de se multiplier, que ce soit en Syrie où Ankara reproche à Paris son soutien aux milices kurdes, en Libye, en Méditerranée, ou plus récemment dans le Caucase. A un moment également où en Turquie, les piètres performances de l'économie, la répression accrue envers les Kurdes, les purges de la société civile, l'emballement de la pandémie de Covid-19 ont terni l’image du président turc. Selon Avrasya, un institut d'études de l'opinion, si les élections, présidentielle et législatives, prévues pour juin 2023, étaient anticipées, Erdogan n'en sortirait pas vainqueur : son score serait de 38,7 % contre 41,9 % pour Ekrem Imamoglu, le maire d'Istanbul, son principal rival. En cause notamment l’économie : les promesses de prospérité se sont évanouies, le chômage est en hausse (13 % en moyenne, 26 % chez les jeunes), la devise locale ne cesse de se déprécier (- 25 % par rapport au dollar depuis le début de 2020), tandis que les investissements étrangers se sont taris.  En Europe, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen, Charles Michel, et le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, ont tous dénoncé des « propos intolérables » et appelé la Turquie à cesser « cette spirale dangereuse de confrontation », sous peine de se retrouver elle-même « isolée », tandis qu’Angela Merkel est sortie de sa réserve pour fustiger « des déclarations diffamatoires » et « inacceptables ». Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Oct 30, 2020 • 14min

Bada #57 : Et au Texas ? (30 octobre 2020)

À la veille de l’élection présidentielle américaine, Richard Werly a parcouru le Texas, deuxième pourvoyeur de grands électeurs et l’un des Etats républicains qui pourraient changer de couleur. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Oct 26, 2020 • 21min

Bada # 56 : Et depuis ? Détour par New York (26 octobre 2020)

Détour par New York grâce à Nicolas Robine, bio-informaticien engagé dans la recherche sur le covid et New-yorkais depuis 12 ans. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Oct 25, 2020 • 1h 8min

Comment lutter pour nos valeurs sans mettre en cause nos libertés ? / n°164 (25 octobre 2020)

Le 16 octobre, à Conflans-Sainte-Honorine, le professeur d’histoire-géographie Samuel Paty a été assassiné puis décapité par un homme de 18 ans d’origine tchétchène, pour avoir enseigné la liberté d’expression à ses élèves, en s’appuyant sur les dessins de Charlie Hebdo. Le meurtrier a été abattu par les forces de l’ordre.  Tandis que droite et extrême droite font pression sur l'exécutif en proposant notamment une modification de la Constitution, un moratoire sur l'immigration, l’évolution du droit d’asile, la levée de l'anonymat sur internet ou une épreuve sur la laïcité au brevet, leministre de l'Intérieur multiplie les offensives contre la mouvance islamiste. Dès le 19 octobre, il a lancé une trentaine d'opérations policières, ciblé une cinquantaine d'associations islamiques, annoncé la dissolution du Collectif contre l'islamophobie en France et de l'organisation humanitaire Barakacity, demandé l’expulsion de 231 personnes inscrites au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, fermé pour six mois la mosquée de Pantin en Seine-Saint-Denis - qui avait relayé sur sa page Facebook une vidéo devenue virale ciblant l'enseignant Samuel Paty .       Le ministre de l’Éducation nationale a demandé la levée de l'anonymat sur les réseaux sociaux. Le secrétaire d'État au numérique, Cédric O, tout en dénonçant « l’opacité » des algorithmes et de la modération des contenus des réseaux sociaux » estime qu’« une obligation d'identification serait non seulement aisément contournable mais aussi juridiquement très incertaine ». « C’est pourquoi il est urgent que le législateur puisse assigner des obligations de moyens à ces plateformes qui leur imposent, sous la menace de sanctions extrêmement dissuasives et sous la supervision du régulateur, de mettre en place des dispositifs de modération à la hauteur de l’enjeu qu’elles représentent pour la société »Ces obligations de moyens formulées dans la loi Alia avaient été retoquées en juin, le Conseil constitutionnel qui avait également rejeté l’obligation faite aux réseaux sociaux de supprimer, dans les vingt-quatre heures, sous peine de lourdes amendes, les contenus « haineux ».Les ministres de la Justice et de l’Intérieur sont tombés d’accord sur la nécessité de renforcer la plate-forme Pharos mise en en 2009 pour faciliter le signalement, par les internautes, de contenus illicites sur internet. Celle-ci compte 28 fonctionnaires pour plus de 200 000 signalements par an. Un hommage national a été rendu mercredi à Samuel Paty dans la cour de la Sorbonne. Il laisse entières les questions qui se posent sur l’attitude de l’Administration de l’Éducation nationale vis-à-vis des enseignants confrontés à l’intolérance, voire à la violence de certains élèves et de certaines familles. Dès 2004, un inspecteur général de l'Éducation nationale Jean-Pierre Obin s’était inquiété des conséquences de l'islamisme sur l'école de la République. « Jusqu'à maintenant, précise-t-il aujourd’hui, 37 % des enseignants déclaraient s'être déjà autocensurés par peur d'incidents ». D'après une enquête, réalisée par l'Ifop et la fondation Jean-Jaurès, à la question « Faites-vous passer vos convictions religieuses avant les valeurs de la République ? », 40 % des Français musulmans répondent oui. Pour les moins de 25 ans, le taux est de 74 %. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Oct 23, 2020 • 15min

Bada # 55 : Et depuis ? Retour en Corée du Sud (23 octobre 2020)

Nous reformons la ronde des auditeurs qui, entre mars et septembre, nous avaient décrit la situation sanitaire et sociale dans leur pays de résidence et, deux mois après notre premier entretien, nous retrouvons David Elkaïm dans l’île de Jeju, à 130 kilomètres de la péninsule sud-coréenne. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Oct 21, 2020 • 29min

Bada # 54 : Et depuis ? Retour à Singapour (21 octobre 2020)

Nous reformons la ronde des auditeurs qui, entre mars et septembre, nous avaient décrit la situation sanitaire et sociale dans leur pays de résidence et, trois mois après notre premier entretien, c’est à Maxime Katgely, que Michel Léonardi, avec qui nous avions conversé en juillet et qui a, depuis, quitté le pays, a passé le relais. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Oct 19, 2020 • 17min

Bada # 53 : Et depuis ? Retour à Rio (19 octobre 2020)

Nous reformons la ronde des auditeurs qui, entre mars et septembre, nous avaient décrit la situation sanitaire et sociale dans leur pays de résidence et, trois mois après notre premier entretien, nous retrouvons Christian Pouillaude dans un Brésil où Bolsonaro triomphe, l’Amazonie brûle et où les marais du Pantanal, quoique classés au patrimoine de l’Unesco, sont en grand danger. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Oct 18, 2020 • 1h 3min

Sortir la justice de l’ornière / Qu’attendre de Joe Biden ? / n°163 (18 octobre 2020)

SORTIR LA JUSTICE DE L’ORNIERE. En avril 2016, déjà, le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoasconstatait : « L'institution judiciaire est en voie de clochardisation ». Alors que cette année, les dépenses publiques vont atteindre 65 % du PIB, la Commission européenne indique que la France ne consacre que 72 euros par habitant et par an à la justice, contre 146 en Allemagne et que notre pays ne compte que 10 juges pour 100.000 habitants, contre 21 pour la moyenne de l'Union européenne. D'où l'allongement des délais au détriment des citoyens. Un jugement de première instance demande 309 jours en France, contre 19 au Danemark. Plus grave encore, la durée moyenne d'une instruction pénale excède cinq ans, avec des cas comme le procès de l'affaire de Karachi, où un premier jugement est intervenu en juin 2020 pour des faits qui remontent à 1994, ce qui suffit à priver de sens et de portée cette décision. Des délais qui explosent un peu plus encore avec la pandémie et son confinement qui a succédé à une grève de trois mois des avocats.  En janvier, la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme, pour l'état de ses prisons. Maître Patrice Spinosi, avocat de l'Observatoire international des prisons a dénoncé alors « des établissements surpeuplés, 150, 160, 190 jusqu'à 200 % d'occupation. Des détenus entassés, parqués dans des cellules sales, insalubres, délabrées, souvent la présence récurrente et persistante de nuisibles, des rats, des punaises de lit, des scolopendres. » Dans une décision rendue le 2 octobre, les « sages » du Conseil constitutionnel ont donné cinq mois au Parlement pour voter une loi permettant aux prévenus de saisir un juge judiciaire si leur incarcération constitue une atteinte à la dignité humaine, pour qu'il y mette fin. Dans ce contexte, l’annonce le 28 septembre de la hausse de 8% du budget de la Justice a été qualifiée d’« historique » par le Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti : il atteindra dans le cadre du budget de l'État pour 2021, la somme de 8,2 milliards d'euros. Un record « depuis un quart de siècle », se félicite le ministre. L'ancien avocat, qui a fait de la « proximité » l'axe prioritaire de sa politique, annonce 200 millions d'euros supplémentaires destinés à « lutter contre la délinquance du quotidien au plus près des victimes ». L'aide juridictionnelle bénéficie en outre d'une hausse de 10 % des crédits, tout comme la sécurité pénitentiaire. Le budget 2021 de la justice prévoit 2.450 emplois supplémentaires, dont 950 nouveaux emplois - contractuels - « à recruter dès maintenant ». Une centaine de ces postes concerne des renforts pour les services pénitentiaires d'insertion et de probation, et 764 juristes doivent venir épauler les greffes « dans les prochaines semaines et les tout prochains mois ». Les recours aux délégués du procureur et aux magistrats honoraires ou à titre temporaire vont être doublés.*** QU’ATTENDRE DE JOE BIDEN ?   S’il accrochait à sa ceinture le spectaculaire scalp de Donald Trump, en quoi la présidence de Joe Biden différerait-elle de celle de son adversaire en matière de politique étrangère ? Si le candidat démocrate n’a pas eu beaucoup d’occasions de développer ses intentions, certaines de ses prises de positions récentes et surtout ses initiatives comme était sénateur, puis président de la commission des affaires étrangères du Sénat et enfin comme vice-président de Barak Obama, éclairent sur ses orientations diplomatiques. Dans un article paru dans Foreign Affairs au début de l'année, avant la pandémie, Joe Biden a annoncé qu'il prendrait, une fois élu, « des mesures immédiates pour renouveler la démocratie et les alliances » des Etats-Unis. Il reviendrait dans l'accord de Paris sur le climat, ainsi qu’au sein de l’Organisation mondiale de la santé quitté par Donald Trump au début de l’année. L’actuel candidat démocrate rejoindrait les Européens sur le nucléaire iranien, comme il le précise dans une tribune publiée le 14 septembre sur le site de CNN. Une fois élu, il affirme qu’il « offrira une voie crédible à la diplomatie. Si l'Iran revient à une application stricte de l'accord nucléaire, les États-Unis retourneront à cet accord, comme point de départ à des négociations » avec l'Iran. Sur Israël, Joe Biden a fait savoir qu'il ne reviendrait pas sur le déménagement de l'ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem, tout en répétant sa volonté d'œuvrer pour une solution à deux États. Il a également estimé que les États-Unis devaient faire davantage pression sur la Turquie pour réduire les tensions avec la Grèce. Dans les années 1990, alors sénateur, Joe Biden a soutenu l’intervention militaire des États-Unis en ex-Yougoslavie, et il a voté en 2003 en faveur del'intervention en Irak. Alors qu’il était vice-président de Barack Obama, il a appuyé en 2011 l'intervention occidentale en Libye, de même qu’il a soutenu la non intervention en Syrie après les bombardements chimiques de Bachar al-Assad qui constituaient pourtant officiellement une ligne rouge à ne pas franchir. Aux côtés d’Obama, il a participé activement à la politique dite du « pivot », ce basculement stratégique du déploiement de la puissance américaine, en se détournant de l’Europe et du Moyen-Orient pour se porter vers l'Extrême-Orient, visant explicitement à « contenir » la puissance chinoise ascendante.D’accord sur ce point Républicains comme démocrates, voient en Pékin le concurrent direct de Washington.  L’ancien chef du Pentagone Robert Gates, qui avait servi sous George W. Bush et que Barack Obama avait maintenu en fonction, affirme que le vice-président Joe Biden, « s'est trompé sur quasiment toutes les questions de politique étrangère et de sécurité nationale des quatre dernières décennies ».Lesdeux hommes s’étaient opposés sur l’importance de la force à déployer en Afghanistan, Gates, qui souhaitait un renforcement de la présence militaire, l’avait emporté sur Biden. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Oct 16, 2020 • 19min

Bada # 52 : Et depuis ? Retour à Hong Kong (16 octobre 2020)

Nous reformons la ronde des auditeurs qui, entre mars et septembre, nous avaient décrit la situation sanitaire et sociale dans leur pays de résidence et, trois mois après notre premier entretien, nous retrouvons Charles Bruno dans une cité-Etat désormais soumise à une législation liberticide. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Oct 14, 2020 • 16min

Bada #51 : Et depuis ? Retour au Vanuatu (14 octobre 2020)

Nous reformons la ronde des auditeurs qui, entre mars et septembre, nous avaient décrit la situation sanitaire et sociale dans leur pays de résidence et, quatre mois après notre premier entretien, nous retrouvons Frédéric Ducarme, qui nous avait fait découvrir cet archipel plein de surprises. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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