

Le Nouvel Esprit Public
Philippe Meyer
Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
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Mar 31, 2024 • 1h 5min
Thématique : Ego-Histoire, avec Michel Winock
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Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le
Avec cette semaine :
Michel Winock, historien et écrivain.
Nicolas Baverez, essayiste et avocat.
Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.
MICHEL WINOCK, EGO-HISTOIRE
Michel Winock, vous êtes historien. Spécialiste de l’histoire de la République française ainsi que des mouvements intellectuels et politiques, vous avez publié, entre autres, Siècle des intellectuels en 1997 pour lequel vous avez obtenu le Prix Médicis ou encore, en 2010, Madame de Staël, récompensé par le par le Prix Goncourt de la biographie. Vous avez été membre de la revue « Esprit », directeur littéraire au Seuil et vous avez fondé, avec Michel Chodkievicz, la revue « L’Histoire ». Nous vous devons bon nombre d’ouvrages biographiques, de Flaubert à De Gaulle.
Vous publiez aujourd’hui aux éditions Bouquins Ego-histoire. Qui s’inscrit dans la lignée du genre théorisé par Pierre Nora en 1987 dans ses Essais d’ego-histoire qu’il présente comme un « exercice (qui ) consiste à éclairer sa propre histoire comme on ferait l'histoire d'un autre. (À)expliciter, en historien, le lien entre l'histoire qu'on a faite et l'histoire qui vous a fait. »
Cinq livres sont ici rassemblés. Tout d’abord, Jeanne et les siens et Jours anciens, deux livres sur votre enfance. La république se meurt évoque la période de votre adolescence progressivement habitée par l’engagement politique et intellectuel.Chronique des années soixante rassemble les 40 articles que vous aviez écrits pour Le Monde sur ce sujet durant l’été 1986. Enfin, Parlez-moi de la France est, dites-vous, « un ouvrage né d’une question qui me fut posée au début des années 1990 par mes étudiants russes à Moscou et à Saint-Pétersbourg : « Pouvez-vous nous résumer la France ? »Loin de reprendre la formule de Lavisse répondant à l’Impératrice Eugénie qui lui posait la même question « Madame, ça ne s’est jamais très bien passé », vous vous appliquez à décrire ce qu’est et ce que n’est pas notre pays.
Pour l’historien Henri Marrou « l’histoire est inséparable de l’historien ». Votre livre en est l’illustration : on ne pourrait séparer le fait du témoin. Ces récits sont d’autant plus précieux que votre plume est autant celle d’un écrivain que celle d’un historien.
Dans les deux livres qui ouvrent Ego-histoire, Jeanne et les siens et Jours anciens., nous sommes replongés dans une époque qui parait aujourd’hui plus que lointaine : celle à laquelle, lors de sa communion solennelle, l’école accordait un congé pour faire sa retraite. L’usage voulait que l’on offre des images à ses professeurs ; tout cela dans l’école laïque. Puisqu’un des rôles majeurs de la connaissance historique est d’éclairer le présent et éventuellement le futur, quelles leçons en tirez-vous ?Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Mar 27, 2024 • 23min
Bada : Jean-Philippe Lafont, chanteur lyrique (2/4)
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Une conversation entre Jean-Philippe Lafont et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 23 février 2024.
Dans ce deuxième épisode du Bada consacré au baryton-basse Jean-Philippe Lafont, Philippe Meyer et lui évoquent les choix du chanteur quant aux différents rôles qu’on lui a proposé au cours de sa carrière. Celui que Philippe Meyer n’hésite pas à qualifier — dans un sens largement positif — de « flâneur professionnel » a en effet baguenaudé de répertoire en répertoire. Mais d’où vient cette agilité, et que pense l’intéressé de ce parcours si riche ?
Aussi, Lafont narre sa rencontre avec l'artiste qui a fait de lui le chanteur qu’il est devenu...Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Mar 24, 2024 • 58min
La fin de vie / Le triangle de Weimar peut-il relayer le couple franco-allemand ?
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Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 22 mars 2024.
Avec cette semaine :
Nicolas Baverez, essayiste et avocat.
Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l’Intérieur.
Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.
LA FIN DE VIE
Après que la convention citoyenne organisée par le Conseil économique, social et environnemental avait remis ses conclusions le 3 avril 2023, le chef de l’État avait promis de bâtir un « modèle français » de la fin de vie, en annonçant un projet de loi plusieurs fois reporté. Dans un entretien à « Libération » et à « la Croix », publié le 10 mars, le Président a annoncé pour avril un texte qui défend une démarche de « fraternité » et de « rassemblement ». Le projet prévoit la possibilité de demander une « aide à mourir » dans des conditions encadrées : cet accompagnement sera réservé aux personnes majeures, comme la Convention citoyenne l'avait recommandé. Les personnes devront être capables d'un discernement plein et entier, excluant les patients atteints de maladies psychiatriques ou de maladies neurodégénératives qui altèrent le discernement, comme Alzheimer. Elles devront présenter une maladie incurable et un pronostic vital engagé à court ou à moyen terme. Le dernier critère est celui de souffrances - physiques ou psychologiques réfractaires, c'est-à-dire que l'on ne peut pas soulager. Le projet de loi indique que l’accord donné à l’« aide à mourir »relève d’un seul professionnel, celui auquel le malade adresse sa demande, qui peut être son médecin traitant, un spécialiste à l’hôpital, un praticien en ville ou en Ehpad. Ce médecin sollicite obligatoirement l’« avis » d’un autre « médecin, qui ne connaît pas la personne, spécialiste de la pathologie » et d’un « professionnel paramédical qui intervient auprès d’elle ». Il peut aussi se tourner vers un infirmier, aide-soignant, ou encore un psychologue, qui a l’habitude d’être au chevet du patient. In fine, c’est le médecin qui mène la procédure qui tranche. Il a quinze jours maximum après la demande pour se prononcer. En cas de refus du praticien d’autoriser l’« aide à mourir », le patient peut saisir le tribunal administratif. En cas de réponse favorable, la prescription est valable trois mois, période durant laquelle le patient pourra se rétracter à tout moment. Le projet de loi vise également à améliorer la qualité de vie des grands malades. Il s’agit, selon l’exposé de motifs, de forger « pour les dix années à venir, un modèle rénové et renforcé de prise en charge de la douleur chronique ou aiguë et de l’accompagnement de la fin de vie ». Le texte de loi devrait être transmis au conseil des ministres le 10 avril. Il sera dans la foulée soumis à une « commission spéciale » qui se réunira à l’Assemblée nationale. La première lecture en séance publique est prévue le 27 mai.
Selon un sondage Ifop de juin 2023, 90% des Français estiment que la loi française devrait autoriser l'euthanasie. 85% approuvent l'autorisation du suicide assisté. Les représentants religieux, eux, font régulièrement savoir leur ferme opposition. « Rupture anthropologique » d'un côté, « avancée sociétale » de l'autre, le clivage ne s'éteindra pas aux portes de l'Assemblée nationale.
LE TRIANGLE DE WEIMAR PEUT-IL RELAYER LE COUPLE FRANCO-ALLEMAND ?
Régulièrement à la peine avant 2022 (malgré la signature en 2019 du Traité d’Aix-la-Chapelle, dont la mise en œuvre fut perturbée par la pandémie de Covid), le « moteur » franco-allemand semble aujourd’hui grippé. Le chancelier Scholz ne voit pas de salut de l’Europe hors de son ancrage avec les Etats-Unis, tandis que le président Macron prône la souveraineté européenne. Les deux dirigeants étaient du même côté, celui des sceptiques et de l'apaisement avec la Russie, au début de la guerre. Mais, depuis l'été 2023, la position d'Emmanuel Macron a radicalement changé pour se rapprocher de celle des pays de l'est de l'Europe et du Royaume-Uni. Les désaccords et l'inimitié entre les deux hommes ont augmenté après l’annonce du chef de l’État français de la possibilité d’envoyer des troupes en Ukraine.
Afin de débloquer la situation, le chancelier allemand a réactivé à Berlin le 15 mars le Triangle de Weimar, cette entente cordiale entre la Pologne, l'Allemagne et la France créée en 1991 pour soutenir le pays, alors dirigé par Lech Walesa, dans son adhésion à l'Otan. Un canal qui a connu de nombreuses pauses, surtout ces huit dernières années, lorsque le parti souverainiste ultra-conservateur Droit et justice (PiS) se trouvait au pouvoir avec une position très atlantiste et en privilégiant une relation bilatérale avec les Etats-Unis. Depuis décembre 2023 et l'arrivée aux affaires de Donald Tusk, les Européens attendent beaucoup du nouveau gouvernement polonais en termes de réengagement.
A l’issue de ce sommet, le chancelier Olaf Scholz, le président Emmanuel Macron, et le Premier ministre Donald Tusk ont promis de livrer davantage d'armes à Kyiv, notamment de l'artillerie de longue portée. Cette coalition « sur les frappes en profondeur » avait déjà été présentée le 26 février à l'Élysée lors de la conférence de soutien à l'Ukraine, mais cette fois, l'Allemagne l'endosse ouvertement. L’augmentation des livraisons d'équipements militaires sera effectuée via des achats sur le marché mondial ainsi que par la production d'armes sur le territoire de l'Ukraine, en coopération avec des partenaires. Le chancelier allemand a aussi indiqué que les pays européens allaient se servir des recettes générées par les actifs russes gelés pour financer des achats d'armes. Selon les estimations, l'Europe aurait gelé près de 300 milliards d'euros d'actifs de la banque centrale russe et plusieurs dizaines de milliards d'euros de biens divers appartenant à des personnes sanctionnées. Olaf Scholz s'est également félicité de la nouvelle aide militaire de 5 milliards d'euros annoncée la semaine dernière par l'Europe, à l'issue de plusieurs mois de négociations. Donald Tusk a souligné qu'il était important que Paris, Berlin et Varsovie parlent d'une même voix et a annoncé la tenue d'une réunion du Triangle de Weimar cet été. De retour de Washington, le Premier ministre polonais a rappelé que l’Europe devrait surtout penser à renforcer sa Défense dans la perspective d’une victoire électorale de Trump en novembre.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Mar 20, 2024 • 24min
Bada : Jean-Philippe Lafont, chanteur lyrique (1/4)
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Une conversation entre Jean-Philippe Lafont et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 23 février 2024.
Pour ce nouveau Bada, Philippe Meyer reçoit le baryton-basse Jean-Philippe Lafont. Dans ce premier épisode, ils évoquent les débuts du chanteur : celui-ci évoque son enfance sans avoir de parents particulièrement enclins à la chanson : ainsi Lafont a du se tracer un itinéraire singulier.
Chanteur lyrique mais pas que : celui que l’on connaît grâce à ses nombreux rôles salués par la critique et son accent toulousain est féru de sport, particulièrement de gymnastique, premier sport qu’il a pratiqué.
L’invité de Philippe Meyer aborde aussi ceux qui ont constitué pour lui un exemple, la Callas par exemple. Enfin, Lafont évoque les œuvres qui le touchent le plus comme Pelléas et Mélisande de Debussy, ses chefs d’orchestre de prédilection…Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Mar 17, 2024 • 59min
Thématique : l’Intelligence Artificielle, avec Raphaël Doan
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Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 2 février 2024.
Avec cette semaine :
Raphaël Doan, historien, écrivain, auteur de Si Rome n’avait pas chuté.
Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l’Intérieur.
Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick.
Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.
L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
L’intelligence artificielle « est un outil particulièrement puissant pour inventer des uchronies et les développer jusqu'au moindre détail, car elle est capable d'halluciner des choses qui ne se sont jamais produites tout en s'inspirant de données réelles. Cela lui permet de générer des histoires uniques et fascinantes qui sont ancrées dans la réalité, mais qui explorent aussi des possibilités nouvelles et imaginaires. L'une de ses grandes forces, dans un tel projet, est sa capacité à générer des images immersives et réalistes. »
Le texte que je viens de lire, première préface de votre dernier ouvrage, Si Rome n’avait pas chuté, a été généré par l’intelligence artificielle. Pour réaliser ce livre, vous avez dirigé plusieurs IA afin qu’elles écrivent et illustrent une uchronie sur un Empire romain bénéficiant d'une révolution industrielle avant l'heure, avec la découverte d’une machine à vapeur au 1er siècle.
Si, comme vous le reconnaissez, les textes manquent de style, ils ne sont ni meilleurs ni pires que la moyenne des productions des étudiants de nos facultés. Les illustrations ont davantage d’allure. Dans un site que vous aviez créé, « AI or Art », vous invitiez les utilisateurs à deviner si une série d'images avait été réalisée par un humain ou par un ordinateur. Résultat : « beaucoup de candidats parvenaient à peine à dépasser le score qu'ils auraient atteint en devinant parfaitement au hasard. »
Votre livre repose sur une conviction : l’IA générative n’est pas un simple gadget ; la coopération avec elle « recèle de véritables trésors. » Vous êtes convaincu que, bientôt, « la génération de contenu par IA sera omniprésente dans la production intellectuelle, artistique, scientifique, et dans nos vies quotidiennes. »
S’il semble difficile de s’y opposer, vous êtes conscient des risques et des menaces qui l’accompagnent. La création artistique ne sera plus le monopole de l’être humain. Les conséquences pour l’industrie culturelle seront profondes. En automatisant et en produisant en masse des compétences intellectuelles, l’IA générative va également provoquer une « série de mutations contraintes » dans beaucoup d’autres secteurs. De nouveaux métiers vont apparaître. Mais contrairement aux précédentes révolutions industrielles, « la rapidité de la transition la rendra probablement plus brutale du point de vue social et économique. » D’autres risques relèvent de l’utilisation malveillante de ces outils ou encore des inégalités de revenu qu’ils pourraient créer.
Par ailleurs, avec l’IA générative, l’image ne sera plus synonyme de vérité. Pire, sa capacité à créer des contenus ultra-personnalisés risque de démultiplier un phénomène que nous observons déjà : le repli sur soi. Ainsi pourrait-elle nous condamner à ne jamais sortir de la prison que chacun de nous est pour lui-même. Ce risque est d’autant plus inquiétant que l’IA peut être utilisée pour créer des contenus politiques et idéologiques.
Vous êtes agrégé de lettres classiques, vous avez exploré certains aspects de l’histoire de Rome dans trois livres avant celui qui nous réunit. L’intelligence artificielle a-t-elle, et en quoi, modifié, contredit, complété, ébranlé votre connaissance du monde romain ?Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Mar 13, 2024 • 34min
Bada : Les questions du public (propositions de Macron sur l’Ukraine)
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Une émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’École alsacienne le 10 mars 2024.
Avec cette semaine :
Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
François Bujon de l’Estang, ambassadeur de France.
Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.
Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.
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Mar 10, 2024 • 1h 4min
Les pays européens, l’Ukraine, les propositions de Macron
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Une émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’École alsacienne le 10 mars 2024.
Avec cette semaine :
Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
François Bujon de l’Estang, ambassadeur de France.
Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.
Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.
LES PAYS EUROPÉENS, L’UKRAINE, LES PROPOSITIONS DE MACRON
À l'issue d'une conférence internationale de soutien à l'Ukraine réunissant une vingtaine d’homologues à l’Élysée, le 26 février, Emmanuel Macron a créé la surprise : interrogé sur la possibilité d'envoyer des troupes occidentales sur le sol ukrainien le Président français n'a pas écarté cette option : « Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol. Mais en dynamique, rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre », a affirmé le chef de l'État, disant « assumer » une « ambiguïté stratégique ». Plusieurs pays occidentaux alliés de l'Ukraine ont aussitôt pris leurs distances. Le chancelier allemand Olaf Scholz a assuré que l'Otan ne déploierait pas de combattants au sol en Ukraine, alors qu'un responsable de la Maison Blanche assurait que les Etats-Unis ne prévoyaient pas non plus d'en envoyer. La Pologne, la Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie, la Suède, l’Italie et l’Espagne ont opposé une fin de non-recevoir à la suggestion française. Plus ambigu, le Royaume-Uni a affirmé « ne pas prévoir de déploiement à grande échelle » de troupes en Ukraine en plus du « petit nombre » de personnes déjà sur place « pour soutenir les forces armées ukrainiennes, notamment pour la formation médicale. » Plutôt que d’envoyer des troupes combattre aux côtés des soldats ukrainiens, l’Élysée présente l’idée d’une prise en charge sur le terrain d’activités, comme le déminage, la formation ou la surveillance des frontières. Sur la scène européenne, les rares voix à soutenir la démarche sont venues des Pays baltes, en première ligne face à la Russie.
Avant le déclenchement de cette polémique, les chefs d’États et de gouvernement réunis à Paris avaient pourtant affiché leur unité en approuvant cinq actions concernant : la défense cyber, la coproduction d'armements en Ukraine (comme va le faire l'Allemand Rheinmetall dans les obus), la défense des pays tiers menacés, en particulier la Moldavie, le déminage et l'aide à l'Ukraine pour le contrôle de sa frontière avec la Biélorussie avec des forces non-militaires. Emmanuel Macron a reconnu que l'engagement de l'UE à fournir un million d'obus avait été « imprudent », les Européens n'ayant pu fournir que 30% du total, faute de stocks et de capacités industrielles.
Deux ans après le début de l'offensive russe en Ukraine et la sérieuse dégradation des relations entre Moscou et le Vieux continent, de nombreux pays européens ont décidé d'augmenter drastiquement leurs budgets accordés à la Défense. Les pays voisins de la Russie consacrent beaucoup plus de moyens à leurs armées proportionnellement à leurs ressources. Ainsi, en 2022, les dépenses militaires de l'Europe ont atteint 314 milliards d'euros, une progression record depuis plus de trois décennies, selon les données de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), soit une hausse de 30% par rapport à 2012. Ce chiffre devrait encore grimper en 2023 et 2024 au vu des annonces de chefs d'États européens allant dans ce sens.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Mar 6, 2024 • 17min
Bada : Jacques Trentesaux, journaliste et fondateur de Mediacités (3/3)
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Une conversation entre Jacques Trentesaux et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 22 décembre 2023.
Dans ce troisième et dernier épisode, Jacques Trentesaux aborde l'état de la presse indépendante en France, marqué par la concentration des médias entre les mains de milliardaires et les défis posés par cette concentration pour la diversité des voix et la liberté de la presse. Il évoque les aides à la presse, les effets des algorithmes des réseaux sociaux sur la diffusion de l'information, et appelle à un soutien accru pour les médias indépendants afin de préserver un paysage médiatique diversifié.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Mar 3, 2024 • 59min
Thématique : agriculture et environnement, avec Quentin Sannié
Quentin Sannié, entrepreneur et fondateur de Genesis, explique l'importance cruciale de la santé des sols pour la sécurité alimentaire. David Djaïz évoque la nécessité d'une collaboration entre les acteurs de l'agriculture moderne et la mise en place de politiques publiques adaptées. Béatrice Giblin ajoute une perspective géopolitique sur les enjeux environnementaux. Ensemble, ils discutent des impacts des pratiques agricoles sur l'environnement, du besoin d'une agriculture durable et d'un changement de paradigme pour un avenir meilleur.

Feb 28, 2024 • 25min
Bada : Jacques Trentesaux, journaliste et fondateur de Mediacités (2/3)
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Une conversation entre Jacques Trentesaux et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 22 décembre 2023.
Dans ce deuxième épisode, Jacques Trentesaux nous raconte l'aventure journalistique qu’il a lancée en 2016 : Médiacités. À travers l’exemple de ce média d’investigation au niveau régional, Il aborde les défis rencontrés dans ce travail essentiel pour la démocratie - difficultés financières, censure et exclusion, manque de soutien du service public.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


