Numériques Essentiels 2030

Martin Barbara et Emile Burckard, jeunes diplômés de Centrale Nantes spécialisés en Low Tech, explorent des thématiques passionnantes. Ils discutent des bénéfices de l'accessibilité et de la durabilité dans un monde numérique en constante évolution. La conversation aborde aussi la nécessité d'intégrer la résilience et l'éthique dans la gestion de crise, ainsi que l'importance de lier théorie et pratique pour promouvoir des solutions low-tech. Enfin, ils plaident pour une ingénierie plus humaine et socialement responsable.

Marc Vautier, référent chez Orange pour l'expertise énergie et environnement, évoque ses expériences avec les pratiques low-tech au sein de son entreprise. Il discute des défis que les grandes organisations doivent surmonter pour intégrer ces valeurs, prônant une approche collaborative pour une numérisation durable. Vautier souligne l'importance des solutions low-tech face aux crises climatiques et appelle à une synergie entre low-tech et sciences pour bâtir des modèles économiques responsables. Une réflexion inspirante sur la durabilité et l'innovation frugale.

Yannick Tremblais, manager de l'innovation IT chez Yves Rocher, se consacre à promouvoir le numérique responsable et la low-tech. Il discute de l'importance de combiner low-tech et numérique pour une approche durable. Yannick évoque l'API Green Score, un outil essentiel pour évaluer l'impact environnemental des API. Il souligne aussi le rôle des ambassadeurs dans la sensibilisation à la durabilité et la nécessité d'une collaboration inter-organisationnelle pour relever les défis technologiques. Enfin, il aborde l'impact positif de l'éducation et de la diversité dans le secteur IT.

Justine Bonnot, co-fondatrice et CEO de WeDoLow, est experte en optimisation logicielle. Dans cet échange captivant, elle évoque l'impact de la loi de Moore sur le gaspillage de ressources informatiques. Justine souligne comment l'optimisation peut prolonger la durée de vie du matériel, réduisant ainsi l'empreinte carbone. Elle aborde aussi les défis de la conception d'outils technologiques et la nécessité d'une approche consciente face à l'optimisation du code, tout en partageant des ressources pour approfondir le sujet.

Marie-Julie Catoir-Brisson, professeure spécialiste des médias et du design, et Philippe Derouette, informaticien humaniste et expert en sobriété numérique, explorent la frugalité et l'importance des besoins essentiels. Ils discutent de la nécessité de redéfinir l'innovation pour favoriser le bien-être humain. Les intervenants plaident pour une approche collaborative face aux contraintes, soulignant l'interaction cruciale entre les sciences humaines et l'ingénierie, tout en imaginant des technologies qui respectent la diversité des besoins.

Nicolas Nova, professeur à la Haute École d'Art et de Design de Genève et cofondateur de GEM, et Gauthier Roussilhe, doctorant au RMIT et co-auteur du livre "Perspective Low Tech", explorent la relation entre low-tech et numérique. Ils discutent des défis environnementaux, de l'importance de la réutilisation des technologies passées et de la maintenance des systèmes techniques. Ils soulignent aussi les liens entre technologie, démocratie et savoirs techniques communautaires, appelant à une réflexion sur les choix technologiques et leurs conséquences.

Aujourd'hui Sara et Alexis reçoivent Claude Aubry et Laurent Morisseau pour parler des pratiques de l'agilité face aux limites planétaires. Tout est parti d'un article de Claude sur l'agilité de la décroissance https://claudeaubry.fr/series/decroissance/ puis d'un échange avec Laurent et de son focus sur l'agilité de l'entreprise https://www.morisseauconsulting.com/. Nous évoquons également la conférence d'Alice Barralon "Résilience et agilité" à Agile Tour Bordeaux 2023 : https://www.youtube.com/watch?v=z7NmbI2lCLg

Ca fait 50 ans que la loi de Moore régit le monde numérique et fait que nous jetons à la benne des machines qui fonctionnent encore parce qu'elles sont devenues obsolètes. Sauf que cette façon de faire n'est pas compatible avec les limites planétaires, avec l'effondrement de la biodiversité, avec le changement climatique. Il faut faire autrement ! Il faut optimiser le logiciel, ce qu'on a "oublié" de faire pendant 50 ans (on préférait rajouter de nouvelles fonctionnalités, qui rendaient le logiciel plus lourd au lieu de l'optimiser). Et si on se fixait l'objectif de rendre le logiciel deux fois plus rapide tous les deux ans ? On appellerait cela la loi d'erooM (Moore, mais à l'envers !) qui veut dire "Effort Radicalement Organisé d'Optimisation en Masse". :-) Avec ça, le matériel ne devient plus obsolète, on fait du travail de qualité (ça nous changera) et donc on réduit de 80% l'empreinte du numérique. On vous explique tout ça dans cette épisode qui fera date !

Mathilde Saliou, journaliste et autrice du livre 'Techno-Féminisme', et Louis Derrac, militant de l'éducation au numérique, s'entretiennent sur les inégalités numériques. Ils abordent des enjeux tels que les impacts de la cyberviolence sur les femmes et l'importance de réguler les géants technologiques. Ils proposent aussi des alternatives responsables aux services dominants et plaident pour une éducation critique et un engagement collectif en faveur d'une représentation féminine dans le numérique.

Agnès Crépet, Responsable de la longévité logicielle chez Fairphone, et Sébastien Shulz, post-doctorant en sociologie, partagent leurs idées sur les communs numériques. Ils discutent de l'importance d'une gouvernance inclusive pour une durabilité accrue, abordent les tensions entre croissance économique et responsabilité numérique, et présentent des pratiques associatives. Ils soulignent également le rôle crucial des politiques publiques pour encourager une approche éthique face aux défis environnementaux dans le domaine technologique.