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Choses à Savoir
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Nov 21, 2023 • 3min
À partir de combien de verres l'alcool est-il dangereux ?
En dépit des nombreux adages français qui louent les vertus de l’alcool, comme le célèbre « Pour la toussaint, tout le vin est saint », les recommandations officielles gouvernementales vont plutôt vers la moindre consommation. Mais y a-t-il un seuil limite à partir duquel l’alcool devient véritablement dangereux pour la santé ?Les effets de l’alcool sur l’organismeCommençons par étudier la façon dont l’alcool influe sur nos mécanismes physiologiques. L’éthanol présent dans les boissons alcoolisées résulte d’une fermentation de levures par des sucres. Antiseptique, il exerce surtout un effet dépresseur sur le système nerveux central : cela signifie qu’il réduit l’activité neuronale. Les informations sont donc transmises plus lentement que d’habitude. La personne qui a bu peut avoir du mal à faire preuve de coordination motrice, son temps de réaction est allongé et sa capacité à prendre des décisions affectée.Bien que l’alcool procure une sensation d’apaisement et d’euphorie, il altère donc notre faculté de raisonnement et de jugement. Une fois ingéré, l’éthanol est absorbé rapidement au niveau digestif et se retrouve dans le sang. Son élimination par le foie se fait à une vitesse très variable, en fonction du sexe, du poids et de l’état de santé de la personne.Recommandations de consommation d’alcool en FranceSi chaque pays fixe ses propres limites en termes de consommation d’alcool, la France a opté pour un maximum recommandé de 10 verres standards d’alcool par semaine, et jamais plus de deux verres par jour. Elle conseille également de pratiquer des jours d’abstinence dans la semaine. Un verre standard contient en moyenne 10 grammes d’éthanol pur, et correspond par exemple à 25 cl de bière ou 10 cl de vin.Les études en faveur de l’alcool à dose modéréeLa consommation légère ou modérée d’alcool, c’est-à-dire respectant les recommandations officielles, a prouvé son intérêt dans certains cas. Des études ont ainsi démontré que l’alcool pouvait protéger les personnes de plus de 40 ans des maladies coronariennes, en aidant à limiter les plaques qui se forment dans les artères et en favorisant le bon cholestérol dans le sang.D’autres recherches ont établi que la consommation légère d’alcool pouvait protéger des accidents ischémiques grâce à son action antiplaquettaire. L’éthanol empêche les plaquettes de s’agréger, limitant ainsi le risque de formation d’un caillot qui bloquerait l’artère. Les polyphénols présents dans le vin rouge offriraient également une action anti-inflammatoire favorable au maintien de la santé.La bonne limite : à adapter selon son sexe et son poidsEn se basant sur les recommandations de Santé Publique France, il semble approprié de consommer une quantité modérée d’alcool sans risque pour la santé. Il faut toutefois penser à adapter la limite à chaque cas. Par exemple, les femmes présentent une composition corporelle différente de celle des hommes, avec davantage d’eau, ce qui explique pourquoi leur concentration sanguine est plus élevée avec la même consommation d’alcool. Elles devraient idéalement se cantonner à un verre standard d’alcool par jour. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Nov 20, 2023 • 3min
Pourquoi avons-nous parfois des vertiges ?
De la simple impression d’être sur un bateau qui tangue à la perte totale de la vision, le vertige peut être très inquiétant pour celui qui le vit. Certaines causes communes et sans risques expliquent le phénomène des vertiges, mais celui-ci se manifeste aussi parfois pour des raisons plus graves.Les mécanismes à l’œuvre dans les vertigesNotre équilibre est régi par le système vestibulaire, présent dans l’oreille interne. Celui-ci contient des canaux remplis de liquide, qui détectent les rotations de la tête dans chaque direction et aident l’organisme à coordonner son mouvement, sa vision et sa proprioception, c’est-à-dire la perception de la position du corps dans l’espace qui nous entoure.L’oreille interne comprend aussi des organes dits otolithes, qui réagissent aux variations de vitesse et de mouvement, ainsi qu’à la sensation de gravité. Ils transmettent des informations au cerveau pour lui permettre de situer le corps par rapport à la station verticale.Lorsque les signaux sont perturbés, le cerveau ne parvient pas à maintenir son équilibre et sa stabilité visuelle. En résultent les fameux vertiges, qui induisent une sensation de mouvement qui tourne ou de basculement.Les causes fréquentes des vertigesLa cause de vertige la plus connue est sans doute la baisse de la tension artérielle. Elle se manifeste lorsqu’une personne assise ou allongée se relève, et que la pression artérielle chute soudainement. La personne ressent alors un étourdissement, voire une sensation d’évanouissement avec une forte perturbation de la vue. Ce vertige est généralement régulé dès que la personne retrouve une position allongée.La déshydratation est elle-aussi responsable de vertiges, pour la même raison puisqu’elle induit une diminution de la tension artérielle. L’hypoglycémie, qui traduit un manque de glucose dans le sang, s’accompagne souvent de vertiges lorsqu’une personne n’a pas mangé depuis longtemps, ou qu’elle présente du diabète. La sensation d’évanouissement s’accompagne alors de transpiration, de palpitation, de fatigue et de faiblesse musculaire. L’apport de sucres rapides permet généralement de résoudre cette situation.Les situations de stress induisent, chez certaines personnes, un dysfonctionnement du système nerveux autonome, qui perturbe l’équilibre et entraine l’apparition de vertiges.Les causes pathologiques des vertigesParmi les troubles qui engendrent des vertiges, la névrite vestibulaire peut s’accompagner de nausées et de vomissements. Elle témoigne d’une inflammation du nerf vestibulaire, situé dans l’oreille interne. La maladie de Ménière affecte aussi l’oreille interne et se caractérise par des vertiges, une perte auditive aléatoire et des acouphènes.La sclérose en plaques, maladie inflammatoire chronique qui touche le système nerveux, perturbe la transmission des signaux. Elle touche fréquemment l’équilibre, occasionnant des vertiges chez la personne atteinte. La migraine peut aussi affecter l’oreille interne, notamment dans les cas de céphalée vasculaire qui induit des vertiges parfois même en l’absence de douleurs.Enfin, une ischémie, qui est une réduction de l’apport sanguin au cerveau, peut entrainer des vertiges. Ce symptôme peut alors annoncer un AVC, lorsqu’une artère est obstruée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Nov 19, 2023 • 3min
Comment se désensibiliser en cas d'allergie au sperme ?
Elle est rare, mais touche sans doute bien plus de personnes que celles qui sont diagnostiquées. L’allergie au liquide séminal ou hypersensibilité au sperme perturbe profondément la vie sexuelle, notamment lorsqu’elle apparait chez des jeunes femmes durant les premiers rapports. Il est possible de se désensibiliser au facteur provocateur de l’allergie, mais la procédure nécessite plusieurs mois avant d’aboutir.Les origines de l’allergie au spermeComme dans la plupart des réactions allergiques, celle au sperme repose sur l’action des anticorps IgE. Ces agents immunitaires sont produits lors d’un premier contact avec la substance allergène. L’organisme identifie, à tort, le sperme comme une substance pathogène. Il produit alors des anticorps IgE, chargés de reconnaitre l’allergène et de les garder en mémoire. Lors du contact suivant, dès que les IgE identifient le sperme, ils stimulent une réaction inflammatoire qui va, entre autres, libérer des histamines. Ce médiateur chimique est responsable des symptômes allergiques qui apparaissent ensuite.La protéine allergène contenue dans le sperme et qui induit le système immunitaire en erreur n’a pas encore été isolée. Certains scientifiques suggèrent même que l’allergie au sperme provient d’autres substances héritées de l’alimentation ou de médicaments. Une autre hypothèse avance la possibilité d’une allergie croisée : le premier contact ne se fait pas avec la protéine du liquide séminal mais avec une autre molécule qui lui ressemble, provenant par exemple d’un aliment. Les IgE confondent ensuite les protéines issues du sperme avec cet allergène et réagissent de la même manière lorsqu’elles les rencontrent.Les symptômes de l’hypersensibilité au liquide séminalContrairement aux réactions irritatives locales qui peuvent survenir après l’usage de préservatifs en latex, de lubrifiants ou de produits d’hygiène, l’allergie au sperme ne se contente pas d’induire des démangeaisons et des rougeurs là où le liquide séminal a été en contact avec la peau. Dans une réaction allergique, d’autres symptômes apparaissent tels que l’urticaire ou les difficultés respiratoires.Traitements et désensibilisationUne fois l’allergie au sperme diagnostiquée, le traitement le plus efficace est l’abstinence, mais elle n’est pas toujours possible à mettre en pratique. La prise d’antihistaminiques permet d’atténuer la libération d’histamine, réduisant la réaction inflammatoire en cas de contact avec le sperme. Les corticoïdes peuvent aussi permettre de gérer une inflammation importante dans les cas d’allergie graves.La désensibilisation est un processus qui permet aux personnes allergiques de retrouver un rapport normal avec l’allergène, sans réaction immunitaire inadaptée. Par le principe d’immunothérapie spécifique, le professionnel de santé va induire une tolérance au sperme en administrant l’allergène de façon progressive et très contrôlée. L’encadrement médical est indispensable afin d’éviter le choc anaphylactique. Après plusieurs mois de protocole supervisé par un allergologue, la personne peut généralement reprendre des rapports sexuels classiques. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Nov 16, 2023 • 3min
Pourquoi le corps supporte un sauna à 90°C et pas une fièvre à 41°C ?
Pour écouter l'épisode "Pourquoi l'inceste n'est pas un crime ?":Apple Podcasts:https://itunes.apple.com/fr/podcast/choses-%C3%A0-savoir/id1048372492Spotify:https://open.spotify.com/show/3AL8eKPHOUINc6usVSbRo3Deezer:https://www.deezer.com/fr/show/51298-----------------------------Alors que nous pouvons supporter de rester 15 minutes dans un sauna à 90°C sans conséquence négative, notre corps survit difficilement à une fièvre supérieure à 41°C qui se prolonge quelques heures. Ce paradoxe s’explique de différentes façons.Ce qui se produit lorsque nous sommes dans un saunaLe premier point crucial qui explique pourquoi le corps survit au sauna à 90°C est la courte durée d’exposition. La pratique dure généralement quelques minutes, ce qui fournit au corps une fenêtre suffisante pour réguler sa température sans que des dommages corporels ne surviennent. Le système de thermorégulation est en effet capable de réagir rapidement et de stabiliser la température du corps durant la quinzaine de minutes d’exposition à 90°C.Les processus qui favorisent l’échange de chaleur entre la surface de la peau et l’air sont la vasodilatation et la transpiration. L’élargissement des vaisseaux sanguins se remarque par le rougissement de la peau, tandis que la sueur limite l’échauffement cutané. Comme l’air n’est pas en contact direct avec les organes, le réchauffement de ce dernier est minime et lent.D’autre part, le sauna comprend une humidité faible qui favorise l’évaporation rapide de la sueur. En consommant de la chaleur, ce processus abaisse la température de la peau, donc du corps.Au-delà des ces paramètres, le corps humain dispose de systèmes de régulation thermique très précis. Via l’hypothalamus et d’autres centres situés dans le cerveau, il perçoit les informations fournies par les thermorécepteurs sur la peau et agit en conséquence afin de limiter la hausse de température interne.Ce qui se produit lorsque nous avons de la fièvreContrairement à la température du sauna, la température de la fièvre agit directement à l’intérieur du corps. Lorsqu’elle monte à 41°C, il n’y a pas de peau qui permette de réguler cette hausse et les organes sont directement impactés. Les réactions enzymatiques qui se produisent au sein des cellules s’avèrent très sensibles aux variations de température. Quelques degrés de trop suffisent à les perturber, tout comme la température corporelle élevée peut dénaturer les protéines nécessaires aux fonctions métaboliques du corps.La durée d’une fièvre à 41°C joue beaucoup dans les dommages infligés à l’organisme. En quelques heures, l’hyperthermie peut atteindre le cerveau et les reins et causer des pertes irréversibles. Il faut aussi considérer qu’une fièvre s’accompagne souvent d’une condition médicale sous-jacente telle qu’une infection. Dans ce cas, les systèmes cardiovasculaires et nerveux peuvent être affectés, ce qui provoque un déséquilibre profond et potentiellement mortel.La fièvre stimule les défenses, mais elle peut aussi produire ce que l’on nomme un choc cytokinique. La libération de cytokines et de médiateurs de l’inflammation entraine alors la mort par détresse respiratoire aigue et défaillance des organes vitaux. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Nov 15, 2023 • 2min
Pourquoi développe-t-on des phobies ?
Peur des araignées, peur de la foule, peur du vide ou peur du noir : les phobies sont matière courante dans le règne animal, et les humains ne sont pas épargnés. À quoi servent ces peurs parfois irrationnelles, et dans tous les cas très prenantes ? Ont-elles une fonction biologique ou sont-elles principalement psychologiques ?Des facteurs biologiques très probablesDes études menées sur des jumeaux ont démontré que si l’en d’entre eux disposait d’une phobie, il était probable que l’autre ait la même, en particulier lorsque les jumeaux étaient monozygotes, c’est-à-dire issus du même œuf. La recherche scientifique n’a pas encore pu isoler de gènes précisément liés à une phobie, mais elle met en avant le fait que chaque phobie est polygénique. Elle résulte de l’interaction de plusieurs gènes plutôt que de l’action d’un seul gène.Le caractère biologique des phobies pourrait favoriser la survie d’une espèce. Par exemple, la peur des serpents incite à les fuir, évitant ainsi leur morsure potentiellement mortelle. Cette utilité n’est toutefois pas encore validée d’un point de vue de l’évolution, et des recherches complémentaires sont nécessaires sur le sujet.La transmission des phobies par les parents ou l’entourageLe moyen le plus courant de développer une phobie est de côtoyer une personne phobique. Les parents transmettent souvent leurs phobies à leur descendance, non pas d’un point de vue génétique, mais dans leur façon de réagir aux évènements ou aux objets qu’ils rencontrent. Voir son parent craindre quelque chose avec virulence induit une vulnérabilité émotionnelle qui peut ensuite se déclarer sous la forme d’une phobie.Certaines phobies sont transmises à l’école ou en société. Plus l’entourage valide la peur panique qui accompagne la situation, plus la personne renforce sa propre crainte.Les évènements traumatisants réels ou rêvésLes mauvaises expériences façonnent les comportements. Un sujet qui vit une expérience négative ou traumatisante subit un apprentissage conditionné : il apprend à avoir peur de la situation ou de l’objet qui a conduit à cette expérience. S’il adopte une conduite d’évitement, il va davantage renforcer la phobie.Par exemple, un enfant qui tombe de vélo et se fait mal peut craindre de remonter en selle. S’il persiste et continue à apprendre à rouler, il va dévier de la phobie et apprécier faire du vélo. Au contraire, s’il décide de ne plus jamais retenter le vélo, il va se construire une appréhension personnelle de cette pratique, renforcée par toutes les conduites d’évitement qu’il mettra ensuite en place.Un évènement traumatisant fantasmé peut induire une phobie aussi forte qu’un évènement traumatique vécu. Un cauchemar, une histoire ou un film sont donc susceptibles de provoquer l’apparition d’une phobie bien réelle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Nov 14, 2023 • 2min
Est-il possible de tatouer une zone de peau déjà détatouée au laser ?
Après avoir retiré un tatouage au laser, certaines personnes ont parfois envie de se faire à nouveau tatouer sur la même zone de peau. Y a-t-il des risques à procéder de la sorte ? Quelles sont les précautions à prendre pour assurer la réussite du second tatouage ?Le principe du tatouage et du détatouageLa technique du tatouage consiste à insérer de l’encre, des pigments ou des colorants dans la coucher dermique de la peau, en dessinant un motif ou une inscription permanente. La machine à tatouer propulse l’aiguille à haute fréquence. Celle-ci traverse l’épiderme et atteint le derme, où l’encre est déposée. Les cellules du derme sont en effet plus stables, ce qui favorise la durabilité du tatouage.Si la méthode du tatouage est très ancienne, celle du détatouage au laser s’avère récente. Elle utilise des impulsions lumineuses de haute énergie qui décomposent les pigments contenus dans l’encre. Concrètement, le laser cible les particules d’encre et ces dernières absorbent l’énergie lumineuse qui leur est envoyée. Elles se fragmentent ensuite en minuscules morceaux éliminés par le système immunitaire comme des déchets.Se faire détatouer est à la fois plus cher et plus complexe que de se faire tatouer. Cela peut aussi être plus douloureux selon la zone de peau traitée et le type d’encre utilisé.Ce qu’il faut considérer avant de se refaire tatouer sur une zone détatouéeIl est possible de tatouer une zone de peau qui a été détatouée au laser, mais certaines précautions doivent être prises pour un résultat optimal. D’abord, il faut respecter le temps de guérison de la peau avant de procéder au nouveau tatouage. La peau commence à se régénérer 6 à 8 semaines après le laser, mais plusieurs séances de détatouage sont parfois nécessaires afin d’éliminer complètement les restes d’encre. Il faut ensuite attendre quelques mois que la peau soit parfaitement rétablie et lisse.Même avec des soins appropriés, il est possible que la peau détatouée conserve un aspect irrégulier ou que des cicatrices persistent. Dans ce cas, le tatoueur devra prendre en compte ces aspérités lors de la conception du nouveau tatouage. Il est préférable de se tourner vers un professionnel avec beaucoup d’expérience dans le milieu, qui pourra procéder à un premier test sur une toute petite zone de peau. La peau altérée par le laser peut parfois réagir différemment, se montrer plus sensible ou moins souple, et le tatouer devra adapter sa technique et son dessin à ces variables. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Nov 13, 2023 • 2min
Pourquoi ne faut-il pas utiliser de sirop contre la toux ?
Vendus pour la plupart sans ordonnance, les sirops contre la toux ont perdu leur notoriété d’antan. Désormais, les services publics mettent en garde contre leur usage, qui peut être au mieux inutile, au pire aggravant pour la maladie. Découvrons ensemble les raisons qui expliquent pourquoi il vaut mieux se passer de ces antitussifs.Une absence de principes actifs efficacesSi les sirops contre la toux sont vendus sans ordonnance, c’est parce que les doses de principes actifs qu’ils contiennent sont sans danger, donc trop faibles pour entrainer un véritable effet de guérison. C’est ce qu’explique le Dr Irwin, spécialiste des infections respiratoires, qui préconise de ne plus utiliser les médicaments contre la toux proposés dans les pharmacies sans prescription médicale. Qu’il s’agisse de références homéopathiques ou de sirops plus traditionnels, aucun d’entre eux ne démontre d’efficacité réelle par rapport à un placebo.Pour les enfants, le sirop contre la toux est potentiellement dangereuxIl faut considérer la toux comme un symptôme d’une affection telle qu’un rhume. Ce symptôme disparait de lui-même à la guérison de la maladie, il est donc inutile de vouloir le masquer avec un médicament dont l’efficacité n’est pas prouvée. D’autre part, chez les enfants, vouloir apaiser la toux peut entrainer un retard de consultation médicale si la pathologie est plus grave. Au contraire, il faudrait laisser la toux se manifester afin de suivre l’évolution du rhume et de consulter si la toux persiste ou s’aggrave, témoignant de l’apparition d’une sinusite ou d’un asthme.Les sirops antitussifs contiennent aussi des substances dont la tolérance est mauvaise chez les tout-petits. Par exemple, la codéine, fréquemment utilisée pour anesthésier légèrement la gorge, peut induire des réactions cutanées et des troubles digestifs.Enfin, en cas de bronchiolite, le sirop contre la toux empêche l’évacuation des sécrétions qui favorise la guérison. Il est non seulement inefficace, mais ralentit en plus le rétablissement de l’organisme.Par quoi remplacer le sirop anti-toux ?Le miel est l’ingrédient préconisé pour soulager la toux. Ses propriétés antibactériennes aident l’organisme à lutter contre la maladie. Il peut être consommé tel quel ou dans de l’eau chaude sous forme d’infusion. Attention, le miel est proscrit avant 1 an en raison du risque de botulisme.Pour limiter la toux et réduire les douleurs, il faut aussi penser à s’hydrater régulièrement. Les pastilles à sucer ont quant à elles un effet apaisant immédiat mais de courte durée, notamment parce qu’elles permettent de sécréter de la salive qui hydrate la gorge. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Nov 12, 2023 • 2min
Quelles sont les morts suspectes relevées à l’hôpital de Remiremont ?
Au début du mois d’octobre, le service de chirurgie de l’hôpital de Remiremont, dans les Vosges, a provisoirement fermé ses portes. La cause : une patiente de 78 ans, venue se faire opérer pour une fracture, a trouvé la mort dans des circonstances jugées suspectes. L’affaire s’est très vite répandue dans les médias, mettant en lumière la situation inquiétante de l’hôpital qui était en fait déjà la cible d’une douzaine d’autres plaintes pour des décès ou des négligences.Une grave négligence chez une jeune accouchéeParmi les plaignants qui souhaitent poursuivre l’hôpital de Remiremont, l’on retrouve une femme de 24 ans, qui a accouché dans la maternité vosgienne en novembre 2022. L’équipe qui l’a prise en charge aurait fait preuve d’une grave négligence en laissant un morceau de placenta dans l’utérus de la jeune maman. Résultat, celle-ci se retrouve aux urgences un mois plus tard, pour Noël, victime d’une sévère hémorragie. Frôlant la mort, la patiente est ensuite contrainte de prendre des antibiotiques pour traiter l’infection occasionnée par le bout de placenta qui a nécrosé sa paroi utérine.Le décès d’une octogénaire allergique à la morphineSi la jeune maman a eu de la chance, ce n’est pas le cas d’une autre patiente, âgée quant à elle de 82 ans. Amenée aux urgences de Remiremont en 2021 après s’être cassé deux côtes, la femme a été placée sous morphine, alors que son fils avait expressément informé l’équipe de son allergie au médicament. Elle décède après trois semaines d’hospitalisation. Mais ce n’est qu’un an plus tard que la famille apprend la raison de la mort : un choc septique après une infection par la bactérie E-coli.Un autre décès aux circonstances étrangesDébut octobre 2023, c’est une femme de 78 ans qui trouve la mort à l’hôpital de Remiremont. La raison d’admission est une fracture du fémur à la suite d’une chute. L’opération devrait être plutôt anodine, mais la patiente décède, probablement à cause d’une mauvaise prise en charge au retour du bloc. C’est la mort suspecte de trop. Le service de chirurgie ferme ses portes et l’hôpital signale un événement indésirable grave à l’agence régionale de santé, tel que le prévoit la procédure.Des investigations sur des décès ou négligences trop nombreuxUn homme à qui l’on aurait oublié de diagnostiquer 10 côtes cassées, une femme qui serait morte de calculs dans la vésicule biliaire alors que cet organe lui avait été retiré, une autre patiente décédée d’une pancréatite aigüe dans des circonstances troubles : l’ARS a relevé une douzaine de plaintes contre l’hôpital de Remiremont, qui devra bientôt répondre de ces cas devant la justice. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Nov 9, 2023 • 3min
Pourquoi le glyphosate est de nouveau autorisé malgré les controverses ?
C’est l’un des pesticides les plus controversés et les plus utilisés dans le monde. Le glyphosate, de formule chimique C3H8NO5P, est un herbicide systémique capable d’éliminer un large éventail de plantes, ces dernières comprenant aussi bien des mauvaises herbes que des plantes cultivées. C’est la marque Monsanto qui l’a d’abord commercialisé en 1974, avant que le brevet ne devienne public et permette à d’autres marques de s’en saisir après 2000. Le 13 octobre 2023, les pays membres de l’Union Européenne ont débattu sur les dangers du glyphosate sans parvenir à s’entendre.Pourquoi le débat est-il rouvert sur l’autorisation du glyphosate ?En 2015, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, l’Efsa, rendait les résultats de son étude sur le glyphosate. Elle estimait que les niveaux d’exposition au pesticide rendaient improbable le risque cancérogène chez l’homme, alors même que le Centre international de recherche sur le cancer classait la même année la substance comme probablement cancérogène.En octobre 2017, une initiative citoyenne européenne recueillant 1 070 865 signatures a été déposée devant la Commission européenne. Elle mettait en avant les risques liés au glyphosate et demandait son interdiction. Mais, s’appuyant sur les résultats de l’Efsa, la Commission européenne a tranché pour une autorisation jusqu’en décembre 2022, pour laquelle la France avait exprimé son désaccord.Cette autorisation a été réévaluée et prolongée jusqu’en décembre 2023. Les États membres de l’UE discutent donc activement de l’intérêt de renouveler ou non l’autorisation d’utilisation du glyphosate.Un sujet complexe et controverséCe qui rend le débat si complexe, c’est que les preuves scientifiques sur la dangerosité du glyphosate ne sont pas concluantes ou, au mieux, divergentes. La Commission européenne estime que les nouvelles informations relatives aux risques pour la santé ne devraient pas être disponibles rapidement, ce qui l’a conduit à proposer le 13 octobre 2023 une autorisation de 10 ans supplémentaires.Le poids économique du glyphosate pèse largement dans la balance. Une interdiction de ladite substance, peu onéreuse et très efficace, pourrait amoindrir considérablement les rendements des cultures et pousser les agriculteurs vers des alternatives plus coûteuses. La pression de Bayer-Monsanto auprès des décideurs est également un biais majeur, au vu de la puissance économique du groupe.Au sein des membres de l’UE, les pays les plus riches comme la France tendent à promouvoir une interdiction, tandis que les pays plus faibles économiquement s’avèrent plus réticents à prendre des mesures aussi strictes. Alors que l’UE adopte volontiers le principe de précaution en termes de réglementation des produits chimiques, elle se heurte ici à des considérations économiques cruciales et à des données scientifiques non convaincantes.L’avenir du glyphosateSous réserve d’acceptation de la majorité qualifiée, le glyphosate sera toujours autorisé après décembre 2023, ce qui n’empêchera pas les États désireux de s’en passer de promouvoir des alternatives plus saines. Dans tous les cas, la Commission européenne devra se décider avant la fin de l’année sur les suites à donner à cette histoire qui divise même l’opinion publique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Nov 8, 2023 • 2min
Pourquoi des acteurs sont embauchés pour jouer les malades imaginaires ?
C’est d’abord le Canada et la Suisse qui ont mis en place le principe des malades imaginaires. Ces acteurs ou actrices rémunérés pour leur performance interviennent désormais aussi en France, dans le but d’améliorer la formation des jeunes médecins et de favoriser l’immersion lors de la pose de diagnostic ou de l’annonce d’une maladie grave.L’institut toulousain de simulation en santé, précurseur en la matièreDepuis 8 ans, l’Itsims de Toulouse organise des castings afin de sélectionner des acteurs et des actrices d’âges variables. Ces intervenants rémunérés passent ensuite des journées entières à l’hôpital, au contact d’étudiants en médecine, jouant le rôle de patients. Mais ces patients sont bien différents des mannequins habituels. Ils parlent, interagissent, simulent une douleur ou un inconfort, se plaignent, bref, se conforment le plus possible au profil des patients réels que les futurs médecins vont devoir côtoyer.D’après le directeur de l’Institut formateur, le Pr Geeraerts, cette mise en situation immersive offre des résultats spectaculaires. Confrontés à leurs propres émotions face aux malades imaginaires, les étudiants se montrent bien plus impliqués dans le processus d’apprentissage, d’autant plus que les patients ne sont pas toujours coopératifs.Faire appel à des acteurs a un coût, largement mérité si l’on en croit les retours positifs sur le dispositif. Le Pr Geeraerts explique que les faux malades sont utilisés pour enseigner l’empathie aux futurs médecins lors de l’annonce d’une mauvaise nouvelle ou d’une complication. Ils sollicitent aussi l’esprit critique et observateur des étudiants, qui doivent interagir avec la personne leur faisant face plutôt que de simplement consulter un dossier ou apprendre un protocole par cœur. Cette démarche incite les étudiants à chercher par eux-mêmes les informations dont ils ont besoin, ce qui leur permet de mieux retenir ce qu’ils apprennent.Des faux patients pour les examens de médecineL’Institut toulousain de simulation en santé a élargi son offre, en sollicitant par exemple des personnes non issues du milieu du théâtre lors des examens de médecine. Les profils sont variés et permettent de mettre les candidats face à des personnes réelles, aux réactions parfois imprévisibles et aux symptômes aussi différents qu’une douleur dans le dos, des démangeaisons aux jambes ou des difficultés à se tenir debout. Dans tous les cas, les participants sont assurés du respect de leur intimité et gardent le droit de refuser l’auscultation médicale. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.