Choses à Savoir SANTE

Choses à Savoir
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Nov 27, 2025 • 3min

Pourquoi notre cerveau croit encore aux superstitions ?

Marcher sous une échelle, toucher du bois, éviter le chiffre 13… Même les esprits les plus rationnels se surprennent parfois à céder à la superstition. Pourtant, la science montre que ces croyances ne sont pas de simples résidus culturels : elles s’enracinent profondément dans notre cerveau, dans les circuits mêmes qui gèrent la peur, la causalité et le besoin de contrôle.Les chercheurs en psychologie cognitive expliquent ce phénomène par un biais de détection de schémas. Notre cerveau est une machine à relier les événements entre eux. Il préfère voir une relation de cause à effet, même inexistante, plutôt que de tolérer le hasard. Ce réflexe, hérité de l’évolution, a pu être vital : il valait mieux supposer qu’un bruit dans la forêt annonçait un prédateur, quitte à se tromper, plutôt que de l’ignorer. Ce mécanisme de sur-interprétation persiste aujourd’hui sous des formes anodines : porter un porte-bonheur avant un examen, éviter de « porter malheur » avant un match, etc.Au niveau cérébral, plusieurs zones sont impliquées. L’amygdale, centre des émotions et de la peur, s’active dès qu’un risque ou une incertitude se présente. Le striatum, une région associée à la récompense et à l’apprentissage, entre en jeu lorsque nous associons une action (comme toucher du bois) à un résultat positif (ne pas échouer). Des études en neuro-imagerie, notamment celles menées à l’Université d’Oxford, montrent que ces circuits sont les mêmes que ceux impliqués dans les comportements conditionnés observés chez les animaux.Le psychologue américain B.F. Skinner l’avait déjà démontré dans les années 1940 : en nourrissant des pigeons à intervalles réguliers, il les vit développer des comportements « superstitieux » — battre des ailes ou tourner sur eux-mêmes — croyant que ces gestes déclenchaient la nourriture. L’expérience prouvait que le cerveau cherche spontanément à lier les actions et leurs conséquences, même quand il n’existe aucun lien réel.Les neurosciences modernes confirment aussi que la superstition augmente lorsque nous perdons le contrôle : en situation de stress, d’incertitude ou de peur, le cortex préfrontal — siège de la pensée rationnelle — cède la place aux circuits émotionnels plus anciens. Résultat : nous redevenons instinctifs, et nos croyances reprennent le dessus.Ainsi, croire aux superstitions n’est pas un signe de faiblesse intellectuelle, mais une expression naturelle de notre architecture mentale : un moyen de réduire l’angoisse du hasard et de donner du sens à un monde imprévisible. Même à l’ère scientifique, notre cerveau, lui, reste profondément symbolique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Nov 26, 2025 • 2min

Quels sont les meilleurs antidépresseurs naturels ?

La dépression légère à modérée ne nécessite pas toujours un traitement médicamenteux. De nombreuses études montrent que certains remèdes naturels, bien choisis, peuvent agir efficacement sur l’humeur, l’énergie et la motivation. Sans remplacer un suivi médical, ces solutions offrent une alternative douce et scientifiquement validée.Le plus célèbre d’entre eux est sans doute le millepertuis (Hypericum perforatum). Cette plante agit sur la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline — trois neurotransmetteurs essentiels à la régulation de l’humeur. Plusieurs méta-analyses ont montré que, pour les dépressions légères à modérées, le millepertuis est aussi efficace que certains antidépresseurs chimiques, tout en provoquant moins d’effets secondaires. Mais prudence : il interagit avec de nombreux médicaments (pilule contraceptive, anticoagulants, etc.) et doit être pris sous supervision médicale.Autre allié puissant : l’exercice physique régulier. Selon une étude publiée dans JAMA Psychiatry, 30 minutes d’activité physique cinq fois par semaine réduisent les symptômes dépressifs presque autant qu’un traitement médicamenteux. Le sport stimule la sécrétion d’endorphines, de dopamine et de BDNF, une protéine qui favorise la régénération des neurones. En clair, bouger modifie la chimie du cerveau de manière durable et positive.L’alimentation joue également un rôle clé. Les régimes riches en oméga-3 (présents dans le saumon, les sardines ou les graines de lin) sont associés à un risque plus faible de dépression. Ces acides gras participent au bon fonctionnement des membranes neuronales. De même, une carence en vitamine D, fréquente en hiver, est liée à une baisse de moral. Un apport suffisant — via le soleil, les œufs ou les suppléments — peut aider à rétablir l’équilibre.Parmi les autres pistes validées par la science : la méditation de pleine conscience, qui réduit les rechutes dépressives de près de 40 % selon une étude de l’Université d’Oxford, et la luminothérapie, particulièrement efficace contre la dépression saisonnière. S’exposer chaque matin à une lumière blanche intense pendant 30 minutes régule la mélatonine et stabilise l’humeur.Enfin, le sommeil reste un pilier souvent négligé : se coucher à heures régulières et éviter les écrans le soir améliore la production naturelle de sérotonine.En somme, les antidépresseurs naturels les plus efficaces — sport, lumière, plantes, alimentation, méditation — agissent tous sur un même levier : restaurer l’équilibre biologique du cerveau, sans effets secondaires lourds. Une preuve que la nature et nos habitudes peuvent, parfois, rivaliser avec la chimie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Nov 25, 2025 • 2min

Pourquoi les femmes prennent-elles souvent du ventre autour de 45 ans ?

À partir de 45 ans, de nombreuses femmes constatent un changement dans leur silhouette, avec une accumulation de graisses au niveau du ventre. Ce phénomène est dû à une chute des œstrogènes, qui favorisent auparavant un stockage plus gynoïde. Ce changement entraîne un accroissement de la graisse viscérale, affectant également la santé cardiovasculaire. Le métabolisme ralentit avec l'âge, rendant la dépense calorique quotidienne plus faible. Enfin, le stress et le sommeil influencent la prise de poids, mais l'activité physique peut aider à maîtriser ces changements.
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Nov 24, 2025 • 2min

Pourquoi l'expression “patient zéro” est-elle le fruit d'une erreur ?

L'expression "patient zéro" est le résultat d'une incroyable coquille typographique. En 1984, lors d'une enquête sur le sida, un homme nommé Gaëtan Dugas fut mal étiqueté comme "Patient O" pour indiquer qu'il n'était pas de Californie. Cette lettre fut confondue avec un zéro, entraînant une stigmatisation médiatique. Le podcast dévoile comment cette erreur a affecté la perception du sida et des personnes touchées, tout en révélant que le VIH circulait bien avant Dugas.
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Nov 23, 2025 • 3min

Pourquoi a-t-on des frissons quand on a de la fièvre ?

Lorsque nous avons de la fièvre, notre corps déclenche un phénomène typique : les frissons. Ces tremblements involontaires, souvent accompagnés d’une sensation de froid intense, sont en réalité un mécanisme de défense sophistiqué du corps pour lutter contre l’infection.Tout commence dans l’hypothalamus, la zone du cerveau qui agit comme un « thermostat biologique ». Lorsqu’un virus, une bactérie ou une toxine pénètre dans l’organisme, le système immunitaire réagit en libérant des substances appelées pyrogènes. Ces molécules, comme les interleukines ou les prostaglandines, circulent dans le sang et informent l’hypothalamus qu’il faut relever la température corporelle. L’objectif est clair : ralentir la multiplication des agents pathogènes, qui se développent mal dans un environnement plus chaud, et stimuler les défenses immunitaires.L’hypothalamus fixe alors un nouveau « point de consigne » plus élevé — par exemple 39 °C au lieu de 37 °C. Mais comme la température réelle du corps est encore inférieure à cette nouvelle cible, le cerveau interprète la situation comme un refroidissement brutal. C’est pourquoi nous ressentons soudainement un froid intense, même si notre température mesurée est déjà au-dessus de la normale.Pour atteindre ce nouveau seuil, le corps déclenche toute une série de réactions : les vaisseaux sanguins se contractent à la surface de la peau pour limiter les pertes de chaleur, provoquant une sensation de peau froide et pâle. Puis viennent les frissons : les muscles se contractent rapidement et de façon répétée, produisant de la chaleur par le mouvement. C’est une véritable combustion interne — ces contractions musculaires peuvent multiplier la production de chaleur par cinq ou six. En parallèle, on se recroqueville, on cherche une couverture, on grelotte… tout cela vise à réchauffer le corps.Une fois la température corporelle alignée avec le nouveau réglage de l’hypothalamus, les frissons cessent. Plus tard, lorsque la fièvre redescend, le cerveau abaisse à nouveau le point de consigne. Cette fois, c’est l’inverse : nous avons trop chaud, nous transpirons abondamment pour évacuer la chaleur.Ainsi, les frissons ne sont pas un signe de faiblesse, mais un signal que notre organisme se bat. Ils traduisent la mise en marche d’un système de régulation millénaire, conçu pour rendre notre corps temporairement inhospitalier aux microbes. En somme, trembler de froid quand on a de la fièvre, c’est simplement la preuve que notre thermostat intérieur fait son travail. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Nov 20, 2025 • 2min

Pourquoi certaines femmes veulent faire disparaître leurs règles ?

La ménorexie, un terme encore peu connu du grand public, désigne un trouble alimentaire étroitement lié à l’obsession de la minceur et à la peur de la menstruation. Il combine les mécanismes psychologiques de l’anorexie mentale avec un objectif physiologique précis : faire disparaître les règles.Le mot vient de la contraction de ménorrhée (les menstruations) et anorexie. Il décrit le comportement de certaines femmes — souvent jeunes — qui restreignent volontairement leur alimentation afin d’atteindre un poids si faible que leur cycle menstruel s’interrompt. Cette disparition des règles, appelée aménorrhée secondaire, survient lorsque le corps n’a plus suffisamment de réserves énergétiques pour assurer une fonction reproductive normale. Le cerveau, via l’hypothalamus, réduit alors la production de gonadotrophines, les hormones qui contrôlent l’ovulation.Ce phénomène, décrit dans plusieurs études de médecine du sport et de psychologie clinique (notamment dans The Journal of Adolescent Health, 2022), touche particulièrement les jeunes femmes perfectionnistes, sportives ou soumises à une forte pression esthétique. Il s’inscrit dans ce que les chercheurs appellent parfois la triade de la femme athlète : troubles alimentaires, aménorrhée et baisse de densité osseuse. L’absence de règles devient pour certaines un signe de “succès” dans le contrôle du corps, renforçant un cercle vicieux psychologique.Mais cette privation n’est pas sans conséquences. Sur le plan biologique, la baisse du taux d’œstrogènes provoque une fragilisation osseuse (risque d’ostéoporose précoce), une fatigue chronique, des troubles du sommeil et une diminution de la fertilité. Le métabolisme ralentit, la température corporelle chute, la peau s’assèche. À long terme, le cœur et le système immunitaire peuvent aussi être affectés.Sur le plan psychologique, la ménorexie révèle souvent une relation profondément perturbée au corps. La disparition des règles est vécue comme une victoire sur la féminité biologique, mais aussi comme une fuite du passage à l’âge adulte. Les personnes concernées oscillent entre fierté du contrôle et peur panique de reprendre du poids ou de voir leurs règles revenir.Le traitement repose sur une approche pluridisciplinaire : prise en charge nutritionnelle, suivi hormonal et thérapie psychologique. L’objectif n’est pas seulement de restaurer le cycle menstruel, mais aussi de reconstruire une relation plus apaisée au corps et à la féminité.En résumé, la ménorexie n’est pas un simple “caprice alimentaire” : c’est un signal d’alarme physiologique et psychique, où le corps exprime par le silence des règles la violence du contrôle qu’on lui impose. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Nov 19, 2025 • 2min

Pourquoi faut-il ajouter du sel dans l’eau de cuisson des œufs ?

Ajouter du sel dans l'eau de cuisson des œufs n'est pas juste une astuce, c'est une question de chimie ! Le sel modifie l'environnement ionique, facilitant la coagulation des protéines. Cela aide à former un bouchon naturel lorsqu'un œuf se fissure, empêchant le blanc de s'échapper. Harold McGee a confirmé que ce milieu salin accélère la solidification, permettant de préserver l'intégrité de l'œuf. Enfin, un petit conseil : une cuillère à café de sel par litre d'eau suffit pour un résultat optimal.
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Nov 18, 2025 • 2min

Pourquoi n’a-t-on plus faim après avoir cuisiné ?

« Perdre l’appétit » pendant ou juste après avoir cuisiné vient d’un faisceau de mécanismes sensoriels, hormonaux et cognitifs qui se renforcent entre eux.Habituation sensorielle et “satiation spécifique”À force d’être exposé aux mêmes odeurs et vapeurs pendant 20–60 minutes, le cerveau s’y habitue. L’odorat “baisse le volume” (habituation), la salivation diminue, l’envie pour ce plat précis décroît : c’est la “satiation spécifique aux propriétés sensorielles”. Résultat : le même plat excite moins que s’il arrivait soudain sous votre nez. Parfois, on n’a plus envie que d’un goût radicalement différent (frais/acide si on a cuisiné gras et chaud).“Satiété par procuration” via les sensLes sens déclenchent une phase céphalique digestive (avant même de manger) : petites sécrétions d’insuline, de sucs gastriques, activation vagale. Une exposition prolongée (regarder, sentir, goûter en cours de route) suffit à envoyer des micro-signaux de “déjà mangé”, réduisant la motivation à se mettre à table.Grignotage invisible et micro-dégustationsUne cuillère pour rectifier l’assaisonnement, un morceau “pour voir”, un bout de pain pour la sauce… Ces bouchées enregistrent peu consciemment mais comptent. Elles relèvent la glycémie, stimulent des hormones de satiété (CCK, GLP-1), et rasent le pic de faim initial.Fatigue et légère aversion olfactiveLa chaleur, la station debout, le bruit et la vigilance (éviter de rater la cuisson) fatiguent. Le stress léger et la chaleur corporelle élevée tendent à comprimer l’appétit à court terme. De plus, l’odeur concentrée dans la cuisine peut devenir écœurante à la longue, surtout pour les préparations grasses ou très aromatiques : petit début d’aversion conditionnée.Décision et contrôle cognitifCuisiner, c’est décider sans cesse (quantités, timing, assaisonnement). Cette charge cognitive réduit l’attention aux signaux internes (faim/pleine) et peut émousser le désir de manger. Une fois le plat prêt, on “décompresse” — l’envie retombe comme après un effort.TemporalitéOn commence à cuisiner au pic de faim… mais on mange 30–60 minutes plus tard. Entre-temps, les signaux hormonaux ont fluctué et la faim peut redescendre, d’autant plus si l’on a grignoté.Comment retrouver l’appétit au moment de servir• Aérez la cuisine, ouvrez une fenêtre : chassez les odeurs persistantes.• Faites une courte “coupure” de 5–10 minutes avant de manger : sortez de la pièce, buvez un verre d’eau fraîche.• Limitez les dégustations à des micro-tests (et notez-les mentalement).• Servez-vous à table (pas dans la cuisine), changez de lumière/ambiance : le contexte relance l’envie.• Ajoutez un élément de contraste au service (salade croquante acide, herbes fraîches, agrumes) pour réveiller le palais.En bref : odeurs prolongées + petites bouchées + fatigue et chaleur + charge mentale → moindre envie immédiate. Ce n’est pas anormal ; il suffit souvent d’un changement d’air et d’un peu de contraste pour que l’appétit revienne. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Nov 17, 2025 • 2min

Quels sont les meilleurs aliments pour les sédentaires ?

La santé vasculaire peut être améliorée par l'alimentation, même pour ceux qui passent beaucoup de temps assis. Une étude met en lumière l'importance des flavanols, présents dans le cacao, le chocolat noir et les baies, pour maintenir la souplesse des vaisseaux sanguins. Les légumes colorés et les fruits riches en fibres, comme les betteraves et les agrumes, jouent également un rôle clé en réduisant l'inflammation. Enfin, les bonnes graisses et protéines maigres sont recommandées pour soutenir un métabolisme ralenti.
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Nov 16, 2025 • 2min

Pourquoi le nez coule quand on mange épicé ?

La capsaïcine, molécule du piment, trompe nos récepteurs thermiques, déclenchant une sensation de brûlure. Cela pousse le cerveau à réagir, provoquant la dilatation des vaisseaux et une production excessive de mucus pour évacuer l'irritant. Ce phénomène, appelé rhinorrhée gustative, s'oppose à la réaction d'un rhume causé par une infection. De plus, la sensibilité à cette réaction varie d'une personne à l'autre, influencée par l'âge et la génétique.

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