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Ainsi va la ville

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Nov 7, 2022 • 53min

#33 – La métropole et la planification inversée, avec Dominique Alba

Contexte « En France et dans le monde entier, des lieux nous guident pour penser autrement notre action, inspirer notre réflexion et changer nos façons de faire. Au quotidien, de nombreuses expérimentations, nous montrent que l’on peut faire de l’urbanisme et de l’immobilier autrement, pour tenter de résoudre une apparente contradiction : répondre efficacement et rapidement aux transitions multiples, à la fois nécessaires et imprévisibles de la société, sans accroitre notre consommation de foncier, d’énergie et de matériaux, sans dégrader notre environnement et en retissant des liens de solidarité entre les individus et entre les territoires. Plus que les mètres carrés construits, faisons de l’urbanité des lieux que nous créons la mesure de notre action. Le collectif Nouvelles urbanités appelle chacun à revoir ses concepts, ses méthodes, ses pratiques, ses règles, son organisation et ses savoir-faire pour que court et long terme ne se concurrencent pas. Ce qui est déjà là, nos villes, nos campagnes et nos bâtiments sont notre ressource, notre chance pour demain. Ces ressources pourront demain devenir des biens communs à condition d’innover et de coopérer, de mutualiser nos expériences et nos apprentissages et d’ouvrir la fabrication de la ville à des acteurs venus d’autres horizons. » Ce texte, est tiré de la postface d’une revue publiée par le collectif Nouvelles Urbanités en septembre 2020, collectif auquel appartient Dominique Alba, directrice générale des ateliers Jean Nouvel qui est aujourd’hui notre invitée. Références des ouvrages et des sites nommés dans l’émission Nouvelles urbanités sur le site des éditions 205 Le site de l’APUR La plateforme OpenData de l’APUR À l’oreille Hank Jones – Thad’s Pad, 1956 Vaya Con Dios – Just a Friend of Mine, 1988
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Oct 24, 2022 • 1h 6min

#32 – Les solidarités démocratiques à l’assaut du mal-logement, avec Frédérique Kaba

Contexte “Mes amis, au secours… Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l’avait expulsée… Chaque nuit, ils sont plus de deux mille recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d’un presque nu. Devant tant d’horreur, les cités d’urgence, ce n’est même plus assez urgent ! Écoutez-moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l’un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la Montagne Sainte Geneviève ; l’autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toutes les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s’accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l’on lise sous ce titre « centre fraternel de dépannage », ces simples mots : « Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprends espoir, ici on t’aime » Merci !” Ces mots sont ceux de l’abbé Pierre, dans son appel du 1er février 1954, sur les ondes de radio luxembourg. Ils décrivent dans un même élan la violence de la pauvreté, l’injustice de la précarité, mais aussi la possibilité d’indignation, d’action, et l’espérance -même infime- que les choses puissent changer. 70 ans plus tard, la situation des personnes à la rue n’a pas beaucoup évolué. Les inégalités socio-économiques se sont même amplifiées, visibles à peu près partout, pourvu que l’on y prête attention. Pour en parler avec nous aujourd’hui, nous accueillons Frédérique Kaba, la directrice des missions sociales de la Fondation Abbé Pierre. Pour aller plus loin Le site de la Fondation Abbé Pierre Le rapport 2022 de la Fondation Abbé Pierre Le Projet des Habeilles « Le droit à la ville : un concept émancipateur ? », Matthias Lecoq, Métropolitiques, 16 décembre 2019. À l’oreille Marvin Gaye – What’s Going On Fela Kuti – Water no get enemy
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Oct 10, 2022 • 59min

#31 – Construire autrement, comment faire ?

Contexte « Je crois au provisoire, à la mobilité des choses, à l’échange. Et je travaille à créer, en architecture, une situation dans laquelle la construction pourra se réaliser d’une autre façon et produire de l’inattendu, donc de l’enchantement. Construire autrement reprend les idées que j’ai expérimentées avec bonheur puis retenues, d’un chantier à l’autre, pour atteindre ce but : s’inscrire dans le contexte, connaître la règle, ne pas agir mais transformer, faire le moins possible pour donner le plus possible, entraîner tout le monde, interpréter, donner du temps, transmettre, ne jamais faire pareil… (…) De même que l’architecture est l’affaire de tous, puisque nous en sommes tous les usagers, je crois qu’elle est partout, dans une bordure de trottoir, la qualité d’une acoustique, le rapport entre une construction et le paysage… dans ces lieux “impensés” aussi que sont les friches industrielles ou les territoires délaissés par l’aménagement mais occupés par les hommes, et dont l’existence nous permet de reconsidérer notre façon d’habiter, de partager ou de vivre ensemble » Extrait de Construire autrement, comment faire ? aux éditions Actes sud, collection l’Impensé, 2006, et écrit par Patrick Bouchain, entouré de ses nombreux complices.
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Sep 12, 2022 • 58min

#30 – Réparer la ville ?

Contexte « L’article 1 du code de l’urbanisme déclare que « le territoire français est le patrimoine commun de la nation. » Partir du territoire comme d’un commun, et non comme d’un espace qui se découpe et se vend comme un bien économique lambda change tout. Cela nécessite d’abord que nous partagions tous une même vision de la ville que nous voulons. Un des enjeux va être de fabriquer du lien et du commun dans les espaces que l’on va reconstruire. La fabrique de la ville ne peut pas se cantonner à n’être que dans l’addition et le toujours plus. Elle doit aussi favoriser l’émergence d’espaces partagés et renforcer les liens entre les habitants. N’est-ce pas le rôle premier de la ville ? » Extrait du livre de Christine Leconte et Sylvain Grisot,  Réparons la ville, propositions pour nos villes et nos territoires. En plateau Christine Leconte, architecte et urbaniste, Présidente de l’ordre des architectes, depuis juin 2021, architecte-conseil de l’État auprès de la DRAC Normandie et maître de conférences associée à l’ENSA de Versailles. Références citées dans l’émission Habitats, Villes, Territoires, l’architecture comme solution, Plaidoyer de l’ordre des Architectes Réparons la ville, propositions pour nos villes et nos territoires, Christine Leconte et Sylvain Grisot, Éditions Apogée, 2022. En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville, Rapport INSEE 2017
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Mar 13, 2021 • 59min

#29 – Les squats, espaces de respiration ou cauchemar des propriétaires ?

Contexte : Dans la ville dense, programmée, quadrillée, standardisée, les squatteurs ouvrent des brèches, des espaces de respiration, de création, de liberté. Citoyens précaires mais combatifs et motivés, en manque de logement, d’ateliers, de lieux d’échange et d’expression, ils et elles échafaudent des squats pour conjurer leur sort et vivre une aventure collective. Ils développent une culture de l’immédiat et de l’éphémère en phase avec la société contemporaine. Ingénieux et curieux, ils accueillent des visiteurs de tous horizons pour des rencontres insolites, des découvertes et des stimulations artistiques, des débats et des fêtes hors des sentiers battus. Ce texte de l’intersquat Paris paru en 2013 dans la revue Mouvement, présente le squat comme un mouvement d’émancipation, joyeux et généreux. Pourtant, quelques faits divers d’occupation de résidence secondaires par des familles ont récemment défrayé la chronique, et des députés ont profité pour avancer des propositions pour la pénalisation du squat, en donnant au grand public l’impression que les squatteurs s’attaquent à des biens utilisés par les particuliers. Alors que le squat concerne par définition un logement vacant, il n’en fallait pas plus pour que les journalistes de BFM s’emparent de ce juteux sujet. Alors, le squat est-il une respiration, un espace de liberté décrit par les militants de l’intersquat, ou bien un crime, un cauchemar décrit par les journalistes toujours impartiaux de BFM TV? Pour en parler avec nous, Alexandre Gain, militant pro-squat et squatteur parisien. Bibliographie : Aguilera Thomas, Bouillon Florence, « Le squat, un droit à la ville en actes », Mouvements, 2013/2 (n° 74), p. 132-142. DOI : 10.3917/mouv.074.0132. Bouillon Florence, « Des compétences aux compétences précaires », dans Les mondes du squat. sous la direction de Bouillon Florence. Paris cedex 14, Presses Universitaires de France, « Partage du savoir », 2009, p. 203-214. Pasdeloup Lauriane, « La ville vue par… L’Intersquat de Paris », Mouvements, 2013/2 (n° 74), p. 89-90. DOI : 10.3917/mouv.074.0089. Péchu Cécile, Les squats. Presses de Sciences Po, « Contester », 2010, 128 pages. ISBN : 9782724611694. DOI : 10.3917/scpo.pechu.2010.01. Enquête de BFM TV citée dans l’émission À l’oreille : Teraxx – The Whisper (Jacques Remix) Suprême NTM – C’est arrivé près d’chez toi
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Oct 9, 2020 • 55min

#28 – Une ethnographe à la rencontre des promoteurs immobiliers

Contexte : Flavia Pertuso, économiste et ethnographe, nous parle de son observation de l’action des opérateurs et promoteurs immobiliers dans une opération urbaine de grande ampleur. En Plateau : Flavia Pertuso, économiste chercheuse au laboratoire LAVUE, enseignante à l’école d’architecture de Paris Belleville, DSA Maîtrise d’ouvrage. Bibliographie : Philippe Genestier, Que vaut la notion de projet urbain ?, L’Architecture d’aujourd’hui, septembre 1993 Alessia De Biase et Pierre Chabard (dir.), Représenter : objets, outils et processus, éditions de la Villette, 2020 À l’oreille : Ahmed Fofana – Baro Raina Rai – Ya Zina
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Jun 26, 2020 • 58min

#27 – La ville à l’heure de la pandémie

Contexte : Marco Cremaschi, Professeur à Sciences Po, vient partager son analyse et réfléchir à voix haute sur la situation des villes à l’heure de la crise sanitaire et de la pandémie de coronavirus. En plateau : Marco Cremaschi, Géographe, Professeur des universités, a vécu et enseigné aux États-Unis, en Allemagne, en Italie, en Angleterre, en Inde, en Argentine, et vit aujourd’hui à Paris, où il diriges le cycle d’urbanisme de Sciences Po. Bibliographie : Marco Cremaschi, Pourquoi Bergame ? Le virus au bout du territoire, Métropolitiques, 1er juin 2020. Marco Cremaschi et Yodan Rofè, La ville, trois fois augmentée, 16 juin 2020
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May 1, 2020 • 0sec

#26 – Comment nourrir les villes ?

Contexte : La ville voit son fonctionnement bouleversé en ces temps de pandémie. Une bonne partie de l’humanité et la totalité de la population française est invitée, si ce n’est obligée, à rester chez elle. Alors que le transport des personnes et des marchandises est ralenti, chacun des foyers confinés se questionne sur leur capacité d’approvisionnement. Les supermarchés sont accessibles et sous contrôle, les petits commerces et les marchés se raréfient, les producteurs restent ouverts à leurs clients habituels. On entend cependant que l’agglomération parisienne ne pourrait tenir que 3 jours en cas de blocus total de ses accès routiers. La question se pose : si les déplacements et les interactions sociales sont fortement restreints, comment les villes peuvent-elles encore se nourrir ? Et pour tenter d’y répondre, nous sommes en compagnie de Masato Fujisaki, ingénieur-paysagiste, urbaniste et maraicher dans l’agglomération de Blois, dans le Loir-et-Cher. Pour aller plus loin : Pavillon de l’Arsenal, Capital Agricole, chantiers pour une ville cultivée Mediapart, Entretien avec Flaminia Paddeu, «Il faut multiplier les expériences d’agriculture pirate en ville», 26 avril 2020 France Culture, Alimentation : si on court-circuitait le commerce mondial, 17 avril 2020 Le blog de Association TERRE DE LIENS sur Mediapart, Faire germer les jours d’après, 08 avril 2020 La dynamique du capitalisme, Fernand Braudel, Champ Flammarion À l’oreille : Lila Downs- La Cumbia Del Mole Original Les leopards – d’leau coco -Tumbélé FREEDOM – Mr Eazi, GuiltyBeatz & J.Derobie (feat. Sherrie Silver)
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Apr 17, 2020 • 0sec

#25 – Intérieurs jour, intérieurs nuit : confinement et cinéma

Contexte : Grâce au cinéma, nous explorons aujourd’hui d’autres formes de confinement urbain, pour nous intéresser aux espaces de la ville de l’intérieur. Comment et avec qui habitons-nous nos lieux de vie ? Habiter une ville, cela s’arrête-t-il à l’échelle de son pas de porte, de son quartier ? Comment aborder le rapport de son propre quartier au reste de la ville ? Et combien faut-il de voisins pour faire un monde urbain ? Depuis nos appartements, nos chambres, nos immeubles et nos maisons, le cinéma, lieu par excellence du confinement sinon du voyeurisme, a souvent raconté l’expérience des espaces domestiques. On peut penser à Fenêtre sur cour de Hitchcock, aux intérieurs poignants des faubourgs romains chez Pasolini, aux appartements moscovites et aux maisons de bois chez Tarkovski, aux appartements parisiens de Godard, Truffaut, Eustache et Rivette ; ou encore, aux chambres colorées et aux banlieues résidentielles de Rohmer… Plus récemment, les séries télévisées, de The Wire au Bureau des légendes, nous font partager la vie domestique de leurs personnages de citadins, tout en s’invitant dans la nôtre. D’autres enfin, comme les films noirs, ont élargi la perspective pour aborder les relations avec la grande ville et sa géographie tourmentée : celle que traversent des inconnus, des étrangers – et tous ces anonymes que l’on croise, que l’on connaît du regard, mais pas davantage. Pour parler de la variété de ces relations et de ces usages depuis nos intérieurs confinés, nous avons invité Nicolas Tixier, architecte, enseignant à l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble, chercheur au laboratoire AAU, dans l’équipe CRESSON, le Centre de Recherche sur l’Espace Sonore et l’environnement urbain, qui consacre ses études aux ambiances urbaines ; Nicolas est aussi président de la cinémathèque de Grenoble depuis 2009. Nous avons organisé cette émission en trois chapitres, autour de trois “confinements” de cinéma, plus ou moins métaphoriques : 1. Le couple témoin, de William Klein (1976) montre l’utopie du confort assisté, ou un loft story avant l’heure. 2. Smoke, de Wayne Wang, scénario de Paul Auster (1995) : à Brooklyn, Auggie répète jour après jour la reconduction photographique de ce qu’il voit au coin de sa rue. 3. Cabanyal Z, de Joan Alamar (2012) est une surprenante web série tournée par les habitants d’un quartier de Valencia (Espagne). La ville est attaquée par des zombies. Le quartier résiste. Références citées : La ville-bidon, film de Jacques Baratier (1976) Le photographe Camilo Jose Vergara, auteur du projet The invisible city Le réalisateur André S. Labarthe (1931-2018) L’anthropologue Victor Turner (1920-1983) La mini-série Show Me a Hero (2015) de David Simon La série Boss de Farhad Safinia À l’oreille : Little Boxes par Malvina Reynolds en hommage au générique de Weeds Satan Your Kingdom Must Come Down de Robert Plant, mix pour la série Boss sur la spéculation immobilière. Hungry Heart de Bruce Springsteen qui accompagne un très beau travelling dans la série Show Me a Hero de David Simon, série qui porte sur la spéculation immobilière d’un quartier de Yunker.
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Apr 4, 2020 • 0sec

#24 – L’urgence dans l’urgence

Résumé : La ville en général voit son fonctionnement bouleversé en ces temps de crise sanitaire mondiale, où une bonne partie de l’humanité et la totalité de la population française est invitée, si ce n’est obligée à rester chez elle. Sauf les gens qui travaillent : outre les personnels soignants et les membres des forces de l’ordre, les ouvrières et ouvriers de la logistique, les caissières et les caissiers, les travailleuses et les travailleurs de la filière agro-alimentaire, les agents d’entretien, les éboueurs… Les villes sont les lieux les plus touchées par ces mesures de confinement et de distanciation sociale. Presque tout le monde est supposé rester chez soi et ne sortir que ponctuellement ou en cas d’urgence. Ce n’est toutefois pas le même cas dans tous les pays, puisque les activités de stricte nécessité ne semblent pas correspondre exactement aux mêmes critères d’un gouvernement à l’autre. Ces mesures de précaution, destinées à enrayer une pandémie mondiale, altèrent profondément le quotidien de tout un chacun. Elles ont un impact différent bien sûr en fonction de nos activités respectives, de nos habitudes de vie, et surtout en fonction des lieux d’habitation où nous sommes confinés. Elles soulignent et augmentent ainsi les inégalités, notamment du fait des types et des tailles de logements où les personnes doivent désormais passer leurs journées, et qu’elles doivent partager avec les membres de leur foyer. La situation n’est donc pas la même pour celles et ceux qui vivent en ville ou à la campagne, en appartement ou dans une maison avec un jardin, pour celles et ceux qui ont un appartement confortable ou pour les 4 millions de personnes mal logées ; mais a priori, tout le monde est concerné. Pourtant, un grand nombre de personnes en France n’a pas accès à un logement, ou sont sans domicile fixe. Parmi elles, certaines sont sans abri, avec des chiffres difficiles à établir. 3600 personnes sans abri ont été décomptées en 2019 dans les rues de la capitale, 2 830 recensés à Lille, plus de 1000 à Rennes (1 076 en 2019), plus de 1600 à Montpellier ou à Grenoble (1 757 en 2019)…. La liste est longue. Parmi les réponses apportées, en l’absence de logements accessibles en nombre suffisant, des centres d’hébergement d’urgence permettent d’accueillir une partie des sans-abris, dans des proportions et des conditions souvent insuffisantes. La période actuelle de confinement général de la population met particulièrement en exergue la situation des personnes sans abri, et c’est pour en parler que nous accueillons notre invitée du jour, Sihem Habchi, directrice d’activité pour l’association Aurore, dont le métier est de monter et de gérer des centres d’hébergement d’urgence. À l’oreille : Lil Nas X – Old Town Road (feat. Billy Ray Cyrus) Les Indes Galantes Pour aller plus loin : L’association Aurore

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