Religions du monde

RFI
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Dec 7, 2025 • 49min

Radicalités religieuses, une menace globale ?

Alain Dieckhoff, chercheur au CNRS et spécialiste des liens entre religion et politique, et Jérôme Cordelier, rédacteur en chef au Point sur les spiritualités, explorent la résurgence des radicalités religieuses dans le monde. Ils analysent comment la religion devient un puissant levier politique, depuis la montée de mouvements évangéliques jusqu'à l'instrumentalisation par des figures comme Poutine. Ils discutent aussi des impacts en Europe et en Afrique, et des risques que ces phénomènes représentent pour la démocratie.
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Nov 30, 2025 • 49min

Dans quel Liban éprouvé arrive le pape Léon XIV ?

Sophie Guignon, correspondante au Liban pour RFI, partage des récits poignants de jeunes Libanais fatigués par les crises successives. Mgr Michel Aoun, évêque de Byblos, souligne l'importance de la visite du pape Léon XIV comme un acte de solidarité et d'espoir pour un pays éprouvé. Ensemble, ils discutent des tensions politiques, de la précarité des écoles chrétiennes, et de la nécessité d'un dialogue interconfessionnel. Ces perspectives offrent un aperçu touchant de la quête d'unité au Liban face à l'adversité.
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Nov 23, 2025 • 49min

Concile de Nicée: 1 700 ans après, quel dialogue et quelle unité des chrétiens?

Pour son premier déplacement hors d’Italie, le pape Léon XIV se rend en Turquie du 27 au 30 novembre 2025 pour célébrer les 1 700 ans du Concile de Nicée. Ce premier concile œcuménique, rassemblant plus de 300 évêques chrétiens, s’est tenu en l’an 325 à Nicée, aujourd’hui Iznik en Turquie, pour fixer l’unité de l’Église. À l’époque en 325 alors que l’Église était divisée, ce concile œcuménique, réunissant tous les courants de l’Église était une première.  C’est là qu’a été établi pour la première fois le Credo, la profession de foi chrétienne, qu’a été posé le dogme de la consubstantialité du Fils au Père et qu’a été fixée la date de Pâques commune. Un concile avec une dimension œcuménique centrale, dont le 1 700ème anniversaire est célébré pour marquer l’unité des chrétiens – catholiques, orthodoxes, protestants, anglicans… - malgré les divergences qui subsistent. Il s’agit donc de rappeler ce qui rassemble plus que ce qui divise, alors que le monde fait face à de fortes tensions. Invités : - Michel Stavrou, doyen de l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris, où il enseigne la dogmatique et l'histoire de l'Église byzantine, auteur de plusieurs ouvrages et récemment de l’article «Recevoir le concile de Nicée : quelques acquis toujours actuels» (Contacts, Revue française de l’Orthodoxie, avril-juin 2025) - Michel Fédou, théologien catholique jésuite et enseignant aux Facultés Loyola à Paris, auteur de nombreux ouvrages et récemment de l’article : «Le concile de Nicée et ses enjeux actuels» (Nouvelle revue théologique, avril 2025)  - Claire Reggio, historienne, enseignante à l’Université d’Aix-Marseille et à Domundi Universitas, autrice de plusieurs ouvrages dont «Nicée, 1 700 ans d’histoire» (Éd. Cerf, 2025) - Correspondance RFI à Rome au Vatican d’Eric Sénanque. (Rediffusion)
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Nov 16, 2025 • 49min

COP 30 : comment des représentants de différentes religions s’engagent sur le climat

Dans cette discussion enrichissante, Dominique Serra-Coataena, théologienne spécialisée en écologie, et Martin Kopp, théologien protestant engagé, explorent le rôle des religions face aux défis climatiques. Ils évoquent l'importance des COP pour mobiliser les fidèles et le message du pape sur la crise écologique. Les deux invités discutent des impacts de l'encyclique "Laudato Si" et de la diversité des positions au sein des courants religieux. Enfin, ils soulignent la nécessité de l'action collective interreligieuse pour un avenir durable.
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Nov 9, 2025 • 49min

Cardinal Jean-Paul Vesco, «l’audace de la fraternité», de la France à l’Algérie

Religions du Monde reçoit le cardinal franco-algérien Jean-Paul Vesco, qui vient de publier «L’audace de la fraternité», alors que les tensions se multiplient en ces temps de replis identitaires, de fractures multiples, de discours haineux et de guerres sanglantes. Le cardinal Jean-Paul Vesco est archevêque d’Alger depuis 2021. Il se décrit lui-même comme «un évêque et pasteur d’une petite église insérée dans le monde musulman». Une petite église mosaïque, dont les fidèles sont aujourd’hui majoritairement des immigrés ou des étudiants d’Afrique subsaharienne. Une fraternité qu’il vit profondément comme catholique en Algérie, son pays de cœur, qu’il décrit ainsi : «cette fraternité qui dépasse les préjugés religieux et les blessures de l’histoire ne va pas de soi, et c’est ce qui en fait son prix».   Invité : Jean-Paul Vesco, cardinal franco-algérien, archevêque d’Alger. Auteur de « L’audace de la fraternité » (Éd. Cerf, 2025) ; « Tout amour véritable est indissoluble : plaidoyer pour les divorcés-remariés » (Éd. Cerf, 2015). Membre du Dicastère pour le dialogue interreligieux au Vatican.   Témoignage : Mgr Claude Rault, Père Blanc, évêque émérite du Sahara – Diocèse de Laghouat (qui a vécu 50 ans en Algérie).
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Nov 2, 2025 • 49min

À Lourdes, un pèlerinage de chrétiens et de musulmans autour de la figure de Marie

Pour la première fois, des chrétiens et des musulmans se sont rendus ensemble en pèlerinage à Lourdes, dans le sud-ouest de la France, pour partager un temps spirituel et de fraternité autour de la figure de Marie, qu’ils ont en commun. Une démarche qui invitait à la connaissance de l’autre, au dialogue et au partage entre citoyens de religions différentes dans un espace commun. Ce pèlerinage est un exemple de dialogue interreligieux, 60 ans après la déclaration Nostra Aetate lors du Concile Vatican II lorsque l’Église catholique a changé sa relation avec les autres religions non chrétiennes, en affirmant que : «Tous les peuples forment une seule communauté. Ils ont une seule origine, puisque Dieu a fait habiter tout le genre humain sur toute la face de la Terre». Rendez-vous était donné à Lourdes par l’association EFESIA et le mouvement Ensemble avec Marie, lancé il y a 10 ans. Un lieu emblématique, puisque l’histoire du sanctuaire de Lourdes remonte au XIXè siècle. Une jeune femme de 14 ans, Bernadette Soubirous, une bergère analphabète et en mauvaise santé, dit avoir été témoin de 18 apparitions de la Vierge en 1858, dans la grotte de Massabielle, d’où une source d’eau miraculeuse aurait jailli. Cette jeune femme, pauvre dans une famille très aimante, aurait été choisie par la Vierge Marie se présentant devant elle comme l’Immaculée Conception, pour réaliser ses requêtes dont celle de construire un sanctuaire pour y venir en procession. Cette histoire constitue pour beaucoup de croyants et de pèlerins un message d’espérance et d’humilité. Bernadette Soubirous (qui est décédée en 1879 à Nevers à l’âge de 36 ans), a été canonisée le 8 décembre 1933 par l’Église catholique, elle est donc devenue Sainte. C’est donc à Lourdes qu’une soixantaine de personnes se sont retrouvées pour ce pèlerinage chrétien et musulman autour de Marie. Reportage et témoignages de chrétiens et musulmans.   Remerciements à l’association EFESIA et au mouvement Ensemble avec Marie pour leur accueil, ainsi qu’à tous les participants à ce pèlerinage et à la Cité Saint-Pierre du Secours Catholique.
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Oct 26, 2025 • 49min

Majagira Bulangalire, pasteur de l’Église pentecôtiste postcoloniale, entre la RDC et la France

Nous partons à la rencontre de Majagira Bulangalire, pasteur pentecôtiste de la République Démocratique du Congo, qui a passé une quarantaine d’années en France, en tissant des liens entre les communautés et les églises d’expression africaine dont il a créé la fédération en 1990. Il se définit lui-même comme un «Africain malgré tout et par-dessus tout». Intellectuel engagé sur le terrain, il a aussi contribué à établir des ponts entre la RDC et la France et à poser la question de la réappropriation africaine du christianisme, dans une lecture postcoloniale. En RDC, il est très engagé auprès des églises locales et dans l’éducation, où il a fondé l’Université évangélique à Bukavu et où il dirige l’Institut Supérieur Pédagogique. Nous l’avons rencontré à Paris alors qu’il repartait en RDC à Kiliba où se trouve l’église dont il est le pasteur, dans le Sud-Kivu, malgré le conflit armé dans l’est du pays qui frappe durement les populations de la région, alors qu’il a lui-même été victime d’un enlèvement avec sa femme en avril 2024.   Invité : Le pasteur Espoir Majagira Bulangalire, professeur universitaire, directeur de l’Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu en République Démocratique du Congo, député honoraire du Sud-Kivu, ancien recteur et fondateur de l’Université Évangélique en Afrique, co-fondateur de la CEAF – Communauté des Églises d’expressions Africaines francophones -, pasteur de l’Église pentecôtiste de Kiliba (Sud-Kivu), auteur de plusieurs ouvrages dont les essais «Ai-je une place auprès de Toi ? Le cri désespéré d’un nègre converti» (2024) et «Du quotidien à l’extra-ordinaire, l’histoire mouvementée d’une vie protégée» (autobiographie) – Espoir Éditions.
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Oct 19, 2025 • 49min

Qu’est-ce que le jaïnisme ?

Qu’est-ce que le jaïnisme ? Une tradition, une religion, une philosophie, née en Inde il y a plus de 2500 ans, qui ne reconnait pas de Dieu créateur et dont le modèle est la parfaite conscience humaine, l’incarnation de l’ascétisme. Les maîtres-sources de l’enseignement sont les Jina, dont les adeptes sont les jaïns. Leur modèle : la non-violence et le respect de tout être vivant, jusqu’au plus microscopique. (Rediffusion) Cette religion est née aux VIe – Ve siècle AC en réaction aux pratiques sacrificielles et au suprématisme des brahmanes, un système religieux très élitiste lié aux textes védiques qui ont influencé l’hindouisme. Le jaïnisme invite par des exercices d’introspection à se libérer du karma qui alourdit l’âme, et des cycles infernaux des renaissances, pour arriver à la Délivrance. Ses textes, contrairement aux Veda qui sont en sanskrit, réservés à une élite, sont rédigés en prakrit, une langue plus accessible. Les maîtres absolus, les Jina, sont des êtres omniscients. Le 24e Jina, Mahavira, est particulièrement célébré. Il serait né au Ve siècle Avant Jésus-Christ, contemporain du Bouddha – mais ils ne se seraient jamais rencontrés. Le 10 avril, une fête lui est dédiée dans les temples jaïns, Mahavir Jayanti, qui célèbre la naissance de Mahavira. Et le 22 octobre consacre le Nouvel An pour les jaïns. Aujourd’hui encore, le jaïnisme compte environ 10 millions d’adeptes dans le monde. Même si en Inde, ils ne constituent que 0,5% de la population, ils jouent un rôle social et économique très important, et ont saisi le virage des nouvelles technologies envers les jeunes générations.   Invitée en studio : Nalini Balbir, professeure en études indiennes à l’Université Sorbonne-Nouvelle, membre du Groupe de recherches en études indiennes, directrice d’études émérite à l’École pratique des hautes études.Autrice de À la découverte du jaïnisme, aux éditions du Cerf en 2024. Reportages en Inde de Côme Bastin.
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Oct 12, 2025 • 49min

Des rites pour la vie: des joies aux peines, comment célébrer pour les croyants et les non croyants?

Comment réenchanter les rites, de la naissance au mariage, à la séparation ou au deuil ? Quel rituel autour d’une union «loin de l’Église» ? Que faire autour d’une euthanasie ? Quel acte rituel de réparation après un viol ? Comment célébrer pour ces joies et ces peines en dehors des sept sacrements de l’Église catholique ? Célébrer tout au long de la vie, c’est ce que propose Gabriel Ringlet, prêtre belge qui a fondé l’École des rites, en partage avec des croyants et des non-croyants. Invité : Gabriel Ringlet, prêtre et écrivain, auteur du livre paru en septembre 2025 : «Des rites pour la vie» (Éd. Albin Michel), ancien journaliste et enseignant, ancien vice-recteur à l’Université de Louvain, fondateur de l’École des Rites.
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Oct 5, 2025 • 49min

Soufisme : la dimension rituelle de la musique, de Mayotte à Istanbul et au Tadjikistan

En septembre 2025, la Philharmonie de Paris et la Cité de la Musique ont consacré trois jours aux musiques et à l’esprit soufi, avec des concerts et danses qui ont fait voyager les spectateurs entre l’archipel de Mayotte, le Tadjikistan et la Turquie, en particulier Istanbul, à la croisée des civilisations, des mondes et des spiritualités, entre Byzance et Constantinople. En islam, dans le soufisme, « on cherche la rencontre avec Dieu à travers un cheminement intérieur, une spiritualité, un lien entre l’âme et le divin ». La musique peut être un vecteur de cette transcendance, comme nous l’expliquent Sami Sadak, ethnomusicologue et enseignant à l’Université d’Aix-Marseille et Leili Anvar, maître de conférences à l’Inalco, spécialiste du soufisme et du poète mystique persan du XIIIè siècle, Djalal ad-Din Rûmî, qu’on appelle aussi Rûmî ou mevlana qui signifie « notre maître ». Lors de ces rencontres musicales à Paris (du 12 au 14 septembre 2025), chaque groupe a proposé cette rencontre avec le soufisme, dans sa sensibilité, selon son héritage culturel : à Mayotte, avec le deba, une pratique rituelle soufie féminine par un groupe de 13 femmes originaires de Mtsangadoua au nord-ouest de l’île - des danses, des chants, des déclamations, des percussions… En Asie centrale, au Tadjikistan, avec le grand musicien Aqnazar Alovatov et l’Ensemble Navo, et son fils Chorshanbe Alovatov qui perpétue ces traditions en les modernisant. À Istanbul, en Turquie, avec les derviches tourneurs au son du oud, du rebab, de la flûte de ney, du tambour bendir et des danses tournoyantes mixtes, hommes et femmes. Mais aussi avec l’Ensemble vocal byzantin, une chorale grecque orthodoxe de 12 hommes dirigée par Kallistratos Kofopoulos, lui-même Grec d’Istanbul, qui perpétue l’héritage de la musique byzantine et qui offre aussi à la Philharmonie un spectacle avec les derviches tourneurs d’Istanbul dans un message d’unité et de paix.

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