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Dans ce troisième épisode, Marco accueille Jean-Baptiste Pellissier pour une exploration passionnante du diagnostic en ostéopathie. Loin de l’idée réductrice selon laquelle diagnostiquer consisterait uniquement à repérer des « dysfonctions », Jean-Baptiste défend une vision plus large : le diagnostic est une expertise fonctionnelle centrée sur le patient, son vécu et son contexte.L’épisode revient sur la différence essentielle entre quantité et qualité dans l’examen clinique, sur l’importance de contextualiser le toucher, et sur ce geste fondamental : corréler une sensation à une histoire, celle du patient.On y parle aussi du rôle du cadre conceptuel, des dérives possibles lorsqu’on absolutise la main ou, au contraire, lorsqu’on l’abandonne par peur de mal faire. Jean-Baptiste défend une voie nuancée, où l’on peut continuer à utiliser la main comme outil d’information, à condition de l’intégrer à un raisonnement clinique clair, partagé et transparent.Enfin, l’épisode se penche sur l’enseignement de l’ostéopathie à Fribourg, où diagnostic, décision partagée, technique et raisonnement clinique se construisent ensemble. Un échange stimulant qui interroge la manière dont la profession peut évoluer sans renier ses fondamentaux.Musique : Epic Rock | Alex Grohl | Envato ElementsExtraits sonores : 1964 : La tirade du nez de Cyrano par Jean Piat | Archive INA (chaîne Youtube INA)Soutenez-nous sur Tipeee !

Dans cette discussion fascinante, Jean-Baptiste Pellissier, ostéopathe et professeur à la Haute École de Santé de Fribourg, aborde les subtilités du diagnostic. Il oppose l'intuition aux modèles structurés, plaidant pour une intégration des deux. Jean-Baptiste met l'accent sur la co-construction du diagnostic avec le patient et l'évolution de l'enseignement en Suisse. Il souligne l'importance de l'anamnèse et du toucher comme outils de dialogue, tout en intégrant le doute comme moteur de progrès dans la pratique ostéopathique.

Jean-Baptiste Pellissier, ostéopathe et professeur associé à la Haute École de Santé de Fribourg, explore l'importance du diagnostic en ostéopathie. Il évoque l'évolution de l'enseignement, la nécessité d'un consentement éclairé et le rôle critique des décisions cliniques. Pellissier plaide pour une intégration harmonieuse de l'ostéopathie dans le système de santé, tout en remettant en question les modèles traditionnels. Il insiste sur une pédagogie axée sur les compétences cliniques et la mise en avant de l'expérience pratique.

Valentine Pau, chercheuse en ingénierie de la formation et ostéopathe, discute des résultats de son étude sur l'engagement des ostéopathes en formation continue. Elle met en avant l'influence de la culture scolaire et des contextes personnels sur l'apprentissage. Valentine évoque la résistance au changement et la quête de reconnaissance, soulignant l'impact des pairs et des patients. Elle souligne aussi le rôle de l'identité professionnelle dans la motivation à se former, une dimension humaine essentielle au-delà des normes réglementaires.

Valentine Pau, ostéopathe et chercheuse en ingénierie de la formation, explore les motivations des ostéopathes à se former. Elle présente la théorie de l’autodétermination, distinguant motivations intrinsèques et extrinsèques. L'étude révèle un public jeune et engagé dans la formation continue, mais aussi des disparités : certains se forment par plaisir, d'autres manquent de motivation. Les défis de la collecte de données et l'importance d'une formation adéquate pour l'exercice professionnel sont également discutés, soulignant l'urgence d'adapter les cursus aux besoins réels.

Valentine Pau, ostéopathe et coordinatrice à l'école supérieure d'ostéopathie, partage des enjeux cruciaux sur la formation continue des ostéopathes en France. Elle souligne le manque de données objectives malgré l'obligation légale et explore les motivations et défis rencontrés par les praticiens. Valentine met en lumière les freins liés à la transparence des institutions et l'importance d'une culture de formation structurée. Son étude révèle une dynamique d'échange précieuse entre ostéopathes expérimentés et débutants pour enrichir la profession.

Alexandre Borwin, ostéopathe et doctorant en sciences de l'éducation, partage ses réflexions sur l'évolution des ostéopathes après leur formation initiale. Il souligne l'importance des apprentissages informels, souvent négligés, qui enrichissent la pratique professionnelle. L'isolement des ostéopathes est abordé, ainsi que l'impact de la concurrence sur le partage des savoirs. Enfin, il questionne ce qui définit un "bon" ostéopathe, tant du point de vue des praticiens que des patients.

Marco Gabutti s'entretient avec Alexandre Borwin, ostéopathe et doctorant en sciences de l'éducation, qui partage son parcours de la clinique à la recherche. Ils explorent les motivations et défis de la formation continue des ostéopathes, notamment les contraintes financières des jeunes praticiens. La discussion révèle l'absence de cadre pour cette formation légalement obligatoire et l'importance du dialogue entre professionnels. Alexandre met également en lumière la diversité des ostéopathes et les obstacles au recrutement, tout en abordant des méthodes d'apprentissage novatrices.

Franck Garnier, Docteur en sciences de l'éducation, explore l'évolution des pratiques en ostéopathie. Il discute d'une étude sur l'expérience des patients, soulignant l'importance de l'empathie et du temps lors des consultations. Garnier aborde également la nécessité d'une formation hybride pour les ostéopathes, tout en évoquant des initiatives interprofessionnelles telles que le service de soins COSAMO. Ce dialogue met en avant des perspectives innovantes pour améliorer la reconnaissance et la pratique de l'ostéopathie.

Dans cet entretien, Franck Garnier, docteur en sciences de l’éducation et expert en formation des formateurs en ostéopathie, aborde les enjeux cruciaux de la professionnalisation dans ce domaine. Il souligne les lacunes du système de formation actuel, en comparant avec d'autres métiers de la santé. Il propose un modèle hybride alliant théorie et pratique, tout en insistant sur l'importance de la formation continue et d'un référentiel actualisé. Franck partage aussi son expérience dans la création d'un Diplôme Universitaire dédié à l’enseignement en ostéopathie.