
Le goût de M
Qu'est-ce qu'avoir du goût ? Qui a bon goût, mauvais goût ? Le goût est-il un héritage, le produit d'une éducation, le signe d'une appartenance sociale ? Ou au contraire, le fruit d'une construction personnelle, une mise en scène de soi ? Comment devient-il, au final, inséparable de ce que nous sommes ?Chaque vendredi, "Le goût de M" part à la rencontre d'une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine, et lui demande de raconter son histoire personnelle du goût. Comment elle l'a constitué, en continuité ou en rupture avec son milieu d'origine, comment il a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences, du goût de l'époque aussi."Le goût de M" est le podcast de M, le magazine du Monde, produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)Préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume Girault et Emmanuel BauxMusique : Gotan Project" Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Jan 19, 2023 • 41min
#80 Alexandre Desplat
Paris, sixième arrondissement, on passe devant l'hôtel de la Louisiane, on continue encore une centaine de mètres, sur la droite on y est. Alexandre Desplat nous reçoit dans un studio d'enregistrement, à l'occasion des sorties en salle du film Tirailleurs et de Pinocchio sur Netflix, dont il a signé les musiques. Un lieu aux « espaces restreints mais très chaleureux, avec beaucoup de boiseries », dans lequel « il a passé des nuits et des nuits ».Le compositeur de musiques de film âgé de 61 ans évoque son enfance passée à Paris auprès d'un père rabelaisien collectionneur de disques de jazz et une mère d'origine grecque qui lit beaucoup et enseigne le yoga à écouter Duke Ellington, Louis Armstrong, Billie Holiday, du fado ou de la musique indienne, ses rituels autour du thé japonais, sa passion pour la flûte traversière, sa découverte des ballets russes, de Stravinsky, Ravel, Prokofiev, son goût de l'étranger et du cinéma italien, son admiration pour John Williams, sa détestation pour le XIXe siècle bourgeois, ses longues années d'apprentissage en collaborant à l'émission télé « Nulle part ailleurs », sa rencontre décisive avec Jacques Audiard et le rôle central du metteur en scène...Il revient aussi longuement sur ses méthodes pour composer ses bandes originales : « Je travaille avec le film tourné. Je vais chercher ma musique dans le tréfonds de la psychologie des personnages, ce sont eux qui vont m'emmener. Je passe des heures avec les comédiens dans mon studio à les regarder sur écran. Je vis avec Cate Blanchett, Brad Pitt, Romain Duris. J'ai besoin de lutter avec l'image. »Depuis quatre saisons, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Jan 12, 2023 • 46min
#79 Denis Ménochet
La baie d'Audierne, dans le sud du Finistère. Denis Ménochet nous reçoit chez lui en Bretagne, à l'occasion de la sortie du film Les Survivants de Guillaume Renusson, dans une maison en pierre proche de la mer. Un endroit qui l'« apaise » et le préserve de la frustration et du manque d'empathie qui se dégagent des grandes villes.Le comédien âgé de 46 ans évoque son enfance passée à l'étranger, aux Emirats arabes unis notamment auprès d'un père amateur de rock et de dessin et d'une mère qui l'initie très tôt à la lecture, les étés en Bretagne, sa passion pour les animaux, puis adolescent, de retour en France, pour le skateboard, son rejet de l'humour français, le tournant Inglourious Basterds, son intérêt profond pour la philosophie du jeu d'acteur et l'impact de celui-ci sur son corps, la nécessité d'être connecté à soi-même et son dégoût de tous les dogmatismes. Il revient également sur l'importance pour lui de participer à des films qui touchent à des sujets sociétaux importants comme les féminicides, la pédophilie dans l'église ou le sort réservé aux réfugiés : « C'est une fierté quand on peut mettre son art au service d'une chose plus grande que vous et qui est nécessaire. »Depuis quatre saisons, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Dec 22, 2022 • 45min
#78 Sandrine Kiberlain
Une rue commerçante du 7e arrondissement de Paris. On franchit une grande porte bleue et on se dirige à gauche au fond de la cour. Sandrine Kiberlain nous reçoit, à l'occasion de la sortie du film Le Parfum vert de de Nicolas Pariser, chez elle, dans un espace « intime » auquel peu de gens accèdent et qui lui ressemble.La comédienne âgée de 54 ans évoque le quatuor formé pendant son enfance avec ses parents et sa sœur à Saint-Mandé dans le Val-de-Marne, ses grands-parents rescapés de la Shoah, les personnages qu'elle s'inventait pour jouer, son amour pour la musique de Françoise Hardy et de Michel Berger, son initiation à la scène grâce à Francis Huster, son adoration pour Ingrid Bergman, Diane Keaton, Meryl Streep ou Isabelle Huppert. l'évolution de ses personnages au fil de sa carrière et ses rôles dans les derniers films d'Emmanuel Mouret ou de Nicolas Pariser.Elle revient également sur ses dégoûts comme la familiarité – « je peux paraître froide au début, j'aime pas quand les gens font semblant de vous connaître alors qu'ils ne vous connaissent pas » – ou l'incompétence – « je ne supporte pas, ça me rend dingue, mais je le dis même pour moi ».Depuis quatre saisons, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Dec 15, 2022 • 56min
#77 Etienne Daho
Dans le 18e arrondissement de Paris, une petite rue pavée du quartier des Abessses. On s'arrête devant une maison blanche, on sonne. Etienne Daho nous reçoit, à l'occasion de la sortie du livre Etienne Daho, a Secret Book de Sylvie Coma qui retrace sa carrière, chez lui, dans un « ancien atelier d'artiste dans lequel a vécu Buffalo Bill ».Le chanteur âgé de 66 ans évoque son enfance en Algérie, son père qu'il a très peu connu, son premier concert à l'Olympia pour voir Petula Clark, sa fascination pour Nico et Marilyn Monroe, son emballement adolescent pour Pink Floyd et la pop anglaise des années 1960, sa rencontre avec les Stinky Toys, son début de carrière dans la chanson, son travail d'écriture, ses tenues de scène, la célébrité et son amour pour la voix de la chanteuse Norma Tenaga et l'écriture de Jean Genet. Il revient également sur la lutte qu'il faut mener au quotidien pour être soi-même : « On vous enferme beaucoup dans des cases. Moi, je suis un homme de la conquête. J'ai transformé tout ce qui aurait pu être du chaos dans ma vie. Le côté victime, chialeur, c'est tout sauf moi. »Depuis quatre saisons, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Dec 8, 2022 • 34min
#76 Monica Sabolo
Paris, 6e arrondissement. Un petit immeuble sur une place. On sonne à la porte. Monica Sabolo nous reçoit, à l'occasion de la sortie de son roman La Vie clandestine chez elle, un espace qui lui « ressemble beaucoup », « un peu défraîchi mais avec plein de trésors, qui gagne à être connu ». L'autrice âgée de 51 ans évoque son enfance à Genève, l'importance très jeune des livres et de son imaginaire, sa détestation de la cuisine et du jazz, sa passion toujours vivace pour la plongée et la mer qui lui ont permis de reprendre chair, la manière dont son enquête sur Action directe l'a menée à se confronter à ses propres secrets de famille, son goût des « vieux machins » et des animaux empaillés, sa fascination récente pour les écrits de Maggie Nelson et l'élégance du cœur. Elle détaille également sa pratique de la photographie : « Je fais des clichés un peu absurdes. A une période, j'ai photographié tout ce qui partait en morceau dans la maison ou des encombrants sur le trottoir. Moi, le petit décalage des catastrophes de la vie transformées en quelque chose de drôle ou de poétique, ça me plait énormément. »Depuis quatre saisons, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Dec 1, 2022 • 48min
#75 Pascal Greggory
Dans le 6e arrondissement de Paris, une petite rue pavée à deux pas de la mairie. On pousse une très lourde porte en bois. Pascal Greggory nous reçoit quelques semaines après la sortie d'Un beau matin de Mia Hansen-Love chez lui, un espace dans lequel il vit depuis trente-cinq ans et qui lui ressemble : « secret, isolé, avec une vue sur la ville, une ouverture ».Le comédien âgé de 68 ans évoque son enfance dans le 16e arrondissement à Paris dans une famille bourgeoise protestante, son intérêt très jeune pour les déguisements, ses débuts à 12 ans à l'opéra, son rapport autodidacte à la culture, ses sorties au New Jimmy's, la boîte de Régine boulevard du Montparnasse, puis au Palace, sa peur du vieillissement, sa passion pour la photographie et l'art africain, sa visite surprenante chez Michel Houellebecq... Il revient aussi longuement sur ses rencontres déterminantes avec André Téchiné, Eric Rohmer et Patrice Chéreau et comment elles ont modelé son travail d'acteur : « Rohmer ne nous faisait pas jouer, on était ce qu'on était. Il ne cherchait pas la performance, il fallait lire les mots, il était très vigilant avec ses phrases. Chéreau, lui, m'a appris à être extrêmement libre, à proposer le plus de choses possibles. Tout ce qu'on faisait de mauvais était constructif. »Depuis quatre saisons, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Nov 24, 2022 • 49min
#74 Alice Diop
Noisy-le-Sec, à la lisière de Romainville et de Montreuil, en Seine-Saint-Denis. On tourne tout de suite à droite, après le bar de quartier. On s'arrête au fond de l'allée devant le portail d'une petite maison individuelle. On entre. Alice Diop nous reçoit chez elle à l'occasion de la sortie en salle de son film Saint-Omer, dans un espace« chaud et chaleureux »qui lui ressemble, fait« de bric et de broc, de tissus et de coussins rigolos ».La réalisatrice âgée de 43 ans évoque son enfance à la Cité des 3000 d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) auprès de parents originaires du Sénégal tous les deux décédés avant ses 25 ans, son chien qui était la mascotte du quartier, la littérature comme un refuge où mettre à distance la violence du réel, Nina Simone, l'importance pour elle du langage, le choc de la découverte de l'histoire coloniale, toutes les portes que lui ont ouvert les œuvres d'Annie Ernaux, ce qui l'a attirée dans le faits divers qui a inspiré Saint-Omer, la bague de sa mère qui lui sert de talisman, son admiration pour Lamine Badian Kouyaté, fondateur de la marque Xuly Bët, Simone de Beauvoir et la place qu'elle accorde au doute, à l'universalité et à la singularité : « Les œuvres qui m'intéressent le plus sont celles qui ne prennent le pouvoir sur rien, sur aucun discours, aucune pensée et qui nous laisse une place pour vaciller, changer d'avis, prennent le risque de se perdre. Quand je vais à la rencontre de chasseurs pour mon documentaire Nous, je prends le risque de les aimer. » Depuis quatre saisons, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarEnregistrement : Juste BruyatMontage : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Nov 17, 2022 • 50min
#73 Manon Fleury
Il est quatorze heures au Perchoir, restaurant haut perché dans le 11e arrondissement à Paris. On prend l'ascenseur direction le sixième étage. Manon Fleury nous reçoit à cette adresse où elle est en résidence jusqu'en décembre, un lieu qui lui ressemble en partie, « très lumineux, avec de l'espace, où l'on se sent à l'aise ». La cheffe âgée de 31 ans évoque son enfance en Bourgogne auprès de parents tous deux employés du trésor public, les confitures et la croûte aux morilles de sa grand-mère, son déclic pour l'escrime, discipline pour laquelle elle intégrera le pôle espoir, ses premières expériences en cuisine auprès de William Ledeuil, Alexandre Couillon et Dan Barber, sa découverte aux Etats-Unis du potentiel des céréales puis du végétal, son envie de valoriser au maximum les bons produits, son admiration pour le cinéma naturaliste d'Abdellatif Kechiche et Eric Rohmer, son goût pour les plats qui cachent des choses plus complexes qu'ils n'y paraissent et sa défense d'une vision politique de son travail jusque dans la manière d'exercer son métier : « Il est possible d'avoir une carrière tout en ayant des vies privées. C'est ce que je veux démontrer en ayant des femmes avec moi en cuisine. »Depuis quatre saisons, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Nov 10, 2022 • 46min
#72 Rebecca Zlotowski
Une petite rue pavée un peu hors du temps, à deux pas de la place Monge, dans le cinquième arrondissement à Paris. Rebecca Zlotowski nous reçoit à l'occasion de la sortie fin septembre de son film Les Enfants des autres dans l'appartement qui lui sert de bureau, sa « pièce à soi » dont elle associe l'acquisition à « un moment important de sa vie ». La réalisatrice âgée de 42 ans évoque son enfance dans le 13e arrondissement à Paris auprès d'un père interprète autodidacte, juif polonais, et d'une mère intellectuelle, originaire du Maroc, son intérêt très jeune pour l'amour et le plaisir, sa quête de modèles féminins au cinéma et dans les magazines, l'importance qu'a eu pour elle la littérature queer, sa fascination pour les actrices d'Annie Girardot à Virginie Efira, son empathie pour Susan Sontag, sa volonté d'ouvrir son travail à plus de corps et d'émotions, son affection pour les bibelots, son attrait pour les tenues portées à l'écran par Diane Keaton ou Lara Flynn Boyle, sa passion pour les questionnements de l'existence et des normes et son goût pour les cultures nobles comme populaires : « Moi, j'ai eu du plaisir dans la culture des agrégés, de l'université, des notes de bas de page et puis j'ai eu du plaisir dans la télé, MTV, Canal Jimmy, les séries qui arrivaient des États-Unis, Seinfeld, Angela, 15 ans. »Depuis quatre saisons, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Nov 3, 2022 • 42min
#71 Augustin Trapenard
Sur les quais de Seine à Paris, à deux pas du palais de justice. On pousse une lourde porte en bois, on emprunte un escalier escarpé. Direction le quatrième étage. Augustin Trapenard nous reçoit chez lui, à l'occasion de ses débuts depuis septembre à la présentation de « La Grande Librairie » le mercredi soir sur France 5 en remplacement de François Busnel, dans un espace qui lui ressemble énormément avec « des livres partout, un juke-box et de grands canapés sur lesquels s'allonger ». L'animateur âgé de 43 ans évoque son enfance entre l'Auvergne et La Celle-Saint-Cloud, son amour de la nature, sa fascination pour la bourgeoisie, son sentiment pendant longtemps d'être un enfant différent du fait de son homosexualité, sa névrose obsessionnelle pour la lecture, sa passion pour le romantisme noir et Les Hauts de Hurlevents d'Emily Brontë, son initiation au monde de la radio auprès de Laure Adler, son admiration pour la musique de James Blake ou le style de Betty Cattroux, sa défense de la culture hip-hop sur France Inter et l'art de l'interview : « Pour moi, il s'agit de délier, de faire surgir une parole. On suit un vrai conducteur qui part d'un point et qui arrive à un autre point et à l'intérieur c'est le bordel. Et il faut que ce soit le bordel. Les pires interviews pour moi, ce sont celles où il ne se passe rien. » Depuis quatre saisons, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.