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Le goût de M

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Mar 30, 2023 • 53min

#90 Ronan Bouroullec

Paris, bas du 9e arrondissement. On tourne à droite. Une petite rue aux immeubles cossus, on y est. Ronan Bouroullec, dont les dessins sont exposés jusqu’au 29 avril à l’hôtel des Arts de Toulon, nous reçoit dans son atelier, un grand espace « très calme avec une lumière formidable et une vue extraordinaire ». Le designer âgé de 51 ans évoque son enfance solitaire dans un petit hameau de Bretagne occupée notamment par le dessin, sa difficulté avec l'enseignement scolaire et le monde des adultes, sa découverte de l'architecture puis du design dans les magazines, son rapport à la couleur et aux objets, la philosophie derrière ses meubles de bureau conçus pour Vitra, le travail avec son frère Erwan, son obsession pour la vérification avec des maquettes à l'échelle, sa fascination pour Donald Judd, Vico Magistretti ou Shiro Kuramata et sa passion pour la gastronomie du Japon. Ronan Bouroullec revient aussi longuement sur l'importance qu'a pris Instagram dans sa vie et son travail : « Je l'utilise comme un journal. C'est une manière pour moi de montrer l'évolution du travail. On peut montrer le temps nécessaire entre le premier croquis et l'existence d'une chaise de manière suffisamment mystérieuse pour ne pas que ce soit copié. Pour moi, un objet est terminé quand la photographie est bonne. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Mar 23, 2023 • 46min

#89 Niels Schneider

Paris, 11e arrondissement. On passe une petite place, on longe les cafés. Première à droite, on y est. Niels Schneider nous reçoit, à l'occasion de la sortie en salle du film Apaches de Romain Quirot, dans l'appartement qu'il partage avec Virginie Efira. Un espace qui lui ressemble, « avec de grandes plantes et des lampes chaudes ».L'acteur né à Meudon (Hauts-de-Seine) en 1987 évoque son enfance à Montréal au Canada auprès d'un père danseur qui a fondé une école de comédiens au Québec et d'une mère mannequin puis mère au foyer de cinq enfants ; sa passion pour les sports extrêmes (snowboard, skate, motocross) ; sa fascination pour Kurt Cobain et les films de Larry Clark, Gus Van Sant ou Catherine Hardwicke ; son engagement comme comédien après le décès dans un accident de son frère aîné qui appartenait à une troupe ; ses rencontres déterminantes avec Xavier Dolan, Arthur Harari et Catherine Corsini ; l'enfermement des acteurs dans certains types de rôle ; son amour pour Guillaume Depardieu, Adam Sandler, Jean-Louis Trintignant ; et son goût pour Glenn Gould, Nina Simone, Leonard Cohen, la pop italienne sirupeuse ou le rock anglais.Il revient aussi sur son admiration pour le cinéma de Woody Allen, avec qui il vient tout juste de tourner : « Xavier Dolan m’a fait découvrir Maris et femmes. On le regardait en boucle avec Monia Chokri avant le tournage des Amours imaginaires. Je suis devenu fan de son cinéma. Même ses films que je n’ai pas aimés la première fois, comme Minuit à Paris, en les revoyant, il y a toujours une profondeur, une intelligence, une légèreté. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Mar 16, 2023 • 45min

#88 Bertrand Belin

Montreuil, en Seine-Saint-Denis. On se gare en face d'une école en briques rouges. On y est. Bertrand Belin nous reçoit, en marge de la tournée pour son album Tambour Vision, qui passe par l'Olympia à Paris, le 30 mars, dans son studio d'enregistrement-atelier. Un espace qu'il a investi depuis une dizaine d'années rempli de très nombreux instruments de musique, de tableaux, de livres et d'objets. Le chanteur âgé de 52 ans évoque son enfance en Bretagne, son amour de la pêche avec l'espoir du butin qui occupait son esprit des journées entières, sa curiosité précoce pour l'archéologie puis le BMX, ses premiers pas adolescent à la guitare à reprendre des classiques du rock dans les bistrots, son admiration pour la musique de Dire Straits et d'Hubert-Félix Thiéfaine, son arrivée à Paris, sa fascination pour Philippe Katerine, sa vision très stratifiée de la société, la composition de ses premiers albums, sa découverte de la critique musicale, son intérêt pour les écrivains de Samuel Beckett à William Faulkner en passant par Mikhaïl Boulgakov, dont il a lu récemment Le Maître et Marguerite, et sa petite collection de tableaux amateurs.Il revient aussi longuement sur sa vision de la musique : « Ce que j'aime dans mes chansons, c'est faire cohabiter l'éclat de rire avec l'effroi. Mais pas un éclat de rire particulièrement clownesque. Plutôt quelque chose qu'on appelle l'absurde. C'est cette matière que je travaille, un genre d'œuf avec deux polarités. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Mar 9, 2023 • 48min

#87 Alexandre Mattiussi

Paris, neuvième arrondissement. On traverse une très belle cour intérieure, on emprunte un escalier tout en bois, direction le dernier étage. On y est. Alexandre Mattiussi nous reçoit chez lui, un espace dont il est tombé amoureux pour sa lumière.Le créateur de mode âgé de 42 ans, à la tête de sa marque AMI, évoque son enfance solitaire en Normandie, sa passion précoce pour la danse et la musique classique, son goût pour les histoires commencé avec les films Disney, sa phase pilote d'avion, sa pratique du dessin, ses études de mode, sa fascination le travail d'Hedi Slimane, de Xavier Dolan ou de Christophe Honoré, ses années Givenchy, sa conception du vêtement, son admiration pour les comédiennes comme Charlotte Rampling qui a participé à son dernier défilé.Il revient aussi sur son amour de la photo, hérité de son père, et notamment sur son admiration pour Juergen Teller, dont il possède chez lui un autoportrait assis, nu, le sexe apparent, rouge aux lèvres : « C’est quelqu’un de très spontané. IL n’a pas besoin de beaucoup de matériel. Il arrive, il a la lumière du jour, son ­appareil photo, ça va vite. Le cadrage n’est pas forcément académique ni le mannequin placé dans cette position qu'on aurait imaginé et j’aime ça. Je fonctionne un peu comme lui. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Mar 2, 2023 • 41min

#86 Fishbach

Charleville-Mézières dans les Ardennes. Fishbach passe nous prendre à la gare et nous emmène dans la vallée de la Semois, à l'occasion de la tournée qui suit la sortie de son deuxième album, Avec les yeux. Elle nous reçoit chez elle dans une maison qui ressemble à celle où sa famille a grandi, « une vieille masure ardennaise en pierre de schiste, très sombre, avec de toutes petites fenêtres ».La chanteuse de 31 ans évoque son enfance entre la Normandie et les Ardennes auprès d'un père chauffeur routier amateur de foot et de Queen et une mère aide-soignante en gériatrie qui aime se déguiser, sa passion très jeune pour les cabanes, sa fascination pour les univers de Tim Burton et de Christophe, son rapport compliqué à l'autorité, l'arrêt de ses études à 16 ans pour travailler, ses premières compositions à l'ordinateur, son choix de revenir vivre dans les Ardennes, son intérêt pour l'urbanisme, son goût pour Matrix et la fantasy, son obsession récente pour le pop rock australien des années 1990, l'enchantement de la clarinette et sa détestation de la coriandre. Elle revient aussi sur son amour des synthés : « Vers 18-19 ans, je me suis rendu compte qu'il y avait plein de choses qui étaient super dans la chanson française des années 1970/80/90 comme Elli et Jacno. Chez Vladimir Cosma, chez François de Roubaix, il y a aussi beaucoup de synthés. Je trouvais ça sublime. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Feb 23, 2023 • 48min

#85 Romane Bohringer

Montreuil en Seine-Saint-Denis. On dépasse Robespierre, on tourne à droite, une longue rue en pente, on y est. Romane Bohringer nous accueille, à l'occasion de la sortie en salle du film Petites de Julie Lerat-Gersant, dans son « sépartement » qu'elle a filmé dans son film et sa série L'Amour Flou. Un lieu qui lui ressemble : « lumineux, en foutoir, tentant malgré tout de conserver la magie de Noël au mois de février ».La comédienne et réalisatrice de 49 ans évoque une enfance paradoxale et morcelée, à la fois tourmentée et joyeuse auprès de son père Richard, comédien qui aime la musique, la nuit et l'alcool, les tournages qu'elle fréquente très jeune et où elle rencontre plein de gens atypiques, son admiration pour Charlotte Gainsbourg et L'Effrontée, sa passion pour Jacques Higelin et Annie Ernaux, la soirée qui a changé sa vie, l'expérience déterminante des Nuits Fauves de Cyril Collard qui lui vaut le César du meilleur espoir féminin, son amour de la troupe et des familles recomposées, sa joie à réaliser, ses achats compulsifs et son goût du gras.   Elle revient aussi sur son besoin de légèreté : « J'aime tellement rire. J'ai fait beaucoup de choses assez graves mais j'aime tellement les gens rigolos, spirituels, qui, même s' ils souffrent parfois, ont de la légèreté en eux. J'ai que des gens comme ça autour de moi. Je ne peux pas imaginer réaliser un film qui soit totalement grave ou sérieux, ce qui n'empêche pas d'avoir de la profondeur. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Feb 16, 2023 • 45min

#84 Inga Sempé

Paris, dixième arrondissement. On arrive dans une petite ruelle. Là, un immeuble en brique donne tout de suite la sensation d'être à Londres, peut-être subitement projeté face à l'immeuble biscornu des Aristochats. Inga Sempé nous reçoit chez elle, dans un bel espace avec des fenêtres à guillotines, une rareté à Paris, souligne-t-elle.La designeuse de 55 ans évoque son enfance dans le 6e arrondissement à Paris auprès de parents qui vivaient du dessin et aimaient lire et rire, son intérêt précoce pour les tâches manuelles et notamment la fabrication d'objets usuels, sa passion pour le piano et les biographies de Mozart ou Beethoven, sa découverte des Puces pour s'habiller rétro, ses années de formation auprès de Marc Newson et Andrée Putman puis à la Villa Médicis, son aversion pour le minimalisme, sa manière d'appréhender ses propres créations, son admiration pour le design de Vico Magistretti et son amour du Lolita de Nabokov ainsi que de la cuisine de brasserie.Elle revient aussi longuement sur le rapport très différent de la France et de l'Italie à sa discipline : « Pour un industriel italien, c'est normal de faire appel à un designer pour dessiner des objets qui vont être produits. En France, une entreprise va faire appel à un designer pour un événement particulier, comme les dix ans de la marque, et demander un habillage. L'Italie a un rapport plus affirmé avec les objets du quotidien. Je trouve ça triste que la France soit résumée au monde du luxe. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Feb 9, 2023 • 33min

#83 Alain Ducasse

Paris, premier arrondissement. On emprunte la rue de Rivoli, direction le Meurice. Alain Ducasse nous reçoit, quelques semaines après la parution de son livre Une vie de goûts et de passions, dans ce palace dont il a repris le restaurant avec ses équipes il y a plus de dix ans. Un lieu qu'il aime investir pour lui « apporter une touche de modernité ».Le chef âgé de 66 ans évoque son enfance dans les Landes au sein de la ferme de ses parents où il apprit auprès de ses grands-parents l'amour de la gastronomie et de la patience, son insatiable curiosité pour tout ce qu'il ne connaît pas, ses années d'apprentissage en cuisine, son coup de cœur pour la Méditerranée, son goût de la transmission, l'évolution de sa pratique, son obsession pour l'architecture et le design en grand admirateur du travail de Patrick Jouin, Philippe Starck ou Jean Nouvel et sa préférence pour les racines aux feuilles d'endives.Il revient aussi longuement sur ses expérimentations autour de la naturalité. « J'ai voulu prouver que l'on pouvait faire de la très haute gastronomie sans viande. La fonction première de la naturalité, c'est de montrer qu'on peut nourrir le plus grand nombre au meilleur prix. C'est une cuisine précautionneuse de la santé des individus et de la planète. Moins de gras, moins de sel, moins de sucre, moins de protéines animales, c'est ce qui permettra à l'humanité de se nourrir. »Depuis quatre saisons, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Feb 2, 2023 • 49min

#82 Julien Dossena

Paris, premier arrondissement. On laisse le Louvre dans notre dos, on prend les quais sur la gauche et on est arrivés. Julien Dossena nous reçoit, à l'approche du défilé Paco Rabanne du 1er mars 2023, chez lui dans un appartement haussmannien, un espace « intime, composé à [s]on goût ».Le styliste âgé de 40 ans évoque son enfance au Pouldu dans le Finistère entre une mère professeure d'équitation discrète et un père propriétaire d'une boîte de nuit, son intérêt précoce pour le dessin puis les vêtements, l'aventure des free parties, l'influence de l'esthétique des magazines britanniques The Face et iD ou des livres de Guillaume Dustan qui ont libéré son homosexualité, sa vision prosaïque de son travail au service des femmes, son amour du design post-moderne et sa fascination profonde pour Barry Lyndon de Stanley Kubrick.  Julien Dossena revient aussi sur sa découverte des grands auteurs du XIXe siècle, qui l'ont mis sur le chemin de la mode. « Je me souviens que la lecture de Zola à l’âge de 12 ans a été pour moi une épiphanie. Germinal, L'Assommoir, Nana. Tout ça a eu beaucoup d’impact chez moi. La littérature m'a appris que le vêtement pouvait être une sensation, un personnage. Ça a été la découverte des matières, de la délicatesse d’une dentelle. »Depuis quatre saisons, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Jan 26, 2023 • 44min

#81 Aurélie Saada

Paris, neuvième arrondissement. On passe devant une suite de magasins vintage, on continue un tout petit peu sur la droite. On y est. Aurélie Saada nous reçoit quelques mois après la sortie de son album solo Bomboloni chez elle, un espace chargé qui sent la fleur d'oranger et qui lui ressemble : « Moi, je dis souvent : “Beaucoup, c'est bien, trop, c'est mieux”. »La chanteuse et cinéaste âgée de 44 ans évoque son enfance passée à Paris auprès de parents arrivés de Tunisie dans les années 1950 et 1960, son plaisir du bruit, du monde, de la cuisine, ses premières expériences de chant à 10 ans dans le bar de son oncle, son long cheminement pour trouver sa voie, son goût des vieilles choses, l'aventure Brigitte, les violences qu'elle a su transformer, son admiration pour Françoise Fabian, son amour de l'art de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, de l'abondance, de ce qui brille et son rapport à l'honnêteté.Aurélie Saada revient aussi sur le mauvais goût qu'elle aime. « Celui qui est totalement à l'intérieur de nous. C'est là où se promène notre sang, notre vérité. Ce mauvais goût intime, c'est là où il y a le désir, l'érotisme, le moteur profond. C'est là qu'il y a quelque chose qui nous dépasse et qui est vrai. Ce qui nous bouscule chez les uns et chez les autres, c'est la faille. »Depuis quatre saisons, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

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