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Le goût de M

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May 11, 2023 • 48min

#96 Pierre Marie

Le dessinateur et décorateur nous reçoit chez lui, quartier de la Nouvelle Athènes, dans le neuvième arrondissement à Paris. Rue Victor-Massé, on passe devant la galerie à son nom, où il expose ses créations et accueille ces jours-ci l'exposition « L'Amateur de parfums », avant de rejoindre son appartement qui lui a permis de « s'essayer au décor ». « C'est un espace où l'ornement a une place de choix. »Pierre Marie évoque son enfance au Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne) auprès d'un père guitariste et d'une mère institutrice, sa fascination très jeune pour les Quatre saisons de Vivaldi, son amour du clavecin, son obsession pour les dessins animés de Walt Disney, le choc visuel de la découverte en 1997 de la boutique parisienne de Comme des garçons, sa collaboration à 19 ans avec Agnès B., son goût pour l'univers du conte pour toucher l'inconscient des gens, sa filiation avec les artistes décorateurs de la fin du XIXe siècle-début XXe siècle, sa conception du style, son rapport aux couleurs ou aux objets et son dégoût de l'ail et de l'oignon. Il revient aussi longuement sur l'émergence d'une esthétique minimaliste après guerre en Occident : « C'est fou à quel point cette déconstruction du style a été radicale puis adoptée en masse. J'ai envie de taper sur cette vision de la modernité dans laquelle on s'est tous engouffrés qui prône la fabrication d'objets en très grande série en cherchant à maximiser les marges et à réduire le coût de fabrication. Elle nous emmène tous dans une uniformisation du style. Et une éradication de la fantaisie et du goût personnel. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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May 4, 2023 • 40min

#95 Emilie Dequenne

La comédienne belge âgée de 41 ans nous reçoit, à l'occasion de la sortie en salle le 10 mai du film La Fille d'Albino Rodrigue de Christine Dory, chez elle. Un appartement en forme de grand L avec une baie vitrée qui lui permet de voir l'eau. « J'ai l'impression de vivre sur un bateau ». Emilie Dequenne évoque son enfance dans un hameau non loin de la frontière française auprès d'un père menuisier et d'une mère dont la passion est le jardin, Au nom du père de Jim Sheridan et le génie de Daniel Day-Lewis, les séries télé AB Productions ou Sauvés par le gong qui ont marqué son adolescence, ses sorties en discothèque dans les Flandres, l'aventure Rosetta des frères Dardenne qui lance sa carrière, ses tournages avec André Téchiné, Joachim Lafosse, Emmanuel Mouret ou Lukas Dhont, le livre La Plage d'Ostende de Jacqueline Harpman, sa tendance à l'autosabotage, sa fascination pour David Bowie ou Stromae et son rapport compliqué à l'addiction.Elle revient aussi sur son goût précoce pour les films d'horreur : « C’était ma grande passion. J’allais chez ma tante ou chez mon oncle me faire des marathons avec ma cousine. Ils passaient au vidéoclub, ils nous faisaient le plein de friandises, de sucreries, de chips… Je crois que j’ai vu Les Griffes de la nuit, de Wes Craven, à 8 ans, L’Exorciste vers 10-12 ans. Plus j’en voyais, plus c’était amusant pour moi. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Apr 27, 2023 • 43min

#94 Thierry Marx

Thierry Marx nous reçoit un midi chez Onor, son tout nouveau restaurant gastronomique. Un espace qui lui ressemble, « simple, épuré », où tous les objets choisis par la décoratrice Mathilde de l'Ecotais ont été recyclés.Le chef âgé de 63 ans évoque son enfance dans le quartier de Ménilmontant, à Paris, auprès de parents et de grands-parents qui défendent le goût de l'effort, la culture gastronomique populaire qui s'est ouverte au cosmopolitisme au gré des vagues d'immigration, ses souvenirs du pain Ganachaud, son déménagement à Champigny-sur-Marne dans la cité des Bois-l'Abbé où le seul divertissement est l'hypermarché, son initiation au judo et à la boxe, son arrivée à l'école hôtelière et sa découverte de la France rurale, son travail du gâteau, sa définition d'un bon produit, son regard sur l'art culinaire dans une société de plus en plus fracturée, son admiration pour Raymond Depardon, Ernest Pignon-Ernest ou Enki Bilal et la nécessité d'allier tradition et innovation afin de penser une cuisine adaptée aux défis de demain.Il revient aussi sur ses goûts musicaux : « J'étais plus Trust ou Renaud, qui dépeignaient l’univers dans lequel j’ai grandi. Plus tard, je me suis ­intéressé à NTM ou à Kery James, ils faisaient la même chose. Puis, un jour, je me suis surpris à aimer Schubert ou Liszt. Quand j’ai découvert l’art lyrique, je me suis dit ­finalement que ce n’était pas si mal. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Apr 20, 2023 • 50min

#93 Alice Zeniter

Paris, rive gauche. Carrefour de l'Odéon, un café bien connu du milieu littéraire, à deux pas des anciens locaux de Flammarion. Alice Zeniter nous reçoit à l’occasion de la sortie en salle d’Avant l’effondrement, son premier film coréalisé avec Benoît Volnais, aux Editeurs, un endroit où elle a pas mal attendu et où elle a appris qu'elle avait le Goncourt des lycéens pour son roman L'Art de perdre, en 2017.  L'autrice et réalisatrice évoque son enfance dans la Sarthe dans une vieille ferme en pierre auprès d'un père employé à la CAF et d'une mère professeure, tous deux grands lecteurs, son dernier voyage en Nouvelle-Calédonie et sa découverte du kagou, son goût précoce pour les récits d'aventures, les romans de Judy Blume ou de Marie-Aude Murail, son rapport ambivalent à son expérience au théâtre, le choc culturel de ses années lycée à Paris, la manière dont elle construit ses personnages, notamment féminin, la nécessité d'inventer une nouvelle manière de raconter le monde adaptée aux enjeux climatiques, sa fascination pour Tom Cruise, son amour du documentaire, son installation en Bretagne et son besoin d'admirer la personne qu'elle aime.Elle revient aussi sur ces coups de cœur littéraires de ces dernières années : « Certaines autrices m’ont offert de grands moments de découverte et de joie. Il y a Toni Morrison, Magda Szabó, Zeruya Shalev, Sue Hubbell et Une année à la campagne que je trouve vraiment merveilleux. Ou des choses plus récentes comme Plasmas de Céline Minard qui me parait hyper intéressant dans les nouveaux récits. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Apr 13, 2023 • 47min

#92 Pomme

Paris, le quartier du Marais. Direction 62 rue des archives, dans le troisième arrondissement. Pomme, en tournée dans toute la France pour défendre son dernier album Consolation, nous accueille au musée de la chasse et de la nature à Paris, un lieu dont la première visite l'avait marquée et dans lequel elle avait envie de revenir. « Être au contact d'iconographies d'animaux, c'est un truc rassurant pour moi. »La chanteuse âgée de 26 ans évoque son enfance non loin de Lyon dans une famille imprégnée de catholicisme auprès d'une mère institutrice en prison et d'un père autoentrepreneur, son attrait très jeune pour la musique et les animaux, sa fascination pour la sorcellerie, sa découverte des chansons de Barbara devenue « une sorte d'amie imaginaire », son enthousiasme pour Lady Gaga ou Miley Cyrus, sa recherche d'identité adolescente, l'expérience douloureuse de son premier album qui lui a permis ensuite de reprendre pleinement la main sur son travail, son rapport au succès, au public, à son image, son goût des miniatures, sa curiosité culinaire et son amour pour l'univers de Claude Ponti dans lequel elle se retrouve complètement.Elle revient aussi sur son admiration pour l'écrivaine canadienne Nelly Arcan à qui elle a consacré une chanson de Consolation : « C'était à la fois une littéraire et une travailleuse du sexe. Toute sa très courte vie, elle a été dans une sorte de souffrance du patriarcat. Dans la dénonciation des diktats de beauté et refaite à plein d'endroits. Son écriture me parle beaucoup. Elle utilise des images crues, violentes et sexuelles, et puis, la phrase d’après, elle parle de paysages avec une poésie magnifique. Je me sens bien avec cette ambivalence. » Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Apr 6, 2023 • 44min

#91 Elodie Bouchez

Dans le Marais, à Paris. On quitte une rue commerçante, on tourne à gauche. On emprunte un escalier biscornu, on monte au quatrième, on y est. Elodie Bouchez, à l'affiche du nouveau film de Jeanne Herry, Je verrai toujours vos visages, nous reçoit chez elle, un appartement haut de plafond, blanc, feutré. Un « endroit en déconstruction, provisoire » qu'elle devrait prochainement quitter.La comédienne âgée de 50 ans évoque son enfance dans le Val-de-Marne, à Vitry-sur-Seine et plus tard à Choisy-le-Roi, son intérêt très précoce pour la danse et la scène et plus tardif pour le cinéma, sa première expérience de tournage sous la direction de Serge Gainsbourg, le souvenir merveilleux des Roseaux sauvages d'André Téchiné, son rapport au jeu d'actrice, sa fascination pour la ville de Los Angeles, son expérience américaine autour d'Alias, la série d'espionnage de J.J. Abrams, ses rencontres marquantes avec Jeanne Herry et Vanessa Springora qu'elle s'apprête à incarner à l'écran, sa passion pour le spectacle vivant et notamment le travail du chorégraphe Hofesh Shechter, son adoration de Julia Roberts et son horreur de la technologie.Elle revient aussi sur son admiration pour le travail du réalisateur Abdellatif Kechiche avec qui elle a tourné La Faute à Voltaire : « C'est un film que j'adore. Son cinéma, c'est mon goût. Avec Adèle Exarchopoulos avec qui j'ai tourné le film de Jeanne Herry, on sait qu'on a ça en commun toutes les deux. Comme acteur, il y a un endroit qu'on ne peut pas atteindre sans quelqu'un comme Abdel. Il ne se contentera jamais de ce qu'on va pouvoir lui donner sans qu'il puisse nous aider à aller un peu plus loin. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Mar 30, 2023 • 53min

#90 Ronan Bouroullec

Paris, bas du 9e arrondissement. On tourne à droite. Une petite rue aux immeubles cossus, on y est. Ronan Bouroullec, dont les dessins sont exposés jusqu’au 29 avril à l’hôtel des Arts de Toulon, nous reçoit dans son atelier, un grand espace « très calme avec une lumière formidable et une vue extraordinaire ». Le designer âgé de 51 ans évoque son enfance solitaire dans un petit hameau de Bretagne occupée notamment par le dessin, sa difficulté avec l'enseignement scolaire et le monde des adultes, sa découverte de l'architecture puis du design dans les magazines, son rapport à la couleur et aux objets, la philosophie derrière ses meubles de bureau conçus pour Vitra, le travail avec son frère Erwan, son obsession pour la vérification avec des maquettes à l'échelle, sa fascination pour Donald Judd, Vico Magistretti ou Shiro Kuramata et sa passion pour la gastronomie du Japon. Ronan Bouroullec revient aussi longuement sur l'importance qu'a pris Instagram dans sa vie et son travail : « Je l'utilise comme un journal. C'est une manière pour moi de montrer l'évolution du travail. On peut montrer le temps nécessaire entre le premier croquis et l'existence d'une chaise de manière suffisamment mystérieuse pour ne pas que ce soit copié. Pour moi, un objet est terminé quand la photographie est bonne. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Mar 23, 2023 • 46min

#89 Niels Schneider

Paris, 11e arrondissement. On passe une petite place, on longe les cafés. Première à droite, on y est. Niels Schneider nous reçoit, à l'occasion de la sortie en salle du film Apaches de Romain Quirot, dans l'appartement qu'il partage avec Virginie Efira. Un espace qui lui ressemble, « avec de grandes plantes et des lampes chaudes ».L'acteur né à Meudon (Hauts-de-Seine) en 1987 évoque son enfance à Montréal au Canada auprès d'un père danseur qui a fondé une école de comédiens au Québec et d'une mère mannequin puis mère au foyer de cinq enfants ; sa passion pour les sports extrêmes (snowboard, skate, motocross) ; sa fascination pour Kurt Cobain et les films de Larry Clark, Gus Van Sant ou Catherine Hardwicke ; son engagement comme comédien après le décès dans un accident de son frère aîné qui appartenait à une troupe ; ses rencontres déterminantes avec Xavier Dolan, Arthur Harari et Catherine Corsini ; l'enfermement des acteurs dans certains types de rôle ; son amour pour Guillaume Depardieu, Adam Sandler, Jean-Louis Trintignant ; et son goût pour Glenn Gould, Nina Simone, Leonard Cohen, la pop italienne sirupeuse ou le rock anglais.Il revient aussi sur son admiration pour le cinéma de Woody Allen, avec qui il vient tout juste de tourner : « Xavier Dolan m’a fait découvrir Maris et femmes. On le regardait en boucle avec Monia Chokri avant le tournage des Amours imaginaires. Je suis devenu fan de son cinéma. Même ses films que je n’ai pas aimés la première fois, comme Minuit à Paris, en les revoyant, il y a toujours une profondeur, une intelligence, une légèreté. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Mar 16, 2023 • 45min

#88 Bertrand Belin

Montreuil, en Seine-Saint-Denis. On se gare en face d'une école en briques rouges. On y est. Bertrand Belin nous reçoit, en marge de la tournée pour son album Tambour Vision, qui passe par l'Olympia à Paris, le 30 mars, dans son studio d'enregistrement-atelier. Un espace qu'il a investi depuis une dizaine d'années rempli de très nombreux instruments de musique, de tableaux, de livres et d'objets. Le chanteur âgé de 52 ans évoque son enfance en Bretagne, son amour de la pêche avec l'espoir du butin qui occupait son esprit des journées entières, sa curiosité précoce pour l'archéologie puis le BMX, ses premiers pas adolescent à la guitare à reprendre des classiques du rock dans les bistrots, son admiration pour la musique de Dire Straits et d'Hubert-Félix Thiéfaine, son arrivée à Paris, sa fascination pour Philippe Katerine, sa vision très stratifiée de la société, la composition de ses premiers albums, sa découverte de la critique musicale, son intérêt pour les écrivains de Samuel Beckett à William Faulkner en passant par Mikhaïl Boulgakov, dont il a lu récemment Le Maître et Marguerite, et sa petite collection de tableaux amateurs.Il revient aussi longuement sur sa vision de la musique : « Ce que j'aime dans mes chansons, c'est faire cohabiter l'éclat de rire avec l'effroi. Mais pas un éclat de rire particulièrement clownesque. Plutôt quelque chose qu'on appelle l'absurde. C'est cette matière que je travaille, un genre d'œuf avec deux polarités. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Mar 9, 2023 • 48min

#87 Alexandre Mattiussi

Paris, neuvième arrondissement. On traverse une très belle cour intérieure, on emprunte un escalier tout en bois, direction le dernier étage. On y est. Alexandre Mattiussi nous reçoit chez lui, un espace dont il est tombé amoureux pour sa lumière.Le créateur de mode âgé de 42 ans, à la tête de sa marque AMI, évoque son enfance solitaire en Normandie, sa passion précoce pour la danse et la musique classique, son goût pour les histoires commencé avec les films Disney, sa phase pilote d'avion, sa pratique du dessin, ses études de mode, sa fascination le travail d'Hedi Slimane, de Xavier Dolan ou de Christophe Honoré, ses années Givenchy, sa conception du vêtement, son admiration pour les comédiennes comme Charlotte Rampling qui a participé à son dernier défilé.Il revient aussi sur son amour de la photo, hérité de son père, et notamment sur son admiration pour Juergen Teller, dont il possède chez lui un autoportrait assis, nu, le sexe apparent, rouge aux lèvres : « C’est quelqu’un de très spontané. IL n’a pas besoin de beaucoup de matériel. Il arrive, il a la lumière du jour, son ­appareil photo, ça va vite. Le cadrage n’est pas forcément académique ni le mannequin placé dans cette position qu'on aurait imaginé et j’aime ça. Je fonctionne un peu comme lui. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

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