
Le goût de M
Qu'est-ce qu'avoir du goût ? Qui a bon goût, mauvais goût ? Le goût est-il un héritage, le produit d'une éducation, le signe d'une appartenance sociale ? Ou au contraire, le fruit d'une construction personnelle, une mise en scène de soi ? Comment devient-il, au final, inséparable de ce que nous sommes ?Chaque vendredi, "Le goût de M" part à la rencontre d'une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine, et lui demande de raconter son histoire personnelle du goût. Comment elle l'a constitué, en continuité ou en rupture avec son milieu d'origine, comment il a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences, du goût de l'époque aussi."Le goût de M" est le podcast de M, le magazine du Monde, produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)Préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume Girault et Emmanuel BauxMusique : Gotan Project" Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
Latest episodes

Mar 10, 2022 • 45min
#56 Olivier Saillard
Paris, 2e arrondissement, au cœur du quartier japonais. Un rez-de-chaussée au cœur d'une cour pavée. Olivier Saillard nous reçoit dans son atelier. Un espace assez stable, avec « beaucoup de bois, de blanc » qui accueille un « petit désordre mais bien géré ». L'historien de la mode et directeur artistique de la maison J.M. Weston âgé de 54 ans évoque son enfance dans le Doubs, le grenier dans lequel il aimait se réfugier enfant au milieu de vieux vêtements, son goût des choses populaires, sa rupture avec son milieu familial, sa nostalgie pour le mouvement punk, son homosexualité, l'âge d'or de la mode des années 1980, son travail d'historien, Tilda Swinton et leurs performances, son attachement à l'uniforme qu'il s'est choisi, son dégoût de l'arrogance et sa difficulté à apprécier l'instant présent : « Quand je vois des photos d'avant, je me dis c'était bien mais sur le moment jamais. Je suis incapable de faire ça. »Depuis trois saisons et désormais toutes les semaines, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Mélissa PhulpinRéalisation : Guillaume Girault Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Mar 3, 2022 • 36min
#55 Christine Nagel
Paris, 8e arrondissement, dans les locaux Hermès. On monte sous les toits, au neuvième étage. Christine Nagel nous reçoit dans son atelier de création. Un endroit « simple et chaleureux », avec une vue époustouflante sur la capitale, dans lequel tout est « harmonieux ». La parfumeuse âgée de 62 ans évoque son enfance en Suisse auprès d'un père à cheval sur les bonnes manières et d'une mère au caractère plus exubérant, son premier stage dans un laboratoire de chimie qui a déterminé sa vocation, ses premiers pas dans le métier passés à identifier au nez les composants de nombreux parfums, sa rencontre avec Alain Delon, sa sensibilité aux textures et aux matières, son coup de cœur pour le cuir doblis ou le patchouli, son goût des objets porteurs d'une histoire, les bonnes et mauvaises odeurs et le rapport qui lie les senteurs à l'amour : « On dit que quand on aime plus quelqu'un, la première chose qui commence à gêner, c'est odeur de l'autre. »Depuis trois saisons et désormais toutes les semaines, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Mélissa PhulpinRéalisation : Guillaume Girault Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Feb 24, 2022 • 42min
#54 Mory Sacko
Paris, 14 arrondissement, rue Losserand. Non loin de la gare Montparnasse. On frappe à la porte. Mory Sacko nous reçoit dans son restaurant MoSuke, un espace « simple et chaleureux », avec des murs blancs, des touches de bois clair et des lumières chaudes.Le chef étoilé et animateur de l'émission « Cuisine ouverte » sur France 3, âgé de 29 ans, évoque son enfance en Seine-et-Marne dans une famille encore fortement imprégnée de culture malienne auprès de huit frères et sœurs, sa découverte du monde de l'hôtellerie et de l'univers des mangas à la télévision, le temps passé à jouer au foot et aux jeux vidéo, sa curiosité pour l'histoire et les cultures étrangères, ses années de formation auprès de Hans Zahner et de Thierry Marx, son passage à « Top chef » qui a accéléré sa carrière, sa passion pour le Japon et la mode, l'ouverture de sa propre table ou encore son rejet de la cuisine « fusion », jugée marketing, au profit d'une véritable invitation au voyage : « Pour nous, la conversation, c'est sur la totalité du menu qu'on va la ressentir. Toutes les touches venues d'ailleurs viennent améliorer une recette et non pas la pervertir. »Depuis trois saisons et désormais toutes les semaines, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Mélissa PhulpinRéalisation : Emmanuel Baux Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Feb 17, 2022 • 42min
#53 Géraldine Pailhas
Paris, 14 arrondissement. On se faufile le long d'une allée arborée. C'est par là sur la gauche, on sonne. Géraldine Pailhas nous reçoit chez elle, à l'occasion de la sortie du film Tendre et saignant et de la diffusion de la saison 2 d'OVNI(S)sur Canal+, dans un espace dont elle a décidé « chacun des détails », à la fois« rigoureux et foutraque », baigné de lumière« même quand il n'y en a pas du tout ».La comédienne âgée de 51 ans évoque son enfance à Marseille auprès d'un père qui a développé un goût tardif pour l'art et l'architecture jusqu'à devenir galeriste, la cuisine de sa grand-mère maternelle venue d'Indochine, son obsession pour les carottes, sa passion pour la danse, le choc de la découverte du Dernier Métro de Truffaut et d'A nos amours de Pialat, sa figuration dans le clip Bamboleo des Gipsy King qui a lancé sa carrière, le tournage du Garçu, sa fascination pour Charlotte Perriand, son inclination pour les tenues androgynes, et son amour profond du cinéma : « Je ne peux pas vivre sans. Quand je ne travaille pas, je vois au moins un film par jour. Les plus riches de mes relations passent par cinéma. »Depuis trois saisons et désormais toutes les semaines, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Mélissa PhulpinRéalisation : Emmanuel Baux Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Feb 10, 2022 • 42min
#52 Vincent Dedienne
Paris, 11e arrondissement, non loin de Belleville, au fond d'une cour. Vincent Dedienne nous reçoit dans le premier appartement qui le « rassure » et dans lequel il se sent « bien ». S'y trouvent dans les placards, les jeux de société qui ont égayé sa jeunesse et un flipper qui le « détend énormément ».Le comédien âgé de 35 ans, en tournée avec son seul en scène Un soir de gala, évoque son enfance dans un petit village de Saône-et-Loire auprès de parents adoptifs aimants, son goût pour la couleur jaune et les bonbons Haribo, le choc de la découverte d'un spectacle de Muriel Robin en vidéo à 7/8 ans, sa fascination pour la poésie des chansons d'Alain Souchon ou de Vincent Delerm et pour le lyrisme des films de Xavier Dolan et de Christophe Honoré, son envie de mêler des choses a priori inconciliables, son admiration pour la prose d'Hervé Guibert, son désintérêt croissant pour la mode et sa conversion progressive du sucré au salé. « Maintenant, un crottin de Chavignol peut me faire lever la nuit. »Depuis trois saisons et désormais toutes les semaines, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Mélissa PhulpinRéalisation : Emmanuel Baux Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Feb 3, 2022 • 45min
#51 Matali Crasset
Paris, au cœur du quartier de Belleville. Une maison-atelier située dans une ancienne imprimerie, au fond d'une allée. Matali Crasset nous reçoit dans un « espace qui ressemble beaucoup à ses recherches » avec des « bouts de projets, de livres, d'outils utilisés au quotidien ».La designeuse française âgée de 56 ans évoque son enfance dans un petit village de la Marne auprès d'un père Géo Trouvetou, ses années d'apprentissage auprès de Philippe Starck, le lancement de son propre studio en 1998, son approche de la création autour de scénarios de vie, son souci de recréer du commun, son rejet du canapé ou de la maison cocon, sa volonté de faire de l'hôtel un lieu où l'on vit « quelque chose de très fort qui n'est pas la maison », la nécessité de se tenir à distance des tendances marketing, sa passion pour les couleurs et les connexions entre son travail et l'anthropologie : « Pendant les confinements, je me suis nourrie de sciences sociales et d'art. Il nous faut comprendre comment on s'est tous fourvoyés et comment on peut maintenant déplacer les choses. »Depuis trois saisons et désormais toutes les semaines, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Mélissa PhulpinRéalisation : guillaume Girault Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Jan 27, 2022 • 32min
#50 Nicolas Di Felice
Paris, 19e arrondissement. Une rue en pente, non loin des Buttes-Chaumont. On entre dans un immeuble des années 1950, direction le septième étage. Nicolas Di Felice nous reçoit dans un « espace plein de surprises » qui contient au mur des « morceaux de vie encadrés ».Le directeur artistique de la maison Courrèges évoque son enfance en Belgique, ses premiers fantasmes d'ailleurs lors de trajets en voiture, son goût pour la musique new beat et ces groupes qui exprimaient la possibilité d'être qui tu veux, son apprentissage de la mode, l'influence de Nicolas Ghesquière, son amour pour les blousons en cuir, la nuit, la liberté et son attirance pour les univers riches en contraste. « J'aime l'intensité des extrêmes même si je me plais à me situer au milieu de tout ça. J'ai tatoué sur une jambe ”futurisme” et sur l'autre “passéisme”. J'aime être sur un fil entre ces deux choses là et essayer de trouver mon équilibre. »Depuis trois saisons et désormais toutes les semaines, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Mélissa PhulpinRéalisation : Emmanuel Baux Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Jan 20, 2022 • 38min
#49 Anne-Sophie Pic
Paris, à deux pas du marché Saint-Germain dans le 6e arrondissement. On passe le pas de la porte vitrée pour s'installer chez Jugetsudo, la boutique/salon de thé imaginée par Maruyama Nori. Anne-Sophie Pic nous reçoit dans cet « endroit hors du temps » qu'elle affectionne quand elle est de passage à Paris pour s'occuper d'un de ses restaurants.La cheffe âgée de 52 ans évoque son enfance auprès d'une lignée de cuisiniers, la transmission du goût des épices, de la betterave, la présence régulière d'artistes au restaurant familial à Valence, sa passion pour le thé ou l'amertume, sa découverte de la gastronomie japonaise, l'importance de ses trois étoiles, son processus de création, sa fascination pour la mode et l'importance d'avoir des équipes mixtes : « Dans une cuisine où il y a des femmes, les hommes sont meilleurs », confie-t-elle.Depuis trois saisons et désormais toutes les semaines, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Mélissa PhulpinRéalisation : Guilaume Girault Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Jan 13, 2022 • 48min
#48 Juliette Armanet
Un matin froid d'hiver à Paris, dans le 19e arrondissement, quelque part entre le canal de l'Ourcq et les Buttes-Chaumont. On monte dans l'ascenseur, direction le quatrième étage. Juliette Armanet nous reçoit chez elle dans un appartement où trône un piano blanc laqué sur lequel elle nous jouera quelques notes à l'occasion de la sortie de son deuxième album Brûler le feu.La chanteuse âgée de 37 ans évoque son enfance à Villeneuve-d'Ascq où très jeune déjà elle baigne dans la musique et dans les livres, son admiration pour Shakespeare, Tchekov, Annie Ernaux, Françoise Sagan ou Romain Gary, ses premières compositions à l'adolescence, sa découverte des chansons de Bjork, le poids de ses inhibitions, son obsession pour la question amoureuse et ses nouvelles platform shoes qu'elle ne quitte plus. « Ne soyons pas nous-même, déguisons-nous intérieurement, extérieurement, plaide-t-elle. Les fictions de soi sont la meilleure manière de se connaître. »Depuis trois saisons et désormais toutes les semaines, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Mélissa PhulpinRéalisation : Guilaume Girault Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Jan 6, 2022 • 39min
#47 Simon Porte Jacquemus
Paris, un hôtel particulier du 8e arrondissement. On grimpe une marche. Simon Porte Jacquemus nous reçoit dans les locaux parisiens de la marque à son nom qu'il a créée il y a plus d'une décennie, un espace « solaire » avec deux terrasses dans lequel il se sent bien.Le styliste âgé de 31 ans évoque son enfance en Provence où l'ennui le pousse très jeune à se montrer créatif, son obsession pour la télévision, sa fascination pour Isabelle Adjani ou Charlotte Gainsbourg, le choc de la découverte du Mépris de Jean-Luc Godard, son admiration pour le travail de Rei Kawakubo et sa volonté de faire une mode accessible : « Je voulais que ma grand-mère comprenne, ne pas mettre de barrière avec le public. Je trouvais qu'il y en avait trop dans la création. » Depuis trois saisons et désormais toutes les semaines, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Mélissa PhulpinRéalisation : Guilaume Girault Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.