

Choses à Savoir PLANETE
Choses à Savoir
Un podcast dédié à la protection de la planète ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Oct 6, 2025 • 2min
Quel métal précieux se trouve dans la calotte glaciaire ?
Dans les profondeurs glacées du Groenland, les scientifiques ont fait une découverte pour le moins inattendue : à une certaine couche de la calotte glaciaire, ils ont trouvé une forte concentration de platine, l’un des métaux les plus précieux et les plus rares au monde. Mais comment ce métal, utilisé aujourd’hui dans les bijoux, les catalyseurs automobiles ou encore certaines technologies médicales, a-t-il pu se retrouver prisonnier de la glace polaire ?Pendant longtemps, la piste la plus séduisante a été celle d’un impact de météorite. En effet, les astéroïdes riches en métaux peuvent libérer du platine lors de leur chute sur Terre, et laisser des traces durables dans l’environnement. Certains chercheurs avaient donc imaginé qu’une telle collision, survenue il y a des milliers d’années, aurait dispersé une pluie de particules métalliques jusqu’au Groenland, où elles auraient fini piégées dans la glace.Mais une équipe britannique a récemment remis en cause cette hypothèse. En analysant plus finement les dépôts, elle a constaté que le profil chimique du platine ne correspondait pas à celui d’une origine extraterrestre. Autrement dit, aucun indice ne confirmait la signature typique d’une météorite.Les chercheurs privilégient désormais une autre explication : celle d’une éruption volcanique majeure. Les volcans sont capables de libérer dans l’atmosphère de grandes quantités de particules riches en métaux, dont le platine. Ces cendres, transportées sur des milliers de kilomètres par les vents, peuvent ensuite se déposer loin de leur point d’origine. Le Groenland, avec sa calotte glaciaire, agit alors comme une immense archive : couche après couche, la neige et la glace conservent la mémoire chimique de ces événements passés.Cette interprétation volcanique est renforcée par la comparaison avec d’autres carottes de glace et de sédiments terrestres, où l’on retrouve des signatures similaires liées à d’anciennes éruptions.Au-delà de la curiosité scientifique, cette découverte est une leçon sur la puissance des archives climatiques que représentent les glaces polaires. En étudiant leur composition, on ne remonte pas seulement l’histoire du climat, mais aussi celle des phénomènes géologiques et cosmiques qui ont façonné notre planète.En résumé, le platine retrouvé dans la calotte glaciaire du Groenland n’est pas un cadeau venu de l’espace, mais bien le témoin d’une Terre en éruption. Un rappel que notre planète, sous son apparente stabilité, reste marquée par des forces colossales capables d’imprimer leur trace jusque dans la glace éternelle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Oct 2, 2025 • 2min
Comment des arbres se transforment-ils en pierre ?
Plongez dans l'univers fascinant de la pétrification des arbres, où des forêts anciennes se transforment lentement en pierre. Découvrez comment la perminéralisation remplace la matière organique par des minéraux comme la silice, créant du quartz microscopique. Les cernes de croissance et les vaisseaux conducteurs du bois sont préservés avec une précision incroyable. Les couleurs du bois pétrifié varient selon les minéraux présents, offrant un arc-en-ciel de teintes. Cette transformation raconte l'histoire mémorable de notre planète.

Sep 30, 2025 • 2min
Pourquoi parle-t-on de puits de pétrole "zombies" ?
Dans le sud des États-Unis, au cœur du bassin permien, l’un des territoires les plus riches en hydrocarbures au monde, un phénomène inquiétant refait surface : celui des « puits de pétrole zombies ». Ces puits, forés parfois il y a plusieurs décennies et censés avoir été scellés définitivement, se réveillent de manière imprévue. Ils libèrent non pas du pétrole, mais des geysers d’eau chargée en produits toxiques et en sels, contaminant les sols et menaçant les nappes phréatiques.Le terme « zombie » s’explique par leur nature : des puits supposés « morts », abandonnés après exploitation, qui reprennent soudain une activité incontrôlée. Le problème vient souvent d’un scellement imparfait. Les puits forés au milieu du XXe siècle ont été refermés avec les techniques de l’époque : du béton et de l’acier censés isoler définitivement les couches géologiques. Mais avec le temps, les matériaux se dégradent, se fissurent, et les fluides emprisonnés sous pression trouvent des failles pour remonter à la surface.Dans le bassin permien, ces fuites prennent la forme de geysers impressionnants, projetant parfois à plusieurs mètres de hauteur une eau saturée en chlorures, métaux lourds et résidus d’hydrocarbures. Ces jaillissements ne sont pas seulement spectaculaires : ils empoisonnent les sols agricoles, menacent la qualité de l’eau potable et dégradent durablement les écosystèmes locaux. Les communautés voisines doivent composer avec des terrains contaminés et des risques sanitaires accrus.Ce phénomène est en partie la conséquence d’une exploitation intensive et mal anticipée. Le bassin permien a connu un boom pétrolier depuis les années 1920, avec des dizaines de milliers de forages. Beaucoup ont été abandonnés à une époque où les réglementations environnementales étaient quasi inexistantes. Aujourd’hui, les coûts de remise en état de ces puits se chiffrent en centaines de milliers de dollars par site, et personne ne veut vraiment payer la facture : ni les compagnies disparues, ni les géants actuels de l’énergie, ni les États.Les scientifiques et régulateurs tirent la sonnette d’alarme : avec des dizaines de milliers de puits potentiellement défaillants au Texas et ailleurs, les « zombies » risquent de se multiplier. Leur réveil rappelle que l’héritage de l’industrie pétrolière ne disparaît pas quand un puits est scellé. Les sous-sols gardent la mémoire des forages, et la pression naturelle finit par faire éclater les cicatrices.Ainsi, l’image du « puits zombie » n’est pas qu’une métaphore. Elle illustre une réalité : celle d’infrastructures censées appartenir au passé, mais qui reviennent hanter le présent en menaçant l’environnement et la santé publique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Sep 29, 2025 • 2min
Les fruits continuent-ils de mûrir une fois tombés de l'arbre ?
Une pomme qui vient de se détacher de son arbre. Va-t-elle continuer à évoluer, à devenir plus sucrée, plus tendre, plus parfumée ? La réponse est oui… mais pas pour tous les fruits. Tout dépend en réalité de leur mode de maturation, et la science les classe en deux grandes familles : les fruits dits « climactériques » et les « non-climactériques ».Les fruits climactériques, comme les pommes, les poires, les bananes, les tomates ou encore les avocats, possèdent une particularité : une fois cueillis ou tombés, ils continuent de mûrir activement. Ce processus est déclenché par une hormone végétale, l’éthylène. Celle-ci agit comme un signal chimique qui accélère la dégradation de l’amidon en sucres simples, ramollit les parois cellulaires, et intensifie la production d’arômes. C’est pourquoi une banane verte devient jaune puis sucrée même si elle a quitté la plante depuis plusieurs jours. Cette propriété est d’ailleurs utilisée commercialement : les fruits sont cueillis avant maturité, puis exposés à de l’éthylène pour uniformiser leur mûrissement durant le transport et la mise en vente.À l’inverse, les fruits non-climactériques, comme les fraises, les raisins, les cerises, les agrumes ou les ananas, n’ont pas cette capacité. Une fois séparés de la plante, ils cessent de mûrir. Ils peuvent ramollir ou se dessécher, mais leur teneur en sucre ou en arôme n’augmentera pas. Autrement dit, une fraise cueillie encore pâle ne deviendra jamais rouge et sucrée après la récolte. Cela explique pourquoi on privilégie des cueillettes plus tardives pour ces fruits, afin qu’ils atteignent leur plein potentiel gustatif avant d’être consommés.Il faut aussi distinguer deux notions souvent confondues : mûrir et s’abîmer. Tous les fruits, qu’ils soient climactériques ou non, vont évoluer après la récolte. Les cellules continuent de respirer, de consommer de l’oxygène et de produire du dioxyde de carbone. Ce métabolisme post-récolte entraîne inévitablement un vieillissement, puis une décomposition. La différence est que, chez les climactériques, cette phase inclut une transformation positive du goût et de la texture, alors que chez les non-climactériques, il s’agit surtout d’un déclin.D’un point de vue environnemental et logistique, cette distinction est capitale. Elle explique pourquoi certaines filières agricoles peuvent se permettre de transporter des fruits encore verts (comme les bananes) sur des milliers de kilomètres, tandis que d’autres (comme les fraises) doivent privilégier des circuits courts et rapides pour garantir la qualité gustative.En résumé : oui, certains fruits continuent de mûrir une fois tombés de l’arbre, mais seulement ceux qui appartiennent à la catégorie climactérique. Les autres se contentent de vieillir, sans jamais améliorer leur saveur. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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Sep 26, 2025 • 2min
Qu'est-ce qu'une “nuit tropicale” ?
Une nuit tropicale est une nuit où la température ne descend pas en dessous de 20 °C, révélatrice des vagues de chaleur. Ce phénomène est accentué par une masse d’air chaud et un ciel couvert. En milieu urbain, l'effet d'îlot de chaleur aggrave la situation, les matériaux comme le béton restituant lentement la chaleur. La France observe une augmentation de ces nuits, touchant des villes comme Paris, Lyon et Marseille. Les conséquences incluent fatigue, troubles du sommeil et dangers pour les populations vulnérables.

Sep 25, 2025 • 2min
Pourquoi le plastique pourrait-il devenir un carburant ?
Depuis une soixantaine d’années, le plastique s’est imposé partout : emballages, vêtements, électronique, construction. Ce matériau, bon marché et pratique, est devenu une signature de notre époque au point d’entrer dans la géologie sous forme de « plastistone », un mélange de résidus plastiques et de roches naturelles. Mais cette ubiquité est aussi un fléau : la pollution plastique envahit les océans, les sols, nos organismes, et l’ONU négocie un traité international pour tenter d’en limiter la prolifération.Face à ce constat, une idée attire de plus en plus l’attention : et si l’on transformait ces déchets plastiques en carburant ? L’objectif est double : réduire les montagnes de plastiques qui nous entourent et produire une source d’énergie supplémentaire. Le procédé le plus étudié est celui de la pyrolyse. Il consiste à chauffer le plastique à très haute température, environ 900 °C, en l’absence d’oxygène. Dans ces conditions, les longues chaînes moléculaires du plastique se cassent et donnent naissance à des hydrocarbures liquides et gazeux. En moyenne, près de 60 % du plastique traité peut être converti en « huile de pyrolyse », une bio-huile qui pourrait alimenter chaudières, turbines ou moteurs diesel.Des chercheurs de l’université Yale ont récemment amélioré ce procédé. Ils ont réussi à porter le rendement à 66 % sans utiliser de catalyseur, ce qui réduit à la fois les coûts et les contraintes de maintenance. Leur expérimentation, réalisée avec du feutre de carbone industriel, a permis de convertir plus de la moitié de la matière en bio-huile. Ces résultats montrent que la technique peut être adaptée à des matériaux divers et qu’elle progresse vers une éventuelle industrialisation.Toutefois, cette solution n’est pas sans limites. La pyrolyse est un processus extrêmement énergivore. Chauffer à de telles températures consomme beaucoup d’énergie et produit du CO2. D’autres déchets secondaires sont également générés, soulevant des questions environnementales. Certains experts parlent même d’« illusion industrielle » : une manière de donner l’impression d’agir sans s’attaquer au problème de fond, à savoir notre dépendance aux plastiques et aux énergies fossiles.Les scientifiques eux-mêmes reconnaissent que la rentabilité écologique et industrielle reste incertaine. Pour que cette filière devienne une vraie alternative, il faudra réduire la consommation énergétique du procédé, améliorer le contrôle des émissions et, surtout, freiner la production massive de plastiques à usage unique.En définitive, transformer le plastique en carburant pourrait constituer une piste complémentaire pour gérer une partie des déchets. Mais cela ne doit pas masquer la priorité : produire moins de plastique dès le départ. Car la meilleure énergie est encore celle qu’on n’a pas besoin de générer. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Sep 23, 2025 • 2min
Pourquoi est-il dangereux de vivre près des vignes ?
Vivre à proximité de vignes traitées aux pesticides présente des risques supplémentaires d’exposition chimique, comme le montre l’étude nationale PestiRiv menée en 2021-2022 par Santé publique France et l’Anses. Cette étude a comparé des populations vivant près des vignes, à moins de 500 mètres des parcelles, à d’autres situées à plus de 1 000 mètres, dans six régions viticoles françaises.Les chercheurs ont collecté de nombreux échantillons : air extérieur, air intérieur des habitations, poussières domestiques, urines et cheveux des participants, ainsi que des fruits et légumes cultivés dans les jardins voisins. Ils ont recherché plus de 50 substances actives de pesticides et mesuré leur présence dans l’environnement comme dans l’organisme des riverains.Les résultats sont clairs : les personnes vivant près des vignes sont plus exposées que celles habitant loin des cultures. L’imprégnation augmente particulièrement pendant les périodes de traitement, lorsque les produits phytosanitaires sont pulvérisés. Les enfants apparaissent encore plus vulnérables, avec des niveaux de contamination plus marqués que les adultes.Cette surexposition s’explique par plusieurs mécanismes. D’abord, la dérive lors de la pulvérisation : les gouttelettes transportées par le vent atteignent les habitations voisines. Ensuite, la volatilisation : certains produits se transforment en vapeur et se déplacent, pénétrant jusque dans l’air intérieur. Enfin, les poussières, les surfaces et les aliments des jardins peuvent eux aussi être contaminés.Si PestiRiv ne mesure pas directement les conséquences médicales, la littérature scientifique montre que des expositions répétées, même à faibles doses, peuvent avoir des effets préoccupants : perturbations hormonales, risques neurologiques, atteintes de la reproduction ou augmentation du risque de certaines maladies chroniques. Les enfants, en pleine croissance, sont considérés comme les plus fragiles face à ces expositions.Les autorités sanitaires insistent donc sur la nécessité de réduire l’usage des pesticides autour des habitations, de mieux encadrer les traitements et d’informer systématiquement les riverains. Le rapport recommande d’avancer rapidement dans la mise en œuvre du plan Ecophyto 2030, qui vise à diminuer l’usage des produits phytopharmaceutiques en France.En conclusion, l’étude PestiRiv confirme que vivre près des vignes entraîne une surexposition réelle aux pesticides. Même si tous les effets à long terme ne sont pas encore documentés, ces résultats justifient des mesures de protection accrues, afin de limiter l’imprégnation des riverains et de protéger en priorité les enfants. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Sep 22, 2025 • 2min
Pourquoi la “fatalistes” sont-ils aussi dangereux que les climato-sceptiques ?
Sur Internet, on appelle parfois « fatalistes » des internautes qui diffusent une vision particulièrement sombre de l’avenir climatique. Contrairement aux climato-sceptiques, qui nient la réalité du réchauffement, les fatalistes partent du principe que la catastrophe est inévitable. Pour eux, la lutte contre le changement climatique serait déjà perdue d’avance.Leur discours se présente souvent comme une réponse à ce qu’ils perçoivent comme des « vendeurs d’illusions » : les chercheurs, les ONG ou les institutions qui insistent encore sur la possibilité d’agir. Les fatalistes estiment que ce discours relève de la naïveté ou d’une manipulation, et ils se plaisent à se définir comme les seuls lucides. Sur les réseaux sociaux, ils partagent abondamment des images, des vidéos et des textes décrivant des scénarios d’effondrement total. Certains spécialistes parlent même de « porno apocalyptique », pour désigner cette avalanche de contenus où la fin du monde est présentée comme inévitable et imminente.Cette rhétorique s’installe principalement sur Twitter/X, TikTok ou Reddit, et touche un public souvent jeune, déjà sensibilisé à la crise climatique. La posture fataliste peut sembler séduisante : elle dispense de l’angoisse de l’action, et offre une forme de cohérence à des personnes épuisées par des années de messages alarmants. En résumé, si « tout est foutu », pourquoi se battre encore ?Mais ce discours n’est pas neutre. Aux États-Unis, des scientifiques commencent à s’inquiéter de ses effets. Le climatologue Michael Mann, par exemple, alerte sur ce qu’il considère comme une nouvelle forme de déni climatique. Là où le déni classique consiste à nier les faits scientifiques, le déni fataliste consiste à nier la possibilité d’agir. De son côté, la médecin et chercheuse Britt Wray met en garde contre les conséquences psychologiques de ce flot de messages désespérants : anxiété, éco-dépression, voire paralysie face à l’avenir.Les fatalistes contribuent ainsi à installer une atmosphère d’impuissance collective. Pourtant, les données scientifiques sont claires : chaque action compte. Limiter la hausse des températures d’un demi-degré ou réduire certaines émissions peut encore avoir un impact concret sur la vie des populations, la santé publique ou la fréquence des catastrophes naturelles.En somme, les fatalistes représentent une tendance inquiétante de la communication climatique en ligne. Ils ne nient pas la crise, mais ils diffusent une vision désespérée et paralysante, qui peut décourager l’action. Face à eux, les chercheurs insistent sur la nécessité de maintenir un discours de vérité, sans minimiser les risques, mais en rappelant qu’il n’est jamais trop tard pour agir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Sep 19, 2025 • 2min
Pourquoi les turbulences en avion vont-elles augmenter ?
Pour beaucoup de passagers, les turbulences sont le moment le plus désagréable d’un vol. Et les scientifiques sont formels : avec le réchauffement climatique, elles risquent de devenir non seulement plus fréquentes, mais aussi plus intenses.Entre 2009 et 2024, les autorités aéronautiques ont recensé plus de 200 blessés liés aux turbulences, dont la majorité parmi les passagers qui ne portaient pas leur ceinture ou le personnel navigant. En 2024, un vol Air Europa a fait une quarantaine de blessés, et un passager est décédé lors d’un vol de Singapore Airlines. Si les avions modernes sont conçus pour résister à ces secousses, le danger reste bien réel pour les personnes non attachées. Après un épisode de turbulences dites « sévères » – environ 5 000 cas par an aux États-Unis – les appareils sont systématiquement inspectés pour vérifier qu’aucun dommage n’a été subi.Les chercheurs distinguent trois types principaux de turbulences :les convectives, liées aux orages et aux gros nuages,les orographiques, causées par le relief montagneux,et celles dites en air clair, invisibles et redoutées car impossibles à prévoir à l’œil nu.Ce dernier type est en forte augmentation. Elles apparaissent à haute altitude, dans les couloirs aériens empruntés par les vents d’ouest rapides – les fameux jet-streams. Or, le réchauffement climatique accélère ces vents et accentue les contrastes de température, ce qui provoque davantage de cisaillements et donc plus de turbulences.Une étude menée par l’université de Reading montre que la fréquence de ces secousses a augmenté de 60 à 155 % depuis 1980 dans des zones clés comme l’Atlantique Nord, l’Amérique du Nord, l’Asie de l’Est ou encore le Moyen-Orient. Plus inquiétant encore : chaque degré supplémentaire de réchauffement de la surface terrestre accroîtrait de 9 % les turbulences hivernales et de 14 % celles observées l’été au-dessus de l’Atlantique Nord.Parallèlement, le changement climatique intensifie aussi les orages, eux-mêmes générateurs de turbulences sévères. Résultat : les secousses, autrefois surtout associées à certaines saisons, se produisent désormais toute l’année.Les compagnies aériennes adaptent leurs pratiques : consignes plus strictes sur le port de la ceinture, service réduit pendant les phases à risque, et tests de nouvelles technologies comme le lidar, un radar laser capable de détecter des variations infimes dans l’air.Mais à long terme, la vraie réponse reste la lutte contre le réchauffement. L’aviation représente environ 3,5 % du réchauffement climatique d’origine humaine. Tant que les émissions ne seront pas réduites, les vols du futur risquent d’être plus chahutés que jamais. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Sep 18, 2025 • 2min
Pourquoi les feuilles tombent-elles à l'automne ?
Chaque année, dans les régions tempérées, les arbres caducs offrent le même spectacle familier : leurs feuilles se parent de jaune, de rouge ou d’orangé avant de tomber, laissant place à des branches nues pour l’hiver. Comment l'expliquer ?La chute des feuilles est avant tout une stratégie de survie. Pendant la belle saison, les feuilles sont les « usines » de l’arbre : grâce à la photosynthèse, elles captent la lumière, transforment le dioxyde de carbone et l’eau en sucres, et produisent l’oxygène que nous respirons. Mais cette machinerie verte est coûteuse à entretenir. Lorsque les journées raccourcissent et que la température baisse à l’automne, la photosynthèse devient moins efficace. Pour l’arbre, garder ses feuilles en hiver n’aurait plus de sens : elles consommeraient plus d’énergie qu’elles n’en rapporteraient.Alors l’arbre enclenche un processus programmé. À la base du pétiole – la petite tige qui relie la feuille à la branche – se forme une couche de séparation composée de cellules fragiles. Peu à peu, cette zone coupe l’arrivée d’eau et de nutriments. Privées de chlorophylle, les feuilles perdent leur couleur verte et laissent apparaître les pigments jaunes (caroténoïdes) et rouges (anthocyanes). Ce sont ces molécules, habituellement masquées, qui donnent aux forêts leurs teintes flamboyantes d’automne.Lorsque la couche de séparation est totalement formée, la feuille ne tient plus que par quelques fibres. Le moindre souffle de vent l’arrache : c’est la chute. Cette stratégie permet à l’arbre de réduire sa surface exposée et donc de limiter l’évaporation d’eau en hiver, période où le sol gelé rend l’approvisionnement difficile. Elle évite aussi que le poids de la neige ou de la glace ne casse les branches.Il s’agit donc d’une adaptation évolutive : en se débarrassant de ses feuilles, l’arbre met son métabolisme au ralenti et entre en dormance, comme un ours qui hiberne. Au printemps, avec le retour de la lumière et des températures clémentes, de nouvelles feuilles apparaîtront, prêtes à relancer la photosynthèse.Tous les arbres ne suivent pas cette stratégie : les conifères, par exemple, gardent leurs aiguilles, qui sont moins fragiles et mieux adaptées au froid. Mais pour la majorité des feuillus, l’automne est synonyme de sacrifice temporaire : perdre ses feuilles pour mieux survivre.En résumé : si les feuilles tombent à l’automne, ce n’est pas une fin, mais une formidable adaptation au cycle des saisons, qui permet aux arbres de traverser l’hiver et de renaître au printemps. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.


