Choses à Savoir PLANETE

Choses à Savoir
undefined
Oct 23, 2025 • 2min

Quel pays est le plus gros pollueur du monde ?

La Chine demeure aujourd’hui le plus gros pollueur de la planète, responsable d’environ 30 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO₂), selon les données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pour 2024. À elle seule, elle émet plus que les États-Unis, l’Union européenne et le Japon réunis. Pourtant, le portrait est plus nuancé qu’il n’y paraît : si la Chine reste le principal émetteur en valeur absolue, elle est aussi devenue un acteur incontournable de la transition énergétique mondiale.En 2024, les émissions chinoises ont atteint environ 11,8 milliards de tonnes de CO₂, contre 4,8 milliards pour les États-Unis et 2,7 milliards pour l’Union européenne. Ce record s’explique d’abord par le poids colossal de son économie et de sa population : plus de 1,4 milliard d’habitants, une industrie lourde dominante, et une dépendance persistante au charbon, qui fournit encore près de 55 % de l’électricité du pays. Chaque année, la Chine consomme à elle seule plus de la moitié du charbon mondial, notamment pour alimenter ses aciéries, cimenteries et centrales électriques.Mais limiter la Chine à ce rôle de pollueur serait oublier son virage vert impressionnant. Elle est désormais le premier investisseur mondial dans les énergies renouvelables, avec plus de 570 gigawatts de capacités solaires installées et 450 gigawatts d’éolien à la mi-2025. Le pays fabrique plus de 80 % des panneaux solaires vendus sur la planète et produit la majorité des batteries lithium-ion utilisées dans les véhicules électriques. Pékin s’est fixé pour objectif d’atteindre un pic d’émissions avant 2030 et la neutralité carbone d’ici 2060, un engagement colossal compte tenu de la taille de son économie.En comparaison, les États-Unis, deuxième plus grand émetteur mondial, affichent un bilan contrasté. Après plusieurs années de progrès sous l’effet du Clean Power Plan et de l’Inflation Reduction Act, les politiques environnementales ont récemment ralenti. En 2025, les émissions américaines ont légèrement augmenté de 1,5 %, selon le Global Carbon Project, en raison du retour du charbon dans certaines régions et du ralentissement des investissements dans le solaire et l’éolien.Ainsi, la Chine reste le plus gros pollueur en volume, mais pas forcément le plus grand obstacle climatique : son effort d’industrialisation verte dépasse désormais celui de nombreuses puissances occidentales. L’enjeu mondial n’est plus de désigner un coupable, mais de transformer ces géants pollueurs en moteurs de la décarbonation planétaire. Car sans eux, la lutte contre le changement climatique est tout simplement impossible. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
undefined
Oct 21, 2025 • 2min

Pourquoi nos aquariums impactent-ils la vie des océans ?

Derrière la beauté colorée des aquariums se cache une réalité bien plus sombre : la majorité des poissons qui y nagent ne viennent pas d’élevages, mais directement de l’océan. Selon une étude récente publiée dans la revue Frontiers in Marine Science, près de 90 % des poissons d’aquarium vendus en ligne aux États-Unis — hors poissons d’eau douce — sont prélevés dans la nature, souvent dans les récifs coralliens tropicaux d’Asie du Sud-Est, d’Afrique ou des Caraïbes.Ce commerce, estimé à plus d’un milliard de dollars par an, concerne environ 2 300 espèces marines. Certaines, comme le poisson-clown rendu célèbre par le film Le Monde de Nemo, ou les poissons-anges et les chirurgiens bleus, sont particulièrement prisées. Pour répondre à la demande, des pêcheurs locaux capturent les poissons à la main ou à l’aide de filets fins. Mais dans de nombreux cas, des méthodes destructrices sont encore utilisées : notamment l’emploi de cyanure, une substance chimique qui étourdit temporairement les poissons, facilitant leur capture — au prix de dégâts considérables sur les coraux et sur les autres organismes marins.Le problème ne se limite pas à la pêche illégale. Même lorsqu’elle est autorisée, le prélèvement massif de poissons d’ornement déstabilise les écosystèmes coralliens, déjà fragilisés par le réchauffement climatique. En retirant certaines espèces clés — comme les poissons-papillons ou les labres nettoyeurs —, on perturbe la chaîne alimentaire et l’équilibre biologique des récifs. Ces petits poissons jouent un rôle crucial dans la régulation des algues et la santé des coraux.Autre constat alarmant : l’opacité du commerce mondial. L’étude souligne qu’à peine 25 % des exportations de poissons marins sont correctement documentées. Cela signifie que des millions d’animaux sont transportés chaque année sans traçabilité claire, souvent dans des conditions stressantes et mortelles : jusqu’à 80 % meurent avant même d’arriver dans les aquariums des particuliers.Face à ce constat, certains pays comme Hawaï ou les Philippines ont restreint, voire interdit, la capture de poissons d’ornement sauvages. Des initiatives émergent aussi pour encourager l’aquaculture durable : des fermes marines qui élèvent certaines espèces sans appauvrir les océans. Mais ces efforts restent marginaux.L’étude conclut sur une évidence : derrière chaque aquarium scintillant se cache souvent un morceau d’océan arraché à son milieu naturel. Tant que les consommateurs ignoreront l’origine de leurs poissons, ce commerce continuera à vider les récifs — lentement, mais sûrement. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
undefined
4 snips
Oct 20, 2025 • 3min

De quoi sont accusés cinq grands constructeurs automobiles ?

Un procès historique s'ouvre à Londres, visant cinq grands constructeurs automobiles accusés de tromperie concernant les émissions de diesel. Dix ans après le scandale Volkswagen, ces groupes sont soupçonnés d'avoir utilisé des dispositifs truqueurs, provoquant des émissions polluantes massives. Une action collective de 1,6 million de propriétaires britanniques réclame justice pour avoir été exposés à la pollution. Des études soulignent que ces émissions auraient causé jusqu'à 124 000 décès prématurés en Europe. Ce procès soulève d'importants enjeux de transparence et de responsabilité environnementale.
undefined
Oct 17, 2025 • 2min

L’Antarctique était-il vraiment plus chaud il y a mille ans ?

Non, l’Antarctique n’a pas été plus chaud ni la banquise plus petite il y a mille ans. C’est une idée souvent relayée par les climatosceptiques, mais elle repose sur une mauvaise interprétation des données scientifiques.Il est vrai qu’entre l’an 950 et 1250 environ, la planète a connu ce que les chercheurs appellent l’« anomalie climatique médiévale », une période légèrement plus chaude dans certaines régions du monde, notamment en Europe et dans l’Atlantique Nord. Mais ce réchauffement n’était ni global, ni homogène. Dans l’hémisphère Sud, et particulièrement en Antarctique, les archives climatiques — issues des carottes de glace, des sédiments marins et des modélisations — montrent au contraire une tendance au refroidissement, ou tout au plus une stabilité des températures.Des études publiées dans des revues comme Quaternary Science Reviews ou Climate of the Past ont analysé les données de plusieurs carottes de glace antarctiques couvrant le dernier millénaire. Elles révèlent que, loin d’avoir été plus chaud, le continent a connu des températures en moyenne inférieures à celles du XXᵉ siècle. Seules certaines zones côtières, notamment la péninsule antarctique, ont pu connaître des variations locales, sans impact sur la calotte glaciaire dans son ensemble.Le mythe vient souvent d’une confusion entre ces phénomènes régionaux et la situation globale. On extrapole des observations ponctuelles — par exemple une période plus douce sur la côte ouest de l’Antarctique — pour affirmer que tout le continent était plus chaud, ce qui est faux. À l’inverse, les relevés modernes montrent aujourd’hui une élévation rapide des températures dans plusieurs secteurs, notamment à l’ouest et sur la mer d’Amundsen, où les glaciers fondent à un rythme jamais observé depuis des millénaires.Il faut aussi rappeler que les variations naturelles d’il y a mille ans étaient lentes et modestes. Le réchauffement actuel, lui, est global, rapide et d’origine humaine, causé par les gaz à effet de serre. Les carottes de glace permettent de le démontrer clairement : la hausse des températures et du CO₂ depuis un siècle dépasse de loin toute fluctuation enregistrée au cours des 10.000 dernières années.En résumé, l’Antarctique n’était pas plus chaud ni plus petit il y a mille ans. Les rares variations locales observées ne remettent pas en cause le réchauffement planétaire actuel, qui est, lui, massif, mesurable et sans précédent à l’échelle de l’histoire humaine. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
undefined
Oct 16, 2025 • 2min

Pourquoi certaines parties de l'Iran se sont-elles affaissées de 3 mètres ?

Depuis une dizaine d’années, certaines régions d’Iran s’enfoncent littéralement dans le sol — parfois de plus de trois mètres. Un phénomène spectaculaire et inquiétant que les géologues appellent subsidence, c’est-à-dire l’affaissement progressif du sol. Et l’Iran est aujourd’hui l’un des « points chauds » mondiaux de ce phénomène, principalement à cause de la surexploitation de ses nappes phréatiques.Le pays, l’un des plus arides du monde, connaît une crise hydrique chronique. Les précipitations y sont faibles — environ 250 millimètres par an, soit un tiers de la moyenne mondiale — tandis que la demande en eau a explosé sous la pression démographique, agricole et urbaine. Pour irriguer les champs et alimenter les villes, des milliers de puits profonds ont été forés à travers le pays, souvent sans autorisation. Résultat : les nappes phréatiques se vident plus vite qu’elles ne se rechargent.Lorsque ces réservoirs souterrains se dégonflent, les couches de sol et d’argile qu’ils soutenaient se compactent de manière irréversible. C’est ce tassement, parfois invisible à l’œil nu, qui entraîne un affaissement global du terrain. Dans la plaine de Varamin, au sud de Téhéran, les satellites européens Sentinel ont mesuré un enfoncement allant jusqu’à 36 centimètres par an entre 2015 et 2020 — l’un des taux les plus élevés au monde. À ce rythme, certaines zones se sont affaissées de plus de 3 mètres en dix ans.Ce processus est aggravé par le changement climatique : les sécheresses répétées réduisent encore la recharge naturelle des nappes. Mais la cause première reste humaine. Selon le ministère iranien de l’Agriculture, plus de 90 % de l’eau du pays est utilisée pour l’irrigation, souvent avec des systèmes peu efficaces. Des villes comme Ispahan, Yazd ou Kerman voient leurs sols se fissurer, endommageant routes, bâtiments et conduites d’eau.Les scientifiques alertent sur les conséquences à long terme : infrastructures fragilisées, pertes agricoles, et même risques d’effondrement brutal dans certaines zones urbaines. La subsidence peut aussi modifier le drainage naturel, augmentant les risques d’inondations locales.Pour endiguer la crise, les autorités tentent de restreindre le pompage illégal et de promouvoir une gestion plus durable de l’eau. Mais tant que la demande restera supérieure à la recharge naturelle, le sol iranien continuera de s’enfoncer.En somme, l’Iran illustre tragiquement ce qui se produit quand un pays tire trop sur ses réserves invisibles : la terre, littéralement, finit par s’effondrer sous ses pieds. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
undefined
Oct 14, 2025 • 2min

Pourquoi y-a-t-il des plantes “à sang chaud” ?

L’expression peut surprendre : comment une plante, dépourvue de cœur et de sang, pourrait-elle être dite « à sang chaud » ? Et pourtant, certaines espèces végétales sont capables de produire leur propre chaleur, un phénomène rare mais réel, connu sous le nom de thermogenèse végétale.Chez la plupart des plantes, la température interne dépend totalement de l’environnement : elles se refroidissent ou se réchauffent au gré du climat. Mais quelques espèces, comme l’arum titan (Amorphophallus titanum), le lis vaurien (Philodendron selloum) ou l’arum d’Italie (Arum maculatum), ont développé une étonnante capacité à élever activement leur température, parfois de plus de 15 °C au-dessus de celle de l’air ambiant.Ce mécanisme repose sur un détournement du métabolisme cellulaire. Normalement, les plantes utilisent la respiration pour produire de l’énergie chimique (de l’ATP). Dans le cas des plantes thermogènes, une partie de cette énergie n’est pas convertie mais libérée sous forme de chaleur. Cette chaleur provient de l’activité intense des mitochondries, les centrales énergétiques des cellules. Chez certaines espèces, une enzyme particulière — la protéine UCP (uncoupling protein) — « court-circuite » la production d’ATP, transformant directement l’énergie chimique en chaleur.Mais pourquoi un tel gaspillage énergétique ? La nature ne fait jamais rien sans raison. La chaleur sert ici à attirer les pollinisateurs. Prenons l’exemple spectaculaire de l’arum titan, cette plante géante d’Indonésie dont la fleur peut mesurer plus de deux mètres. Au moment de la floraison, elle dégage une odeur de viande en décomposition et chauffe jusqu’à 36 °C. Cette chaleur amplifie l’odeur fétide et crée des courants d’air ascendants qui dispersent les molécules odorantes plus loin, attirant ainsi les insectes nécrophages, indispensables à sa reproduction.De même, certaines espèces chauffent leurs inflorescences pour offrir un refuge tiède à leurs visiteurs nocturnes, comme des coléoptères ou des mouches, favorisant ainsi la pollinisation.La thermogenèse végétale est donc une stratégie évolutive sophistiquée, rare mais très efficace. Elle montre que les plantes ne sont pas des organismes passifs : elles manipulent leur environnement, interagissent avec les animaux, et utilisent même la chaleur comme signal chimique.Ainsi, parler de plantes à sang chaud n’est pas une métaphore poétique : c’est reconnaître qu’au cœur du monde végétal, certaines espèces ont littéralement trouvé le moyen de s’échauffer pour séduire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
undefined
Oct 13, 2025 • 2min

Pourquoi y a-t-il du mercure dans le thon ?

Le thon est l’un des poissons les plus consommés au monde… mais aussi l’un de ceux qui contiennent le plus de mercure. Ce métal lourd, hautement toxique pour le système nerveux, s’accumule dans sa chair au fil du temps. Mais pourquoi lui, plus que d’autres ? La réponse tient à la fois à la pollution humaine et à la biologie du thon lui-même.Tout commence dans l’atmosphère. Le mercure est émis principalement par les centrales au charbon, l’industrie minière et certaines usines chimiques. Une fois libéré dans l’air, il retombe dans les océans sous forme de pluie ou de poussières. Là, il est transformé par des bactéries marines en méthylmercure, une forme organique hautement toxique, capable de pénétrer les tissus vivants.Ce méthylmercure s’accumule ensuite tout au long de la chaîne alimentaire marine. Les microalgues le concentrent d’abord, puis il passe aux petits crustacés, aux poissons de petite taille, et ainsi de suite. Ce processus s’appelle la bioaccumulation. Plus un animal est haut placé dans la chaîne alimentaire, plus il en concentre.Et c’est là que le thon entre en scène. Prédateur rapide et vorace, le thon — surtout les espèces comme le thon rouge ou le thon albacore — se nourrit d’innombrables poissons plus petits, déjà contaminés. De plus, il vit longtemps, parfois plus de 15 ans, ce qui laisse au mercure le temps de s’accumuler dans son organisme. Résultat : les grandes espèces de thon contiennent des concentrations de mercure bien supérieures à celles des poissons de plus petite taille.Selon un rapport de la Food and Drug Administration (FDA), le thon albacore (ou « thon blanc ») contient en moyenne 0,35 mg de mercure par kilo, tandis que le thon rouge peut dépasser 1 mg/kg. À titre de comparaison, les sardines ou les maquereaux en contiennent dix fois moins.Le mercure n’affecte pas directement le poisson, mais il est dangereux pour l’être humain. Inhalé ou ingéré régulièrement, il peut perturber le développement du cerveau chez l’enfant et le fœtus, et altérer la mémoire, la coordination ou la vision chez l’adulte. C’est pourquoi les autorités sanitaires recommandent de limiter la consommation de thon, surtout chez les femmes enceintes et les jeunes enfants.En somme, si le thon concentre autant de mercure, c’est parce qu’il se trouve au sommet d’une chaîne marine contaminée par nos propres activités. Il incarne tristement le principe de la pollution invisible mais cumulative, où chaque maillon paie le prix du précédent. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
undefined
Oct 10, 2025 • 2min

Pourquoi la nouvelle éolienne chinoise est-elle stupéfiante ?

La Chine vient de dévoiler une technologie qui pourrait bouleverser le monde des énergies renouvelables : une éolienne volante, en forme de zeppelin, capable d’aller chercher des vents beaucoup plus puissants que ceux captés par les éoliennes classiques.L’idée est simple mais révolutionnaire. Plutôt que de fixer une turbine sur un mât de 100 ou 150 mètres de haut, on l’élève directement dans le ciel, maintenue par de l’hélium ou par son profil aérodynamique. Reliée au sol par un câble qui sert aussi de conduit électrique, cette éolienne aéroportée accède aux vents de haute altitude, connus pour être plus rapides et plus constants. Or, la physique est claire : si le vent est deux fois plus fort, l’énergie disponible est multipliée par huit. Trois fois plus fort, et on obtient vingt-sept fois plus d’énergie.Le projet chinois, baptisé S1500, est présenté comme le plus puissant du genre. Long d’une soixantaine de mètres et haut de quarante, ce ballon-éolienne embarque douze turbines de 100 kilowatts chacune. Il peut être assemblé et déployé en quelques heures seulement, puis déplacé si nécessaire. Les ingénieurs mettent en avant des coûts réduits : environ 40 % de matériaux en moins que pour une éolienne classique et une électricité produite 30 % moins chère.Lors de ses premiers tests dans le désert du Xinjiang, l’appareil a démontré sa stabilité, sa capacité à générer de l’énergie et même sa facilité de récupération après usage. Cette mobilité ouvre la voie à des applications variées : fournir de l’électricité à des zones isolées, des îles, des sites miniers ou encore intervenir en urgence après une catastrophe.Mais la technologie doit encore relever des défis. Le maintien en vol par tous les temps, la résistance des câbles, la sécurité dans l’espace aérien et la maintenance à grande hauteur restent des obstacles. Sans oublier la question de l’intégration au réseau électrique et de la durabilité des matériaux.Malgré tout, le potentiel est immense. Ces éoliennes volantes pourraient compléter les parcs éoliens terrestres et marins en allant chercher une ressource encore inexploitée : l’énergie des vents de haute altitude. Un pas de plus vers une transition énergétique où chaque souffle compte. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
undefined
Oct 9, 2025 • 2min

Pourquoi de grands cratères mystérieux perforent-ils le sol sibérien ?

Depuis quelques années, d’étranges images venues de Sibérie intriguent le monde scientifique : d’immenses cratères circulaires, parfois profonds de plus de cinquante mètres, apparaissent soudainement dans le sol gelé. Comme si la Terre avait littéralement explosé de l’intérieur. Après une décennie de recherches, les géologues pensent enfin avoir percé le mystère. Et, sans surprise, le changement climatique y joue un rôle déterminant.Ces cratères se forment dans le pergélisol, ce sol gelé en permanence qui recouvre une grande partie de la Sibérie. Normalement, ce sol reste stable, piégeant depuis des millénaires de grandes quantités de matière organique et de gaz. Mais avec le réchauffement de l’Arctique, deux fois plus rapide que la moyenne mondiale, le pergélisol dégèle progressivement. Ce processus libère du méthane, un gaz à effet de serre bien plus puissant que le CO₂.Le mécanisme est le suivant : en profondeur, le pergélisol renferme des poches de méthane. Quand la couche supérieure dégèle, ce gaz remonte et s’accumule sous la surface, emprisonné sous une sorte de “couvercle” de terre gelée. La pression monte alors, jusqu’au jour où la croûte finit par céder brutalement. Résultat : une explosion qui projette glace, terre et roches tout autour, et laisse derrière elle un cratère béant.Ce phénomène spectaculaire n’avait encore jamais été observé avant 2014. Depuis, une vingtaine de cratères ont été recensés dans l’ouest de la Sibérie, notamment dans la péninsule de Yamal, dont le nom signifie en langue locale… “la fin du monde”. De quoi alimenter toutes sortes de spéculations, allant d’impacts de météorites à des essais militaires secrets. Mais les études géologiques pointent clairement vers la thèse du pergélisol en dégel.Au-delà de la curiosité scientifique, ces cratères sont le symptôme inquiétant d’un cercle vicieux climatique. Chaque explosion libère dans l’atmosphère d’énormes quantités de méthane, qui accentuent encore le réchauffement global, favorisant à leur tour le dégel du pergélisol. Une boucle auto-entretenue qui inquiète fortement les climatologues.En résumé, ces cratères géants de Sibérie sont les cicatrices visibles d’un sol qui perd sa stabilité sous l’effet du changement climatique. Un signal spectaculaire, presque dramatique, qui nous rappelle que le réchauffement ne se joue pas seulement dans l’air que nous respirons, mais aussi dans les profondeurs gelées de la Terre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
undefined
Oct 7, 2025 • 2min

Pourquoi certains arbres d'Amazonie gagnent-ils en épaisseur ?

L’Amazonie, ce poumon vert de la planète, recèle encore bien des surprises. Une étude récente a montré que, malgré le changement climatique, les grands arbres de la forêt amazonienne continuent de gagner en épaisseur. Comment expliquer ce paradoxe ?La clé se trouve dans le rôle du dioxyde de carbone, le fameux CO₂ que nous émettons massivement en brûlant des énergies fossiles. Ce gaz est le principal responsable du réchauffement climatique, mais c’est aussi la matière première de la photosynthèse. Les arbres utilisent le CO₂ comme carburant pour fabriquer leurs tissus. Résultat : plus il y en a dans l’air, plus ils disposent de ressources pour croître. On parle d’effet fertilisant du carbone.Dans les forêts amazoniennes restées intactes, cet effet se traduit par un épaississement des troncs. Les chercheurs ont constaté que certains grands arbres accumulent davantage de biomasse qu’auparavant, stockant ainsi plus de carbone dans leur bois. C’est une sorte de cercle vertueux : plus de CO₂ alimente leur croissance, plus ils en absorbent et le retirent de l’atmosphère.Mais cette bonne nouvelle cache une réalité plus complexe. Car le même CO₂ qui nourrit les arbres est aussi celui qui dérègle le climat. Et ce dérèglement fragilise leur survie. Des températures plus élevées, des sécheresses plus intenses, des incendies plus fréquents : autant de menaces qui augmentent le risque de mortalité des arbres. En clair, ils grandissent plus vite, mais ils sont aussi plus vulnérables.Pour l’instant, dans les zones d’Amazonie non perturbées par l’homme, le premier processus — la croissance stimulée par le carbone — l’emporte encore. Mais cette balance reste fragile. La déforestation, qui ronge chaque année des millions d’hectares, pourrait tout faire basculer. Quand on abat un arbre, on libère le carbone qu’il stockait, et on détruit un régulateur naturel du climat. À grande échelle, cela réduit la capacité de la forêt à jouer son rôle de puits de carbone, et annule les bénéfices observés.En résumé, si les grands arbres d’Amazonie gagnent aujourd’hui en épaisseur, ce n’est pas un signe de bonne santé durable, mais plutôt une réaction d’adaptation face à nos émissions. Un sursis offert par la nature, que nous risquons de gâcher si la déforestation continue à ce rythme. L’Amazonie reste un allié essentiel contre le réchauffement, mais encore faut-il lui laisser la chance de respirer. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

The AI-powered Podcast Player

Save insights by tapping your headphones, chat with episodes, discover the best highlights - and more!
App store bannerPlay store banner
Get the app