La Maison de la Poésie

Maison de la Poésie Paris
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May 6, 2021 • 58min

EMMANUEL REGNIEZ – UNE FÊLURE

EMMANUEL REGNIEZ – UNE FÊLURE Lecture par Pierre Baux Rencontre animée par Kerenn Elkaïm On le sait, et l’oublie trop souvent, les contes ne sont pas que pour les enfants. Ils disent ce qu’il y a de plus terrible et dangereux. Bien mieux, bien plus, que beaucoup de romans. Une Fêlure est un récit. C’est aussi un conte. Il livre l’errance, l’horreur d’une famille. Et révèle comment la littérature peut sauver alors la vie. À lire – Emmanuel Regniez, Une fêlure, Le Tripode, 2021.
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May 6, 2021 • 1h 11min

SUZANNE PRIVAT – LA FAMILLE, ITINÉRAIRES D’UN SECRET

SUZANNE PRIVAT – LA FAMILLE, ITINÉRAIRES D’UN SECRET Rencontre animée par Victor Pouchet Une enquête fascinante, intime et littéraire sur une communauté secrète implantée depuis 200 ans au cœur de Paris. Dans ce coin du XXe arrondissement de Paris, on les remarque sans les connaître. Ils portent les mêmes noms, ne se mêlent pas aux autres. Au café, à l’école, Suzanne entend des rumeurs sur ces troublants « cousins ». Alors elle cherche, interroge. Et peu à peu, les pièces du puzzle s’ajustent pour former un tableau sidérant. Depuis 1892, huit familles ont décidé d’unir leur destin pour n’en former qu’une, soudée par la religion, le secret et des règles de vie strictes. Entre eux, ils se nomment « la Famille ». Dans cette communauté qui rassemble plusieurs milliers de personnes, on habite les mêmes immeubles, on s’épouse entre soi. Les règles y sont nombreuses, les vies toutes tracées. Il y a aussi les fêtes, la solidarité. Ceux qui veulent s’affranchir sont contraints de partir. À lire – Suzanne Privat, La Famille, Itinéraires d’un secret, éd. Les Avrils, 2021.
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May 6, 2021 • 46min

IAN MONK – PQR (POÈMES QUOTIDIENS RENNAIS)

IAN MONK – PQR (POÈMES QUOTIDIENS RENNAIS) Lecture par l’auteur Rencontre animée par Alain Nicolas PQR est une suite de poèmes écrits quotidiennement, du lundi 8 octobre au samedi 30 novembre 2018, à l’occasion d’une résidence à la Maison de la Poésie de Rennes, en strophes « brétilliennes » (d’Ille-et-Vilaine), soit trois vers de dix mots, suivis d’un vers de cinq. Chaque poème comporte une allusion aux informations du jour que l’on imagine prélevées dans un quotidien régional, ou à la radio, mais également sur le fil d’actualité des réseaux sociaux. Chaque semaine, numérotée de 1 à 8, emprunte à huit sources bibliographiques sur la Bretagne. Enfin, à l’intérieur de chaque semaine – à l’exception de la semaine 4 et de la semaine 7 – , chaque poème débute de la même façon : « Contrairement à Rennes… », « Ici même… », « Tiens, là-bas… », « En regardant mes chaussures… », « Devant cette bouteille de chouchen… », « Enfin bref… ». Mais les contraintes et la prouesse oulipiennes ne doivent pas faire oublier le propos qui, lui, est impliqué, politique, subversif. On y voit défiler les événements et les personnalités de la période, du plus anecdotique au plus terrible : la K‑Pop coréenne, les gilets jaunes, l’assassinat de Jamal Khashoggi à Istanbul, ou des individus fort peu recommandables comme Donald Trump, Robert Faurisson ou Tariq Ramadan… Avec un humour féroce, l’auteur se joue également des clichés liés à la Bretagne-  tout y passe : le menhir, le chouchen… (« un peu trop enchouchenné, on peut prendre / la prose pour la poésie ») et même la galette-saucisse ! Le tout dans une musicalité particulière, à la fois élégante, crue et drolatique, qui fait entendre la langue anglaise (sa langue natale) dans la langue française, sa langue d’adoption poétique. À lire – Ian Monk, PQR (poèmes quotidiens rennais), éd. Isabelle Sauvage, 2021.
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Apr 30, 2021 • 1h 3min

RÉGIS JAUFFRET – LE DERNIER BAIN DE GUSTAVE FLAUBERT

RÉGIS JAUFFRET – LE DERNIER BAIN DE GUSTAVE FLAUBERT Rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos « Conçu à la mi-mars 1821 d’un coup de reins que j’ai toujours eu quelque peine à imaginer, je suis né le mercredi 12 décembre à quatre heures du matin. Il neigeait sur Rouen, une légende familiale prétend que ma mère se montra si stoïque pendant le travail qu’on pouvait entendre tomber les flocons sur les toits de la ville. Quant à moi, je serais bien resté quelques années de plus dans le ventre à l’abri de l’imbécillité du monde. Désespéré de naître j’ai poussé un atroce hurlement. Épuisé par mon premier cri, je semblais si peu gaillard qu’on attendit le lendemain pour me déclarer à l’état civil car si j’étais mort entre-temps on en aurait profité pour signaler mon décès par la même occasion. » Le 8 mai 1880 au matin, Gustave Flaubert prit un bain. Il décéda peu après dans son cabinet de travail d’une attaque cérébrale sans doute précédée d’une de ces crises d’épilepsie dont il était coutumier. Allongé dans l’eau, il revoit son enfance, sa jeunesse, ses rêves de jeune homme, ses livres dont héroïnes et héros viennent le visiter. Il se souvient d’Élisa Schlésinger, la belle baigneuse de Trouville qui l’éblouit l’année de ses quinze ans, de Louise Colet dont les lettres qu’il lui adressa constituent à elles seules un chef-d’œuvre mais aussi de l’écrivain Alfred Le Poittevin qui fut l’amour de sa vie. À lire – Régis Jauffret, Le dernier bain de Gustave Flaubert, Seuil, 2021.
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Apr 30, 2021 • 42min

ŒUVRES II DE GUILLAUME DUSTAN

ŒUVRES II DE GUILLAUME DUSTAN Avec Thomas Clerc & Frédéric Boyer C’est le deuxième volume des œuvres complètes, après un premier tome paru en 2013. Génie divin, LxiR et Nicolas Pages (Prix de Flore 2000), publiés aux éditions Balland dans la collection « Le Rayon » entre 1999 et 2002, forment la trilogie de ce nouveau volume. Les trois livres marquent un tournant décisif dans l’œuvre de Guillaume Dustan, mort en 2005. Là où la première trilogie déroulait un thème unique (le sexe) dans des cadres strictement définis (la chambre, la boîte de nuit, les back-rooms), ces trois livres, notamment Nicolas Pages, prouvent que Dustan n’est pas seulement un pornographe accompli, mais aussi « un capteur du sentiment amoureux », comme l’explique l’écrivain Thomas Clerc qui dirige cette édition, auteur d’une longue préface. La pensée et les textes de Dustan contrastent fortement avec l’époque de moralisation et de régression qui est la nôtre. La première trilogie exposait un mode de vie essentiellement axé sur le plaisir sexuel, Dustan prolonge cette revendication pour en faire un programme de vie, une sorte de projet politique. Il relie politique du désir et progressisme social, sur le double modèle du libéralisme et du libertarisme. À lire – Guillaume Dustan, Oeuvres II, POL, 2021.
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Apr 30, 2021 • 50min

FRÉDÉRIC CIRIEZ – RÉCITS B

FRÉDÉRIC CIRIEZ – RÉCITS B Rencontre animée par Alain Nicolas Paimpol, Paris, Alger … La dérive de deux anciens amis se retrouvant sur une voie ferrée ; l’arrivée de supportrices au charme explosif décidées à illuminer le Stade de France ; la bande-annonce d’un film fantastique sur fond de black metal algérois ; un apéritif au champagne sur le toit de la porte Saint-Denis ; le surgissement théâtral de Frantz Fanon ; l’éternel retour d’une auto-stoppeuse dans un virage, la nuit, jusqu’aux appels téléphoniques intempestifs parasitant l’auteur en train de concevoir ce recueil résolument beau et bizarre. Treize nouvelles à découvrir comme autant de récits B où Frédéric Ciriez multiplie les pistes de son imaginaire : la fantaisie, l’humour et le mélo, aux accents noirs et parfois érotiques. Treize ans après Des néons sous la mer, il invente une forme saisissante et circulaire qui nous plonge dans les confins oniriques de la réalité. À lire – Frédéric Ciriez, Récits B, coll. « Verticales », Gallimard, 2021.
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Apr 30, 2021 • 60min

« ÉCRIRE LE SENSIBLE, UNE ÉCOLOGIE » #4

« ÉCRIRE LE SENSIBLE, UNE ÉCOLOGIE » #4 Emanuele Coccia invite Vinciane Despret Dans son dernier livre Emanuele Coccia décrivait le système de métamorphose perpétuelle dans lequel l’être humain s’inscrit. Dans la lignée de cette réflexion, et sous l’égide du beau titre de Jacques Tassin, Écologie du sensible, Emanuele Coccia invite des écrivains, penseurs, scientifiques, poètes, artistes qui ont fait de l’écriture un moyen de faire éclore des paysages du possible. Le pari de ces rencontres est que la nouvelle écologie devra partir d’une nouvelle manière d’écrire et de décrire le monde. Ce soir, il convie Vinciane Despret, philosophe des sciences qui ne cesse d’interroger notre rapport aux animaux à travers quantité d’ouvrages reconnus internationalement. Dans Autobiographie d’un poulpe et autres récits d’anticipation, paru en avril 2021, Vinciane Despret signe un recueil de textes d’anticipation sur ce qui relie l’humain aux autres espèces. Quelque part entre faits scientifiques et affabulations poétiques se dessine un horizon troublant : et si les araignées, les wombats et les poulpes nous adressaient des messages codés à travers leurs comportements ? À lire – Vinciane Despret, Autobiographie d’un poulpe et autres récits d’anticipation, Actes Sud, 2021.
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Apr 30, 2021 • 54min

VIOLAINE SCHWARTZ – UNE FORÊT DANS LA TÊTE

VIOLAINE SCHWARTZ – UNE FORÊT DANS LA TÊTE Lecture par l’auteure Rencontre animée par Sylvie Tanette Lors d’une rupture d’anévrisme, 35 % meurent sur le coup, 35 % présentent des séquelles neurologiques, les autres n’ont rien du tout comme la narratrice. Elle peut encore faire tout ce qui lui passe par la tête, comme avant, mais avec la crainte que cela ne recommence. Tout va bien et soudain tout va mal, cette crainte l’empêche d’en profiter, la réveille toutes les nuits. Elle vit à Paris, mais ne supporte plus la violence, la foule, le bruit. Trop fragile pour reprendre le chemin du travail, elle part dans la maison familiale, un grand mas perdu au bout d’une route de terre, au fond des Pyrénées, à la frontière espagnole. C’est l’endroit d’avant la rupture d’anévrisme. Là-bas, personne ne sait ce qui lui est arrivé. Elle part toute seule pour la première fois. Heureusement, il y a Frida, une marginale qui vit dans une cabane perdue, son amie de la montagne et de l’été, la clocharde céleste, la sorcière des forêts. Frida vit avec son homme en autarcie au milieu de la forêt, depuis plus de vingt ans. Ce roman devient l’histoire d’une guérison à travers le portrait croisé de deux femmes amies que tout oppose dans la société, mais qui l’une et l’autre ont appris l’extrême fragilité de la vie. Ce livre est le récit d’une guérison après une rupture d’anévrisme. Par la puissance des mots, le goût des chemins de traverse et de la rencontre avec l’autre. À lire – Violaine Schwartz, Une forêt dans la tête, P.O.L, 2021.
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Apr 30, 2021 • 1h 11min

« STAY WILD KEEP READING » : LE PODCAST DE READING WILD AVEC LOU DOILLON

« STAY WILD KEEP READING » : LE PODCAST DE READING WILD AVEC LOU DOILLON Animé par Sylvia Minne Artiste pluridisciplinaire, Lou Doillon est une amoureuse des livres et de la lecture. READING WILD, référence du podcast littéraire, propose de réaliser avec elle, en direct live sur la scène de la Maison de la Poésie, un nouvel épisode exceptionnel de son podcast « Stay Wild Keep Reading ». Une heure de partage avec l’artiste Lou Doillon qui répond au fameux questionnaire lecture de Reading Wild et dévoile la lectrice qu’elle est, et l’influence de la littérature dans sa création. Stay Wild Keep Reading, le podcast qui donne envie de lire Conception artistique : Francesca Mantovani & Sylvia Minne À écouter – Stay Wild Keep Reading saisons 1 & 2 sur www.readingwild.fr Lou Doillon, « Look at me now », EP disponible sur www.loudoillon.fr À lire – Patti Smith, « Just Kids », illustrations de Lou Doillon, Denoël, 2020.
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Apr 30, 2021 • 58min

AGNÈS MATHIEU-DAUDÉ – LA LIGNE WALLACE

AGNÈS MATHIEU-DAUDÉ – LA LIGNE WALLACE Rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos Amos, jeune chercheur français, travaille depuis peu à la fondation Wallaciana, à Durham. À défaut de rhinocéros à étudier, sa spécialité, il doit écrire – et surtout romancer, le supplie son éditrice – la biographie d’Alfred Wallace. Explorateur et naturaliste talentueux mais discret, celui-ci a été éclipsé par Darwin, avec qui il partage pourtant la paternité de la théorie de l’évolution des espèces. D’accord, mais il pleut tout le temps et Amos s’embourbe. La seule chose à laquelle il soit parvenu en six mois – et est-ce réellement une bonne idée ? –, c’est d’avoir une liaison avec Elizabeth, la femme de son patron. Alors qu’il croit son quotidien condamné à être aussi immobile que cette petite ville du nord de l’Angleterre, quelques événements inattendus vont, en une semaine, le secouer et lui prouver qu’il faut parfois des accidents pour accélérer les mutations des espèces, et de la nôtre en particulier. À lire – Agnès Mathieu-Daudé, La ligne Wallace, Flammarion, 2021.

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