La Maison de la Poésie

Maison de la Poésie Paris
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Nov 20, 2023 • 1h 58min

Claude Duneton façon puzzle

Avec Jacques Bonnaffé, François Chattot, Pablo Cueco, Louis Duneton, Louis-Do de Lencquesaing, Catherine Merle, Gérard Mordillat, Lou Wenzel… Voici déjà onze ans que Claude Duneton a tiré sa révérence. Figure originale et attachante, il a marqué tous ceux qui l’ont fréquenté. Duneton a enseigné l’anglais et le français, fait du théâtre, de la radio et de la télé, et même joué dans quelques films. Un pied dans l’édition parisienne et l’autre dans le terroir occitan, il est l’auteur d’une trentaine de livres, mais sa chronique du langage au Figaro, “Au plaisir des mots”, aurait suffi à le rendre populaire. L’auteur du Bouquet méritait bien qu’on lui offrît une soirée d’hommage. Amis, collègues, partenaires, compagnons de route ou de rencontre, tous ont souhaité parler de lui, de lui avec eux. Chacun apporte ici sa pièce pour composer le portrait d’un personnage sans doute plus complexe que ce qu’il a pu paraître. Un puzzle, en somme, dans tous les sens du terme. “Le langage est un fameux véhicule et, contrairement aux autres, il ne coûte rien.” Claude Duneton À lire – Claude Duneton façon puzzle, préface de Gérard Mordillat, éd. Unicité, 2023.
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Nov 20, 2023 • 1h 7min

May Ayim & Audre Lorde, poétesses décoloniales : afroféminisme & antiracisme transatlantique

Lecture par Nanténé Traoré & Marie-Sohna Condé Rencontre avec Lucie Lamy & Jean-Philippe Rossignol & les éditrices de L’Arche et d’Ypsilon, animée par Christelle Murhula À l’occasion de la publication de Nouveau départ de May Ayim et de Charbon d’Audre Lorde, les éditions Ypsilon et L’Arche vous invitent à traverser l’œuvre de ces deux poétesses, essayistes et militantes par une soirée de lectures et de discussion. Pour Ayim comme pour Lorde, il aura fallu attendre plus de vingt ans pour voir traduire leur poésie en français. Reconnues dans leurs pays comme des figures essentielles de la lutte contre le racisme et le sexisme, les écrits de ces deux grandes personnalités de l’afroféminisme sont enfin disponibles en France, apportant une nouvelle pierre à l’histoire internationale du mouvement. Ayim et Lorde se sont rencontrées à Berlin au cours des années 1980, alors que les liens transatlantiques du mouvement se renforçaient, les mots et les idées circulant entre l’Allemagne et les États-Unis. Ayim fut l’une des premières à revendiquer le terme d’afro-allemande, et Lorde une pionnière dans l’affirmation d’identités multiples et mouvantes (« poète, noire, féministe, lesbienne, mère, guerrière, professeure et survivante du cancer » comme elle se décrivait elle-même). Toutes deux ont écrit des essais et des recueils de poésie, démontrant par leur travail que théorie, pratique, militantisme et poésie peuvent fonctionner ensemble pour changer le monde. Marie-Sohna Condé et Nanténé Traoré porteront les voix des poétesses, puis une discussion autour de la traduction sera proposée avec Lucie Lamy et Jean-Philippe Rossignol, traducteur et traductrice de May Ayim, et les éditrices d’Ypsilon et de L’Arche. À lire – Audre Lorde, Charbon, trad. de l’anglais (États-Unis) par le collectif Cételle, éd. de l’Arche, 2023 – May Ayim, Nouveau départ, trad. de l’allemand par Lucie Lamy et J.-P. Rossignol, éd. Ypsilon, 2023.
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Nov 20, 2023 • 1h 8min

Épopées minuscules de Sandrine Tolotti

Lecture par Constance Dollé Rencontre animée par Catherine Portevin Une jeune Chinoise qui trouve dans la lecture puis l’écriture une manière de tracer un chemin impensable dans sa vie au regard de sa condition sociale ; un banc public qui raconterait sa vie et celles dont il accueille le repos ; un centenaire perché dans la montagne, dans une maison aux soixante-dix portes ; un » club des hommes ennuyeux » où l’on se réunit pour évoquer la beauté des ronds-points… et tant d’autres histoires arrachées à l’ordinaire de nos vies. Sandrine Tolotti a créé en 2019 le média « L’Intimiste », pour raconter de singuliers récits de vie : l’irruption du merveilleux imprévu dans nos quotidiens, le romanesque qui bouscule certaines histoires minuscules. Elle les réunit dans un ouvrage que l’on a envie de partager comme un cadeau. Illustration ©Laura Francese À lire – Sandrine Tolotti, Épopées minuscules, Premier Parallèle, 2023.
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Nov 9, 2023 • 1h 1min

Nathacha Appanah – La mémoire délavée

Rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos Ce poignant récit s’ouvre sur un vol d’étourneaux dont le murmure dans une langue secrète fait écho à toutes les migrations et surtout à celle d’aïeux, partis d’un village d’Inde en 1872 pour rejoindre l’île Maurice. C’est alors le début d’une grande traversée de la mémoire, qui fait apparaître autant l’histoire collective des engagés indiens que l’histoire intime de la famille de Nathacha Appanah. L’autrice raconte avec pudeur et délicatesse la vie de ses ancêtres, de ses parents mais aussi sa propre enfance comme si la mémoire se délavait de génération en génération et que la responsabilité de l’écrivain était de la sauver, de la protéger. « Il y a ces minutes étranges, gris-bleu, glissantes, quand le soleil s’en va et quelque chose venu du fond des âges remonte et se rappelle à nous. » Nathacha Appanah – La mémoire délavée À lire – Nathacha Appanah, La mémoire délavée, Coll. « Traits portraits », Mercure de France, 2023.
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Nov 9, 2023 • 1h 11min

Antoine Wauters – Le plus court chemin

Lecture par l'auteur Rencontre animée par Camille Thomine Antoine Wauters a grandi dans la campagne wallonne. « Je suis marqué à vie par ce monde presque disparu. C’est une immense joie et une immense peine. Je ne peux pas le dire mieux : mon enfance me remplit de peine et de joie. » Par fragments, ou tableaux, il remonte le fil de ces années effacées, se remémore des scènes, des individus, des sensations, dans un dialogue intérieur avec celui qu’il est aujourd’hui, qui manie la langue et use des mots comme de traces, des inscriptions à la puissance infinie. « J’ai longtemps vécu, et vis encore, avec le sentiment que les mots sont la seule vraie présence en moi. (…) C’est un pays, un lieu qui me devance et vers lequel je tends. Le seul endroit où l’on peut me trouver – et le seul où je me trouve. Partout ailleurs, je n’y suis pas. Je n’ai lieu que là. » Antoine Wauters – Le plus court chemin À lire – Antoine Wauters, Le plus court chemin, Verdier, 2023.
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Oct 25, 2023 • 40min

Pascal Quignard – Les heures heureuses

Donner une forme imprévisible à sa propre vie et s’y tenir quelle qu’elle soit devenue, tel est le but de l’ascèse. À l’intérieur de l’énigme de chaque vie, chacun devient alors l’indice d’une chance, d’un heur qui est comme tombé du ciel.  J’ai eu l’heur de vivre. Bon heur : bonne pioche. Mal heur : mal chance, mauvaise étoile. « Derrière les heures ce sont les paysages. Le temps qui se tient derrière le temps c’est la rotation des paysages. Le printemps, l’été, l’automne, l’hiver. Les paysages sont les visages inoubliables du temps originaire qui fuse. » Pascal Quignard — Les heures heureuses À lire – Pascal Quignard, Les heures heureuses, Albin Michel, 2023.
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Oct 25, 2023 • 1h 27min

Les petites conférences #2 : « Raconter la guerre, dessiner la paix »

Par Delphine Minoui, grand reporter, lauréate du Prix Albert Londres 2006 Tout public, à partir de 10 ans « Lumières pour enfants », c’était le titre donné par Walter Benjamin aux émissions de radio destinées à la jeunesse qu’il assura avant la montée du nazisme. Ce titre, Gilberte Tsaï l’a repris pour les Petites conférences qu’elle programme depuis 2001 dans différents établissements culturels. Elles reposent sur le pari que ni les grandes questions, ni les espaces du savoir, ne sont étrangères au monde des enfants et qu’au contraire elles font partie de leur souci, formant un monde d’interrogations restant trop souvent sans réponses. La règle du jeu en est la suivante : un spécialiste d’une matière ou d’un domaine accepte de s’adresser à un public composé d’enfants mais aussi d’adultes, et de répondre à leurs questions. À chaque fois, il n’est question que d’éclairer, d’éveiller : en prenant les sujets au sérieux et en les traitant de façon vivante, hors des sentiers battus. Programme de la Petite conférence #2 – « Raconter la guerre, dessiner la paix, 25 ans de reportages au Moyen-Orient » par Delphine Minoui : Rien ne prédestinait l’enfant timide, née à Paris d’une mère française et d’un père iranien, à devenir reporter de guerre. Quand elle s’envole pour Téhéran, en 1997, c’est avec l’envie d’y raconter le quotidien des jeunes de son âge, épris d’ouverture. Mais l’après 11-septembre 2001 chamboule tout. Elle se retrouve en Afghanistan, puis en Irak, pour suivre l’invasion américaine et ses conséquences sur la région. Depuis, les soubresauts s’enchaînent : révolutions du printemps arabe, attentats de Daech, crise des réfugiés syriens, putsch raté en Turquie, retour des Taliban à Kaboul. Mais Delphine ne perd jamais espoir. Sensible à l’humain au milieu du chaos, elle navigue entre ses articles et ses livres pour faire parler la paix, encore et toujours, en racontant le combat des héros anonymes croisés sur son chemin. Entre anecdotes et confidences, la conférence donnera à voir les coulisses du reportage, où le journaliste n’est ni un super héros ni un agent du « fake news » au service d’un grand complot, mais un témoin d’exception, porteur de lumière, même au cœur de l’obscurité. Le terrain est la colonne vertébrale de son écriture. Correspondante au Moyen-Orient pour France Inter et France Info dès 1999 puis pour Le Figaro depuis 2002, Delphine Minoui a consacré la moitié de sa vie à cette partie du monde synonyme de révolutions, coups d’État et conflits. À lire – « Les petites conférences » sont devenues une collection aux éditions Bayard. – Delphine Minoui, L’alphabet du silence, l’Iconoclaste, 2023, Les Passeurs de livres de Daraya, Seuil, 2017, Je vous écris de Téhéran, Seuil, 2015 Conception et programmation : Gilberte Tsaï Production : l’Équipée.
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Oct 25, 2023 • 1h 13min

Enrique Vila-Matas – Montevideo

En dialogue avec Tiphaine Samoyault Interprète : Manuela Corigliano Un narrateur en panne d’inspiration se remémore ses années de bohème à Paris. La dèche, la mansarde, les petits trafics d’herbe : l’attirail classique de l’écrivain romantique qui aspire à la gloire d’Hemingway. Paris est une fête, c’est bien connu… En proie au doute, il commence à observer des signaux qui le ramènent invariablement à l’essence de l’écriture. Depuis la mystérieuse chambre 205, du modeste hôtel de passe Cervantes à Montevideo, mise en scène par Julio Cortázar, les symboles se succèdent, reliant Paris à Cascais, Montevideo à Reykjavik et Saint-Gall à Bogota, qui tous témoignent de l’impossibilité de l’écriture à raconter la vie. En revanche, on peut entrer dans l’espace de fiction pour transformer la vie en littérature. De digression en digression, on est happé dans un vertigineux vortex, ébloui par l’intelligence du propos, la générosité de l’auteur envers ses pairs, la finesse de son humour et une autodérision à toute épreuve. Immense écrivain, Enrique Vila-Matas est traduit dans une quarantaine de langues et s’est vu attribuer les plus prestigieux prix à travers le monde. À lire – Enrique Vila-Matas, Montevideo, trad. de l’espagnol par André Gabastou, Actes Sud, 2023.
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Oct 25, 2023 • 54min

Marielle Macé – Respire

Lecture par l'autrice accompagnée de Mahut « Ce livre parle d’aujourd’hui, de nos asphyxies et de nos grands besoins d’air. Parce qu’une atmosphère assez irrespirable est en train de devenir notre milieu ordinaire. Et l’on rêve plus que jamais de respirer : détoxiquer les sols, les ciels, les relations, le quotidien, souffler, respirer tout court. Peut-être d’ailleurs qu’on ne parle que pour respirer, pour que ce soit respirable ou que ça le devienne. Il suffit de prononcer ce mot, “respirer”, et déjà le dehors accourt, attiré, aspiré, espéré à l’appel de la langue. » Marielle Macé « On manque d’oxygène, de santé, de paix, on manque de liens vrais, de justice et de joies. » Marielle Macé – Respire À lire – Marielle Macé, Respire, Verdier, 2023.
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Oct 25, 2023 • 55min

Éric Fottorino – Mon enfant, ma sœur

Lecture par Emmanuel Noblet Rencontre animée par Kerenn Elkaïm Dans Dix-sept ans, Éric Fottorino évoquait le fantôme qui hantait le début de son roman familial : une petite fille née trois ans après lui et aussitôt arrachée à sa mère, Lina, puis adoptée dans la clandestinité d’une institution religieuse bordelaise. Mon enfant, ma sœur est d’abord la quête de cette inconnue. Ce monologue sensible, long poème en prose, se transforme peu à peu en une sidérante enquête qui conduira le narrateur sur la trace de sa sœur disparue. Éric Fottorino continue sa bouleversante recherche d’identité entamée en 1991 avec Rochelle, et poursuivie depuis avec Korsakov et L’homme qui m’aimait tout bas. « chaque 10 janvier de sa vie depuis soixante ans maman reste couchée elle te remet au monde c’est de ça que je veux parler de ça et de rien d’autre » Éric Fottorino – Mon enfant, ma sœur À lire – Éric Fottorino, Mon enfant, ma sœur, Gallimard, 2023.

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