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Choses à Savoir
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Oct 6, 2025 • 2min

Jane Goodall

Jane Goodall est l’une des figures les plus emblématiques de la primatologie et de la défense de l’environnement. Née en 1934 à Londres, rien ne la destinait, a priori, à révolutionner notre compréhension du monde animal. Pourtant, dès l’enfance, elle nourrit une passion pour les animaux et rêve de partir un jour en Afrique pour les observer dans leur habitat naturel.En 1960, à seulement 26 ans et sans formation scientifique classique, elle part en Tanzanie pour observer les chimpanzés du parc national de Gombe. Envoyée par le célèbre anthropologue Louis Leakey, elle entame une étude de terrain qui deviendra historique. Son approche est révolutionnaire : là où la science de l’époque prônait la distance et l’objectivité froide, Jane Goodall mise sur l’observation patiente, l’empathie et le respect des individus. Elle leur donne des noms – David Greybeard, Flo, Fifi – plutôt que des numéros, ce qui choque certains chercheurs mais révèle la richesse de leur personnalité.Ses découvertes bouleversent les certitudes. Elle prouve que les chimpanzés utilisent des outils, un comportement jusque-là considéré comme propre à l’être humain. Elle montre aussi qu’ils chassent, qu’ils coopèrent mais qu’ils peuvent également entrer en conflit violent. Cette vision nuancée des chimpanzés, à la fois proches et différents de nous, redéfinit la frontière entre l’homme et l’animal.Goodall obtient par la suite un doctorat à Cambridge, malgré les réticences initiales de certains universitaires à accepter ses méthodes non conventionnelles. Mais sa ténacité et la solidité de ses résultats lui valent une reconnaissance mondiale.À partir des années 1980, elle se détourne peu à peu de la recherche pure pour devenir une militante engagée. Constatant la destruction rapide des habitats et le danger d’extinction qui menace les chimpanzés, elle fonde le Jane Goodall Institute en 1977. L’organisation œuvre à la protection de la biodiversité, au bien-être animal et au développement durable des communautés locales.Elle crée aussi le programme Roots & Shoots, destiné à sensibiliser les jeunes à l’importance de préserver la planète. Son travail lui a valu de nombreuses distinctions, dont le titre de Dame Commander de l’Ordre de l’Empire britannique.Son décès à 91 ans marque un évènemnt important pour la primatologie et pour le mouvement de conservation dont elle a été l’un des symboles les plus visibles.  Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Oct 6, 2025 • 11min

[Pour aller + loin] Jane Goodall

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Oct 3, 2025 • 2min

Les trous de ver

Un trou de ver est un objet fascinant de la physique théorique, souvent décrit comme un pont cosmique qui relierait deux régions distinctes de l’espace-temps. Popularisés par la science-fiction, ils sont pourtant issus d’équations très sérieuses de la relativité générale d’Einstein.Origine du conceptEn 1935, Albert Einstein et son collègue Nathan Rosen proposent ce qu’on appelle aujourd’hui le pont d’Einstein-Rosen. En étudiant les équations de la relativité, ils découvrent qu’il existe des solutions mathématiques décrivant un tunnel reliant deux points éloignés de l’univers. Ce tunnel, c’est le trou de ver.Comment ça marche ?Imaginez l’espace comme une feuille de papier. Si vous voulez relier deux points éloignés, il suffit de plier la feuille et de percer un tunnel entre eux : c’est une bonne image du trou de ver. En théorie, il pourrait réduire drastiquement le temps de voyage, permettant de franchir en quelques instants des distances de millions d’années-lumière.Types de trous de verNon traversables : ceux proposés par Einstein et Rosen se referment trop vite pour laisser passer quoi que ce soit.Traversables : des solutions plus récentes imaginent des trous de ver stables, dans lesquels matière et informations pourraient circuler. Mais pour les maintenir ouverts, il faudrait une forme de matière exotique, dotée d’énergie négative, qui n’a jamais été observée dans la nature.Limites et paradoxesMême si l’idée est séduisante, elle pose des problèmes majeurs. D’abord, rien ne prouve que les trous de ver existent réellement : ce sont pour l’instant des solutions mathématiques. Ensuite, si on pouvait voyager à travers eux, cela pourrait créer des paradoxes temporels, par exemple revenir dans le passé, ce qui bouleverse nos lois de causalité.Un outil de la science et de la fictionLes trous de ver nourrissent l’imaginaire des écrivains et cinéastes, de Star Trek à Interstellar. Mais pour les physiciens, ils restent surtout des laboratoires théoriques : ils permettent de tester les limites de la relativité et de réfléchir à la gravité quantique, cette future théorie qui unifierait Einstein et la mécanique quantique.En résuméLes trous de ver représentent une idée vertigineuse : des raccourcis à travers l’univers, peut-être même des portes vers d’autres dimensions. Mais à ce jour, ils relèvent plus de l’hypothèse que de la réalité observable. Ils illustrent cependant la puissance de la science : être capable d’imaginer et de décrire, avec des équations, des phénomènes qui défient notre expérience quotidienne. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Oct 3, 2025 • 12min

[Pour aller + loin] Les trous de ver

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Oct 1, 2025 • 2min

Stonehenge

Au sud de l’Angleterre, dans la plaine de Salisbury, se dresse l’un des monuments les plus mystérieux du monde : Stonehenge. Cet ensemble de pierres gigantesques attire depuis des siècles les voyageurs, les chercheurs et les curieux. Mais que sait-on vraiment de ce site ?Une construction monumentaleStonehenge a été érigé en plusieurs étapes, entre 3000 et 1500 av. J.-C.. Le monument se compose de grands blocs de grès local, les sarsens, pesant parfois plus de 40 tonnes, et de pierres plus petites, appelées bluestones, venues du Pays de Galles à plus de 200 km. Leur transport, sans roue ni machines, reste un exploit d’ingénierie préhistorique. Les pierres sont disposées en cercles concentriques, dont certains forment des trilithes : deux blocs verticaux surmontés d’une pierre horizontale.À quoi servait Stonehenge ?Son rôle exact demeure un mystère, mais plusieurs hypothèses dominent :Observatoire astronomique : les alignements des pierres correspondent au lever et au coucher du soleil aux solstices. Cela suggère une fonction de calendrier ou de repère pour les saisons.Lieu rituel : on y a découvert des ossements humains, laissant penser à un site funéraire ou spirituel.Centre communautaire : certains chercheurs avancent que Stonehenge servait à rassembler les populations dispersées pour des cérémonies collectives.Il est probable que le monument ait eu plusieurs fonctions, évoluant avec les siècles.Techniques et organisationLa construction de Stonehenge témoigne d’une organisation sociale avancée. Déplacer et ériger ces blocs a nécessité des centaines, voire des milliers de personnes, une coordination précise et des savoir-faire techniques sophistiqués : rampes de bois, cordages, leviers. Cela prouve que les sociétés néolithiques n’étaient pas seulement agricoles, mais capables de projets collectifs d’ampleur.Un lieu de fascinationDepuis l’Antiquité, Stonehenge a nourri légendes et interprétations. Au Moyen Âge, on l’attribuait au magicien Merlin. Plus récemment, il est devenu un symbole pour les druides modernes et les mouvements néo-païens, notamment lors du solstice d’été où des milliers de personnes se rassemblent encore pour admirer le lever du soleil.Importance actuelleAujourd’hui, Stonehenge est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et protégé comme l’un des plus grands vestiges préhistoriques d’Europe. Il continue de faire l’objet de recherches archéologiques, révélant régulièrement de nouveaux indices sur la vie et les croyances des peuples néolithiques.En résumé, Stonehenge n’est pas seulement un cercle de pierres mystérieuses : c’est le témoignage de la créativité, de la spiritualité et de l’ingéniosité des premiers bâtisseurs européens. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Sep 29, 2025 • 3min

Bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki

En août 1945, l’humanité bascule dans une nouvelle ère. Pour la première fois, une arme atomique est utilisée en temps de guerre. Les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki marquent la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais laissent une empreinte durable dans la mémoire collective et l’histoire mondiale.Hiroshima : 6 août 1945Le 6 août, à 8 h 15, un bombardier américain B-29 surnommé Enola Gay largue une bombe à uranium, baptisée “Little Boy”, sur la ville japonaise d’Hiroshima. L’explosion rase 70 % des bâtiments. On estime qu’environ 70 000 personnes meurent instantanément, brûlées ou pulvérisées, et que le bilan atteindra près de 140 000 morts d’ici la fin de l’année à cause des blessures et des irradiations.Nagasaki : 9 août 1945Trois jours plus tard, le 9 août, les États-Unis frappent une deuxième fois, cette fois avec une bombe au plutonium, “Fat Man”, sur Nagasaki. La topographie vallonnée limite partiellement les dégâts, mais la puissance est encore plus grande que celle de la première bombe. Près de 40 000 personnes périssent immédiatement, et environ 70 000 au total d’ici fin 1945.Pourquoi ces bombardements ?À l’été 1945, le Japon est affaibli mais refuse de capituler. Les États-Unis espèrent que ces frappes forceront une reddition rapide et éviteront une invasion terrestre coûteuse en vies américaines et japonaises. Le 15 août, l’empereur Hirohito annonce la reddition du Japon. La Seconde Guerre mondiale prend officiellement fin le 2 septembre 1945.Conséquences humaines et sanitairesAu-delà des morts immédiates, des dizaines de milliers de survivants, appelés hibakusha, souffrent de brûlures atroces, de cancers et de maladies liées aux radiations. Ils portent aussi un lourd fardeau psychologique et social, souvent discriminés dans la société japonaise.Portée historiqueCes bombardements révèlent la puissance destructrice de l’arme nucléaire. Ils suscitent un débat moral encore vif aujourd’hui : fallait-il utiliser cette arme pour accélérer la fin de la guerre, ou s’agissait-il surtout d’une démonstration de force à l’égard du monde, notamment de l’URSS ?HéritageDepuis, Hiroshima et Nagasaki sont devenues des symboles mondiaux du pacifisme et de la lutte contre les armes nucléaires. Chaque année, des commémorations rappellent ce traumatisme, et les deux villes militent activement pour le désarmement nucléaire.En résumé, les bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki ont mis fin à la Seconde Guerre mondiale mais ouvert une ère de peur nucléaire qui façonne encore notre monde. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Sep 29, 2025 • 8min

[Pour aller + loin] Bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki

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Sep 26, 2025 • 3min

Le port d'armes aux Etats Unis

Aux États-Unis, la question du port d’armes est l’un des sujets les plus débattus et les plus polarisants. Pour comprendre cette singularité américaine, il faut revenir à l’histoire. En 1791, les Pères fondateurs adoptent le deuxième amendement de la Constitution. Celui-ci stipule que « le droit du peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé ». À l’époque, il s’agit surtout de permettre aux citoyens de constituer une milice pour se défendre contre une éventuelle tyrannie ou des menaces extérieures. Deux siècles plus tard, ce texte demeure la base juridique qui légitime la possession d’armes à feu dans le pays.La culture des armes est profondément enracinée dans l’identité américaine. Elle est associée à l’idée de liberté individuelle, d’autonomie et parfois même de patriotisme. Dans de nombreux États ruraux, posséder une arme est perçu comme un droit naturel, transmis de génération en génération. Chasse, tir sportif ou simple protection de la maison : les usages sont multiples et banalisés.Aujourd’hui, les chiffres impressionnent : on estime qu’il y a plus d’armes à feu que d’habitants aux États-Unis. Selon le Small Arms Survey, environ 390 millions d’armes circulent pour une population de 330 millions de personnes. Le pays enregistre également un nombre élevé de morts par arme à feu, qu’il s’agisse de suicides, d’homicides ou de fusillades de masse. Chaque drame relance le débat sur la régulation, mais sans jamais provoquer de consensus national.Car les Américains sont profondément divisés. D’un côté, des associations comme la NRA (National Rifle Association) défendent farouchement le droit constitutionnel de porter une arme. Elles exercent un lobbying puissant auprès du Congrès et des élus locaux, en particulier au sein du Parti républicain. De l’autre, des mouvements citoyens et des associations de victimes réclament un meilleur encadrement : contrôles renforcés des antécédents, interdiction des fusils d’assaut, limitation des chargeurs de grande capacité.Le cadre légal varie beaucoup d’un État à l’autre. Dans certains, comme le Texas, porter une arme en public est autorisé presque sans restriction. Dans d’autres, comme New York ou la Californie, la législation est bien plus stricte. La Cour suprême elle-même a confirmé à plusieurs reprises que le droit individuel de posséder une arme était constitutionnel, tout en reconnaissant que certaines limites pouvaient être imposées.Ainsi, le port d’armes aux États-Unis illustre un paradoxe : il est à la fois un symbole de liberté profondément ancré dans l’histoire et une source de violence récurrente qui alimente un débat sans fin sur la sécurité et les droits individuels. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Sep 26, 2025 • 6min

[Pour aller + loin] Le port d'armes aux Etats Unis

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Sep 24, 2025 • 3min

La « taxe Zucman »

Il s'agit d''une proposition récente qui cherche à répondre à un problème mondial : l’imposition des ultra-riches. Elle tire son nom de Gabriel Zucman, économiste français installé aux États-Unis, professeur à l’Université de Berkeley et spécialiste reconnu de la fiscalité internationale et des inégalités. Ses travaux portent depuis des années sur l’évasion fiscale, les paradis fiscaux et la concentration des richesses.Le principe de la taxe est simple en apparence : instaurer un impôt mondial minimal sur les milliardaires. Concrètement, Zucman propose de prélever 2 % par an sur la fortune nette des individus les plus riches de la planète. Cet impôt ne viserait pas les classes moyennes ou même les simples millionnaires, mais exclusivement les milliardaires : environ 3 000 personnes dans le monde, représentant à elles seules une part colossale de la richesse mondiale. Selon Zucman, ces patrimoines colossaux sont si concentrés que les cibler permettrait de générer des recettes considérables sans toucher la vaste majorité des citoyens.Pourquoi une telle taxe ? Parce qu’aujourd’hui, les milliardaires paient proportionnellement beaucoup moins d’impôts que les citoyens ordinaires. Grâce aux sociétés écrans, aux holdings, aux niches fiscales et à l’optimisation internationale, leur taux effectif d’imposition est souvent très faible, parfois inférieur à 10 %. À l’inverse, les classes moyennes supportent une charge fiscale bien plus lourde. Selon Zucman, cette situation mine la justice sociale et alimente le sentiment d’injustice dans les sociétés démocratiques.L’économiste avance que cette taxe pourrait générer environ 250 milliards de dollars de recettes par an au niveau mondial. De quoi financer des politiques publiques globales, comme la lutte contre le changement climatique, l’éducation ou la santé. Elle serait également un instrument pour réduire les inégalités extrêmes, qui se sont accentuées depuis les années 1980.Mais une telle proposition soulève de nombreux défis. Comment s’assurer que tous les pays acceptent de la mettre en place ? Comment calculer précisément la fortune des plus riches, souvent dissimulée dans des structures complexes ? Et surtout, quelle autorité internationale serait chargée de collecter et de redistribuer ces fonds ?Malgré ces obstacles, la « taxe Zucman » a trouvé un certain écho. Elle a été évoquée lors des discussions du G20 en 2024, et plusieurs responsables politiques, en Europe comme aux États-Unis, s’y intéressent. Pour ses partisans, elle représente une réforme nécessaire, adaptée à la mondialisation. Pour ses opposants, elle serait irréaliste ou contre-productive, risquant de décourager l’investissement.Quoi qu’il en soit, cette idée illustre une tendance forte : la fiscalité du XXIᵉ siècle ne peut plus se penser seulement à l’échelle nationale, mais doit se concevoir à l’échelle mondiale. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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