

Le Nouvel Esprit Public
Philippe Meyer
Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
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Dec 16, 2018 • 1h 2min
Macron et les réponses aux gilets jaunes ; Le feuilleton du Brexit (#67)
Macron et les réponses aux gilets jaunesLundi dernier, le président de la République a présenté ses réponses à la crise des gilets jaunes en déclarant un « état d’urgence économique et social ». Le chef de l’État a annoncé plusieurs mesures fiscales favorables aux salariés : revalorisation immédiate de 100€ de la prime d’activité pour les travailleurs au SMIC, défiscalisation des revenus des heures supplémentaires que le projet de loi de finances initial prévoyait seulement d’exonérer de cotisations sociales, annulation pour 2019 de la hausse de CSG pour les retraités dont le revenu n’excède pas 2 000€ par mois. Enfin Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté d’engager un « large débat national » l’an prochain à travers une consultation qui doit aborder le sujet de la fiscalité mais également celui des services publics et plus largement des institutions.Les réactions des gilets jaunes ont divergé. Si certains porte-parole du mouvement ont estimé que les mesures annoncées ne répondaient pas à leurs revendications, d’autres figures comme Jacline Mouraud ont estimé que ce discours constituait « un début de compréhension ». Par ailleurs l’opposition s’est pour la première fois divisée entre certains partis dont ceux de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen appelant à poursuivre le mouvement tandis que le président des Républicains a appelé mardi à ne pas manifester samedi. Cette position a également été celle du gouvernement dont le porte-parole Benjamin Griveaux a estimé que les manifestations devaient cesser arguant du surcroît de mobilisation des forces de l’ordre suite à un attentat ayant fait 4 morts mardi soir dans le centre ville de Strasbourg.Dans les semaines qui viennent, le président de la République devra défendre le nouvel équilibre budgétaire auprès de la Commission européenne dans une situation de tension exacerbée par le rejet récent du budget italien pour cause de déficit excessif. En effet le ministre des comptes publics a estimé cette semaine à 10Md€ le coûts des mesures annoncées lundi ce qui portera le déficit de la France à 3,4% de son PIB contre 2,8% inscrits dans le projet initial envoyé à la Commission.C’est dans ce contexte que le cinquième samedi de mobilisation organisé hier a marqué un reflux notamment à Paris. Les manifestations organisées sur tout le territoire ont néanmoins rassemblé 66.000 personnes selon le ministère de l’intérieur dont 2.200 dans la capitale et motivé plus de 100 mises en garde à vue. ***Le feuilleton du BrexitMardi dernier, le vote décisif qui devait soumettre pour approbation au Parlement britannique l’accord de sortie de l’Union européenne négocié par le gouvernement de Theresa May n’a pas eu lieu. En effet la Première ministre a annoncé la veille à la Chambre des communes qu’elle reportait ce vote sine die les conditions de l’adoption de cet accord par le Parlement n’étant manifestement pas réuniesCe report a été critiqué par la classe politique britannique. Le parti Conservateur a organisé mercredi un vote de défiance qui aurait pu contraindre la Première ministre à la démission. Mais Theresa May a conservé la confiance de 200 députés de son parti contre 117. Les chefs d’État et de gouvernement réunis à Bruxelles jeudi pour leur dernier sommet de l’année ont réaffirmé leur opposition ferme à toute réouverture des négociations de l’accord adopté en novembre. Ils ont néanmoins consenti à l’adoption d’un texte commun de clarification réaffirmant que le « filet de sécurité » entre l’Irlande du nord et la République d’Irlande instauré par l’accord de sortie n’était qu’une solution temporaire.Dans ce contexte la Première ministre dispose d’une très étroite marge de manœuvre pour convaincre le Parlement d’adopter l’accord qu’elle a négocié tandis que l’ancien Premier ministre Tony Blair a réaffirmé vendredi son soutien à l’organisation d’un nouveau référendum auquel 48% des Britanniques seraient favorables et 34% hostiles. En France, l’Assemblée nationale a adopté lundi en première lecture un projet de loi autorisant le gouvernement à légiférer par ordonnances dans le cas d’un Brexit sans accord. La Cour de justice de l’Union européenne, saisie par un groupe de neuf parlementaires britanniques, a statué qu'un État-membre ayant enclenché le processus de sortie de l'Union européenne peut unilatéralement revenir sur sa décision tant que le divorce n'a pas été acté.
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Dec 12, 2018 • 33min
Bada #8 - Questions du public "Gilets jaunes : acte IV ; G20 : quel avenir pour le multilatéralisme commercial ?"
Enregistré à l'École alsacienne le dimanche 9 décembre 2018 avec Jean Louis Bourlanges, député MoDem des Hauts-de-Seine, Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova, Nicole Gnesotto, professeur titulaire de la chaire Union européenne au CNAM, et Nicolas Baverez, avocat et essayiste.
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Dec 9, 2018 • 1h 2min
Gilets jaunes : acte IV ; G20 : quel avenir pour le multilatéralisme commercial ? (#66)
Gilets jaunes : acte IVSamedi 8, les gilets jaunes appelaient à manifester pour la 4ème fois. De 300.000 manifestants le 17 novembre dernier, ils seraient passés à 125.000. A Paris, à Toulouse, à Lyon et à Bordeaux, la journée a été émaillée de nouveaux affrontements entre les forces de l’ordre dont 89.000 fonctionnaires étaient mobilisés et des manifestants liés ou non aux gilets jaunes. Selon le ministère de l’intérieur, il y a eu plus de 1.400 interpellations au niveau national et 974 personnes ont été placées en garde à vue. Lundi, les partis d’opposition ont tous été reçus à Matignon. Jeudi, la France insoumise, le Parti communiste et le Parti socialiste annonçaient le dépôt demain d’une motion de censure conjointe.Mardi, dans une première tentative de désamorcer le mouvement, le Premier ministre a annoncé la suspension pour 6 mois de la hausse de la taxe sur le carburant, suspension commuée le lendemain par le Président de la République en annulation pure et simple, bien que les mesures annoncées par le Premier ministre aient été adoptées à l’assemblée nationale par 358 voix contre 194. Le ministre des comptes publics a estimé à 4 milliards d’euros le coût de cette annulation.Mercredi, Emmanuel Macron a demandé aux autorités politiques, syndicales et patronales de lancer un appel au calme « clair et explicite » pour éviter les débordements samedi. Si plusieurs syndicats de salariés et du patronat ont débattu avec la ministre du travail vendredi de mesures bénéfiques au pouvoir d’achat des salariés, la CGT a refusé la concertation et lancé un appel à la grève des routiers, appel annulé après l’acceptation par le patronat des revendications des camionneurs. La FNSEA a appelé à la mobilisation la semaine prochaine. Une manifestation étudiante a réuni plus de 1.000 manifestants vendredi, plusieurs centaines de lycées ont été bloqués au cours de la semaine. Les images de l’intervention des forces de l’ordre à Mantes la Jolie ont provoqué un déluge de commentaires sur les réseaux sociaux, et le dévoilement des affinités, voire des affiliations, politiques de certains porte-parole des gilets jaunes a soulevé de nombreuses questions.Vendredi soir, les commentaires de ceux des gilets jaunes reçus par le Premier ministre avaient, pour la première fois, une tonalité confiante.Le Président de la République, qui ne s’est pas exprimé publiquement sur depuis la présentation de la stratégie énergétique de la France le 27 novembre dernier prendra la parole mardi.***G20 : quel avenir pour le multilatéralisme commercial ?Samedi 1er décembre, les chefs d’État américain et chinois ont annoncé conjointement s’être mis d’accord sur l’instauration d’une trêve dans la guerre commerciale qui oppose leurs deux pays depuis l’investiture de Donald Trump en janvier 2017. Cette trêve de 90 jours, qui n’est pas la première annoncée par les autorités des deux pays, devrait leur permettre de négocier un accord pour rééquilibrer leur relation commerciale. Cette rencontre est intervenue en marge du sommet du G20 de Buenos Aires qui s’est tenu les 30 novembre et 1erdécembre et qui a vu les chefs d’État européens dont le Royaume-Uni adopter une position commune de défense du multilatéralisme. Cette position est apparue de plus en plus isolée dans le G20. En effet, si les délégations européennes ont pu rallier la Chine à leur volonté de réformer rapidement l’Organisation mondiale du commerce, le G20 a surtout été marqué par le poids croissant des négociations bilatérales à l’image du nouveau traité de libre-échange entre le Mexique, les États-Unis et le Canada signé solennellement en marge du sommet le 30 novembre. Le Brésil a quant à lui réitéré son opposition aux instances multilatérales en confirmant son refus d’organiser la COP25 en 2019. Dans ce contexte, l’évolution des relations commerciales à l’échelle internationale reste suspendu au résultat de la réflexion sur l’avenir de l’OMC qui sera engagée à l’occasion de son prochain conseil général le 12 décembre. Enfin, l’équilibre commercial international reste largement dépendant du résultat des négociations engagées entre les États-Unis et la Chine et qui devront se terminer avant la fin du mois de février 2018.
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Dec 2, 2018 • 1h 1min
Vers un "nouveau contrat social" & tensions en mer d'Azov
VERS UN « NOUVEAU CONTRAT SOCIAL » ?Mardi 27 novembre dernier, le président de la République a détaillé la stratégie environnementale à long terme adoptée par la majorité. Il a annoncé la tenue d’une large consultation citoyenne qui s’étendra sur une durée de trois mois et qui portera sur la mise en œuvre de la transition écologique et sur les moyens de rétablir une cohésion sociale en France. Souhaitant y inclure des représentants des milieux syndicaux, patronaux, associatifs et des élus locaux, Emmanuel Macron a appelé de ses vœux la mise au point par cette consultation d’un « nouveau contrat social ». Ce discours a été prononcé dans le sillage des manifestations des gilets jaunes entrées hier dans sa troisième semaine de mobilisation. Ce mouvement n’est pas sans rappeler les émeutes britanniques de 2011 qui avait été analysées par le sociologue Zygmunt Bauman comme une réaction à l’émergence de nouveaux modes de consommation contemporains. En effet les premières analyses rétrospectives du mouvement montrent que ce dernier rassemble des catégories sociales d’une grande hétérogénéité allant de l’ouvrier au paysan en passant par les petits entrepreneurs qui ont en commun leur sédentarité et une grande vulnérabilité vis-à-vis de perspectives de mobilité qui se réduisent. Ce mouvement est à ce titre une nouvelle illustration de l’approfondissement de la fracture sociale qui avait été à la fois baptisée et mis en exergue par le géographe Christophe Guilluy en 2014 dans son essai sur La France périphérique. Quatre ans après la parution de ce livre, Christophe Guilluy a réitéré son diagnostic dans un livre paru cette année, No society, dans lequel il regrette la dégradation des conditions de vie de la population périurbaine qui a presque doublé depuis 1968 pour atteindre plus de 15 millions d’habitants en 2018. Enfin on observe dans la littérature contemporaine un retour au centre de l’attention de la question sociale et de cette question périurbaine. Outre Fief, le premier roman remarqué l’année dernière de l’écrivain David Lopez, c’est cette France que le récent lauréat du prix Goncourt Nicolas Mathieu décrit dans son roman Leurs enfants après eux paru en septembre aux éditions Actes Sud.TENSIONS EN MER D’AZOVLe 25 octobre dernier, la marine russe a arraisonné trois navires ukrainiens en mer d’Azov arguant d’un transit irrégulier à travers le détroit de Kertch contrôlé par les autorités russes depuis l’annexion de la Crimée en 2014. Cette manœuvre a entrainé une condamnation immédiate de la part du gouvernement ukrainien et une escalade des tensions. Cette escalade s’est matérialisée cette semaine par l’adoption par le parlement ukrainien d’un texte autorisant l’application pendant 30 jours de la loi martiale dans les régions frontalières du pays. Cet affrontement est le résultat de tensions croissantes autour de la mer d’Azov depuis que le président russe a inauguré en mai un pont enjambant le détroit de Kertch pour relier la Crimée à la Russie. Cette matérialisation de l’annexion de 2014 s’accompagne d’un renforcement du contrôle exercé par Moscou sur les passages dans le détroit. Kiev considère ces mesures comme contraires au traité de 2003 qui stipule un contrôle partagé entre l’Ukraine et la Russie et les autorités ukrainiennes dénoncent une tentative d’asphyxie de leurs ports commerciaux de la mer d’Azov. Face à l’escalade consécutive à l’incident de dimanche, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé à une « retenue maximale ». Parallèlement, différents élus européens se sont publiquement interrogés sur l’opportunité d’engager de nouvelles sanctions financières contre la Russie au cas où la liberté de passage dans le détroit de Kertch ne serait pas rétablie. Ainsi le président de la commission des Affaires étrangères du Bundestag Norbert Röttgen n’a-t-il pas exclu d’engager de telles sanctions tandis que le président polonais Andrzej Duda a affirmé qu’il serait prêt à les soutenir. Vladimir Poutine a qualifié de « provocation » la proclamation de la loi martiale par le président ukrainien Porochenko qu’il a accusé de n’agir que pour redresser le peu de chances que les sondages lui accordent d’obtenir un nouveau mandat aux élections présidentielles du 31 mars prochain.
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Nov 25, 2018 • 1h 4min
Gilets jaunes ; Brexit : deal or dead ? (#64)
Enregistré au studio l'Arrière Boutique le vendredi 23 novembre avec Jean Louis Bourlanges, député MoDem des Hauts-de-Seine, Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova, François Bujon de l'Estang, ambassadeur de France.Gilets jaunes La mobilisation des gilets jaunes de samedi 17 novembre dernier s’est poursuivie au début de cette semaine par le maintien de plusieurs opérations de blocage sur la voirie notamment en Bretagne, en Provence-Alpes-Côte d’Azur et dans la région Grand Est. Conséquemment à ce prolongement des manifestations, le bilan des débordements liés à la mobilisation s’est alourdi avec un deuxième décès survenu dans la journée de mardi et un nombre total de blessés qui dépasse les 500. Une semaine après le premier jour de mobilisation, une nouvelle manifestation s’est tenue hier à Paris. Le gouvernement affirme que, bien que les revendications soient « entendues » par la majorité, cette dernière n’entend pas changer de cap comme l’a répété le Premier ministre lors de son intervention à France 2 dimanche soir. Le Président de la République, qui effectuait un voyage officiel en Belgique au début de la semaine, a affirmé sa volonté de dialoguer et de mieux expliquer son cap sans nommer expressément le mouvement des gilets jaunes. Si le mouvement des gilets jaunes reste caractérisé par sa grande déstructuration et par la diversité de ses revendications, les syndicats ont adopté des postures diverses quant à la poursuite du mouvement. La fédération Force ouvrière des transports a apporté son soutien mardi à la mobilisation, la CFDT Transports n’a pas souhaité s’associer au mouvement tandis que la CGT n’a pas adopté de position claire tout en appelant à manifester le 1er décembre autour du pouvoir d’achat. Enfin à La Réunion les manifestations des gilets jaunes ont donné lieu à des affrontements particulièrement violents dus à des casseurs. Après que 30 membres des forces de l’ordre ont été blessés, le préfet a annoncé la mise en place d’un couvre feu à partir de mardi tandis que le président de région Didier Robert a annoncé un gel de 3 ans de la fiscalité sur les carburants sur le territoire de l’île. ***Brexit : deal or dead ? Mardi 13 novembre, la Première ministre britannique Teresa May a annoncé officiellement être arrivée au terme de la négociation de l’accord qui organise la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne à compter du 29 mars prochain. Or les dispositions de cet accord qui prévoit notamment le maintien du Royaume-Uni dans l’union douanière ainsi qu’un alignement réglementaire de l’Irlande du Nord sur les normes de droit européen a été vertement critiqué par opposants du gouvernement aussi bien que par ses alliés. En premier lieu l’accord a été attaqué au sein même du parti de Teresa May qui a enregistré trois démissions dans son gouvernement, dont celle de son secrétaire d’État au Brexit Dominic Raab, quarante-huit heures après l’annonce de l’accord. La semaine dernière, la fronde parlementaire des conservateurs a échoué dans sa tentative d’engager une motion de censure contre le gouvernement de Teresa May. Pour autant l’autorisation du parlement britannique de ratifier l’accord semble de plus en plus improbable depuis que le parti nord-irlandais DUP, indispensable à la coalition du gouvernement May, a déclaré que l’accord n’était pas acceptable. En outre Teresa May ne pourra pas compter sur le soutien du parti travailliste dont le chef de file Jeremy Corbyn a annoncé son intention de voter contre l’accord tandis que l’ancien Premier ministre Tony Blair a réaffirmé son soutien à l’organisation d’un nouveau référendum dans une tribune publié par plusieurs journaux européens cette semaine. Malgré son isolement croissant, la Première ministre a reçu cette semaine le soutien du gouverneur de la Banque d’Angleterre Mark Carney ainsi que celui du principal syndicat patronal, la Confederation of British Industry. Enfin si le ministre de l’économie allemand Peter Altmaier a exclu toute possibilité de renégociation de l’accord, la chancelière Angela Merkel a défendu l’accord mardi devant le Bundestag. L’incertitude plane donc sur le sommet exceptionnel dédié au Brexit qui rassemblera ce dimanche 25 novembre les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne.
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Nov 18, 2018 • 1h
L'énigme des gilets jaune
Sujet 1 : L'énigme des gilets jaunes Les manifestations diverses engagées hier dans 2 000 points de rassemblement différents couvrant l’ensemble du pays ont finalement rassemblé plus de 280 000 « gilets jaunes » selon les chiffres communiqués le soir même par le ministère de l’Intérieur. Les manifestations ont en outre été émaillées de plusieurs débordements qui ont blessé plus de 200 personnes et ont provoqué la mort d’une manifestante dans le département de la Savoie. Cette mobilisation est intervenue malgré la tentative du Premier ministre d’éteindre les contestations par l’annonce mercredi d’un plan de soutien aux automobilistes de 500 millions d’euros. Lors de cet entretien radiophonique, Édouard Philippe a précisé les contours de ce plan qui prévoit notamment la création d’une prime additionnelle à la conversion pour les salariés vivant à plus de 30 kilomètres de leur lieu de travail ainsi qu’une revalorisation du chèque énergie dès l’année 2019. Malgré ces mesures d’aide, le Président de la République a réaffirmé lors de son allocution de mercredi qu’il « assumait » les mesures de fiscalité écologique prise par son gouvernement ce qui pose la question des répercussions sociales à long-terme de cette stratégie. En outre, la manifestation de cette semaine a illustré l’émergence de nouvelles formes de mobilisation hors des partis et des syndicats traditionnels. En effet aucun syndicat n’avait appelé ouvertement a manifesté samedi et la CFDT était allé jusqu’à condamner fermement un mouvement qualifié de « manipulation » par son secrétaire général Laurent Berger. Sur le plan politique, le Rassemblement national a participé au mouvement tout en affirmant ne pas en être l’origine et La France insoumise a affirmé sa solidarité et son soutien à un mouvement de colère qu’il juge légitime. Enfin plusieurs membres du parti Les Républicains se sont joints aux cortèges de samedi après avoir affirmé au cours de la semaine ne pas souhaiter un blocage total du pays. Invités : • Jean-Louis Bourlanges, député MoDem des Hauts-de-Seine • Béatrice Giblin, directrice de l'Institut Français de Géopolitique et de la revue Hérodote • Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova • Lucile Schmid, co-présidente de la Fondation verte européenne (Green european foundation) et contributrice à la revue Esprit
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Nov 15, 2018 • 32min
Bada #7 Armistice et Trump, Questions du public
Les questions du public de l'émission enregistrée en public à l'École Alsacienne le dimanche 11 nnovembre avec Nicolas Baverez, essayiste et avocat, Jean Louis Bourlanges, député MoDem des Hauts-de-Seine, Béatrice Giblin, directrice de l'Institut Français de Géopolitique et de la revue Hérodote, et Lucile Schmid.
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Nov 11, 2018 • 1h 4min
Pas de paix pendant l'Armistice et new deal pour Donald Trump (#62)
Enregistré en public à l'École Alsacienne le dimanche 11 nnovembre avec Nicolas Baverez, essayiste et avocat, Jean Louis Bourlanges, député MoDem des Hauts-de-Seine, Béatrice Giblin, directrice de l'Institut Français de Géopolitique et de la revue Hérodote, et Lucile Schmid.L'armistice cent ans aprèsCent ans après la signature de l’armistice qui a mis fin à la Grande Guerre le 11 novembre 1918, le Président de République reçoit aujourd’hui à Paris une soixantaine de chefs d’État pour une cérémonie de commémoration ainsi que l’ouverture d’un Forum international de la paix qui se tiendra dans les Halles de la Villette jusqu’au mardi 13 novembre. La cérémonie d’aujourd’hui vient clôturer une série d’hommages et de célébrations organisée depuis 2014 et plus particulièrement cette semaine lors d’un voyage présidentiel dans 11 départements de l’est et du nord de la France qualifié par l’Élysée d’itinérance mémorielle. Commencée à Strasbourg dimanche dernier en présence du président de la république fédérale d’Allemagne Frank-Walter Steinmeier, achevée hier lors d’une cérémonie à Compiègne avec la Chancelière Angela Merkel, cette itinérance a été marquée par la volonté présidentielle de rendre hommage aux soldats ordinaires de la Grande Guerre. À ce titre, Emmanuel Macron a annoncé mardi lors d’un discours prononcé sur le lieu de la bataille des Éparges l’entrée prochaine de l’écrivain Maurice Genevoix au Panthéon. En outre, la semaine de commémoration a fait une place particulière aux troupes coloniales qui ont été célébrées par une cérémonie spéciale qui s’est tenu à Reims en présence du président de la république du Mali Ibrahim Boubacar Keïta tandis que la première ministre britannique Theresa May a été accueilli vendredi par le Président de la République dans la Somme. Pour autant, le parcours mémoriel du Président qui s’achève aujourd’hui a été en partie marqué par une tentative de l’opposition de renvoyer le gouvernement à ses difficultés actuelles et par une polémique sur la place à accorder dans la commémoration au maréchal Pétain dont le nom a été finalement retiré de la liste des maréchaux commémorés ce dimanche. ***Sujet 2 : Demi-victoire ou demi-défaite pour le président Trump ? Mercredi 7 novembre, le président des États-Unis Donald Trump a salué les résultats des élections de mi-mandat aux États-Unis comme étant un « immense succès » pour son camp. Pour autant, le scrutin de mercredi reflète une image nuancée de l’électorat américain qui a conforté la majorité du parti Républicain au Sénat de 2 sièges tout en privant ce même parti Républicain de la majorité à la Chambre des représentants qui bascule vers une majorité Démocrate pour la première fois depuis 8 ans. Face au président Trump, l’élue Démocrate et probable candidate au poste de speaker de la Chambre des représentants Nancy Pelosi s’est elle aussi félicitée des résultats de mercredi. À l’issue du scrutin, elle a affirmé que son parti allait permettre de « rétablir l’équilibre des pouvoirs » aux États-Unis. Pour ce faire, le parti Démocrate devra s’appuyer sur les prérogatives exclusives dont dispose la Chambre en matières fiscale, budgétaire et de politique commerciale tout en évitant qu’un blocage avec l’exécutif n’affaiblisse son crédit auprès de l’opinion. En effet si le président Trump a annoncé qu’il s’accommodait de cette cohabitation et que son administration était prête à collaborer avec la nouvelle Chambre, cette campagne électorale a notamment marqué son emprise renforcée sur l’appareil du parti Républicain avec lequel il entretenait des relations compliquées depuis sa victoire à la primaire de 2016. La normalisation électorale que représente paradoxalement ce résultat semble donc conforter le président Trump avant les prochaines élections américaines qui auront lieu en 2020.
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Nov 4, 2018 • 1h 3min
L'Italie, la dette, l'Europe ; Élections américaines : l'état de l'Union (#61)
Enregistré le mercredi 31 octobre avec Nicole Gnesotto, professeur titulaire de la chaire Union européenne : institutions et politiques au CNAM, Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova, Lucile Schmid, co-présidente de la Fondation verte européenne (Green european foundation) et contributrice à la revue Esprit et François Bujon de l'Estang, Ambassadeur de FranceL'Italie, la dette, l'EuropeLe 27 septembre dernier, le ministre de l’économie et des finances italien Giovanni Tria a présenté le premier projet de budget de la coalition populiste formée par la Ligue et le Mouvement 5 étoiles depuis les élections générales de mars. Pour tenir une partie des mesures de relances annoncées pendant la campagne, ce budget prévoit notamment un plan de relance de 97 Md€ en 5 ans, plan qui se traduit par l’abandon de la politique de réduction du déficit public dans laquelle l’Italie, dont la dette est considérable, était engagée depuis plusieurs années.Après avoir plusieurs fois mis en garde contre cette hausse du déficit, qui substitue à un objectif de 0,8% du PIB acté par l’ancienne majorité sociale-démocrate un objectif de 2,4% du PIB en 2019, la Commission a fini par rejeter, sans surprise, le 23 octobre, le projet de budget présenté par le gouvernement de Giuseppe Conte. Ce rejet, présenté par le commissaire européen aux Affaires économiques et financières comme la conséquence logique d’une « déviation claire et nette », a été immédiatement condamné par le ministre de l’Intérieur et vice-président du Conseil Matteo Salvini qui a affirmé que « les messieurs de la spéculation » pouvaient se rassurer et que le gouvernement ne changerait rien à son budget. À ce stade, il est peu probable que la procédure de coordination des budgets, dite du semestre européen, qui n’a jamais abouti à une sanction financière, force le gouvernement Conte à revenir sur son plan. Pour autant, la présentation de ce budget a motivé la dégradation par Moody’s de la note attribuée au titre de la dette italienne. La coalition au pouvoir, qui s’est divisée récemment autour d’un projet d’amnistie fiscale, pourrait être ébranlée par une nouvelle dégradation qui entrainerait de lourdes conséquences sur le financement par l’État italien de son déficit alors que sa dette souveraine dépasse déjà les 131% de son PIB.*** Élections américaines : l'état de l'Union Le 6 novembre prochain, les électeurs américains sont appelés aux urnes pour renouveler, à mi-mandat du président, l’ensemble de la Chambre des représentants et un tiers du Sénat.Deux ans et demi après la victoire de Donald Trump, la campagne pour ces élections se déroule, depuis le début d’octobre, dans un contexte d’une particulière violence. Commencée avec l’envoi d’une dizaine de colis piégés aux domiciles de plusieurs personnalités démocrates dont l’ancien président des États-Unis Barack Obama ainsi qu’au siège de la chaine CNN, cette violence a atteint un paroxysme avec l’attentat qui a fait 11 morts samedi dernier dans une synagogue de la ville de Pittsburgh. Après avoir tardé à dénoncer le caractère antisémite d’une fusillade, dont l’auteur ne cachait ni ses sympathies nazies ni ses convictions suprématistes et criait « tous les juifs doivent mourir » en ouvrant le feu, le président Trump a réagi en désignant les médias comme étant « le véritable ennemi du peuple ».Cette saillie du président américain s’inscrit dans une stratégie qu’il déploie depuis le début de la campagne en s’efforçant de transformer le scrutin en plébiscite sur sa personne et en répétant d’un meeting à l’autre un discours hostile aux migrants et en particulier à l’ouverture des frontières aux populations venues d’Amérique centrale. Face à lui, les candidats du parti démocrate dénoncent le caractère inégalitaire de la politique fiscale de l’administration Trump et défendent le bilan de l’Affordable Care Act adopté sous la présidence de Barack Obama.Si les sondages publiés la semaine dernière laissaient prévoir une courte victoire des Démocrates au Congrès, les bons résultats économiques des États-Unis ont fait gagner trois points de popularité depuis septembre au président Trump crédité aujourd’hui de 47% d’opinions favorables. Enfin, la mobilisation de la communauté hispanique et des électeurs les plus jeunes reste une grande inconnue.
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Oct 28, 2018 • 59min
Allemagne : dernière chance pour la coalition ? ; L'affaire Khashoggi (#60)
Enregistré le vendredi 26 octobre avec Nicolas Baverez, essayiste et avocat, Lucile Schmid, co-présidente de la Fondation verte européenne (Green european foundation) et contributrice à la revue Esprit et Michaela Wiegel, correspondante à Paris du Frankfurter Allgemeine ZeitungSoutenez notre campagne de financement participativeAllemagne : dernière chance pour la coalition ? Le 14 mars dernier, les députés fédéraux allemands confiaient un quatrième mandat de chancelière à Angela Merkel après 12 ans d’exercice du pouvoir. Après cinq mois de négociations, les chrétiens-démocrates (CDU-CSU) formaient une nouvelle grande coalition de gouvernement avec les sociaux-démocrates (SPD) ce malgré les mauvais résultats électoraux de leur partenaire en septembre 2017. Moins d’un an plus tard, la chancelière doit surmonter de nombreuses difficultés. Dès septembre, Angela Merkel a du accepter que son groupe parlementaire évince de sa présidence l’un de ses proches, Volker Kauder, qu’elle avait qualifié quelques jours plus tôt d’« irremplaçable ». Elle a été affaiblie par les critiques de plus en plus vives contre sa politique migratoire formulées par le ministre de l’intérieur Horst Seehofer, pourtant issu des rangs de la CSU qui constitue l’allié électoral historique de la CDU en Bavière. Le 14 octobre, ces dissensions ont été aggravées par un revers électoral historique de la CSU en Bavière, où elle a perdu la majorité absolue qu’elle détenait au parlement régional depuis 1962. Cette déconfiture a profité aussi bien au parti d’extrême droite Alternative für Deutschland qu’au parti écologiste des Verts qui pourrait tirer profit à l’échelle national du recul progressif du SPD qui n’a pas dépassé 10% des voix en Bavière. Les élections régionales qui ont lieu ce dimanche en Hesse revêtent une importance particulière pour la coalition gouvernementale. Si un nouveau revers électoral venait sanctionner le parti de la chancelière, la presse allemande s’est faite l’écho de la possibilité qu’elle ne soit pas reconduite à la tête de son parti lors du congrès qui doit se réunit à Hambourg le 6 décembre prochain. L'affaire Khashoggi Mardi dernier, s’exprimant au parlement sur l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan, a affirmé que l’éditorialiste du Washington Post avait été victime d’un « meurtre sauvage » et « planifié ». Il a appelé les autorités saoudiennes à participer plus activement au déroulement de l’enquête en cours pour mettre à jour les responsables de cet assassinat. Riyad avait d’abord nié la mort du journaliste puis réfuté qu’elle ait été le fait d’un homicide, avant d’évoquer une « opération non autorisée ». Depuis, le royaume dirigé par la famille Salman a été marginalisé diplomatiquement y compris par nombre de ses partenaires diplomatiques habituels. Plusieurs membres de l’administration Trump dont le secrétaire d’État Mike Pompeo ont condamné l’assassinat de Jamal Khashoggi tout en préférant recourir à des sanctions individuelles qu’à des mesures de rétorsions commerciales. Cette déstabilisation est intervenue à la veille de la deuxième édition du forum économique « Futur Investment Initiative », surnommé le Davos du désert qui devait réunir cette semaine le monde financier et économique à Riyad et marquer l’intention du prince héritier Mohammed Ben Salman de sortir l’économie du pays de la dépendance au pétrole. Le boycott de la manifestation par de nombreux dirigeants d’entreprise et de nombreux médias occidentaux au premier rang desquels le Financial Times a porté un coup à la stratégie de communication internationale du prince héritier autour de son vaste plan d’investissement national baptisé « Vision 2030 ». En incriminant le royaume d’Arabie saoudite sans nommer expressément les membres de la famille régnante, c’est le président Erdogan qui apparaît à l’heure actuelle comme le bénéficiaire principal de cette affaire dont il fait un instrument de rééquilibrage de son rapport de force avec l’Arabie saoudite et leur allié américain, avec qui il reste en conflit sur de nombreux dossiers géopolitique qui vont de l’embargo imposé au Qatar par l’Arabie Saoudite depuis l’été 2017 à la réintégration de l’Iran dans le concert des nations.
Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


