

Le Nouvel Esprit Public
Philippe Meyer
Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
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Oct 21, 2018 • 1h 3min
Thématique : Arménie : la révolution au milieu du gué, avec Michel Marian / n°59
Enregistré le lundi 15 octobre, avec : Nicole Gnesotto, professeur titulaire de la chaire Union européenne : institutions et politiques au CNAM; Béatrice Giblin, directrice de l'Institut Français de Géopolitique et de la revue Hérodote et Lucile Schmid, co-présidente de la Fondation verte européenne (Green european foundation) et contributrice à la revue EspritSoutenez notre campagne de financement participativeArménie : la révolution au milieu du gué (#59)Michel Marian, vous êtes ancien élève de la rue d’Ulm, agrégé de philosophie et ancien élève de l’Ena. Comme haut-fonctionnaire, vous avez essentiellement travaillé dans les domaines de l’éducation et de la culture tout en enseignant à Sciences-Po. Une partie de votre famille, arménienne, a compté parmi les victimes du génocide de 1915 sur lequel vous avez écrit nombre d’articles et à propos duquel vous avez publié en 2009, chez Liana Lévi un dialogue avec un éditeur et politologue turc, Ahmet Insel. Vous revenez d’Erevan, où s’est tenue le sommet de la francophonie. Avec vous, nous allons essayer d’éclairer, au-delà de cette manifestation qui a vu l’élection à la tête de l’organisation internationale de la francophonie de la Rwandaise Louise Mushikiwabo, la situation particulière de l’Arménie.84 États et leurs représentants dont 36 sont membres de l’OIF. Parmi eux, l’Arménie a été l’objet d’une particulière attention. Non seulement en tant que pays hôte mais aussi pour avoir connu au printemps un renversement politique inédit qui est venu mettre en cause un système politique mis en coupe réglée par le parti républicain d’Arménie (HHK) depuis l’indépendance en 1991. En effet les larges manifestations populaires et la grève générale provoquées par la tentative de coup de force institutionnel du président Serge Sarkissian en avril 2018 ont abouti à la démission de ce dernier le 23 avril et, le mois suivant, à l’accession aux fonctions de Premier ministre du principal chef de file de l’opposition démocratique, Nikol Pachinian. Le nouveau Premier ministre a obtenu difficilement, la dissolution du parlement unicaméral et l’organisation d’élections anticipées qui auront lieu le 10 décembre selon un système électoral complexe. Si la croissance économique du pays devrait atteindre 7,5% cette année, un des enjeux de ces élections sera la meilleure répartition des fruits de cette croissance qui sont aujourd’hui largement monopolisée par un petit groupe d’oligarques au népotisme desquels le Premier ministre Pachinian a assuré vouloir mettre fin. A la différence des révolutions de couleur qu’ont connu certaines anciennes républiques soviétiques depuis les années 1990, la révolution de velours arménienne n’a pas exprimé d’hostilité marquée à l’égard de la Russie. Pour autant, la présence d’une base militaire russe en Arménie et son appartenance à l’Union économique eurasienne font de l’Arménie un allié privilégié pour la Russie qui a adoptée une position diplomatique réservée au moment de la révolution mais qui entend y conserver ses intérêts aussi bien que son influence. Enfin la mémoire du génocide de 1915 a joué un rôle non négligeable dans le regroupement populaire autour de Nikol Pachinian.
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Oct 14, 2018 • 1h 1min
Macron : vol au dessus d'un nid de zombies ? ; Brésil, la revanche des généraux ? (#58)
Enregistré le vendredi 12 octobre, avec : Nicolas Baverez, essayiste et avocat; Jean-Louis Bourlanges, député MoDem des Hauts-de-Seine; Nicole Gnesotto, professeur titulaire de la chaire Union européenne : institutions et politiques au CNAM et Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra NovaSoutenez notre campagne de financement participativeMacron : vol au dessus d'un nid de zombies ? Après les démissions plus ou moins inattendues de deux ministres d’État en moins d’un mois et demi et alors que le ministère de l’Intérieur a connu plus d’une semaine de direction par intérim, le Président de la République Emmanuel Macron et sa majorité se trouve, comme aurait dit le poète, à la croisée de chemins montants, sablonneux, malaisés. La semaine écoulée a été marquée par des rumeurs et de vaines agitations autour d’un remaniement qui n’est finalement pas intervenu avant le départ du Président de la République à Erevan, pour le sommet de la Francophonie. Ce remaniement contraint intervient un peu plus d’un an et demi après la nomination d’Édouard Philippe à Matignon et la constitution d’une équipe gouvernementale marquée par la présence de nombreux techniciens n’ayant jamais exercé de fonction élective et par des élus dont beaucoup n’ont pas su consacrer aux médias l’attention que ceux-ci estiment leur être due. La semaine s’est donc passée en supputations, présomptions et conjectures sur les intentions du président quant à l’ampleur du remaniement ou sur la question de savoir s’il y a entre le chef de l’État et son Premier ministre des divergences ou des dissonances, des oppositions ou des différences d’appréciation. Que le gouvernement fasse le choix d’un remaniement technique ou d’une refondation du gouvernement, la question se pose des moyens et des talents que le Président de la République pourrait mobiliser, alors qu’il réaffirme en toutes occasions sa volonté de poursuivre les réformes, notamment celles de la constitution et celle des retraites, tandis que le parlement examine la loi PACTE et le projet de loi de finances Brésil, la revanche des généraux ?Dimanche 7 octobre dernier, 104 millions d’électeurs se sont exprimés à l’occasion d’élections nationales à la fois législatives et présidentielles au Brésil. Ce scrutin vient après 4 ans de crise politique et institutionnelle marqués par de vastes scandales de corruption qui ont notamment abouti à l’emprisonnement de l’ancien président Lula da Silva. Dans le même temps, l’endettement du pays est passer de 51% à 77% de son PIB tandis que son déficit devrait atteindre cette année les 7%. Le premier tour a confirmé la percée d’un député fédéral d’extrême droite encore inconnu il y a 4 ans Jair Bolsonaro qui est arrivé largement en tête dimanche soir en recueillant 46% des suffrages exprimés. Ce succès, salué par une hausse de 6% de l’indice de la bourse brésilienne lundi, conforte la stratégie de Bolsonaro qui a mené une campagne virulente contre les partis traditionnels tout en promettant une libéralisation massive de l’économie du pays et en évoquant une possible intervention de l’armée pour assurer l’ordre public. Face à lui, le candidat du parti des travailleurs Fernando Haddad n’a pas su profiter de cette campagne pour sortir de l’ombre de l’ancien président Lula. Malgré le ralliement immédiat du candidat de centre gauche Ciro Gomes dimanche soir, il apparaît comme le grand perdant de ce premier tour qui le place plus de 15 points derrière Jair Bolsonaro avec 29% des voix. Tout au plus pourra-t-il fonder quelque espoir sur le taux d’abstention de 20% au premier tour pour renverser la tendance en fédérant les oppositions à l’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir.Reste donc à savoir si la nostalgie de la dictature militaire exprimée à plusieurs reprises par Bolsonaro et ses multiples sorties misogynes et homophobes suffiront à mobiliser les électeurs des autres candidats et à mobiliser les abstentionnistes pour le second tour qui se tiendra le 28 octobre prochain.
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Oct 7, 2018 • 1h 2min
L'après Collomb ; Les Conservateurs britanniques divisés face au Brexit (#57)
Enregistré le vendredi 5 octobre, avec : François Bujon de l'Estang, Ambassadeur de France; Jean-Louis Bourlanges, député MoDem des Hauts-de-Seine et Lucile Schmid, co-présidente de la Fondation verte européenne (Green european foundation) et contributrice à la revue EspritSoutenez notre campagne de financement participative"Après Collomb"C’est au Premier ministre que le ministre de l’intérieur démissionnaire Gérard Collomb a passé ses pouvoirs le temps d’un intérim qui dure encore au moment où nous enregistrons cette émission. Le ministre de l’intérieur avait remis par deux fois en 48 heures sa démission au chef de l’État qui en a pris acte plus qu’il ne l’a acceptée. A la mi–septembre, il avait annoncé dans les colonnes de L’Express qu’il quitterait le gouvernement en 2019 pour preparer sa candidature à Lyon. Cet épisode intervient un mois seulement après la démission surprise d’un autre ministre d’État, Nicolas Hulot et sur fond d’une litanie d’affaires d’inégale ampleur mettant en cause le fonctionnement de la présidence ou impliquant différents membres du gouvernement Philippe. Cette période d’incertitude gouvernementale est d’autant plus mal perçue qu’elle se conjugue avec des errements à répétition dans la communication élyséenne depuis la rentrée. En résulte une impopularité croissante et une confiance mesurée à 30% par le baromètre Kantar-Sofres pour le mois d’octobre. Pour autant, le déplacement d’Emmanuel Macron à l’Assemblée générale des Nations Unies, où lui a été décerné le titre honorifique de « Champion de la terre », a été bien perçu par la presse internationale qui continue de voir en lui un des meilleurs défenseurs du système multilatéral issue de la seconde guerre mondial. Chez nos principaux partenaires européens et notamment allemands, Emmanuel Macron reste un atout majeur pour tenir tête à Donald Trump dans une relation bilatérale entre les États-Unis et l’Europe qui continue de se tendre. C’est ce bilan international flatteur que le Président de la République devrait mettre en avant pour renverser la tendance dans le cadre d’une campagne législative européen dans laquelle il a affirmé au Journal du Dimanche vouloir « s’impliquer ». "Les Conservateurs britanniques divisés face au Brexit"Mercredi dernier, la Première ministre Theresa May a clos le congrès annuel du parti conservateur britannique par un discours volontariste de défense de son plan organisant la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Cette proposition, baptisé plan « Chequers » du nom de la résidence où il a été dévoilé, a suscité une vive opposition au sein du parti Conservateur, opposition menée par l’ancien ministre des Affaires Étrangères Boris Johnson dont le soutien formel à la Première ministre a été exprimé dans un discours très hostile à son plan. Le congrès qui s’est achevé cette semaine a vu se succéder à la tribune d’autres adversaires du plan Chequers quelques semaines seulement après que le parti Travailliste est revenu sur son opposition à la tenue d’un nouveau référendum avant l’entrée en vigueur d’un éventuel accord, ce que réclament une partie des conservateurs. Mise en difficulté une nouvelle fois par les divisions internes de son parti Theresa May doit aussi faire face à la fin de non-recevoir de son plan que lui ont opposée par les chefs d’États de l’Union réunis à Salzbourg fin septembre. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a résumé ce refus en déclarant que le plan Chequers « n’est pas fonctionnel ». C’est avec une marge de manœuvre réduite que la Première ministre britannique devra poursuivre des négociations dont elle n’exclut officiellement plus qu’elles n’aboutissent pas et entrainent une sortie sans accord de l’Union européenne le 29 mars prochain.
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Sep 30, 2018 • 1h 3min
"Les élections européennes" & "l'ONU face à la crise du multilatéralisme"
Enregistré le vendredi 29 septembre, avec : François Bujon de l'Estang, Ambassadeur de France; Béatrice Giblin, directrice de l'Institut Français de Géopolitique et de la revue Hérodote; Nicole Gnesotto, professeur titulaire de la chaire Union européenne : institutions et politiques au CNAMet Jean-Louis Bourlanges, député MoDem des Hauts-de-Seine.Soutenez notre campagne de financement participative"Les formations politiques françaises face au casse-tête des élections européennes"Les 26 et 29 mai prochains, les électeurs seront appelés à élire les eurodéputés qui siègeront pendant 5 ans au Parlement européen. Alors que ces premières élections depuis l’arrivée au pouvoir de la majorité d’Emmanuel Macron approchent, les partis semblent avoir du mal à mobiliser leurs troupes et de nombreux scénarios restent encore possibles. Si le parti présidentiel a réaffirmé le 14 septembre dernier qu’il comptait sur ses alliés du MoDem pour mener une liste commune s’affichant en meilleur rempart contre les partis eurosceptiques, les voyages de son délégué général Christophe Castaner à Madrid, Rome et Bruxelles n’ont pas levé les doutes quant aux futures alliances de La République en Marche ! au Parlement européen. Le parti dirigé par Laurent Wauquiez, Les Républicains, est marqué par des divisions internes ravivées le 12 septembre à Strasbourg par le vote en ordre dispersé sur l’ouverture d’une procédure de sanction contre le gouvernement de Viktor Orbán. Si la piste du négociateur en chef européen du Brexit, Michel Barnier, a été évoquée pour diriger la liste du principal parti de la droite, les négociations avec l’intéressé ne semblent pas avoir abouti. Quant au parti de Marine Le Pen, qui ne souhaite pas mener la liste afin de conserver son siège au Parlement français, il continue de capitaliser sur son duel avec le parti du Président de la République sans avoir tranché sur son projet politique ni sur la personne la mieux placée pour mener la campagne. Le Rassemblement national devra compter avec la concurrence de la liste dissidente de l’eurodéputé Florian Philippot ainsi que sur celle de Nicolas Dupont-Aignan qui a annoncé cette semaine qu’il serait tête de liste tout en appelant tous les partis eurosceptiques à se ranger derrière lui.Une multitude de partis souhaitent faire entendre leur voix à l’occasion de ces élections à l’image à gauche de Génération-s, le parti de Benoît Hamon qui devrait en mener la liste ou du PCF et d’Europe Écologie Les Verts qui ont présenteront des listes séparées.Ces atermoiements se manifestent alors que l’Union européenne traverse une crise politique grave illustrée par les deux procédures de sanction pour manquement aux valeurs fondamentales de l’Union engagées contre la Pologne et la Hongrie et par le front italo-hongrois contre les positions françaises. "Les Nations Unies face à la crise du multilatéralisme"Lundi 24 septembre dernier s’est ouverte à New-York la 73ème assemblée générale de l’ONU qui a vu se succéder à la tribune tout au long de la semaine des représentants des 193 pays-membres de l’organisation. Cette année encore, le discours du président américain Donald Trump s’est distingué par sa violence particulière dirigée cette fois envers le régime iranien que le président américain a qualifié de « principal sponsor du terrorisme dans le monde » tout en appelant publiquement à son isolement sur la scène internationale jusqu’à provoquer sa chute. Donald Trump, dans le droit fil de sa stratégie America first, a menacé les pays du Golfe de leur retirer la protection militaire des États-Unis s’ils poursuivaient leur politique de hausse des prix du pétroleSi cette stratégie de prise de position unilatérale s’inscrit dans la continuité la diplomatie américaine depuis l’élection de Donald Trump en 2015, elle contribue à consommer un divorce de plus en plus manifeste avec les dirigeants européens et notamment avec le Président français qui a dénoncé à la tribune l’unilatéralisme comme un retour regrettable à « la loi du plus fort » et appelé à une réforme des instances de dialogues internationales comme l’OMC ou le G7. Cette divergence de vue entre les diplomaties européennes et américaines apparait d’autant plus grave qu’elle intervient dans un moment d’affaiblissement des grandes instances multilatérales crées après la seconde guerre mondiale qui a trouvé une illustration particulièrement éloquente cette semaine dans l’absence remarquée à l’ONU des dirigeants chinois, indien et russe.
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Sep 23, 2018 • 1h
"Quelle cohérence pour le budget 2019?" & "Orbán et la recomposition politique dans l’UE"
Enregistré le vendredi 22 septembre, avec : Nicole Gnesotto, professeur titulaire de la chaire Union européenne : institutions et politiques au CNAM; François Bujon de l'Estang, Ambassadeur de France et Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova Soutenez notre campagne de financement participativeQuelle cohérence pour le budget 2019 ?Il y a un peu plus d’un an et demi, le candidat Emmanuel Macron faisait de la réduction de la dépense publique l’un des axes de sa campagne présidentielle au point d’afficher un objectif volontariste de réduction de 3 points de PIB d’ici à 2022. Pour autant, le premier budget adopté sous sa présidence a vu les dépenses publiques croître de 0,6% et il semblerait que le futur projet de loi de finances pour 2019 qui sera présenté en Conseil des ministres le 24 septembre prochain prévoit une nouvelle hausse de 0,6% du budget général de l’État.Cette nouvelle hausse des dépenses s’inscrit dans un cadre d’autant plus strict qu’elle devra s’accommoder des engagements européens de la France de maintenir son déficit public en dessous des 3% de PIB, à un moment où la dette publique atteint cette année un sommet historique de 98,7% du PIB. Pour tenir les engagements que je viens d’évoquer, et pour faire face à la réduction de la prévision de croissance annuelle qui a été ramenée en septembre par l’INSEE de 2 à 1,7%, le Premier Ministre a annoncé le 26 août dans un entretien au Journal du dimanche que le Gouvernement avait fait le choix d’une revalorisation a minima des pensions de retraites, des allocations familiales et des aides personnalisées au logement (APL) de 0,3%, un niveau largement inférieur à l’inflation annuelle qui est évalué par l’INSEE à 1,7%. Pour compenser cette désindexation, le Gouvernement a affirmé vouloir « faire le choix du travail » et a annoncé sa volonté d’exonérer de cotisation salariale, à partir du 1er septembre 2019, l’ensemble des heures supplémentaires effectuées dans le secteur privé comme public. Ces annonces interviennent dans un moment de flou concernant des arbitrages budgétaires et fiscaux à l’image du démenti cinglant adressé par l’Élysée au Délégué général de la République en Marche, Christophe Castaner, qui avait évoqué le vendredi 14 septembre dernier l’ouverture d’une « réflexion sans tabou pour une refonte de la fiscalité des succession ». Après moins de deux ans de présidence, ces atermoiements posent la question de la cohérence que le Gouvernement souhaite donner à son action et celle de sa traduction dans le budget qui sera soumis prochainement au vote des parlementaires.Orbán et la recomposition politique dans l’UEMercredi 12 septembre dernier, le Parlement européen réuni en session plénière à Strasbourg s’est prononcé en faveur du déclenchement contre la Hongrie de la procédure prévue à l’article 7 du Traité sur l’Union européenne ; qui condamne toute violation grave des valeurs fondamentales de l’Union. Ce vote de défiance des eurodéputés à l’encontre du gouvernement de Viktor Orbán constitue l’épilogue d’une suite d’oppositions de plus en plus vives entre les institutions communautaires et ce dernier depuis son retour au pouvoir en 2010. Oppositions qui concernent notamment les différentes réformes ayant remis en cause aussi bien l’indépendance de la justice que la liberté des médias ou encore celles des professeurs d’université. Ce vote fait de la Hongrie le deuxième membre de l’Union sous le coup de l’article 7 après que ce même article a été activé pour la première fois en décembre dernier contre le gouvernement polonais dirigé par Jaroslaw Kacziynski. Si la procédure de sanction, qui nécessite un vote à l’unanimité des États-membres de l’Union, a peu de chance d’être menée à son terme, cette défiance affichée du Parlement européen vis-à-vis de la Hongrie vient parasiter les négociations au sujet de la répartition des migrants qui se sont poursuivies lors d’une réunion informelle des chefs d’États et de gouvernement réunis cette semaine à Salzbourg. Enfin, à moins d’un an des prochaines élections européennes, ce vote pose la question de la recomposition politique sur la scène européenne et notamment de celle du PPE, principal parti de centre-droit européen, qui a vu une majorité de ses eurodéputées voter en faveur de la condamnation du gouvernement Orbán alors même que ses membres siègent dans le même groupe au Parlement européen. Alors qu’un congrès du parti est programmé en novembre à Helsinki, des divergences semblent demeurer en interne quant au sort à réserver au Fidesz, qui a remporté les deux élections générales organisées en Hongrie depuis 2010.
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Sep 16, 2018 • 1h 2min
"Quelle politique pour l'écologie ?" & "La Grèce est-elle morte guérie ?"
Enregistré le vendredi 14 septembre 2018, avec : Béatrice Giblin, directrice de l'Institut Français de Géopolitique et de la revue HérodoteLucile Schmid, co-présidente de la Fondation verte européenne (Green european foundation) et contributrice à la revue EspritNicole Gnesotto, professeur titulaire de la chaire Union européenne : institutions et politiques au CNAMÉric Le Boucher, éditorialiste aux Echos et co-fondateur de Slate.frQuelle politique pour l'écologie ?Le week-end dernier, les centaines de manifestations organisées à travers le monde en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique sous l’égide du slogan « Rise for Climate » ont eu un retentissement inédit aussi bien à Copenhague qu’à Manille en passant par San Francisco ou Sydney. En France, la manifestation organisée à Paris a réuni pour la première fois plusieurs dizaines de milliers de personnes en faveur de l’écologie. Cette mobilisation intervient au lendemain de la publication dans Libération d’une tribune signée par 700 scientifiques qui interpellent le gouvernement français sur la nécessité de prendre conscience de « l’urgence climatique » qui a été illustré cet été par la multiplication souvent tragique d’événements climatiques réputés extraordinaires. Par ailleurs, la France doit faire face à une dégradation croissante de la qualité de son air, de son eau ; et à une érosion de mieux en mieux documentée de sa biodiversité. C’est dans ce contexte que l’ancien ministre de la transition écologique et solidaire Nicolas Hulot a annoncé sa démission le 28 août dernier. Si le Gouvernement d’Emmanuel Macron, qui a organisé à Paris en décembre dernier le One Planet Summit, continue d’afficher un engagement sans faille en faveur de l’écologie, le départ de cette figure du mouvement écologiste ne va pas sans soulever quelques questions quant aux engagements concrets que ce Gouvernement souhaite prendre en matière de protection de l’environnement auxquelles la feuille de route de François de Rugy, qui succède à Nicolas Hulot au ministère de l’écologie, ne semble pas devoir répondre.La Grèce est-elle morte guérie ?Le 20 août dernier, la Grèce est sortie du troisième et dernier plan d’aide financier que ses créanciers lui avaient accordé depuis 2010 pour un total de 290Md€. Si cette sortie a été immédiatement saluée de concert par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, par le président du Conseil européen Donald Tusk et par le président de l’Eurogroupe, Mario Centeno, elle ne signifie pas que la situation économique de la population grecque se soit améliorée depuis les prémisses de la crise en 2010. Les nombreux plans de réformes, de privatisation et de réduction du service public adoptés sous la pression de la troïka ont permis au gouvernement grec de dégager un excédent primaire de 4% de son PIB hors service de la dette pour l’année 2017. Après 9 ans de récession, la croissance a repris en 2017. Cependant, le taux de chômage demeure proche de 20%, les jeunes diplômés représentent une large part du contingent de 50 000 départs annuels et 1.400.000 retraités vont voir leur pension diminuer en 2019.Pour reprendre la main après avoir appliqué les plans successifs imposés par les créanciers, le Premier ministre Alexis Tsipras a annoncé dans un récent discours prononcé lors de la foire de Thessalonique une série de mesures qui vont de la réduction de la TVA à une remontée progressive du salaire minimum dont le niveau a été réduit de 23% depuis le début de la crise. Pour autant la fin du plan d’aide ne signifie pas la fin de la surveillance financière et le Premier ministre grec devra composer avec la « surveillance renforcée » prévue par la Commission pour s’assurer que son pays engage les réformes nécessaires pour honorer ses engagements. Soutenez notre campagne de financement participative
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Sep 12, 2018 • 35min
Bada#6 Emmanuel Macron, Questions du public
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Sep 9, 2018 • 1h 8min
Emmanuel Macron, la fin de la magie ? La France face à la montée des populismes (#53)
Enregistré en public à l'École Alsacienne le dimanche 9 septembre avec Nicolas Baverez, essayiste et avocat, Jean Louis Bourlanges, député MoDem des Hauts-de-Seine et Béatrice Giblin, directrice de l'Institut Français de Géopolitique et de la revue Hérodote. Soutenez notre campagne de financement participative
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Sep 1, 2018 • 1h
Thématique : la Galaxie zadiste, avec Sandra Laugier / n°52
Des Zadistes, on connaît surtout les images de leur expulsion. Mais une bonne partie d’entre eux ne s’est pas seulement opposée à des projets dont ils contestent le bien-fondé et dont ils dénoncent les conséquences sur l’environnement. Sandra Laugier, philosophe et ancienne élève de l’École Normale Supérieure a étudié ces mouvements extra-institutionnels et les nouvelles formes qu’ils entendent donner à l’action politique, leurs idéaux égalitaires et leur refus du consumérisme. Avec elle, Marc-Olivier Padis, Lucile Schmid et Philippe Meyer cherchent à cerner ce que représente la galaxie zadiste et à en définir les contours et la nature.Le Nouvel Esprit Public est soutenu par la compagnie d'assurance MMALe Nouvel Esprit Public est produit et distribué par Nouvelles Écoutes. Production : Julien Neuville. Enregistrement et mixage : Thibault Delage (L'Arrière Boutique Studio) Assistant : Valentin Petit
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Aug 29, 2018 • 52min
Kitafétoi Roselyne Bachelot ? (Episode spécial #2)
Kitafétoi Roselyne Bachelot ? (#2)Kitafétoi ?, supplément à parution aléatoire du Nouvel Esprit public, est un dialogue entre Philippe Meyer et un(e) invité(e) qui évoque les rencontres qui, de l’enfance à l’âge mûr, lui ont permis de s’accomplir. Au cours de la deuxième édition de ce supplément, Roselyne Bachelot raconte les figures qui lui ont transmis en héritage comme deux évidences le féminisme et le gaullisme. Un féminisme nourri d’exemples découverts dans les deux générations de femmes qui l’ont élevée et un gaullisme façonné par des modèles issus de toutes les formes de résistance. Ce double legs a permis à la future ministre de la Santé d’ébranler quelques forteresses, à commencer par celles de la politique, puis de conquérir sa place à la radio puis à la télévision, le tout grâce à (ou en dépit) des personnalités dont elle brosse le portrait.
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