Le Nouvel Esprit Public

Philippe Meyer
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Aug 30, 2020 • 1h 1min

Thématique : Pratiques culturelles, politique culturelle ... / n°156 (30 août 2020)

Loup Wolff, vous avez dirigé pour le ministère de la Culture avec Philippe Lombardo la dernière en date des enquêtes sur les pratiques culturelles des Français. La première remonte à 1973, ce qui donne la possibilité de distinguer les dynamiques à l’œuvre. Votre étude a été réalisée auprès de 9.200 personnes âgées de 15 ans et plus, entre février 2018 et mars 2019. Vous constatez que notre société est de plus en plus culturelle. De nouvelles manières de créer, d'apprécier et de « consommer » la culture s’y développent. Les domaines autrefois réservés aux milieux aisés et diplômés comme la musique ou le cinéma se sont démocratisés pour attirer au quotidien des publics larges, de milieux sociaux, de lieux et d'âges divers. Toutefois, bien davantage que les politiques publiques, c’est l’essor du numérique qui a fait l’essentiel de cette démocratisation, comme il a fait l’essentiel de la réduction des inégalités territoriales. C’est aussi l’essor du numérique qui a fait se développer de nouveaux produits culturels comme le jeu vidéo et c’est lui qui a permis à certains artistes – les rappeurs, par exemple, ou les standupeurs - de contourner les réseaux de diffusion et de distribution et de trouver leur public, le plus souvent un public jeune et de tous les milieux sociaux, tant urbains que ruraux.  ​Ce fort appétit culturel se satisfait pourtant aux dépends de la culture patrimoniale, marginalisée par ces mêmes jeunes. Sa consommation ne participe plus de leur statut social, ils lisent moins, écoutent moins de musique classique, vont moins au théâtre et se détournent des formes de productions moins accessibles et plus exigeantes. Dans les années 1970, un effet de bascule générationnelle à partir duquel les usages classiques des baby boomers ne sont plus repris par les générations suivantes, participe de cette conversion à la culture numérique. L’intérêt constant et croissant des jeunes pour le « tout numérique », pose la question de l’avenir de la culture patrimoniale. Son public, plus aisé et diplômé, plus féminin que masculin, est vieillissant. Ces pratiques nouvelles semblent également se substituer à l'écoute de la radio, à l'usage de la télévision et aux pratiques de sortie. Enfin, les pratiques en amateur s'essoufflent. Pour ne prendre que l’exemple du théâtre, seuls 1% des sondés déclare pratiquer le théâtre en amateurs. Quant aux sorties au théâtre, les trois quarts des 25-39 ans ne s’y sont adonnés que pour aller voir un one-man-show, un spectacle d’improvisation ou de café-théâtre.​Si les politiques culturelles ont longtemps pris ces changements à contre-courant pour réorienter les publics vers la culture classique, elles constatent aujourd'hui leurs limites, voire leur échec. Depuis mars, la fermeture des lieux de culture en extérieur a accéléré ce mouvement de transition vers une consommation culturelle de plus en plus numérique. Elle a forcé la production de contenus comme les concerts et les expositions à être compatibles à une diffusion sur la toile, et les normes sanitaires restreignent les formes de créations collectives. S'il est urgent de répondre à la crise économique immédiate du secteur de la culture traditionnelle, la mise en danger de la diversité des expressions par l'omniprésence des acteurs privés multinationaux doit également préoccuper. Leur recherche de profit les amène à avoir une approche uniquement numérique de la qualité des productions, qui contredit la légitimation institutionnelle des arts et appelle à la redéfinition de ses critères. Enfin, ces deux univers culturels du numérique et du patrimonial s'ignorent et lorsque les institutions culturelles traditionnelles se lancent dans le numérique, elles attirent le même public que celui qui les fréquentes déjà. L’État doit-il continuer à concentrer ses efforts vers la culture patrimoniale ou bien épouser la dynamique de numérisation de la culture chez les publics jeunes ? Quels objectifs alors que l’appréciation des œuvres correspond à leur degré de popularité dans le monde numérique tandis que la qualité prime dans l’univers classique ? Comment travailler avec ou concurrencer le secteur privé qui occupe une place de plus en plus grande dans le milieu culturel ? Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Aug 28, 2020 • 19min

Bada # 46 : Et en Côte d’Ivoire ? Questions à Ludovic Devinat (28 août 2020)

Employé par un groupe africain actif dans les domaines de la construction, de la banque et de l’hôtellerie, installé à Abidjan, Ludovic Devinat décrit la survenue en Côte d’Ivoire d’une pandémie dont le premier malade a été connu le 11 mars, longtemps après, donc, que l’Italie, la France et les pays d’Europe ont été touchés. Les enseignements qu’on pouvait en tirer ont conduit le gouvernement ivoirien à réagir rapidement et à décréter l’état d’urgence sanitaire. Frontières fermées, entrées et sorties d’Abidjan interdites, mesures d’accompagnement pour les populations vivant d’emplois journaliers, port du masque : autant de dispositions qui ont permis de circonscrire la progression du virus. Toutefois, le contexte politique tendu après la mort du Premier ministre, la décision du président sortant, Alassane Ouattara, de postuler à un troisième mandat que la constitution lui interdit et d’exclure de la compétition électorale ses rivaux de toujours, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, laissent craindre des rassemblements incontrôlés et font planer sur le pays la crainte de revivre la crise de 2010-2011, qui avait fait plus de 3200 morts. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Aug 26, 2020 • 27min

Bada # 45 : Les échanges avec le public de l’émission « à quoi sert l’histoire de Paris ? » (26 août 2020)

Les questions du public et les réponses de Jean-Louis Bourlanges, Nicolas Chaudun, Alexandre Gady, Dominique Kalifa, et Philippe Meyer. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Aug 24, 2020 • 58min

Thématique : Paris (2/2) / À quoi sert l’Histoire de Paris ? / n°155 (23 août 2020)

Avec Jean-Louis Bourlanges, député des Hautes de Seine, Nicolas Chaudun, écrivain, réalisateur et éditeur d'art, Alexandre Gady, professeur à la Sorbonne et directeur du Centre André-Chastel, et Dominique Kalifa, directeur du Centre d’histoire du XIXème siècle à l’université Panthéon-Sorbonne.Longtemps, la rue a été l’espace principal de la vie sociale et l’action de l’État l’a progressivement policée. Tracé et appellation des rues, alignement et numérotation des maisons, organisation de la circulation, règlementation des activités, développement des mesures de sécurité publique et de lutte contre l’incendie, aménagement de la voirie et des égouts, établissement des mesures d’hygiène… toutes ces politiques ont façonné la ville, son peuplement et les manières de l’habiter. Elles ont engendré des transformations allant parfois jusqu’au bouleversement ou à la métamorphose.Après Haussmann, une autre grande réurbanisation de Paris a été mise en œuvre lors des années Pompidou. Depuis, la capitale n’a cessé de connaître des successions d’avatars où se confrontent, s’opposent ou se marient l’influence des politiques publiques et des intérêts privés : « rénovation » de quartiers, et développement de l’immobilier de bureau, aménagement des règles de circulation et irruption de nouveaux moyens de déplacement, régulation des conséquences du tourisme et développement de nouvelles attractions commerciales (l’ex-Samaritaine) ou culturelles (le Musée Pinault) dans des quartiers…Comment interpréter le Paris d’aujourd’hui à la lumière de son histoire, comment analyser les décisions contemporaines d’urbanisme, comment comprendre cette ville qui a perdu 60.000 habitants ?Pour interpréter le PAris d’aujourd’hui à la lumière de son histoire, je voudrais d’abord vous demander, Dominque Kalifa, puisque vous êtes membre du Comité d’Histoire de la ville de Paris, comment ce comité pèse, agit et influe sur la politique de la ville ? Et plus généralement, comment organise-t-il sa réflexion et son action ?  Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Aug 21, 2020 • 29min

Bada # 44 : Et au Pérou ? Questions à Lionel Igersheim (21 août 2020)

D’abord chargé au Pérou des activités commerciales de la BNP, Lionel Igersheim s’est lancé depuis 2018 dans l’organisation de festivals de musique comme celui de Selvamonos, grand rassemblement artistique organisé à la lisière de la forêt amazonienne. Il décrit la violence de la pandémie dans le 2ème pays le plus touché d’Amérique latine, la rapidité des réactions gouvernementales, mais aussi leur usure au fil des semaines, l’insuffisance d’un confinement pourtant bien accepté par la population, la grande faiblesse des structures hospitalières, les mesures économiques plus orientées vers les besoins des grandes entreprises que vers les 70% de la population qui exercent une « activité informelle », le développement du « système D », la crise dans les milieux culturels et, pour terminer, son affection pour le Pérou. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Aug 19, 2020 • 27min

Bada # 43 : Les échanges avec le public de l’émission « Qui gouverne Paris ? » (19 août 2020)

Les questions du public et les réponses de Cécile Maisonneuve, Alexandre Mussche, Lucile Schmid, Marc-Olivier Padis et Philippe Meyer. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Aug 16, 2020 • 60min

Thématique : Paris (1/2) / Qui gouverne Paris ? / n°154 (16 août 2020)

Une compétition municipale met le projecteur sur les partis et sur leurs hérauts, sur la confrontation des programmes et sur la rivalité des candidats. Mais la ville d’aujourd’hui et, plus encore, celle à venir, se décide-t-elle encore dans les assemblées élues pour l’administrer ? Au cours des dix dernières années, qu’est-ce qui a pesé le plus lourd dans l’évolution de l’accès au logement à Paris ? La politique de l’État, les décisions du Conseil municipal ou le développement d’Airbnb ? Qu’il s’agisse de logement, de transport, de transformation des espaces publics, qui maîtrise quoi ? Quelles régulations sont possibles ? Quelles initiatives peuvent remonter de la population en dehors des périodes où elle est invitée à désigner ses représentants ? Quelles innovations, quels outils nouveaux modifient le gouvernement d’une cité et que peut-on en attendre ?Les plateformes digitales sont entrées dans le mode de vie de l’habitant des grandes villes et elles ne sont pas prêtes d’en sortir. Les applications permettent de satisfaire les besoins essentiels du citadin : se déplacer, se nourrir, se loger. Elles ont un impact sur l’espace public. Elles amènent l’accélération des innovations, l’autonomisation des acteurs et l’individualisation des pratiques. Les plateformes vont-elles façonner les villes ? En bousculent-elles la gouvernance ? Les pouvoirs publics peuvent-ils contrôler, modérer, maîtriser leurs usages ? Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Aug 14, 2020 • 23min

Bada # 42 : Et au Gabon ? Questions au médecin général Alain Puidupin (14 août 2020)

L’apocalypse n’a pas eu lieu en Afrique, et les prophètes de malheur en sont pour leurs prédictions. Médecin général à la tête de la coopération militaire française avec le gouvernement gabonais, Alain Puidupin décrit les mesures anticipatrices prises par le gouvernement dès la certitude d’une pandémie ; il explique les raisons de ce comportement prospectif. Il évoque le confinement de 15 jours avec prise en charge financière des travailleurs payés à la journée puis le déconfinement limité, il expose la situation du système de santé gabonais et détaille les actions de l’Agence française du développement. Il met à mal l’idée que le climat chaud et humide de ce pays équatorial a favorisé la circulation du virus. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Aug 9, 2020 • 1h 3min

Thématique : Le Brésil / n°153 (9 août 2020)

Avec Bruno Meyerfeld, de père français et de mère brésilienne, correspondant du Monde au Brésil depuis septembre 2019 après l’avoir été en Afrique de l’est, ce qui a valu à notre ami Richard Werly le plaisir d’éditer sous votre signature un « Kenya, les séismes du Rif » publié dans sa collection « l’Âme des peuples », aux éditons Nevicata, vous avez travaillé pour le service photo de l’International New York Times et pour Radio France, vous êtes diplômé de Sciences Po Paris avec des incursions en chinois à l’université Fudan de Shangaï et en anglais à la New York university, et, pour vous interroger, j’ai réuni François Bujon de l’Estang, Béatrice Giblin et Nicole Gnesotto …Le Brésil est la principale puissance économique d’Amérique du Sud. Au sein de la zone de libre-échange MERCOSUR, il représentait les trois quarts de la richesse produite en 2018 avec un PIB évalué à 1.869 milliards de dollars. Il est ainsi la 9e puissance économique mondiale et fait partie du groupe des BRICS qui rassemble les principaux pays émergents. Il compte plus de 210 millions d’habitants, la richesse par tête est estimée à près de 9 000 $.La société est divisée par de très fortes inégalités : en 2017, 5% des Brésiliens les plus riches possédaient autant que le reste de la population. La situation s’est aggravée avec la crise économique qui touche le pays depuis 2014. Le taux de pauvreté, en constante diminution depuis les années 90, est reparti à la hausse. De très fortes inégalités géographiques sont également observées entre le Nordeste et le Sudeste mais aussi entre les favellas et les banlieues résidentielles protégées.L’arrivée au pouvoir, en 2018, de Jair Bolsonaro a marqué la fin des 15 ans de règne du Parti des Travailleurs, le PT, sous les présidences de Lula puis de Dilma Rousseff entre 2010 et 2016. Ces gouvernements fédéraux de gauche ont mené des politiques de redistribution des richesses, réduisant ainsi considérablement le nombre de Brésiliens pauvres. Cependant, la corruption, systémique, a jeté le discrédit sur l’ensemble de la classe politique brésilienne, favorisant l’apparition de candidats marginaux. Après la destitution de la présidente Dilma Rousseff, son successeur Michel Temer, convaincu de corruption d’abord par la presse, puis par la justice dût renoncer à se présenter à l’élection présidentielle de 2018, celle que Bolsonaro a remportée avec 55,1% des voix alors que le candidat naturel du PT, l’ancien président Lula, était emprisonné et déclaré inéligible quelques semaines avant le scrutin.Depuis son accession au pouvoir, Jair Bolsonaro conserve le ton outrancier qui lui avait permis de se faire connaître au niveau national. Les politiques menées favorisent les grands propriétaires terriens, au détriment des populations amazoniennes et de la préservation de la plus grande forêt du monde. S’inspirant de Trump, le pouvoir bolsonariste fait grand usage des réseaux sociaux sans s’embarrasser de la vérité et continue de nier l’importance du danger du coronavirus. Bolsonaro, ancien militaire, a fait entrer de nombreux hauts gradés au gouvernement, ce qui ravive pour certains les souvenirs de la junte au pouvoir de 1964 à 1985.Bruno Meyerfeld, avec Jair Bolsonaro les Brésiliens et les observateurs étrangers que nous sommes ont-ils commis les mêmes erreurs qu’avec Donald Trump ? Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Aug 7, 2020 • 31min

Bada # 41 : Et en Corée du Sud ? Questions à David Elkaïm (7 août 2020)

Comment les Sud-Coréens et leur gouvernement ont-ils affronté une pandémie qui s’est manifestée très tôt dans un pays aux multiples contacts avec la Chine ? David Elkaïm, installé depuis deux ans sur l’île de Jeju, lieu touristique si prisé que la ligne aérienne qui la relie à la péninsule est l’une des plus fréquentées du monde, décrit la rapidité de la réaction officielle, l’adhésion de la population aux mesures officielles - adhésion sans doute soutenue par une politique d’amendes très élevées -, le souci du bien-être des anciens, le plus souvent logés avec leur descendance et l’obsession de la réussite des enfants, la plupart uniques, dressés à la compétition pendant le confinement aussi implacablement qu’avant la pandémie. Il évoque la sensitivité de la Corée du Sud à ce qui se passe en Corée du Nord, pour autant que des informations fiables en sortent et rappelle le proverbe qui règle leur relation : « quand les baleines se battent, les crevettes ont le dos brisé ». Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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