

Le Nouvel Esprit Public
Philippe Meyer
Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
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Episodes
Mentioned books

Oct 13, 2021 • 28min
Bada # 106 : La politique culturelle / Questions du public à Roselyne Bachelot / 13 octobre 2021
Bada de l'émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’Ecole alsacienne le 3 octobre 2021. Avec Roselyne Bachelot Narquin, Ministre de la Culture, David Djaïz, Richard Werly et Michaela Wiegel.
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Oct 10, 2021 • 56min
Thématique : La politique culturelle / n°214 / 10 octobre 2021
QUELLE POLITIQUE CULTURELLE A L’HEURE DU NUMÉRIQUE ? La présentation, le 22 septembre 2021, du Projet de loi de finances 2022 pour la Culture, a marqué l’ambition de revaloriser de 7,5% le budget de la rue de Valois. Le seuil des 4 milliards d’euros sera donc dépassé en 2022. En plus d’assurer un soutien au secteur artistique, durement éprouvé par la crise sanitaire, ces moyens affichent des objectifs ciblés : l’élargissement du pass Culture à tous les jeunes de 18 ans, et son déploiement dans les classes à partir de la 4ème et jusqu’à la Terminale, un soutien financier plus important aux Directions Régionales des Affaires Culturelles (DRAC), ou encore l’accroissement des moyens alloués à l’entretien et la restauration des monuments historiques.Ces orientations impliquent également le revirement progressif d’une politique d’offre à une politique de prise en considération de l’importance croissante de la demande. Le ministère de la Culture, fondé en 1959, occupe historiquement un rôle de mécène. Il assure l’extraction du matériau culturel des logiques marchandes, afin d’en garantir la pérennité et il initie les changements de paradigme jugés nécessaires. La révolution numérique a toutefois rendu la capacité directe aux citoyens de mettre en lumière et de soutenir les formes d’expression culturelle de leur choix. Pour Serge Regourd, cette révolution qui conforte le consommateur dans ses habitudes « en entraînant la prévalence des algorithmes et de leurs recommandations, est venue aggraver le processus de rupture à l'égard d'une des plus belles définitions de la culture, formulée par le poète - et diplomate - Saint-John Perse : le luxe de l'inaccoutumance». En retour, la propension du monde de la culture à ne pas se concevoir comme un marché serait, selon Olivier Barbeau, «le diktat d’une classe d’intellectuels méprisant le peuple et méconnaissant la réalité de ses goûts». Telle serait l’opposition à laquelle est confrontée aujourd’hui la politique culturelle. D’autant que, s’il promeut l’accessibilité, internet met du même coup en danger tout un pan du domaine culturel, par la violation des droits d’auteurs et des droits voisins.Les politiques culturelles sont également confrontées à l’évolution des pratiques de la population française. Loup Wolff et Philippe Lombardo relèvent, dans le rapport 50 ans de pratiques culturelles en France, l’essor d’une exposition régulière aux vidéos, ou encore le recul d’activités culturelles corrélées strictement à un milieu géographique ou social. Ce sont des évolutions rapides,et significatives : en 2008, 34% des Français écoutaient de la musique quotidiennement. Dix ans plus tard, ils étaient 57%, le smartphone étant désormais « le premier terminal culturel nomade ».Enfin, la répartition des compétences entre régions, départements et municipalités, augure d’une territorialisation accentuée de l’action culturelle. Le ministère de la Culture se trouve donc placé au cœur de changements substantiels. Madame la ministre, quelle peut être la politique culturelle structurante des prochaines décennies ?
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Oct 6, 2021 • 27min
Bada # 105 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné (39) … avec Sarah Gurcel (2/2) / 6 octobre 2021
SI C’EST POUR LA CULTURE, ON A DÉJÀ DONNÉ (39) avec Sarah Gurcel, traductrice. C’est à Sarah Gurcel que les éditeurs ont confié la traduction de deux des plus remarquables écrivains nord-américains contemporains : Philipp Meyer (Un Arrière-goût de rouille et Le Fils) et Michael Christie (Lorsque le dernier arbre). Avec quel bagage s’embarque-t-elle pour ces traversées au long cours que sont les traductions ? Sarah Gurcel est aussi comédienne : elle raconte comment ces deux activités se nourrissent l’une l’autre car la traduction est aussi un métier physique.
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Oct 3, 2021 • 25min
Bada # 101 : Les primaires, machines à perdre? Déroute à Kaboul: vers une défense européenne? / Questions du public / 5 septembre 2021
Bada de l'émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’Ecole alsacienne le 5 septembre 2021. Avec Matthias Feklv, Lucile Schmid, Richard Werly et Michaela Wiegel.
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Oct 3, 2021 • 1h 2min
Les Verts dans le grand bain ? / L’Allemagne en conciliabules / n°213 / 3 octobre 2021
Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 1er octobre 2021.Avec cette semaine :- Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale.- Matthias Fekl, avocat et ancien ministre. - Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit.- Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.LES VERTS DANS LA DOUBLE PERSPECTIVE DE CE QUE DEVIENT LEUR MOUVEMENT ET DE SA PLACE DANS LE BARNUM DE LA GAUCHEYannick Jadot a remporté la primaire d'Europe-écologie les Verts face à l’économiste Sandrine Rousseau, avec 51,03 % contre 48,97 %. Le moteur de leur campagne des primaires a été la contestation globale du système. Le dogme de la croissance a été questionné, des thèmes comme l'écoféminisme, le wokisme, l'intersectionnalité, ont été portés sur le devant de la scène par Sandrine Rousseau, pour qui le combat écologique est devenu également une lutte contre le système patriarcal et une tentative d'enrôler les minorités discriminées. « Il y a un effet de mode indubitable », analyse Pascal Perrineau, pour qui Sandrine Rousseau « a inséré l'écologie dans l'idéologie woke ». « Cela lui a donné un côté branché et iconoclaste, qui lui a quand même permis de ringardiser ses adversaires », analyse-t-il. « Son échec à la primaire ne marque pas la fin de cette mode politique. Ces idées continueront à travailler la gauche ».En désignant Yannick Jadot, les Verts soutiennent leur candidat le mieux placé dans les sondages d'une présidentielle. En 2011 le choix d’Eva Joly plutôt que Nicolas Hulot ne leur avait valu que 2,3 % lors du scrutin de 2012. Leur meilleur score à une élection présidentielle a été celui de Noël Mamère en 2002 avec 5,5 % des suffrages. Entre 1997 et 2002, puis de 2012 à 2014, les Verts ont eu des postes au gouvernement, mais jamais dans les ministères dits régaliens ou à l'économie. Il y a cinq ans, Yannick Jadot s'était rangé derrière le socialiste Benoît Hamon qui n’avait obtenu que 6,35% des voix. Cette fois, il jure qu'il tiendra, quoi qu'il en coûte. Depuis leur succès aux élections européennes de 2019 (13,5 %) et leur victoire à Grenoble, Lyon, Bordeaux ou Strasbourg en,2020, les écologistes constatent que le Parti socialiste est à la peine, et estiment qu’ils seraient en mesure de prendre le leadership sur la gauche.Toutefois, au vu de la proximité des électorats Jadot-Hidalgo, l’écologiste prédit : « Si on a un candidat qui défend une écologie sociale et une candidate qui défend la social-écologie, les gens vont nous jeter des cailloux ». Pour la France insoumise, qui espère récupérer les électeurs déçus de Sandrine Rousseau, plutôt que d'écologie politique, on préfère parler du dernier sondage Harris Interactive, plaçant Jean-Luc Mélenchon à 13 % d'intentions de vote, contre 6 % pour Yannick Jadot, au coude-à-coude avec Anne Hidalgo créditée de 7%. Pour les présidentielles de 2022, la gauche alignera au total sept candidats contre quatre en 2017.***L’ALLEMAGNE EN CONCILIABULES En Allemagne, aux élections législatives du 26 septembre, le Parti social-démocrate (SPD) a remporté 25,7 % des voix, contre 24,1 % à l'union du centre droit et de la droite CDU-CSU. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, ni le SPD ni la CDU n'ont réussi à réunir plus de 30 % des suffrages. Aucun des deux partis ne pouvant gouverner seul, les Verts qui ont recueilli 14,8% un score bien plus élevé qu’en 2017 (8,9%) et les Libéraux 11,5% pourraient devenir les faiseurs de roi en décidant de s'allier avec le SPD ou avec la CDU-CSU. Les partis radicaux comme l'AfD (extrême droite) avec 10,3 % des voix, soit 2,3 points de moins qu'en 2017 et Die Linke (gauche radicale) 4,9 % ont été mis hors-jeu.« Les électeurs ont renforcé trois partis : le SPD, les verts et le FDP. Ces trois partis doivent gouverner l'Allemagne », a déclaré le chef des sociaux-démocrates, Olaf Scholz. Le dirigeant de la CSU, Markus Söder, a reconnu qu'Olaf Scholz a désormais « plus de chances de devenir chancelier », se démarquant de son homologue chrétien-démocrate de la CDU, Armin Laschet, qui souhaite toujours tenter de succéder à Angela Merkel. Après les législatives de 1969, 1976, et 1980, c'est le candidat du SPD qui a été élu chancelier, malgré sa défaite face à la CDU-CSU.Plusieurs scénarios de coalitions sont aujourd'hui sur la table. D'abord, une alliance « jamaïcaine » (vert, jaune, noir) entre les Verts, les libéraux du FDP (jaune) et les conservateurs de la CDU (noir). Une coalition « feux tricolores » (rouge, jaune, vert) SPD, FDP et Verts à laquelle pourraient faire obstacle les différences idéologiques entre ces trois formations sur les questions de l'imposition, de la dette et du déficit. La troisième option reste celle choisie lors des élections législatives en 2017 : une « grande coalition » des deux principaux partis, le SPD et la CDU-CSU. La constitution allemande ne fixe aucun délai pour former un gouvernement. En 2017, il avait fallu six mois à Angela Merkel pour finaliser sa « grande coalition ». Le nouveau Parlement doit se réunir au plus tard dans les 30 jours qui suivent l'élection fédérale, ce qui marque la fin du mandat du chancelier en place. Le Conseil des sages du Bundestag a ainsi fixé sa prochaine assemblée au 26 octobre. Si aucune coalition n'est formée à cette date, Angela Merkel deviendra chancelière par intérim. De longues négociations gages de représentativité et de solidité comme le rappelle Mathieu Gallard directeur de recherches à l’Ipsos : « les coalitions allemandes représentent environ 50% des électeurs là où en France 32% des voix au 1er tour des législatives ont permis à LREM et ses alliés de gouverner seuls. Et si les coalitions allemandes sont difficiles à monter, elles le sont encore plus à défaire : elle durent 4 ans, là où un Premier ministre français tient en moyenne 2 ans et 10 mois. »
Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Sep 29, 2021 • 27min
Bada # 104 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné (38) … avec Sarah Gurcel (1/2) / 29 septembre 2021
SI C’EST POUR LA CULTURE, ON A DÉJÀ DONNÉ (38) avec Sarah Gurcel, traductrice. C’est à Sarah Gurcel que les éditeurs ont confié la traduction de deux des plus remarquables écrivains nord-américains contemporains : Philipp Meyer (Un Arrière-goût de rouille et Le Fils) et Michael Christie (Lorsque le dernier arbre). Avec quel bagage s’embarque-t-elle pour ces traversées au long cours que sont les traductions ? Sarah Gurcel est aussi comédienne : elle raconte comment ces deux activités se nourrissent l’une l’autre car la traduction est aussi un métier physique.
Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Sep 26, 2021 • 1h 1min
La réaction est-elle en marche ? / Biden est-il un autre Trump ? / n°212 / 26 septembre 2021
Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 24 septembre 2021.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Nicole Gnesotto, titulaire de la chaire « Union Européenne » au CNAM.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Le Temps. LA RÉACTION EST-ELLE EN MARCHE ? L'essayiste Éric Zemmour, qui a publié le 16 septembre « La France n'a pas dit son dernier mot », réimprimé à 200.000 exemplaires avant même sa sortie, a entamé une série de conférences aux allures de campagne électorale. La décision du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, de renoncer à toute candidature présidentielle lui laisse libre champ sur le flanc droit du parti Les Républicains. Islam, immigration, place des femmes, le livre d’Éric Zemmour reprend ses thèmes favoris que ses adversaires qualifient de racistes, misogynes et homophobes. Quoiqu’il ne soit pas officiellement candidat, dès le 28 juin, des affiches « Zemmour président » avaient fleuri sur les panneaux électoraux après la fin des régionales, à l'initiative de la galaxie Génération Z, qui se définit comme le futur mouvement de jeunes appuyant la candidature de leur champion. Tandis que le maire Ligue du Sud d'Orange, Jacques Bompard, lançait un site Internet et une pétition « jesignepourzemmour » à son nom, Samuel Lafont, ancien membre du pôle société civile de la campagne de François Fillon, créait ledièse #DemainAvecZemmour. Ses soutiens clament haut et fort qu'en cas de candidature, ils misent sur l'électorat de François Fillon à la présidentielle de 2017 et non sur celui de Marine Le Pen. Le 27 août, dans un texte signé par 100 sympathisants de droite se revendiquantde la Génération Z, des jeunes appellent Les Républicains à soutenir une candidature Zemmour. Créée dès la fin avril, l'association de financement du parti Les amis d'Éric Zemmour a été récemment agréée par la commission des comptes de campagne. Le polémiste est crédité de 11% d'intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle, révèle le 21 septembre un sondage Harris Interactive publié par Challenges. Le journaliste n'est devancé que de trois et sept points par Xavier Bertrand (14%) et Marine Le Pen (18%). Le même institut de sondage ne lui promettait que 5% des voix au cœur de l'été. « Cette progression est forte et rapide. Il se passe quelque chose, analyse Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos. Éric Zemmour jouit d'une présence médiatique extrêmement forte. La visibilité est la condition clé pour une telle hausse. »***BIDEN EST-IL UN AUTRE TRUMP ? Au lendemain de la claque infligée à la France par les Etats-Unis et leur nouveau partenariat stratégique avec l'Australie et le Royaume-Uni baptisé Aukus entraînant l'annulation de la vente de douze sous-marins conventionnels de technologie tricolore à Canberra, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves le Drian qui avait supervisé la vente des sous-marins en tant que ministre de la défense, en 2016 a déclaré : « Cette décision unilatérale, brutale, imprévisible ressemble beaucoup à ce que faisait M. Trump ». « Cela ne se fait pas entre alliés ». Le choc est d'autant plus grand que les Etats-Unis n'ont pas prévenu Paris. C'est le ministre de la Défense australien qui a décroché son téléphone le 15 septembre, tandis que le 30 août dernier, les Australiens n'avaient rien laissé paraître lors d'une réunion à quatre entre les ministères de la Défense et des Affaires étrangères.Après le cavalier seul des Etats-Unis lors du retrait d'Afghanistan, le « coup de Trafalgar » des sous-marins australiens éclaire différemment la campagne de Joe Biden qui se définissait comme l'«anti-Trump » et promettait de revenir au multilatéralisme et à un pacte des nations démocratiques basé sur le respect mutuel et la défense des droits de l'homme. Pour Dominique Moïsidans les Echos : « Loin d'être le sauveur attendu par l'Europe, Joe Biden apparaît au contraire comme un condensé de l'action de ses deux prédécesseurs. Il combine, de manière brutale, le virage vers l'Asie de Barack Obama, et « l'Amérique d'abord » sinon « seule » de Donald Trump. » Il n'a pas levé les principaux sujets irritants de l'ère Trump, comme les tarifs sur l'acier et l'aluminium, ou la résolution du contentieux Boeing-Airbus, remis à plus tard.En marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York la France a reçu en début de semaine le soutien des dirigeants de l’Union européenne : sur CNN, la présidente de la Commission européenne, Ursula vonder Leyen, a jugé « inacceptable » la manière dont la France a été « traitée ». Le président du Conseil européen, Charles Michel, a dénoncé un « manque de loyauté » des États-Unis. Le China Daily a jugé que l'administration Biden marche sur les traces de Donald Trump et « se comporte dans la région comme un chef de gang de rue amplifiant les différences et provoquant la confrontation en vue de commencer une guerre de territoire ». La France a formalisé sa colère contre l'Australie et les Etats-Unis en rappelant pour consultation ses ambassadeurs à Washington et à Canberra le 17 septembre. A l’issue du coup de téléphone, le 22 septembre, entre Emmanuel Macron et Joe Biden, à la demande du président américain les deux chefs d’Etat ont affiché leur volonté de calmer le jeu dans un communiqué commun. L’ambassadeur français aux Etats-Unis, retournera à Washington la semaine prochaine.
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Sep 22, 2021 • 35min
Bada # 103 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné (37) … avec Aglaé Bory / 22 septembre 2021
Lauréate l’an passé de la première édition du prix Caritas photo sociale, en récompense de son travail sur l’exil, Aglaé Bory est une photographe française spécialisée dans lesportraits. Après des études d’histoire de l’art à l’université d’Aix-en-Provence, puis à l’École Nationale de Photographie(aujourd’hui ENSP Arles), elle expose dès 2006 Portrait de Femmes au Festival Manifesto, à Toulouse. Sa photographie s’ancre dans le symbole, entre documentaire et fiction. Pour la collection d’Art Société Générale, elle déclarait en novembre 2020 : « Je pars du réel, mais je le décale […] C’est du faux-vrai, du mentir-vrai comme dirait Aragon ».
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Sep 19, 2021 • 1h 5min
La (vieille) querelle justice-politique / Quel leader aura été Angela Merkel ? / n°211 / 19 septembre 2021
Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 17 septembre 2021.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.LA (VIEILLE) QUERELLE JUSTICE-POLITIQUELe 10 septembre, Agnès Buzyn a été mise en examen dans le dossier de la gestion de l'épidémie de Covid-19 pour « mise en danger de la vie d'autrui ». Elle a été placée sous le statut plus favorable de témoin assisté pour « abstention de combattre un sinistre ». En cause : le rôle central de l'ancienne ministre de la Santé dans le dispositif gouvernemental entre janvier 2020 et sa démission le 16 février 2020 quand de premiers cas déclarés puis des décès apparaissaient en Chine et dans le monde. Les plaignants lui reprochent son inaction ou d'avoir menti sur l'utilité des masques dans le seul objectif d'en dissimuler la pénurie. Seize plaintes ont été jugées recevables sur plus de 14.000 déposées. Pour le premier délit, Agnès Buzyn encourt un an de prison et 15.000 euros d'amende. Pour le second, deux ans de prison et 30.000 euros d'amende. Cette décision de mise en examen est le fait de la Cour de justice de la République (CJR), juridiction créée en 1993 à la suite du drame du sang contaminé, seule habilitée à juger des ministres pour des actes commis dans l'exercice de leurs fonctions. Elle est composée de 12 parlementaires et 3 magistrats.Si la création de la CJR constituait « au départ un progrès », il ne faudrait pas « qu'il se retourne contre la justice elle-même », fait valoir Pierre Egéa, professeur de droit public et avocat, relayant une inquiétude assez largement partagée. Il pointe notamment le « flou complet » des infractions pénales en cause : « "Mise en danger de la vie d'autrui", c'est très large et permet à peu près tout. Incidemment, on place le juge répressif en position d'évaluer une politique publique. C'est un problème sur le plan de la séparation des pouvoirs. » Avant d'autres probables auditions, de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe et de l’actuel ministre de la Santé, Olivier Véran, les responsables politiques s'interrogent sur un risque de judiciarisation de la vie publique, au risque d'une « paralysie » de l'action politique, selon le mot de Jean Castex. À l'Élysée, le chef de l'État s'est ému en privé du sort réservé à Agnès Buzyn, estimant que « cela fait peser un risque sur l'essence même du politique, à savoir : décider ». Comme une façon de délégitimer la Cour de justice de la République (il avait promis de la supprimer en 2017), il estime que « le juge souverain, c'est le peuple ». Trois autres affaires sont à l'instruction auprès de cette cour : les modalités, décidées par Éric Woerth, de l'imposition de Bernard Tapie après l'arbitrage de 2008 ; l'affaire concernant Kader Arif (ex-secrétaire d'État aux Anciens Combattants) pour atteinte à la liberté d'accès et à l'égalité des candidats dans des marchés publics ; enfin, l'affaire de la prise illégale d'intérêts dont se serait rendu coupable le Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti en saisissant l'Inspection générale de la justice dans le dossier des « fadettes ».Ailleurs dans le monde plusieurs dirigeants sont sous le coup d'enquêtes judiciaires pour mauvaise gestion de la crise sanitaire, comme en Italie ou au Brésil. En revanche, au Royaume-Uni, une enquête indépendante (non judiciaire) a été ouverte.***QUEL LEADER AURA ÉTÉ ANGELA MERKEL ? La chancelière allemande quittera le pouvoir avec une popularité au zénith après 16 années à la tête du pays. Pour les citoyens européens, Angela Merkel est la dirigeante qui inspire le plus confiance. Selon un sondage réalisé dans 12Etats-membres de l’UE, par le centre de réflexion European Council on ForeignRelations à la question « s’il y avait une élection pour la présidence de l’Europe et qu’il vous fallait choisir entre Angela Merkel et Emmanuel Macron, pour qui voteriez-vous ? », 41 % des personnes interrogées ont indiqué leur préférence pour la chancelière, contre 14 % pour le président français. « Avec son style de leadership technocrate, elle inspire plus confiance que Macron avec ses discours visionnaires », commentent les organisateurs du sondage. Originaire d’Allemagne de l’Est, fille de pasteur luthérien, Angela Merkel est selon Marion Van Renterghem, auteur de « C’était Merkel », « une conservatrice progressiste. Elle a peur du changement et n'aime pas brusquer les choses. Elle ne suit pas de stratégie ; elle est plutôt guidée par sa structure morale. » L’ère Merkel n’a été entachée d’aucune affaire de corruption ou de népotisme.Les crises en revanche n’ont pas manqué : de la crise financière de 2008 à la pandémie de Covid-19 lors de laquelle ses interventions sobres et pédagogiques et les bons résultats obtenus dans les premiers mois de l'épidémie restent en mémoire ; en passant par le sauvetage de l'euro et son intransigeance à l’égard d’Athènes ; l'accueil de réfugiés syriens et irakiens en 2015 qui restera sans doute comme sa décision emblématique avec sa formule : « Wir schaffendas » (« Nous y arriverons ») ; ainsi que le réchauffement climatique, sujet sur lequel Mme Merkel a surpris en décidant brutalement en 2011 d'en finir avec l'énergie nucléaire après la catastrophe de Fukushima. Sous sa direction, l'Allemagne est devenue un acteur de la scène internationale. Le pays assume de plus en plus ses responsabilités de grande puissance, comme en témoigne son budget militaire qui n'a cessé d'augmenter depuis 2014 et atteint en 2021 près de 47 milliards d'euros, contre 33 milliards il y a 7 ans. « Mais il manque une ligne directrice à sa politique extérieure qui reste compartimentée et dominée par ses intérêts industriels, énergétiques ou stratégiques », critique un récent rapport de l'Institut Montaigne « Quelle Allemagne après Merkel ? ». Ainsi, la chancelière allemande a insisté pour que l'UE signe un accord rapidement avec la Chine et a soutenu jusqu'au bout le projet de gazoduc Nord Stream 2 avec la Russie. Si l’Allemagne était considérée comme l’« homme malade » de l'UE au début des années 2000, elle est redevenue la première puissance économique du continent, fondée sur des excédents commerciaux et une gestion budgétaire rigoureuse. Le taux de chômage a fondu en 16 ans, de 11,2% à 5,7% en juillet, dans un marché encore fortement fragilisé par la pandémie. De fortes disparités demeurent toutefois entre ouest et est, avec des Länder d'ex-RDA souvent tenus à distance du miracle économique allemand. Les élections de 2017, ont été marquée par l'entrée inédite du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) au parlement.
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Sep 15, 2021 • 32min
Bada # 102 : Hommage à Bertrand Tavernier : Frédéric Bourboulon (3/3) / 15 septembre 2021
SI C’EST POUR LA CULTURE, ON A DÉJÀ DONNÉ 28 à 38, Hommage à Bertrand Tavernier. Tout au long de l’été, nous consacrons nos badas à Bertrand Tavernier, le 14 juillet avec Thierry Frémeaux (1) directeur de L’institut Lumière à Lyon, le 21 juillet avec Thierry Frémeaux (2) également Délégué général du Festival de Cannes, le 28 juillet avec Sophie Brunet, Monteuse, le 4 août avec Laurent Heynemann, (1) Cinéaste et ancien assistant de Bertrand Tavernier, le 11 août, avec Laurent Heynemann (2), le 18 août avec Jean Ollé-Laprune Historien du cinéma, le 25 août, Frédéric Bourboulon (1) Producteur de Bertrand Tavernier, le 1er septembre, avec Frédéric Bourboulon (2), le 8 septembre, avec Frédéric Bourboulon (3)
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