

Le Nouvel Esprit Public
Philippe Meyer
Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
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Jan 8, 2023 • 1h 5min
Colères sociales, Giletjaunisation, réformes sans confrontation / Xi Jinping dans une impasse ? / n°279 / 8 janvier 2023
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’École alsacienne le 8 janvier 2023Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. COLÈRES SOCIALES, GILETJAUNISATION, RÉFORMES SANS CONFRONTATION A ce jour, les syndicats font front commun contre les projets de réforme des retraites et le report de l'âge légal de départ. Après la grève cet automne des salariés des raffineries de pétrole, celle des contrôleurs de train au moment des fêtes et, aujourd’hui, celle des médecins libéraux et ses conséquences sur l'engorgement des services d'urgence à l'hôpital, avec le retour annoncé ou fantasmé des Gilets jaunes « partout en France », le climat social, dans un contexte d’inflation et donc de baisse du pouvoir d'achat, est devenu inflammable, d’autant que nombre de services publics sont défaillants, notamment ceux de la santé et des transports. Le maintien d'un bouclier tarifaire sur le gaz et l'électricité permet de contenir les factures d'énergie des ménages. Si l’inflation vient de connaître deux mois consécutifs de baisse en Europe, la hausse des prix des produits alimentaires se poursuit et le chômage pourrait remonter de son faible niveau actuel en raison du ralentissement de la croissance. Un contexte compliqué pour faire accepter une réforme des retraites à laquelle deux tiers des Français se disent opposés.A quelques jours de la présentation de cette réforme mardi prochain, l'exécutif a poursuivi son opération de déminage. La Première ministre a indiqué, le 3 janvier, le retrait de la partie controversée du décret sur l’assurance-chômage qui prévoyait de réduire de 40 % la durée d’indemnisation lorsque le taux de chômage passerait sous la barre de 6 % de la population active. Elisabeth Borne a précisé que 65 ans n’était pas « totem ». et que « d'autres solutions peuvent permettre aussi d'atteindre l'équilibre de notre système de retraites à l'horizon 2030 » . Il pourrait s’agir d’un rehaussement à 64 ans de l’âge du départ, doublé d'une accélération de la réforme Touraine pour arriver à 43 annuités de cotisation. Mais les syndicats, après avoir été reçus cette semaine à Matignon, et une bonne partie de l'opinion publique, restent vivement opposés au projet du gouvernement.Le directeur général Opinion de l'Ifop, Frédéric Dabi a indiqué sur Europe 1 le 2 janvier que seuls 22 % des Français soutiennent un âge de départ légal à la retraite fixé à 65 ans. Le même jour sur France inter, le directeur général délégué d'Ipsos France, Brice Teinturier a constaté que « 36 % des Français disent appartenir à une France en colère et plus de 50 % se disent mécontents ». Rien n'assure toutefois que cette contestation se traduise dans la rue. Et pour cause, « le contexte actuel n'est pas très favorable à des dynamiques collectives », juge le patron d'Ipsos. La FSU « appelle l'ensemble des agent-es concourant au service public d'éducation à une journée d'action le 17 janvier » pour « les salaires et la retraite ». Côté partis politiques, la France Insoumise appelle à une « Marche pour nos retraites » à Paris le 21 janvier prochain.***XI JINPING DANS UNE IMPASSE ?Début 2020, lorsque la pandémie a éclaté, Pékin a inventé la stratégie du confinement, et sa politique “zéro Covid” semble avoir d’abord été un succès sanitaire. Mais près de trois ans plus tard cette politique portée par Xi Jinping a sapé l’économie et coupé le pays d’un monde qui, lui, a continué son chemin. Au lendemain du 20ème congrès du Parti communiste chinois, fin octobre, qui a consacré le pouvoir absolu de Xi Jinping, la Chine a été confrontée à une vague de protestation contre la stratégie zéro Covid, d’une ampleur sans précédent depuis le mouvement de Tiananmen, en 1989. La colère sociale a gagné l'ensemble du pays après l’incendie le 24 novembre à Urumqi, la capitale régionale du Xinjiang, d’un immeuble confiné et cadenassé qui a fait au moins dix morts. Des manifestations violentes contre les confinements sans fin et les tests quotidiens se sont déroulées à l'intérieur des villes dans plus de quinze provinces, dans une centaine d'universités et dans des usines géantes, comme celle de Foxconn, à Zhengzhou. Beaucoup de citoyens ont réclamé ouvertement la démocratie, la fin du système de parti unique et le départ de Xi Jinping.Les confinements à répétition ont miné l'économie chinoise et sapé son attractivité. La désorganisation de la production et l'effondrement de la demande intérieure limiteront la croissance, qui était de 9,5 % par an lors de l'accession au pouvoir de Xi Jinping en 2012, à 2 à 3 % au cours de la décennie 2020, contre 4,5 % en Asie et 7 % en Inde. Le ralentissement de l'activité génère déjà un fort chômage, qui touche notamment 20 % des jeunes, tandis que la population connaît un vieillissement accéléré sans système de retraite ni de santé pour y faire face. La population active pourrait être divisée par deux en un demi-siècle.Sous la pression de la rue et d’une économie en déclin, Pékin a annoncé le 7 décembre une mise à l’écart de facto de la politique zéro Covid. En vingt-quatre heures, la Chine est passée de l’injonction « protéger la vie quoi qu’il en coûte » à « privilégier l’économie à tout prix », et de « l’État prend soin de toi » à « chacun prend soin de soi ». Officiellement, ce n’est pas la politique qui a changé, c’est le virus, martèle la propagande. Jusqu’au 6 décembre, celui-ci était une pneumonie mortelle. Depuis le 7, la Chine l’assimile à une grippe, voire à un simple rhume. Cependant, les hôpitaux et les crématoriums sont débordés et les autorités jugent « impossible » de quantifier l’épidémie.
Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Jan 4, 2023 • 36min
Bada # 170 : Si vous l’avez manqué avec David Elkaïm et Vincent Poymiro (2/2) / 4 janvier 2023
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne conversation entre David Elkaïm, Vincent Poymiro et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique en avril 2021.Avec David Elkaïm et Vincent Poymiro, principaux scénaristes de la série d’Arte « En Thérapie ». Le succès en boule de neige de cette succession de 35 huis-clos en pleine période de restriction des possibilités de circuler et d’avoir une vie sociale donne la mesure de la densité que lui confèrent sa réalisation, son interprétation, son scénario et ses dialogues. Impressionné, comme près de 3 millions de téléspectateurs, par cette série inspirée d’un original israélien ("Be Tipul"), j’ai voulu faire la connaissance de ce duo de scénaristes seniors, connaître leur formation, leurs influences, leurs rencontres, leur première complicité au lycée Montaigne de Bordeaux et leur incessante collaboration depuis : c’est la 1ère partie de notre bada, mis en ligne le 14 avril. Le 21 avril, nous mettrons en ligne la seconde partie consacrée à « En Thérapie », à leurs méthodes de travail et d’écriture, aux distances prises avec la série matrice, Be Tipoul et avec son avatar étasunien (In Therapy), à leurs rapports avec les comédiens, à leur méthode d’écriture à quatre mains, aux difficultés propres à tel ou tel épisode ou à tel ou tel des 7 personnages principaux.
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Jan 1, 2023 • 1h 1min
Si vous l’aviez manquée : De Gaulle, thématique avec Julian Jackson / n°278 / 1er janvier 2023
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 15 novembre 2019.Avec cette semaine :Julian Jackson, historien britannique et biographe du général de Gaulle.Nicolas Baverez, essayiste et avocat.François Bujon de l’Estang, ambassadeur de France.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.« DE GAULLE » PAR JULIAN JACKSONJ’ai trouvé dans les mémoires du diplomate et journaliste libanais Salah Stétié cette appréciation sur le commandant de Gaulle, rédigée par le général de Bigault du Granrut lorsque de Gaulle quitta son poste au Liban : "Depuis deux ans que je peux l'apprécier dans les fonctions de Chef du 3ème Bureau de mon état-major, je n'ai cessé d'éprouver pour l'ensemble des qualités intellectuelles et morales qu'il possède une estime mêlée d'admiration. Sur la valeur guerrière je n'ai pas besoin d'appuyer, ses blessures, le reste de ses citations se passent de commentaires. J'insiste sur les mérites hors pair de ce soldat qui développe par un travail constant les qualités qu'il a conscience de posséder. Il sait d'ailleurs les faire apprécier avec discrétion, gardant en toutes circonstances une attitude réservée, empreinte d'une correction toute militaire. Beau soldat, ce sera un beau chef, qu'il y a intérêt pour le bien de son armée et de toute l'armée à pousser rapidement aux hautes situations où il donnera sa pleine mesure et ne décevra pas."2020 marquera un triple anniversaire : les 130 ans de la naissance de Charles de Gaulle, les 50 ans de sa disparition et les 80 ans de l’appel du 18 juin. Pour nous y préparer, c’est le citoyen d’un pays avec lequel le général a entretenu des rapports pour le moins contrastés, la Grande Bretagne. Professeur Julian Jackson, vous enseignez à Queen Mary, University of London, vous êtesun spécialiste de l’histoire de la France au XXe siècle. On vous doit notamment, « La France sous l’occupation 1940-1944 » aux éditions Flammarion et vouspubliez aux éditions du Seuil « De Gaulle. Une certaine idée de la France ouvrage salué par la critique britannique, américaine et française et couronné du Duff Cooper Prize.» Pour cette biographie, vous vous êtes appuyé sur de nombreux fonds documentaires, lettres, et livres, et sur les archives récemment ouvertes de la présidence de la Ve République, ainsi que de celles de Michel Debré.La personnalité rugueuse du Général constitue une donnée essentielle pour comprendre un itinéraire parfois chaotique. Courageux, déterminé, mais aussi colérique et ingrat, Charles de Gaulle parait un homme pétri de contradictions : « un soldat qui passa le plus clair de sa carrière à critiquer l’armée ; un conservateur qui s’exprimait souvent comme un révolutionnaire ; un homme de passion incapable, ou presque, d’exprimer des émotions » Si le général de Gaulle s’affirmait guidé par « une certaine idée de la France », vous montrez que cette idée était sujette à d’importantes variations selon une dialectique toute bergsonienne qui cherche « à établir l’importance de l’intuition par rapport à l’intelligence analytique, de l’élan vital contre la doctrine figée ».
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Dec 28, 2022 • 24min
Bada # 169 : Si vous l’avez manqué avec David Elkaïm et Vincent Poymiro (1/2) / 28 décembre 2022
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne conversation entre David Elkaïm, Vincent Poymiro et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique en avril 2021.Avec David Elkaïm et Vincent Poymiro, principaux scénaristes de la série d’Arte « En Thérapie ». Le succès en boule de neige de cette succession de 35 huis-clos en pleine période de restriction des possibilités de circuler et d’avoir une vie sociale donne la mesure de la densité que lui confèrent sa réalisation, son interprétation, son scénario et ses dialogues. Impressionné, comme près de 3 millions de téléspectateurs, par cette série inspirée d’un original israélien ("Be Tipul"), j’ai voulu faire la connaissance de ce duo de scénaristes seniors, connaître leur formation, leurs influences, leurs rencontres, leur première complicité au lycée Montaigne de Bordeaux et leur incessante collaboration depuis : c’est la 1ère partie de notre bada, mis en ligne le 14 avril. Le 21 avril, nous mettrons en ligne la seconde partie consacrée à « En Thérapie », à leurs méthodes de travail et d’écriture, aux distances prises avec la série matrice, Be Tipoul et avec son avatar étasunien (In Therapy), à leurs rapports avec les comédiens, à leur méthode d’écriture à quatre mains, aux difficultés propres à tel ou tel épisode ou à tel ou tel des 7 personnages principaux.
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Dec 25, 2022 • 58min
Si vous l’aviez manquée : la géopolitique des séries, thématique avec Dominique Moïsi / n°277 / 25 décembre 2022
Cette émission avait originellement enregistrée en public à l’Ecole alsacienne le 8 décembre 2019.Les invités de Philippe Meyer :Dominique Moïsi, géopolitiologue et auteur de La géopolitique des séries où le triomphe de la peur.Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l’Intérieur.Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. LA GÉOPOLITIQUE DES SÉRIES OU LE TRIOMPHE DE LA PEURAu lendemain du 11 septembre 2001, la géopolitique a envahi non seulement le réel mais aussi nos imaginaires. Les séries sont devenues des références politiques tout autant que culturelles. Par la force de leurs intuitions, les scénaristes ne sont-ils pas les meilleurs analystes du monde contemporain ? Que perçoivent-ils de nos sociétés ? Avant tout la peur, répond Dominique Moïsi dans son ouvrage « La géopolitique des séries ou le triomphe de la peur ». La peur de la barbarie et le triomphe du chaos avec Game of Thrones, (Le Trône de fer), la peur de la fin de la démocratie avec House of Cards, (Le Chateau de cartes) celle du terrorisme avec Homeland, celle d’un ordre du monde qui disparait dans Downton Abbey, enfin la peur de la menace russe avec Occupied (Envahis).Foreign Policy s’était amusée à transposer le monde fantastique de Game of Throne ou la fascination du chaos, dans le Moyen-Orient d’aujourd’hui. Ainsi les Lannister sont l’Arabie saoudite, la Maison Stark les mouvements d’opposition qui ont brièvement accédé au pouvoir au lendemain des « printemps arabes » ; la Maison Barathéon représente les autocrates… Après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, la réalité a dépassé la fiction. Ce n’estplus Winter is coming, mais Winter has come. Et comme dans la série, on peut craindre qu’il ne dure très longtemps.Dans Downton Abbey, Dominique Moïsi analyse la nostalgie de l’ordre. La série débute en 1912. Un monde s’apprête à être bouleversé. Cette saga familiale aurait pu s’appeler « Le déclin de la famille Crawley ». La problématique de Homeland – et si l’ennemi venait de l’intérieur, et s’il était nous ? – a pris une crédibilité plus grande aux lendemains des attentats de Londres en 2005, des assassinats de Toulouse en 2012, de Paris en 2015, de Fort Hood et de San Bernardino aux Etats-Unis…House of Cards, décrit la fin du rêve américain et la montée des populismes, avec à l’époque de la diffusion de la série, les premiers succès flatteurs de Donald Trump, lors de la campagne pour les primaires du Parti. House of Cards traduit une perte de confiance généralisée à l’égard des élites.Dans Occupied, on retrouve croisées toutes les peurs de notre temps, du réchauffement climatique à la crise du modèle démocratique encouragée par des dirigeants médiocres. De la montée de la peur face à la Russie de Poutine, surtout depuis sa gestion de la crise ukrainienne, au discrédit relatif ou absolu dans lequel sont tombés l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique au cours de ces dernières années.
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Dec 21, 2022 • 30min
Bada # 168 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné (79) … avec Pascal Vandenberghe (2/2) / 21 décembre 2022
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne conversation entre Pascal Vandenberghe et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 6 décembre 2022.De l'édition à la librairie, de la France à la Suisse, d'abord avec la Fnac puis contre elle, voilà quelques éléments du parcours exceptionnel dans le milieu du livre du patron de Payot, Pascal Vandenberghe. Dans ces badas, cet autodidacte revendiqué nous fait le récit de sa vie, qu'il a publié dans un ouvrage intitulé "Le funambule du livre". Pascal Vandenberghe partage également sa vision du marché du livre, de ses évolutions récentes et des défis qui l'attendent dans les années à venir. Enfin, notre invité nous explique la plainte qu'a déposée Payot contre Madrigall à la Haute autorité de la concurrence suisse (la Comco).
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Dec 18, 2022 • 58min
Thématique : les crises et leurs leçons, avec Michel Winock / n°276 / 18 décembre 2022
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 16 décembre 2022.Avec cette semaine :Michel Winock, historien et écrivain.Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.Michel Eltchaninoff, rédacteur en chef du mensuel Philosophie Magazine.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.LES CRISES ET LEURS LEÇONS, AVEC MICHEL WINOCKMichel Winock, votre carrière d’historien est celle d’un professeur, d’un chercheur, d’un éditeur et d’un collaborateur de revues. Agrégé d’histoire, docteur ès lettres, après un passage dans le secondaire, vous êtes devenu professeur à l’université expérimentale de Vincennes, avant d’entrer en 1979 à Sciences Po où vous avez occupé la chaire d’Histoire des idées politiques. En parallèle, vous collaborez à la revue Esprit et, aux Éditions du Seuil, vous dirigez ou co-dirigez diverses collections avant de fonder en 1978 le magazine l’Histoire. Votre nom est associé à l’âge d’or de l’édition historique. Vous publiez de nombreux ouvrages historiques sur la République ou des biographies politiques, comme celle de Clémenceau, ou littéraires, comme celle de Mme de Staël. Cette année, une partie de votre œuvre profuse sur la France et ses gouvernants est regroupée dans un ouvrage des éditions Quarto chez Gallimard intitulé : « Gouverner la France ».« La Fièvre Hexagonale » est un des ouvrages centraux de ce recueil. Il paraît à l’origine en 1986, et reprend les thèmes de votre thèse intitulée : « Crises et idées de crise en France, 1871-1968 ». Il s’agit d’une tentative de conceptualiser les « grandes crises politiques » en s’appuyant sur les exemples français entre la Commune de Paris et Mai 68. Chaque crise est remise dans son contexte et racontée jusqu’à ses retombées plus lointaines. On découvre à travers elles les grandes questions autour desquelles la France et son peuple se sont déchirés. Il y a la problématique religieuse, centrale lors des législatives de 1877. Il y a la question sociale, pendant et après la Commune de Paris, puis lorsqu’une partie des ouvriers, las des promesses non tenues des radicaux soutînt le boulangisme. Il y a la question nationale qui court le 19ème et le début du 20ème siècle.A partir de 1958, la nouvelle République gaullienne, surtout axée sur l’exécutif, semblait siffler la fin du déchirement français sur les institutions. L’élection du président de la République au suffrage universel comblait le goût français du plébiscite et l’alternance gauche-droite devenait possible.Aujourd’hui, au terme d’une année 2022 électoralement mouvementée, la Vème République apparaît moins solide. La montée de l’extrême droite, de l’abstention, des affaires, l’explosion du modèle gauche-droite semblent mettre à mal la stabilité du système politique. L’Assemblée est profondément divisée et le gouvernement ne parvient à imposer sa politique qu’à l’aide de l’article 49-3. Dans le même temps, la revendication d’un Referendum d’Initiative Citoyenne, portée par les Gilets Jaunes, est soutenue par 73% des Français. En 2018, à l’occasion des soixante ans de la Vème République, 53% des Français déclaraient voulait passer à la VIème alors que 51% souhaitaient accorder davantage de pouvoir à l’Assemblée nationale. C’est sur ces questions actuelles de refondation que vous vous étiez penché en 2015, dans un rapport codirigé avec Claude Bartolone, intitulé « Refaire la démocratie ». Ces travaux avaient pour thèmes : restaurer le lien entre les citoyens et leurs représentants, redéfinir l’équilibre entre les pouvoirs exécutifs et législatifs, contrôler le cumul des mandats, renforcer l’État de droit. Dans les 17 propositions du rapport on trouve une volonté visible de nuancer la domination de l’exécutif, dans un régime que beaucoup appellent encore : « une monarchie présidentielle ».
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Dec 14, 2022 • 26min
Bada # 167 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné (78) … avec Pascal Vandenberghe (1/2) / 14 décembre 2022
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne conversation entre Pascal Vandenberghe et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 6 décembre 2022.De l'édition à la librairie, de la France à la Suisse, d'abord avec la Fnac puis contre elle, voilà quelques éléments du parcours exceptionnel dans le milieu du livre du patron de Payot, Pascal Vandenberghe. Dans ces badas, cet autodidacte revendiqué nous fait le récit de sa vie, qu'il a publié dans un ouvrage intitulé "Le funambule du livre". Pascal Vandenberghe partage également sa vision du marché du livre, de ses évolutions récentes et des défis qui l'attendent dans les années à venir. Enfin, notre invité nous explique la plainte qu'a déposée Payot contre Madrigall à la Haute autorité de la concurrence suisse (la Comco).
Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Dec 11, 2022 • 1h
Coupe du monde de football / Stratégie énergétique de la France / n°275 / 11 décembre 2022
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 9 décembre 2022.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.COUPE DU MONDE DE FOOTBALLLa Coupe du monde de football, organisée du 20 novembre au 18 décembre au Qatar a soulevé à travers le monde différents griefs à l’encontre du pays accueillant l’un des rendez-vous sportifs les plus suivis à l’échelle de la planète : soupçons de corruption dans le processus d’attribution, négation des droits humains, désastre écologique…A l’heure du dérèglement climatique, les matches se déroulent dans des stades climatisés et les huit stades auraient déjà émis 644.000 tonnes de CO2. Le Qatar, deuxième exportateur mondial de gaz naturel, a bâti pour 200 milliards de dollars d'infrastructures qui s'inscrivent dans le plan de développement du pays à l'horizon 2030. L’émirat est accusé de violations des droits humains, et une enquête du Guardian parue début 2021 a avancé le chiffre de 6.500 décès de travailleurs étrangers sur les chantiers. Les rapports émis par des organismes comme Amnesty International, pointent également les discriminations subies au Qatar par les femmes et la communauté LGBTQIA. Un sondage YouGov commandé par Amnesty International établit que 67 % des 17.477 sondés - originaires d'Europe, d'Amérique centrale et latine, des États-Unis et du Kenya - souhaitaient que leurs fédérations nationales respectives s'expriment publiquement sur la question des droits humains liés au Mondial au Qatar.En France, alors que les Bleus défendent leur titre dans l’émirat, la plupart des grandes villes métropolitaines, comme Paris, Lille ou encore Marseille, ont renoncé à diffuser les matchs en public sur des écrans géants. Une décision prise aussi par de nombreuses communes outre-Rhin.Très présentes en Europe, les critiques à l’encontre du pays hôte du Mondial ont toutefois moins d’écho ailleurs. A Doha, ces polémiques sont vécues comme du « Qatar Bashing ». Raphaël Le Magoariec, qui étudie la géopolitique du Golfe par le prisme de la diplomatie du sport, observe que « les Qataris n'ont jamais fait mystère du fait que cette Coupe du monde ne s'adresse pas de prime abord aux Occidentaux. Elle a été organisée pour un public arabe et asiatique. » Un haut fonctionnaire de la région abonde : « Il était temps que le monde arabe ait lui aussi sa Coupe du monde, non ? C'est une question de fierté. »Pour rendre compte de l’événement, les conditions d'accréditation des médias interdisent aux télévisions étrangères d'interviewer les gens chez eux ou de filmer les logements, comme ceux qui hébergent les travailleurs migrants. Les équipes sont uniquement autorisées à filmer l'espace public dans trois lieux de Doha : la corniche, le front de mer et le quartier cossu de West Bay.***STRATÉGIE ÉNERGÉTIQUE DE LA FRANCELa sortie du Covid-19, la guerre en Ukraine et l’indisponibilité d’une partie du parc nucléaire français, ont provoqué l’explosion des prix de l’énergie. Ils ont plus que triplé en un an pour l’électricité et le gaz, et sont en hausse de près de 15 % pour le baril de brut. Ces augmentations ont conduit l’exécutif à multiplier les dispositifs de soutien aux ménages depuis l’automne 2021, comme l’ont fait les autres grands pays européens, et à chercher de nouvelles sources d’approvisionnement. Conçues comme des mesures d’urgence, ces aides n’ont cessé d’être élargies et prolongées à grand renfort d’argent public, sans qu’il soit possible de prédire quand s’achèvera la crise. Gel du prix du gaz, bouclier tarifaire pour contenir le prix de l’électricité, ristournes à la pompe pour les automobilistes, chèque énergie, indemnité inflation, aides diverses pour les entreprises… La facture totale dépasse les 110 milliards d’euros pour 2021, 2022 et 2023.A la mi-novembre, le gestionnaire du réseau électrique RTE a alerté sur un risque « élevé » de tensions, en janvier 2023, dû à la maintenance prolongée de réacteurs nucléaires. Le gouvernement a alors dévoilé les premières lignes de son plan pour éviter un « black-out », une panne généralisée. Matignon a enjoint aux préfets d’anticiper et de préparer la population, les entreprises et les administrations à ces coupures afin d'en limiter les inconvénients. 60% de la population pourrait être concernée, mais aucun site critique ni client prioritaire. Les sites essentiels à la continuité de la vie de la nation – hôpitaux, casernes de pompiers, gendarmeries et commissariats, prisons, bases militaire – ne seront pas privés d’électricité. Les quelque 4.000 personnes à haut risque vital seront recensées pour assurer leur suivi médical. Dans tous les cas, les coupures auraient lieu aux moments des pics de consommation, entre 8h et 13h le matin, et entre 18h et 20h le soir. Les écoles délestées n’ouvriront pas en matinée. Trains et métros pourront être supprimés pour éviter le blocage en pleine voie. Pour les urgences, il sera recommandé de privilégier le 112. Une cartographie complexe des zones blanches où les antennes téléphoniques relais seraient coupées est en cours de réalisation. « On n’est pas dans un film catastrophe », a voulu rassurer Olivier Véran, en ajoutant toutefois que les feux de signalisation s’arrêteront de fonctionner par endroits, et qu’« il n’est pas impossible qu’on ne puisse pas retirer du cash ». Le 3 décembre, le président français a invité les Français à ne « pas paniquer » face aux menaces de coupures électriques cet hiver. Elles pourraient être évitées, dit-il, si consommateurs et entreprises parviennent à réduire la consommation de 10 %, comme le prévoit le plan du gouvernement. Si délestages il y a, ils tomberont au moment où les Français verront leur facture d’électricité et de gaz augmenter de 15 %.Dans toute l'Europe, le risque de black-out est bien réel cet hiver et les consommateurs sont appelés à la sobriété.
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Dec 7, 2022 • 31min
Bada # 166 : les questions du public (relations franco-américaines et macronisme) / 7 décembre 2022
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