

Le Nouvel Esprit Public
Philippe Meyer
Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
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Feb 12, 2023 • 1h 3min
Le Brexit six ans après / Les réformes institutionnelles du président
N°284 / 12 février 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 10 février 2023.Avec cette semaine :Michel Eltchaninoff, rédacteur en chef du mensuel Philosophie Magazine.Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef du quotidien La Croix.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Merci à CyberGhost VPN de soutenir le podcast. Vous pourrez profiter de 83% de réduction et 4 mois offerts en vous rendant sur cyberghostvpn.com/LNEPLE BREXIT SIX ANS APRÈSLe Brexit a été voté en juin 2016, et la sortie effective du marché unique européen a eu lieu le 1er janvier 2021. Difficile de faire précisément le tri entre le Brexit, la pandémie, le choc énergétique et le chaos politique, mais les faits sont là : l’économie britannique décroche plus qu’ailleurs. Selon les calculs du Centre for European Reform, un groupe de réflexion britannique, entre le deuxième trimestre 2016, date du référendum, et celui de 2022, le Royaume-Uni a connu une croissance inférieure de 5,5 % à celle d’un groupe d’une quarantaine de pays comparables qui connaissaient, les années précédentes, une croissance similaire. Le volume du commerce extérieur britannique a également augmenté de 7 % de moins que ce groupe et les investissements sont de 11 % inférieurs. Sur un an, ce seraient 40 milliards de recettes fiscales perdues pour le gouvernement. Un trou qu'il a fallu compenser dans le budget de rigueur concocté en urgence par le chancelier de l'Échiquier en novembre dernier, avec 55 milliards de livres de hausses d'impôts (25 milliards) et de baisses de dépenses (30 milliards). Le Centre for European Reform estime, en outre, que la fin de la libre circulation a entraîné un manque à gagner de 330.000 travailleurs européens qui seraient sans cela arrivés sur le marché du travail depuis deux ans. Selon l’Office National Statistique britannique, 28 % des entreprises de plus de dix salariés se disent concernées par les pénuries. Parmi elles, 40 % ne peuvent, pour cette raison, répondre à la demande.Le mécontentement social, accumulé après des années d’austérité – avec néanmoins une pause durant la pandémie - et de sous-investissement dans les services publics, éclate désormais avec une longue série de grèves, inédites depuis les années 1970, dont celle cette semaine, chez les 360.000 infirmières du Service national de santé.Depuis janvier, ce sont désormais 60 % des Britanniques qui affirment que la sortie de l’Union européenne a été une erreur, contre 40 % qui la soutiennent. Le basculement a commencé à l’été 2021 (les Britanniques étaient alors partagés, à 50/50 ) et, depuis, les deux courbes s’éloignent progressivement. Le pourcentage des Brexiters qui pensent que c'était une erreur a grimpé de 4 % à 19 %. Friands de néologismes, les Britanniques ont trouvé un nom pour désigner le sentiment de regret du Brexit : le « Bregret ». Il est particulièrement prononcé chez les Londoniens : 7 sur 10 pensent que c'était une erreur de quitter l'Union européenne. Autre néologisme apparu pour désigner ceux qui souhaitent revenir dans l’UE : les « rejoiners », nombreux chez les jeunes qui n’avaient pas l’âge de voter en 2016.***LES RÉFORMES INSTITUTIONNELLES DU PRÉSIDENTAu début de son premier quinquennat Emmanuel Macron avait présenté aux parlementaires une révision de la Constitution, finalement enterrée au cœur de l'été 2018 à la suite de l'affaire Benalla. Entre les deux tours de la présidentielle, il avait esquissé une autre méthode, s'il était réélu, avec la mise en place d'une « commission transpartisane » pour réviser la Constitution.Dans un entretien au Figaro le 12 janvier, le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance, Stéphane Séjourné, a annoncé : « Après les retraites, nous devrons réformer nos institutions ». Le même jour, Emmanuel Macron réunissait les présidents de commission des lois de la majorité pour ouvrir le chantier. Stéphane Séjourné a confié à l'ancienne garde des Sceaux Nicole Belloubet et au député de la Vienne Sacha Houlié, président de la commission des Lois de l'Assemblée nationale, le soin de préparer la position que le parti défendra au sein de la commission transpartisane. Les conclusions de ce travail sont attendues ce mois-ci, dans la perspective du premier Conseil national que le parti Renaissance organisera au printemps.Ce chantier comporte quelques grands attendus : une réflexion sur la réduction du nombre de parlementaires, sur la réforme des modes de scrutin, sur le retour au septennat, sur la fin de la Cour de justice de la République... La disparition du poste de Premier ministre pourrait aussi être envisagée. Une réflexion pourrait être menée notamment sur le découpage territorial avec une éventuelle suppression de l’échelon régional. Des réflexions sont aussi promises sur le non-cumul des mandats qui, à en croire ses détracteurs, a rompu le lien entre démocratie locale et nationale. La question du scrutin proportionnel, chère à François Bayrou, allié du chef de l’Etat, reste également dans les esprits, même si le parti Les Républicains, majoritaire au Sénat, s’y oppose frontalement. La simplification du recours au référendum pourrait être abordée pour dédramatiser son usage.Le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, à la tête du groupe de réflexion sur l’évolution de la Constitution et des institutions (Gréci), explique qu’« il existe deux alternatives pour valider une réforme constitutionnelle. Dans les deux cas, elle doit au préalable être approuvée par les assemblées dans des termes identiques. Ensuite, le texte peut être définitivement entériné soit par référendum soit par la réunion du Congrès ». Au regard du rapport de force au sein des assemblées, l’adoption des textes pourrait être complexe. L’ancien Premier ministre Edouard Balladur a rappelé que trois réformes constitutionnelles ont eu lieu au cours de la IIIème République, une seule durant la IVème et... vingt et une pendant la Vème.Selon le directeur général de l’institut de sondages IFOP, Frédéric Dabi, le sujet de la réforme institutionnelle « n’intéresse pas les Français ».
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Feb 8, 2023 • 36min
Bada : Les questions du public (réforme des retraites et Israël-Palestine)
Bada # 175 / 8 février 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’École alsacienne le 5 février 2023.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.François Bujon de l’Estang, ambassadeur de France.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick.
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Feb 5, 2023 • 1h 5min
La réforme des retraites : sortie de route, issue de secours, enlisement ?
N°283 / 5 février 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’École alsacienne le 5 février 2023.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.François Bujon de l’Estang, ambassadeur de France.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. LA RÉFORME DES RETRAITES : SORTIE, ISSUE DE SECOURS, ENLISEMENT ?Dès ce lundi, les députés et sénateurs ont tenté de modifier le très contesté projet de loi sur la réforme des retraites qui prévoit de reculer de 62 à 64 ans l’âge de départ à la retraite. Plus de 20.000 amendements ont été déposés (dont 18.000 par la NUPES) avant l'arrivée du texte à l'Assemblée. Mais les délais sont comptés, car le gouvernement a inclus cette réforme dans un Projet de loi de finance rectificative de la sécurité sociale, ce qui contraint légalement les parlementaires à voter le projet de loi en 50 jours calendaires. Si le 26 mars 2023, le Parlement n'a pas définitivement adopté le projet de loi, la Constitution permet au gouvernement de mettre en œuvre la réforme par ordonnance. Ainsi, la réforme des retraites devrait entrer en vigueur le 1er septembre 2023, si tout se déroule tel que le gouvernement l'a prévu.Dans la rue, le 31 janvier, la colère contre la réforme des retraites n’a montré aucun signe de fléchissement. Plus d’1 million de Français – 1,27 million, selon le ministère de l’intérieur, plus de 2,5 millions selon les syndicats – ont de nouveau protesté contre le projet de l’exécutif. « C'est une des plus grandes manifestations organisées dans notre pays depuis des dizaines d'années », a déclaré Laurent Berger, le numéro un de la CFDT. Si davantage de monde est descendu dans la rue, le nombre de grévistes a reculé dans plusieurs secteurs clefs, comme dans celui de l’éducation nationale, à la SNCF ou chez EDF.De nouvelles grèves sont déjà annoncées dans les ports, raffineries et centrales électriques à partir du 6 février. Chez les cheminots, ce sera le 7 et le 8, prélude à un préavis reconductible « dès la mi-février », ont prévenu la CGT et SUD. Soit pendant les vacances d'hiver et son grand weekend de chassé-croisé du 18-19.Dans un éditorial de la République des Pyrénées, Jean-Marcel Bouguereau rappelle une note de la fondation Jean-Jaurès qui, en juillet dernier, soulignait que le rapport des Français à leur travail a été profondément chamboulé par la crise sanitaire. Les salariés aspirent à trouver un bon équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Des attentes déjà présentes avant la pandémie, mais pour lesquelles le Covid a joué un rôle de catalyseur, « transformant des aspirations en priorité ». Si l’hebdomadaire allemand Der Spiegel titre en couverture « Les Français sont-ils paresseux ? », (mais répond par la négative dans ses pages intérieures), on observera que la Fédération allemande de la métallurgie a adopté une durée hebdomadaire de travail de 28 heures et constaté un maintien de la productivité. « La puissance des réactions suscitées par la réforme des retraites ne s’explique pas seulement par le report de l’âge légal du départ en retraite de 62 à 64 ans. Elle jette une lumière crue sur l’ampleur de la crise de sens du travail en France » conclut l’éditorialiste.
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Feb 1, 2023 • 19min
Bada : Doriane Moretus, comédienne et clown (3/3)
Si c’est pour la Culture, on a déjà donné n°82 / Bada #174 /1er février 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne conversation entre Doriane Moretus et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 2 décembre 2022.Doriane Moretus est comédienne et clown, passée par l’école Lecoq. Elle monte et joue des spectacles de théâtre de rue avec sa compagnie Ad Hok. En dehors de cette activité, elle s’engage aux côtés des associations Clown sans Frontières et le Rire Médecin pour apporter de la joie et du rire là où ils sont le plus nécessaires, dans les camps de réfugiés ou dans les services pédiatriques des hôpitaux.Dans ces badas elle nous raconte les défis et les particularités de ses différentes interventions et de leur importance pour soulager les enfants qui ont besoin de légèreté.
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Jan 29, 2023 • 1h 4min
Quelle politique de Défense ? / Le retour du protectionnisme
N°282 / 29 janvier 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 27 janvier 2023.Avec cette semaine :François Bujon de l’Estang, ambassadeur de France.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. QUELLE POLITIQUE DE DÉFENSE ?A Toulon, le 9 novembre, le président de la République a présenté la nouvelle Revue nationale stratégique. Rédigée en urgence pour tirer des leçons du conflit en Ukraine, elle constitue une première étape avant les débats sur la prochaine loi de programmation militaire 2024-2030. Le document liste dix objectifs stratégiques pour la défense des intérêts français, du maintien de la crédibilité de la dissuasion jusqu'au renforcement de la résilience nationale. Les fonctions stratégiques consacrées à l'anticipation, la dissuasion, la protection, la prévention et l'intervention sont élargies à l'influence, en étroite coopération avec la diplomatie. Elles se déclinent notamment dans la modernisation de la dissuasion nucléaire, la capacité à conduire la guerre de haute intensité, l'affirmation comme un acteur cyber de premier rang, la riposte aux menaces hybrides, la résilience de la nation et la mobilisation de l'économie au service de la défense. Le président a énuméré les conditions nécessaires pour que la France reste une « puissance d'équilibres » qui ne soit « ni alignée ni vassalisée ». La République populaire de Chine est désignée très clairement comme la future puissance ennemie des Occidentaux, du fait de sa volonté de déstabiliser le leadership mondial occidental ainsi que la gouvernance mondiale. Désormais, la lutte anti-terroriste n'est plus la priorité numéro un, mais c'est le durcissement des armées en vue d'une possible participation à un conflit majeur qui dictera la prochaine loi de programmation militaire. En Afrique, la France veut changer de modèle pour n'agir qu'à la demande des autorités africaines et seulement en appui de leurs armées. Il s’agit de basculer les forces françaises vers l'Est, avec la volonté d'inscrire la France comme un partenaire de premier plan de l'OTAN et de l'Europe. Une page se tourne.Afin de mettre en œuvre cette stratégie, le 20 janvier, sur la base de Mont-de-Marsan, le Président a présenté les grandes orientations de la loi de programmation militaire (LPM). Les armées françaises bénéficieront d'un budget de 413 milliards d'euros (400 milliards de crédits budgétaires et 13 milliards de recettes extra-budgétaires), sur la période 2024-2030. Soit 40% de plus que l'enveloppe de la précédente LPM et une moyenne de 59 milliards d'euros par an consacrés aux dépenses militaires. « En 2030, le budget des armées aura doublé depuis 2017 », a tweeté le 20 janvier le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Afin de pouvoir anticiper et conserver une autonomie de décision, le président a promis une très forte hausse du budget alloué au renseignement militaire. Soit près de 60% sur la période 2024-2030. Emmanuel Macron souhaite en particulier la mise en place d'une stratégie nationale d'influence pour mieux protéger le pays contre les attaques hybrides, et notamment les attaques informationnelles. Il utilise le terme de « transformation » pour caractériser cette nouvelle LPM, après que la précédente (2019-2023) a été qualifiée de « réparation ».Le projet de loi de programmation militaire devrait être déposé courant mars à l’Assemblée nationale, en vue d'une adoption avant le 14 juillet.***LE RETOUR DU PROTECTIONNISMEAprès quarante ans de mondialisation, les Etats se mettent à protéger au niveau national des pans entiers de leurs industries et de leurs économies. Dès la crise de 2008, provoquée par une défaillance du système financier américain, les vieux réflexes protectionnistes avaient déjà refait surface. En 2013, les Chinois avaient programmé des centaines de milliards de dollars d’aide publique pour déployer, jusqu’en 2025, la chaîne complète de fabrication des semi-conducteurs de demain. Depuis trois ans, avec le Covid, la guerre en Ukraine, la transition climatique, un même mot d'ordre s'est imposé, de Pékin à Washington : celui de protéger les populations, mais aussi les marchés, des aléas extérieurs. Classiquement, le protectionnisme définit une politique qui vise à diminuer les importations. Le concept s'est élargi ces derniers temps jusqu'à embrasser toute mesure de soutien national dont l’augmentation des tarifs douaniers, la distribution de subventions, les mesures réglementaires ciblées, les politiques de soutien à l'industrie et à l'innovation... Avec un objectif principal : fabriquer soi-même les produits incontournables pour assurer croissance et souveraineté. Le prix à la consommation n’est plus l’unique critère du succès d’un service ou d’un bien. Les conditions de production comptent aussi notamment le souci de l’environnement, du maintien de l’emploi sur place, du raccourcissement des chaînes de production.Aux États-Unis, l'Inflation Reduction Act (IRA) de Joe Biden, visant à faciliter la transition énergétique, entré en vigueur le 1er janvier est doté de 369 milliards de dollars de subventions, de primes, d’exemption d’impôts pour les fabricants de batteries et de voitures électriques à condition qu’elles soient, les unes et les autres, assemblées aux Etats-Unis. Cette politique industrielle volontariste a suscité l'inquiétude des Européens, car l'IRA risque d'entraîner une diminution des exportations vers les Etats-Unis sur les produits aidés, une moindre attractivité de l'Europe en termes d'investissements étrangers et des délocalisations vers les Etats-Unis. A Bruxelles, une série de lois ont été adoptées contre les entreprises étrangères dopées aux subventions, contre la coercition économique, sur la réciprocité des marchés publics et sur la nécessité de protéger ses intérêts en cas de pénurie mondiale. On y parle désormais relocalisation, réindustrialisation, politique industrielle commune et même souveraineté économique. A Davos, le 17 janvier, la présidente de la Commission européenne a annoncé une législation sur une « industrie à zéro émission nette ». Elle a proposé la création d'un « fonds de souveraineté » européen qui permette l'accès de tous à des moyens comparables, y compris des « aides anti-délocalisation ». Pas question à ce stade de lever de nouveaux emprunts communs, après le plan de relance massif post-Covid à 750 milliards d'euros. Il s'agirait plutôt de recycler et de réorienter des reliquats de ce fonds, ainsi que des ressources du budget de l'UE. La Commission doit affiner ses propositions d'ici au début février et les chefs d'État et de gouvernements tenteront de trouver un accord lors d'un sommet extraordinaire les 9 et 10 février.
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Jan 25, 2023 • 23min
Bada : Doriane Moretus, comédienne et clown (2/3)
Si c’est pour la Culture, on a déjà donné n°81 / Bada #173 / 25 janvier 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne conversation entre Doriane Moretus et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 2 décembre 2022.Doriane Moretus est comédienne et clown, passée par l’école Lecoq. Elle monte et joue des spectacles de théâtre de rue avec sa compagnie Ad Hok. En dehors de cette activité, elle s’engage aux côtés des associations Clown sans Frontières et le Rire Médecin pour apporter de la joie et du rire là où ils sont le plus nécessaires, dans les camps de réfugiés ou dans les services pédiatriques des hôpitaux.Dans ces badas elle nous raconte les défis et les particularités de ses différentes interventions et de leur importance pour soulager les enfants qui ont besoin de légèreté.
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Jan 22, 2023 • 1h
Retraites : une réforme mal accueillie / La relation franco-allemande
N°281 / 22 janvier 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 20 janvier 2023.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l’Intérieur.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.RETRAITES : UNE RÉFORME MAL ACCUEILLIELe 10 janvier, la Première ministre a présenté les différentes mesures de sa refonte controversée du régime de retraites. Le recul de l’âge légal de départ de 62 ans actuellement, à 64 ans d’ici à 2030 sera couplé à un allongement de la durée de cotisation, qui interviendra plus rapidement que prévu : il faudra avoir cotisé quarante-trois ans dès 2027 au lieu de 2035 pour obtenir une pension de retraite à taux plein. Ce nouveau système actera par ailleurs « l’extinction des principaux régimes spéciaux ». Le minimum de pension sera relevé à 85 % du smic net, « soit près de 1 200 euros par mois dès cette année », pour les futurs retraités ayant une carrière complète, mais aussi pour ceux d’aujourd’hui. Un dispositif « carrières longues » sera préservé. Afin de favoriser le maintien au travail des seniors, le gouvernement veut créer un « index seniors ». Concernant le facteur pénibilité, les trois critères abandonnés en 2017 (port de charges lourdes, postures pénibles et vibrations mécaniques) devraient être réintégrés, sous réserve d’un examen médical. Les périodes de congés parentaux seraient désormais prises en compte. Selon le ministre de l'Économie, la réforme des retraites pourrait rapporter 17,7 milliards d'euros aux caisses des retraites d'ici à 2030 et pourrait créer 100.000 emplois d'ici à 2025. Selon ces calculs, l’exécutif disposera d’une cagnotte de 4,2 milliards d’euros pour financer des mesures d’accompagnement, dont quelque 3,1 milliards d’euros serviront à financer les départs en retraite anticipés pour inaptitude ou invalidité.Plus de deux tiers des Français (68 %) sont défavorables au report de l’âge légal, même à 64 ans, selon un sondage IFOP pour Fiducial. Dès l’annonce du plan, les dirigeants des huit grands syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU) ont appelé avec succès à une première journée de grève et de manifestation le 19 janvier. Les organisations syndicales sont opposées à tout relèvement de l’âge légal, estimant qu’il affecterait surtout les plus modestes, qui ont commencé à travailler tôt et ont déjà leurs trimestres à 62 ans. La droite, qui avait affirmé être prête « à soutenir une réforme » des retraites, à « quelques conditions », s’est dite « satisfaite d’avoir été entendue » par le gouvernement, notamment quant à la chronologie du report de l’âge de départ à la retraite et à la revalorisation des petites pensions. Le syndicat patronal Medef a salué « les décisions pragmatiques et responsables » tout en se disant « opposé au principe d’un index seniors ». Pour le leader de La France insoumise « la réforme Macron-Borne, c’est une grave régression sociale », tandis que le premier secrétaire du Parti communiste français a dénoncé un « projet brutal de recul de l’âge de départ en retraite ». La présidente du Rassemblement national a fait part de sa « détermination pour faire barrage » à la réforme « injuste » des retraites présentée par la Première ministre.***LA RELATION FRANCO-ALLEMANDE Ce dimanche à Paris, on célèbre le 60e anniversaire du Traité de l'Elysée, colonne vertébrale de la relation franco-allemande, signé le 22 janvier 1963 par le Général de Gaulle et le Chancelier Konrad Adenauer pour sceller officiellement la réconciliation entre les deux pays. Cérémonie à la Sorbonne ce matin, suivie d'un Conseil des ministres franco-allemand à l'Élysée. Celui-là même qui avait été reporté fin octobre sur fond de dissensions bilatérales, et de glissement du cœur de l'Europe vers l'Est avec la guerre en Ukraine qui bouleverse l'équilibre du moteur franco-allemand.Les motifs d'incompréhension, voire de discorde, sont apparus depuis qu'Olaf Scholz a succédé à Angela Merkel en décembre 2021, notamment sur le prix du gaz, le nucléaire, le Système de combat aérien futur ou la défense antimissile européenne - pour laquelle Berlin prône une solution concurrente de celle de Paris. Emmanuel Macron n’a pas apprécié d’avoir été écarté de la visite du chancelier allemand à Pékin, le 4 novembre. Il n’a pas non plus été informé à l’avance de la mise en place d’un plan d’aide allemand de 200 milliards d’euros pour compenser la crise énergétique. Olaf Scholz reproche au président français d’avoir tué dans l’œuf le projet de gazoduc MidCat (Midi-Catalogne), soutenu par Berlin. En matière d’énergie, l’Allemagne a choisi une politique de transition vers le tout renouvelable, couplée au gaz, tandis que la stratégie française repose sur le nucléaire qu’Emmanuel Macron veut renforcer avec de nouveaux EPR. En août, à Prague, le chancelier a dessiné sa vision de l’Europe, comprenant de nombreux points de convergence avec celle d’Emmanuel Macron, mais sans mentionner une seule fois l'axe franco-allemand. Derniers incidents en date : Emmanuel Macron a annoncé la livraison de chars de combat légers à l'Ukraine le 4 janvier, sans crier gare, conduisant Berlin et Washington à sortir du bois avec la même annonce le lendemain, puis le 17 janvier, à Davos, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a détaillé la réponse de la Commission européenne à l'Inflation Reduction Act (IRA) américain, avec notamment la création d'un fonds commun pour soutenir les industries vertes et un assouplissement temporaire du cadre des aides d'Etat. Une solution défendue par Paris, mais critiquée par Berlin.Afin de rapprocher les points de vue, après Olaf Scholz, les partenaires de la coalition allemande ont été conviés pour la première fois à l'Élysée et Élisabeth Borne a pris le chemin de Berlin le 25 novembre. Un groupe de quelques Françaises et Français, dont le diplomate Maurice Gourdault-Montagne, et notre ami Matthias Fekl, a pris l’initiative de créer une Académie franco-allemande de Paris, comme il existe une Académie de Berlin depuis 2006.Il se murmure que le travail entamé à Paris en janvier pourrait aboutir à une visite d'État du président français en Allemagne l'été prochain.
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Jan 18, 2023 • 16min
Bada : Doriane Moretus, comédienne et clown (1/3)
Si c’est pour la Culture, on a déjà donné n°80 / Bada #172 /18 janvier 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne conversation entre Doriane Moretus et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 2 décembre 2022.Doriane Moretus est comédienne et clown, passée par l’école Lecoq. Elle monte et joue des spectacles de théâtre de rue avec sa compagnie Ad Hok. En dehors de cette activité, elle s’engage aux côtés des associations Clown sans Frontières et le Rire Médecin pour apporter de la joie et du rire là où ils sont le plus nécessaires, dans les camps de réfugiés ou dans les services pédiatriques des hôpitaux.Dans ces badas elle nous raconte les défis et les particularités de ses différentes interventions et de leur importance pour soulager les enfants qui ont besoin de légèreté.
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Jan 15, 2023 • 1h 4min
L’état du système de santé / La guerre sans fin en Ukraine / n°280 / 15 janvier 2023
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 13 janvier 2023.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. L’ÉTAT DU SYSTÈME DE SANTÉMédecins généralistes et laboratoires d'analyses médicales se sont mis successivement en grève, alors que tous les acteurs du système de santé dénoncent le délitement de leurs conditions de travail et la mise en danger des malades. C'est dans ce contexte que le président de la République a présenté ses vœux le 6 janvier au personnel médical depuis le centre hospitalier de Corbeil-Essonnes, tout en présentant les grandes lignes de son plan santé. Emmanuel Macron, qui a érigé la santé en priorité de son second quinquennat, a annoncé de nombreuses mesures de réorganisation plutôt que des moyens financiers supplémentaires. Il n'a pas annoncé le doublement du tarif de la consultation de 25 à 50 euros réclamé par une partie des libéraux en grève, mais entend libérer du temps aux médecins pour leur permettre d'augmenter leur file de patients. D'une part en accélérant le déploiement des assistants médicaux, dont le nombre devrait passer de 4.000 aujourd'hui à 10.000 en 2023. D'autre part en encourageant et accélérant la délégation de tâches, jusqu'ici réservées aux médecins, à d'autres professionnels de santé (pharmaciens, kinés, sage-femmes, infirmières, etc.). Emmanuel Macron a promis que « les 600.000 patients avec une maladie chronique qui n'ont pas aujourd'hui de médecin traitant auront accès d'ici la fin de l'année à un médecin traitant ou à une équipe traitante ». Certains ont salué un « diagnostic clair », un « calendrier précis », l’« ouverture de perspectives », la « sortie du déni ». D’autres pointent l’« absence d’engagements chiffrés », un « flou sur les alternatives » ou sur la « méthode ».Selon un sondage Elabe, pour « Les Échos », Radio Classique et l'Institut Montaigne, à l'heure où la population de médecins vieillit et où quelque 6 millions de Français sont sans médecin traitant, une majorité de sondés (53 %) estiment que le système de santé fonctionne assez mal ou très mal (contre 22 % en juin 2021). Un sondé sur 10 dit n'avoir aucun accès à un médecin généraliste, un spécialiste ou un hôpital. Le sentiment d'un dysfonctionnement est plus marqué chez les habitants des communes rurales, des petites et moyennes agglomérations. Les habitants des grandes agglomérations sont plus partagés. Près de trois Français sur quatre (73 %) ont le sentiment que le système « s'est dégradé » ces dernières années. Même ceux qui disent n'avoir pas de problème pour se soigner ou ceux qui jugent que le système fonctionne bien parlent en majorité de dégradation. Le sentiment de dégradation se retrouve aussi bien chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (83 %) que ceux de Marine Le Pen (78 %) ou d'Emmanuel Macron (71 %). Il est aussi très fort chez les abstentionnistes (69 %). Interrogés sur les causes des problèmes actuels, les Français mettent en avant les manques tant de moyens des hôpitaux que de soignants, ainsi que les conditions de travail difficiles des soignants, pas assez bien payés. Le recours abusif aux urgences est aussi pointé du doigt (34 %). Près de trois Français sur quatre disent ne pas faire confiance à Emmanuel Macron et à son gouvernement pour régler les problèmes actuels du système de santé.***LA GUERRE SANS FIN EN UKRAINELa visite du président ukrainien à Washington, le 21 décembre, a permis à Kyiv de s'assurer du soutien américain, avec la promesse américaine de livrer aux Ukrainiens le système antiaérien Patriot. Le 10 janvier, l'UE et l'Otan se sont engagés à fournir aux Ukrainiens tous les moyens militaires nécessaires pour défendre leur pays. Des discussions sont prévues « la semaine prochaine » sur les types d'armes qui pourront être fournies, ont annoncé les dirigeants des deux organisations. Toutefois, la plupart des pays ont peu ou prou épuisé le soutien qu'ils pouvaient apporter à l'Ukraine, non pas en argent, mais en munitions. Les Ukrainiens tirent en moyenne 5.000 obus d'artillerie par jour. Or, les Américains produisent actuellement 14.000 obus par mois, à peu près autant que les Européens.Avec la frappe sur Makiivka, dans la nuit de la Saint-Sylvestre qui a fait chez les soldats russes 400 morts selon les Ukrainiens, 89 selon les Russes, la nouvelle année n'a pas commencé sous les meilleurs auspices pour Vladimir Poutine. Dans ce contexte, le scénario d'une nouvelle vague de mobilisation décrétée par le pouvoir russe n'a cessé de se renforcer. L'objectif pour Moscou serait de reprendre la main en 2023 sur un conflit qui lui échappe depuis bientôt onze mois. Exposant le plan que pourrait avoir en tête le président russe, le porte-parole du renseignement militaire ukrainien a affirmé le 7 janvier que « pas moins de 500.000 Russes » pourraient être enrôlés dans les forces armées à compter du 15 janvier. Y compris, cette fois, dans des grandes villes comme Moscou et Saint-Pétersbourg, moins touchées par la précédente vague de septembre.Alors que depuis six mois la Russie n'a plus conquis de ville, le 11 janvier, le patron de la milice Wagner, Evguéni Prigojine a annoncé la prise de la ville de Soledar voisine de Bakhmout dans l'oblast de Donetsk. Cette information n'a pas encore été confirmée par le Kremlin qui demeure prudent, laissant entendre que la commune n'était pas entièrement aux mains de son armée. Elle a été démentie par l'armée ukrainienne. Depuis le 17 mai, la ville de Bakhmout et sa région sont le théâtre de combats acharnés entre Russes et Ukrainiens.Mercredi, le ministère russe de la Défense a annoncé avoir de nouveau remplacé le commandant de son offensive en Ukraine, au général Sourovikine – le général Armageddon- succède le chef d’état-major des armées, le général Valéri Guerassimov, celui qu’Armageddon avait remplacé il y a à peine 3 mois.Dans le Washington Post, le 7 janvier, deux Républicains « classiques », l’ancienne secrétaire d’État Condoleezza Rice et l’ancien secrétaire à la Défense Robert Gates, assuraient que le temps ne joue pas en faveur de Kyiv et que la patience stratégique est durablement installée à Moscou.
Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Jan 11, 2023 • 30min
Les questions du public (grogne sociale et difficultés de la Chine) / Bada # 171 / 11 janvier 2023
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’École alsacienne le 8 janvier 2023Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick.
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