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Choses à Savoir
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Apr 9, 2023 • 3min
À quoi sert un patient expert ?
Aussi appelé patient partenaire ou patient ressource, le patient-expert est une personne qui est atteinte d’une maladie chronique, et qui a pu développer, du fait de cette maladie au long terme, une connaissance particulière de son trouble et des moyens de mieux vivre avec.Acteur de sa propre santé, le patient-expert choisit de se mettre au service des autres personnes atteintes de la même maladie en tant que personne ressource. Il n’est pas médecin, mais il est spécialiste de sa maladie et peut de fait accompagner les personnes qui souffrent des mêmes symptômes, les conseiller ou les épauler tout au long de leur parcours.Qui peut devenir patient-expert, et comment ?Toute personne souffrant d’une maladie chronique et souhaitant mettre son expérience au profit des autres malades peut devenir patient-expert. Il faut obtenir un certificat d’éducation thérapeutique du patient, accessible en 40 heures de formation.Le recours aux patients-experts s’est beaucoup développé ces dernières années, dans un esprit de prévention des complications liées aux maladies comme le diabète ou le sida. Depuis la loi Kourchner en 2002, qui aborde la notion de patient-expert, puis avec les recommandations de la HAS en 2007 sur la sollicitation des patients dans l’éducation thérapeutique des patients (ETP), le patient-expert a pris une place plus importante dans le processus de guérison ou de traitement des maladies au long terme.Certains patients-experts choisissent de se former de façon plus intensive à l’université ou au sein d’associations. Dans tous les cas, ces personnes savent qu’elles vont intervenir auprès d’autres malades à but non lucratif. Elles sont alors recrutées par les hôpitaux, les laboratoires pharmaceutiques, les associations de patients pour animer des ateliers, soutenir des personnes en difficulté, prodiguer des conseils ou donner leur avis sur l’efficacité et les effets secondaires d’un traitement.Les bénéfices apportés par le patient-expertContrairement au soignant, le patient-expert est entièrement concerné par la maladie. Il connait les étapes par lesquelles passe chaque personne qui la contracte, il vit de lui-même les symptômes qui y sont associés. Il est donc au plus proche de ce que vit chaque autre patient, et peut de fait beaucoup mieux entendre et comprendre les doléances de chacun.Grâce à son expérience de la maladie, le patient-expert a développé des astuces pour mieux vivre avec les symptômes. Il côtoie tout un réseau d’autres malades et professionnels, et se tient au courant des dernières avancées ou des conseils prodigués d’un côté comme de l’autre. Sans jamais poser de diagnostic ou proposer de traitement, le patient-expert intervient pour soutenir les malades, les guider, les aider à apprivoiser la maladie, à mieux l’accepter et, surtout, à se sentir moins seul. Il est un véritable relais pour les proches et les soignants.Un patient-expert sollicité par une équipe de recherche pourra également permettre de valider un protocole, d’ajuster des consignes si elles semblent incompatibles avec la maladie. Son retour sur sa maladie et ses problématiques sera très précieux pour les scientifiques qui ont parfois du mal à se mettre à la place des patients.Les patients-experts sont donc tout aussi bénéfiques aux personnes atteintes d’une maladie chronique qu’aux équipes soignantes et aux chercheurs qui se consacrent à l’étude de la maladie en question. Ils offrent une perspective unique et très documentée de la maladie chronique, tout en soutenant les personnes qui ont du mal à vivre avec. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Apr 6, 2023 • 3min
Comment le stress fait-il vieillir l'organisme plus vite ?
Responsable de la hausse des risques de maladie cardiovasculaire et de déclin cognitif précoce, le stress n’a pas fini de nous en faire voir de toutes les couleurs. Bien qu’il puisse s’avérer positif dans certaines situations de la vie en déclenchant une mise en action, le stress devient vite délétère lorsqu’il s’installe de façon permanente. Une personne qui vit une période de vie difficile, avec beaucoup de pression et de contraintes, a souvent l’air plus âgée. C’est maintenant un fait avéré : le stress fait vieillir l’organisme plus vite, et d’une façon parfois irréversible.Les télomères, des marqueurs du vieillissement précoce des cellulesPour savoir comment le stress agit sur l’organisme, et s’il fait véritablement vieillir nos cellules, des chercheurs se sont intéressés aux télomères. C’est le nom que l’on donne à l’extrémité des chromosomes, une zone constituée d’ADN et de protéines qui joue un rôle protecteur par rapport à l’information génétique. Concrètement, les télomères maintiennent la structure du chromosome et évitent que, lors de la réplication des gènes, l’ADN soit effiloché donc modifié. Au fil des réplications, les télomères raccourcissent jusqu’à disparaitre. On parle alors de sénescence de la cellule : les fonctions de celle-ci commencent à se dégrader, induisant un vieillissement qui aboutit à la mort de la cellule.Les télomères raccourcissent naturellement au fur et à mesure des années, mais leur raccourcissement trop rapide ou provoqué par des causes extérieures est un signe concret de vieillissement précoce. Une étude menée en 2014 sur les effets du stress chronique pendant un an sur 239 femmes établit que le cumul d’évènements à potentiel stressant induit une diminution significative de la longueur des télomères. Il est donc prouvé que le stress régulier est délétère pour la santé, et provoque un raccourcissement précoce des télomères, donc un vieillissement plus rapide des cellules.Le stress contribue à la formation de radicaux libresOutre le fait que le stress chronique peut agir sur l’ADN même des cellules, il participe aussi au vieillissement précoce de l’organisme par un mécanisme plus connu du grand public. L’oxydation ou stress oxydatif résulte d’un déséquilibre entre la présence de radicaux libres et celle d’antioxydants dans l’organisme. Rappelons d’abord ici en quoi consiste un radical libre. Cet atome ou molécule dispose d’un électron en plus ou en moins, qui va le ou la rendre instable. Or, une molécule ou un atome instable n’a qu’un seul but : capter ou céder un électron afin de retrouver l’équilibre. Les mouvements désorganisés du radical libre créent des réactions en chaîne qui peuvent affecter considérablement les cellules. Le corps contient des antioxydants apportés notamment par l’alimentation, qui contribuent à désactiver les radicaux libres pour qu’ils ne produisent pas de dommages dans l’organisme. Seulement, si le nombre de radicaux libres est trop élevé, les antioxydants ne suffisent plus à contrer la situation... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Apr 5, 2023 • 4min
Pourquoi la calvitie touche davantage les hommes ?
Pour écouter Choses à Savoir Actu:Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/us/podcast/choses-%C3%A0-savoir-actu/id1668258253Spotify:https://open.spotify.com/show/3jGBHbZGDe8U51nLDXAbcoDeezer:https://deezer.com/show/5657137----------------------------------------------En valeur absolue, il existe certaines inégalités physiques entre l’homme et la femme, comme le pourcentage de muscle et de graisse dans le corps, l’épaisseur des os ou la souplesse articulaire. La calvitie, quant à elle, touche environ 25% des hommes âgés de moins de 65 ans contre seulement 2% des femmes de la même tranche d’âge.Comment s’expliquent ces différences ? Sont-elles uniquement liées à des aspects génétiques et physiologiques, ou dépendent-elles aussi de facteurs extérieurs ?Le poids de la génétique et des hormones dans l’alopécie androgénétiqueLa calvitie, c’est-à-dire l’absence de cheveux sur une partie plus ou moins importante du cuir chevelu, est généralement liée à une situation d’alopécie androgénétique héréditaire. Celle-ci concerne 70% des hommes tous âges confondus, et se manifeste par la perte progressive des cheveux. Il faut bien la différencier de l’alopécie aigue, qui fait suite à un traitement ou à un empoisonnement, de l’alopécie localisée, consécutive à une radiothérapie ou à des parasites, et de l’alopécie areata, qui est elle plus fréquente chez les femmes et se manifeste par des chutes de cheveux ou de poils en plaques.Ce sont les hormones androgènes qui jouent le rôle le plus important dans la perte des cheveux des suites d’une alopécie androgénétique. Plus précisément, la dihydrotestostérone, dite DHT, produite en grande quantité par l’homme, s’avère responsable d’un rétrécissement des follicules pileux chez les individus qui présentent une sensibilité génétique accrue à cette hormone. Lorsque les follicules sont plus petits, les cheveux disposent d’une durée de vie raccourcie et tombent plus rapidement.Le facteur héréditaire de la calvitie masculine se manifeste par la prévalence élevée de calvitie chez un individu avec des antécédents familiaux. La mère comme le père peuvent transmettre les allèles du gène considéré comme en cause de l’alopécie, mais ce gène s’exprimera plus fortement chez les hommes puisque ces derniers produisent davantage de DHT.D’autres facteurs interviennent dans la calvitie des hommesOutre le poids des gènes, il faut prendre en compte d’autres facteurs qui peuvent influencer le développement de la calvitie chez l’homme. Le stress, d’abord, physique ou émotionnel, conditionne sérieusement la perte de cheveux. En situation stressante, l’organisme libère du cortisol, une hormone qui affaiblit les follicules pileux et peut de la sorte entrainer la chute des cheveux, de façon permanente ou transitoire. Les hommes les plus exposés au stress, ceux qui ont par exemple une situation professionnelle à haute responsabilité, ont plus de risques de développer une alopécie... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Apr 4, 2023 • 3min
Quelles sont les causes du somnambulisme chez l'enfant ?
Très impressionnant mais rarement dangereux, le somnambulisme se caractérise chez l’enfant par des épisodes de déambulation, des activités ou des comportements inhabituels qui surviennent pendant le sommeil profond. Ses causes sont multifactorielles et englobent des facteurs biologiques, génétiques, environnementaux et psychosociaux.Les causes biologiques ou génétiques du somnambulisme infantileOn considère que la plupart des épisodes de somnambulisme ont lieu pendant la phase de sommeil paradoxal. C’est durant cette période de sommeil profond que certains neurotransmetteurs prennent un rôle crucial. La dopamine et la sérotonine, notamment, induisent une régulation du sommeil et de l’activité neuronale. Or, ces neurotransmetteurs sont sensibles au stress, aux troubles psychiatriques, aux hormones et aux médicaments psychoactifs. Si leur équilibre est perturbé par l’un ou l’autre de ces facteurs, il est possible que l’enfant connaisse des périodes de somnambulisme.D’autre part, les études montrent qu’il existe une prédisposition génétique au somnambulisme. Ainsi, les enfants ayant des antécédents familiaux de troubles du sommeil sont plus susceptibles de devenir somnambules.Enfin, si le somnambulisme s’avère plus fréquent chez les enfants que chez les adultes, c’est probablement en raison du degré de maturation différent du cerveau. La régulation du sommeil serait moins efficace chez certains enfants, du fait d’un développement neurologique incomplet, ce qui contribuerait au risque de connaitre des épisodes de somnambulisme.Les causes psychosociales et environnementales du somnambulismeSur un terrain génétique ou biologique prédisposé au somnambulisme, des facteurs participent à déclencher des crises chez les enfants. Le stress et l’anxiété font ainsi partie des conditions favorables au somnambulisme. Un conflit familial, des problèmes à l’école, des bouleversements dans la vie de l’enfant se répercutent forcément sur le fonctionnement du cerveau.Parmi les autres facteurs contribuant au somnambulisme de l’enfant, on note le manque de sommeil, l’irrégularité des horaires de coucher, l’occurrence élevée de réveils nocturnes, ainsi que l’utilisation en excès des écrans avant de dormir. Le sommeil paradoxal étant perturbé, les enfants sujets à de tels comportements développent plus facilement des conduites de somnambulisme.Le contexte familial et les évènements qui jalonnent la vie de l’enfant jouent un rôle majeur dans la qualité du sommeil. Un enfant qui vient de connaitre un épisode choquant comme un décès, une séparation ou un accident grave, est plus à risque de devenir somnambule, du fait de son sommeil perturbé. Lorsque le contexte familial est instable ou conflictuel, les troubles du sommeil se font aussi plus importants chez les enfants... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Apr 3, 2023 • 3min
Pourquoi les bébés ont souvent les yeux bleus à la naissance ?
Ça y est, bébé est né ! Après les traditionnelles questions du poids et de la taille, celle de la couleur de yeux suit de près celle de la couleur des cheveux. Bébé aura-t-il les beaux yeux verts de maman, ou les yeux brun foncé de papa ? En fait, il y a de fortes chances pour qu’un enfant qui vient de naitre ait les yeux bleus. Il ne les gardera pas forcément de cette couleur, puisque seulement 10% de la population mondiale présente cette caractéristique.Quelle est la raison qui fait que les bébés ont souvent les yeux de couleur bleue lorsqu’ils naissent ?Le rôle de la génétique dans la pigmentation de l’irisCe sont les gênes qui prédisent en grande partie la couleur que va prendre l’iris de l’œil. Plus précisément, les gênes OCA2 et HERC2 participent à produire et transporter la mélanine. Ce pigment naturellement présent dans l’organisme donne leur couleur aux cheveux, à la peau et, donc, aux yeux.Chez le nouveau-né, la production de mélanine diffère de celle d’un adulte. En effet, à la naissance, les cellules responsables de la production de mélanine, les mélanocytes, ne sont pas encore tout à fait fonctionnelles. La quantité de mélanine présente dans l’iris est assez faible. Or, il faut savoir que c’est justement la mélanine qui est responsable de la couleur marron des yeux. En son absence, les fibres de collagène de l’iris reflètent les longueurs d’onde courtes du spectre de la lumière, dont le bleu. Selon l’éclairage, les yeux des nourrissons paraissent ainsi souvent d’un bleu plus ou moins clair.Mais lorsque bébé grandit, la synthèse de mélanine augmente. La couleur des yeux est alors modifiée en fonction de la quantité de mélanine qui s’accumule dans l’iris.Comment évolue la couleur des yeux chez le bébé ?Outre la génétique, certains facteurs environnementaux influencent l’évolution de la couleur des yeux de bébé. Les modifications ont lieu dans les premiers mois, voire dans les premières années de vie de l’enfant.L’exposition à la lumière naturelle est par exemple susceptible d’augmenter la production de mélanine chez le nourrisson. Ainsi, les bébés qui naissent dans des pays avec un fort ensoleillement ont souvent les yeux plus foncés. D’autre part, des traitements médicaux, des maladies ou des blessures peuvent aussi influencer les changements de couleur d’iris de l’enfant.Qu’en est-il des bébés qui n’ont pas les yeux bleus... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Apr 2, 2023 • 4min
Le surpoids protège-t-il d'un décès prématuré ?
Sous le nom de paradoxe de l’obésité se cache une théorie, relayée par des études scientifiques, selon laquelle le surpoids permettrait de mieux survivre à certaines maladies comme le cancer colorectal ou les troubles cardiovasculaires. Les personnes présentant un IMC, indice de masse corporelle, compris entre 25 et 35, c’est-à-dire les personnes atteintes de surpoids ou d’obésité modérée, semblent connaitre une mortalité inférieure à celle des personnes en obésité morbide ou de poids normal, d’après certains résultats relevés dans la littérature médicale.Être en surpoids est-il réellement protecteur vis-à-vis d’un décès prématuré ? Le paradoxe de l’obésité ne s’explique-t-il pas autrement que par le fait qu’une surcharge pondérale modérée permettrait à l’organisme de mieux supporter les maladies ?Rappel sur la notion d’IMCL’indice de masse corporelle correspond au rapport du poids sur la taille au carré. Il s’agit d’une mesure utilisée dans l’univers médical pour définir si le patient présente un excès de poids ou si, au contraire, il est anormalement maigre. Les valeurs normales de l’IMC sont comprises entre 18 et 25. Toutefois, l’IMC reste un outil à manier avec précaution. Il ne considère que le poids et la taille, et pas le volume de graisse viscérale, la proportion de muscles ou la densité osseuse.Quelles sont les études qui ont identifié un paradoxe de l’obésité ?Alors que les risques de l’obésité pour la santé sont bien identifiés par les services publics et par la société elle-même, plusieurs études ont abouti à des résultats troublants en ce qui concerne le risque de décès prématuré des suites d’une maladie.La première étude porte sur des patients souffrant d’un cancer colorectal. Menée en 2015 par des chercheurs britanniques, cette étude s’intéresse aux chances de survie des personnes en prenant en compte leur IMC. Après les séances de chimiothérapie, il s’avère que les patients présentant une obésité sont plus nombreux à se remettre du cancer que les patients minces ou ayant un IMC dans la norme. Ce paradoxe semble s’expliquer par la façon dont les personnes minces ou de corpulence normale réagissent au traitement par rapport aux personnes en surpoids.Une revue systématique parue en 2016 et orientée sur le paradoxe de l’obésité rassemble 10 études menées sur des personnes souffrant d’un syndrome coronarien aigu ou d’une insuffisance cardiaque. Il en ressort que les personnes en surpoids ou obèses ont plus de chances de s’en sortir après avoir été opérées que les personnes ayant un IMC inférieur à 25. On trouve d’autres études qui corroborent ce paradoxe dans le cas d’une cirrhose, d’une maladie rénale chronique, d’un AVC, d’un diabète de type 2 ou encore d’une pneumonie.Le surpoids, un facteur de santé ?Malgré tous ces résultats à priori concordants sur le fait que le surpoids protège de certains risques de décès prématurés, il faut rappeler que ce ne sont que des exceptions relatives à des expériences bien précises. En règle générale, l’obésité est associée à un risque plus élevé de décès prématuré. Le paradoxe de l’obésité s’explique alors par les facteurs suivants... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Mar 30, 2023 • 3min
Comment éviter le syndrome du nez vide ?
Qu’est-ce qui se cache derrière ce drôle de nom ? Le syndrome du nez vide n’est pas très évocateur de ce que ressentent les personnes qui en souffrent. Par nez vide, il faudrait plutôt comprendre nez plein : ce syndrome donne l’impression d’avoir le nez bouché en permanence, et ce même en l’absence de rhume. Il survient souvent après une opération, la turbinectomie, dont l’objectif est justement d’éviter les obstructions respiratoires.Comment se manifeste le syndrome du nez vide ? Quelles sont les conséquences sur la vie des personnes atteintes, et comment résoudre ce problème gênant au quotidien ?Les causes susceptibles d’entrainer un SNVIl faut d’abord savoir que le syndrome du nez vide est iatrogène, c’est-à-dire qu’il survient à la suite d’un acte réalisé par un médecin, le plus souvent de façon chirurgicale. Les causes du SNV concernent donc toutes les chirurgies réalisées au niveau du nez qui peuvent endommager les tissus internes producteurs de mucus, appelés les cornets. L’opération initiale peut avoir pour but d’améliorer la respiration d’un patient atteint de sinusite chronique ou de rhinites à répétition. Elle peut aussi concerner une chirurgie plastique, une cautérisation ou encore une turbinoplastie totale, qui consiste en l’ablation des cornets du nez.Or, les cornets sont des structures très importantes pour le nez, qui aident à réchauffer, filtrer et humidifier l’air lors de l’inspiration. Si l’ablation de ces structures a été trop poussée ou qu’elles ont été abimées lors d’un acte chirurgical, elles ne peuvent plus remplir leurs fonctions.Les conséquences d’un SNV sur la qualité de vie des patientsSécheresse nasale permanente, sensation d‘obstruction des narines, douleurs à la tête et au front, sinusites chroniques, écoulements, croûtes à l’intérieur du nez, difficultés à respirer la nuit, essoufflement chronique, impossibilité à faire du sport : les conséquences du syndrome du nez vide sont graves et nombreuses. Elles induisent parfois la perte de l’odorat et du goût, ou des infections et inflammations à répétition.Forcément, la qualité de vie des personnes touchées s’en ressent. Certaines doivent cesser la pratique d’activités qui leur plaisaient, d’autres perdent l’appétit, l’envie de sortir, le plaisir de bien dormir. Il existe un vrai risque psychologique de développer une dépression, des troubles anxieux et du stress chronique.Comment éviter le SNV ?Face à l’importance des symptômes du SNV, la Haute autorité de santé a publié en 2022 une recommandation de bonnes pratiques pour limiter les risques de développer un syndrome du nez vide après une opération du nez. Elle recommande entre autres de toujours privilégier les gestes chirurgicaux les moins invasifs et de positionner la turbinectomie en dernière intention. Dans ce cas, il est essentiel de préserver le maximum de surface des cornets possible. Le patient doit aussi être bien informé des risques de l’opération... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Mar 29, 2023 • 3min
Comment le sucre favorise le vieillissement précoce ?
Interviewé en 2014 par l’Express Styles, le chef cuisinier Joël Robuchon, titulaire de 32 étoiles au guide Michelin, affirmait : « La santé par l’alimentation, c’est l’enjeu des années à venir. » Et pourtant, d’après l’Inserm, moins de la moitié des adultes et seulement un cinquième des enfants respectaient la recommandation de consommer 5 fruits et légumes par jour en 2017.Parmi les aliments qui posent le plus problème, le sucre revient régulièrement sur la sellette. Critiqué pour son caractère addictif ou cariogène, il est également responsable du vieillissement plus rapide des cellules. Ce phénomène s’explique par deux aspects : la baisse de la sensibilité à l’insuline et la fixation des résidus de sucre sur le collagène de la peau.La glycation, responsable du vieillissement précoce cutanéLes sucres consommés via l’alimentation sont digérés dans l’estomac puis dans les intestins par l’action de différentes enzymes. Selon le type de glucides ingérés, la décomposition des aliments entraine l’apparition de molécules de glucose et de fructose. Le sucre blanc, dit saccharose, est ainsi composé de ces deux monosaccharides. Le problème, c’est que le glucose et le fructose s’associent aux protéines ou aux lipides dans une réaction chimique, la glycation. Celle-ci induit la production d’AGE, des substances connues sous le nom français de produits finaux de glycation.La glycation existe à l’état naturel dans l’organisme. Mais quand le sucre est consommé en excès, elle libère trop d’AGE pour que le corps parvienne à les transformer ou à les éliminer. Ces produits issus du sucre vont alors se fixer sur certaines cellules, en particulier sur les cellules cutanées du collagène et de l’élastine. La structure globale de la peau va être altérée par la présence de ces AGE, qui vont diminuer la souplesse et l’élasticité apportées par le collagène et l’élastine. Les produits finaux de glycation se retrouvent directement dans les aliments qui ont été caramélisés ou grillés. Plus l’alimentation comporte de sucre et d’aliments ayant subi la réaction de Maillard, qui donne cette couleur brune et cette saveur typique, plus il y aura d’AGE dans l’organisme, et plus la peau vieillira rapidement.La glycation touche aussi l’insuline et l’hémoglobineDans le cadre d’une alimentation riche en sucre, la glycation s’attaque à l’hormone insulinique, qui permet de réguler la glycémie donc le taux de sucre dans le sang, ainsi qu’à l’hémoglobine, la protéine responsable du transport de l’oxygène. L’insuline glyquée par des molécules de glucose devient inefficace dans la gestion de la glycémie. Le risque de développer ou d’aggraver un diabète de type 2 est alors très réel. Si la glycémie est mal contrôlée, le sucre circule en excès dans tout le corps, provoquant la glycation des autres cellules, donc leur vieillissement accéléré.D’après les travaux menés pendant les dernières décennies, il est établi que la glycation provoque des lésions des cellules et des tissus, et augmente le vieillissement des vaisseaux sanguins. Elle favorise la dégénérescence des tissus de façon précoce, et ce de façon irréversible lorsqu’un certain stade de glycation est atteint... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Mar 28, 2023 • 3min
La sonothérapie offre-t-elle de vrais résultats ?
Pour écouter Choses à Savoir Actu:Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/us/podcast/choses-%C3%A0-savoir-actu/id1668258253Spotify:https://open.spotify.com/show/3jGBHbZGDe8U51nLDXAbcoDeezer:https://deezer.com/show/5657137----------------------------------------------Lorsque la médecine conventionnelle ne suffit pas à résoudre des maux physiques ou psychiques, l’on peut être tenté de se tourner vers toutes sortes de médecines alternatives ou de thérapies. Au-delà de l’effet placebo, qui explique en partie les résultats obtenus avec des techniques non validées par la science, certaines pratiques agissent réellement sur le corps et le mental et soulagent des souffrances ou des inconforts sans effets secondaires.Si l’Ordre des médecins ne reconnait que l'acupuncture, l'homéopathie, la mésothérapie et l'ostéopathie comme médecines alternatives, cela n’empêche pas la sophrologie, la naturopathie ou la réflexologie d’avoir leur lot d’adeptes convaincus des vertus de la pratique. Parmi ces thérapies et médecines douces, la sonothérapie fait intervenir les vibrations sonores pour apaiser le mental, réduire les douleurs chroniques ou modifier l’état de conscience. Quelles sont les indications de la sonothérapie, et quels sont les résultats que l’on peut en attendre ?Le principe de la sonothérapie : transmettre des vibrationsConcrètement, à quoi ressemble une séance de sonothérapie ? Elle peut prendre différentes formes, mais, le plus souvent, la personne est allongée et le thérapeute utilise des instruments ou des objets pour produire des sons plus ou moins graves. Ces vibrations atteignent les os, comme cela a été démontré scientifiquement et utilisé pour la fabrication de casques audio à conduction osseuse. Mais, dans la sonothérapie, l’idée n’est pas seulement d’écouter de la musique ou du bruit. Les vibrations sont censées produire un effet dynamisant ou apaisant sur le corps.Les sons graves influenceraient davantage le bas du corps, tandis que les sons aigus agiraient au niveau du haut du corps et du cerveau. Les techniques mises en œuvre par le thérapeute utilisent la musique, les gongs, les massages, la méditation sur fond sonore, ou encore le traitement avec des diapasons.Quel est l’effet réel de la sonothérapie sur le corps ?Si l’on en croit les amateurs de sonothérapie, cette pratique permettrait d’instaurer bien-être, harmonie de la conscience et réduction des douleurs. Mais ces effets sont-ils avérés ?En pratiquant un électroencéphalogramme, on constate effectivement que la perception de vibrations sonores induit une modification de l’état de conscience, de la même façon que pourrait le faire une séance de méditation. Au niveau physique, il est également connu que les vibrations peuvent procurer de la détente musculaire et favoriser la baisse de douleurs, par exemple dans les vertèbres ou dans les articulations.Mais finalement, le véritable intérêt de la sonothérapie réside surtout dans l’apaisement qu’elle procure. Explicité dans la littérature scientifique depuis le 17ème siècle, le lien entre état mental et guérison peut prendre une proportion très importante, supérieure même à l’efficacité des traitements médicamenteux. Si une personne trouve du réconfort dans la sonothérapie, elle devrait donc pouvoir ajouter cette arme thérapeutique à son arsenal, sans pour autant stopper les autres traitements... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Mar 27, 2023 • 3min
Comment la malbouffe augmente le risque d'allergie ?
Les dangers de la nourriture industrielle sont connus depuis plusieurs décennies. Trop salée, trop sucrée, trop grasse et assaisonnée d’additifs en surnombre, la malbouffe serait responsable à elle-seule d’un décès sur cinq dans le monde, selon une étude publiée en 2017 dans le magazine The Lancet. Les excès alimentaires et, plus précisément, la consommation excessive de nourriture industrielle occasionne des troubles aussi graves que les cancers, les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2.Alors, certes, il faut relativiser ces chiffres en se rappelant que le lien de cause à effet n’est pas si facile à établir, et que les personnes qui se nourrissent mal cumulent souvent les conduites à risque comme la sédentarité, la consommation de cigarettes ou d’alcool. Malgré tout, les dangers de la malbouffe continuent d’être mis en lumière par les études récentes. L’une des dernières recherches sur la question propose une théorie qui a déjà été investiguée auparavant : la junk food favoriserait les allergies chez les enfants qui consomment régulièrement des hamburgers, des sodas et d’autres aliments de ce genre. Explications.Une première étude d’ampleur explicite les liens entre asthme et malbouffeCette première étude est initiée en 1991, et implique un total de 500 000 enfants et adolescents issus d’une centaine de pays différents. Autant dire que les résultats sont pris très au sérieux par la communauté scientifique. Les chercheurs de l’université de Auckland, en Nouvelle-Zélande, étudient le rapport entre l’alimentation et l’occurrence de symptômes respiratoires sévères comme la rhinite allergique, l’eczéma ou l’asthme.Les conclusions établissent un lien très clair entre la consommation régulière de nourriture industrielle de type hamburger et le risque de présenter une forme d’asthme sévère. Au contraire, les enfants et adolescents qui consomment régulièrement des fruits sont associés à un risque moindre de connaitre un symptôme respiratoire sévère. Cette association scientifique, qui n’est pas une preuve définitive, soulève toutefois une problématique intéressante que vont essayer d’explorer d’autres équipes de recherche.En 2019, une étude italienne confirme que la malbouffe est une cause possible d’allergieC’est à Naples, cette fois, que la science révèle les conclusions d’une nouvelle étude menée sur une soixantaine d’enfants. Malgré la taille réduite de l’échantillon, les résultats expriment clairement une association entre la consommation de junk food et le risque d’allergie chez les enfants... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.