Choses à Savoir SANTE

Choses à Savoir
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Apr 23, 2023 • 3min

Faut-il se raser avant une opération chirurgicale ?

En 2016, l’OMS publiait un ensemble de recommandations à destination des patients et des chirurgiens, dans le but de limiter les risques d’infection post-opératoire. Parmi ces mesures, l’organisation indique que le rasage n’est plus recommandé, et que le rasoir devrait être évité dans la mesure du possible car son utilisation engendre de potentielles microcoupures, portes d’entrée idéales pour les bactéries et les virus.Qu’en est-il de la réalité du terrain ? Voyons d’abord ensemble les raisons qui expliquent pourquoi le rasage a longtemps été pratiqué en systématique avant une opération. Nous découvrirons ensuite les risques de cette pratique, et les alternatives utilisées par les médecins.Le rasage préopératoire, une pratique qui présente des bénéficesAvant une opération, le patient doit suivre un certain nombre de consignes assez strictes afin de limiter les risques d’infection. Il est par exemple tenu de pratiquer une douche à l’aide d’un savon spécifique antimicrobien. Pendant longtemps, le rasage de la zone concernée par l’intervention était également préconisé avant de se rendre à l’hôpital ou avant le jour de l’opération. Les poils peuvent en effet abriter différents micro-organismes, et le fait de les enlever diminue les sources potentielles d’infection.D’autre part, l’application des solutions antiseptiques s’avère plus facile et plus efficace sur une peau rasée, ce qui contribue à limiter le risque de contamination de la plaie pendant et après l’opération.Le rasage est également pratiqué lorsque le chirurgien a besoin de réaliser une incision précise. Les poils peuvent bloquer la vue ou empêcher le médecin de pratiquer les gestes nécessaires avec autant de minutie que souhaité. Il semble évident que si le chirurgien dispose d’un maximum de visibilité sur la zone d’opération, les risques de complications s’en trouvent réduits et les chances de rétablissement augmentent... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Apr 20, 2023 • 3min

Quelles sont les conséquences d'une surdose de vitamine D ?

Souvent mise en lumière pour ses bénéfices sur la densité osseuse et sur le système immunitaire, la vitamine D est prescrite aux nourrissons et aux jeunes enfants peu exposés à la lumière naturelle du soleil. Elle est aussi recommandée en supplémentation aux personnes à la peau foncée vivant dans des régions à faible ensoleillement, aux personnes âgées sédentaires ou encore aux personnes en surpoids qui la synthétisent moins bien.L’Inserm affirme que la moitié des adultes français manque de vitamine D. Mais est-ce une raison pour courir acheter des comprimés ? Moins connue mais tout aussi dangereuse, la surdose de vitamine D peut conduire à des dommages irréversibles sur les reins.Les apports journaliers recommandés en vitamine DLa référence nutritionnelle pour la population, dite RNC, publiée par l’Anses au sujet de la vitamine D est de 15 microgrammes par jour pour un adulte. Cette quantité de vitamine D concerne uniquement les apports fournis par l’alimentation, et ne prend pas en compte la vitamine D synthétisée par l’organisme en présence du soleil.Une étude menée sur la population française montre que ces apports sont rarement atteints. Établis à environ 5 microgrammes par jour chez les bébés, ils ne sont plus que de 3 microgrammes par jour chez les plus de 18 ans. Pour cette raison, il est fréquent de s’entendre conseiller une complémentation en vitamine D, par un médecin ou par une autre source, notamment en période hivernale, où la synthèse au niveau de la peau est minime à cause du faible ensoleillement.Les effets d’un surdosage de vitamine DEn 2023, trois cas de surdosage de vitamine D ont été relevés chez des nourrissons. Il faut savoir que dès la naissance, les parents ont pour consigne de donner de la vitamine D en gouttes quotidiennes ou en ampoule mensuelle à leur bébé, et ce jusqu’aux trois ans de l’enfant minimum. Mais, en l’absence d’indications suffisamment claires, il est facile pour un jeune parent stressé ou préoccupé de se tromper dans le dosage et d’administrer 5 gouttes au lieu de 2, deux ampoules dans le même mois, etc.Si une surdose ponctuelle de vitamine D n’a normalement pas d’effet, une dose trop élevée régulièrement administrée peut au contraire occasionner de graves dommages à l’organisme.L’intoxication chronique à la vitamine D se manifeste par un travail excessif des reins, qui doivent éliminer le calcium libéré dans le sang à cause de l’excès de vitamine D. Celle-ci régule en effet la fixation du calcium et du phosphore sur les os. Lorsqu’elle est trop importante, elle induit une déminéralisation élevée de la matière osseuse, qui se retrouve dans le sang sous forme de dépôt de calcium. Les dépôts peuvent léser les parois rénales et induire une insuffisance rénale chronique sur le long terme.Les symptômes les plus marquants d’une surdose de vitamine D sont des troubles de l’appétit, de vomissements, des nausées, de la faiblesse, de la nervosité et de l’hypertension artérielle.Comment éviter le surdosage de vitamine D ?Toute complémentation en vitamine D doit se faire sur avis médical, en suivant scrupuleusement les indications de posologie et de durée de traitement. Veillez également à ne pas utiliser plusieurs compléments alimentaires ou médicaments contenant de la vitamine D en même temps, pour éviter un surdosage consécutif à la prise de ces traitements. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Apr 19, 2023 • 3min

Pourquoi certains Japonais choisissent de s'isoler ?

Avec l’épidémie de Covid-19, l’insécurité liée aux attaques terroristes et l’émergence des nouvelles technologies qui abolissent une partie des contacts sociaux réels, de plus en plus de jeunes Français se coupent progressivement du monde extérieur, adoptant une pratique popularisée par les Japonais après la crise des années 90.L’hikikomori, qui se traduit approximativement par retrait social, se manifeste par le fait de rester cloitré chez soi pendant une durée de plusieurs mois, voire années. Pourquoi les Japonais sont-ils très nombreux à faire ce choix ? Le phénomène va-t-il continuer à se propager en France ?Les causes du hikikomori sont variéesL’isolement social volontaire adopté par 541 000 Japonais dans la tranche des 15/39 ans en 2015 touche aujourd’hui plus d’un million d’habitants de l’île nippone, y compris des personnes plus âgées, cloitrées chez elles depuis parfois plus de 7 ans. La première raison qui explique ce choix fait ou subi par les Japonais est économique. À la fin des années 90, la récession que connait le Japon entraine des modifications profondes du fonctionnement des entreprises. Alors qu’auparavant, le système national garantissait la stabilité de l’emploi à vie, le management à l’occidentale a mis en péril cette garantie. Les dirigeants ont exigé de plus en plus de résultats pour justifier la présence continue de leurs employés au sein de l’entreprise. Additionnée à des conditions de travail éprouvantes, puisque les salariés japonais multiplient souvent les heures supplémentaires, la mesure a eu raison de nombreuses carrières de jeunes diplômés qui se sont heurtés à la difficulté de la vie professionnelle.La pression sociale et scolaire qui entoure les jeunes Japonais est une autre raison de leur isolement choisi ou subi. Outre le système scolaire japonais qui entretient une pression très importante sur les élèves et leur réussite, la société agit également en ce sens en valorisant à l’extrême les personnes qui réussissent. L’ijime, qui est un phénomène d’exclusion des personnes hors-normes, participe à maintenir cette pression d’être conforme à ce que la société souhaite.Le cadre familial joue aussi un rôle majeur dans l’adoption de l’hikikomori. Ainsi, si 70% des Japonais isolés sont des hommes, c’est notamment parce qu’une partie d’entre eux connait un lien maternel très fusionnel. Intitulé mazakon, ce phénomène aboutit parfois à des retards de langage et à une grande intolérance aux frustrations et au monde extérieur. À l’inverse, un cadre très exigeant ou très strict conduit parfois les jeunes Japonais à renoncer à leur vie sociale et professionnelle, par crainte de l’échec et de la déception parentale.Pourquoi l’hikikomori touche-t-il la France et d’autres pays occidentaux ?L’isolement choisi par de plus en plus de jeunes européens ou américains s’explique d’abord par les crises successives vécues dans le monde. La pandémie de coronavirus, notamment, a entrainé une déshabituation des contacts sociaux normaux, et une peur excessive de l’extérieur, potentiel vecteur de maladie.La popularité des réseaux sociaux et des technologies interactives est telle que certains jeunes ne savent plus comment communiquer en face-à-face, et préfèrent s’isoler plutôt que de devoir affronter d’autres personnes.Il ne faut pas non plus négliger le relais médiatique amplifié des évènements traumatiques comme les attaques terroristes, les guerres, les comportements criminels, qui contribue à entretenir chez les personnes jeunes et sensibles un sentiment constant d’insécurité. Leur chambre devient alors un cocon dans lequel ils peuvent se sentir protégé, à l’écart des difficultés du monde.Enfin, la crise économique qui a suivi la pandémie, l’insécurité de l’emploi, les préoccupations écologiques sont autant d’autres raisons qui expliquent que les jeunes Japonais, comme les Européens ou les Américains, aient de plus en plus tendance à s’isoler. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Apr 18, 2023 • 3min

Pourquoi les élèves de 5ème auront-ils le droit au vaccin contre le HPV ?

Dans le cadre de la prévention du cancer du col de l’utérus, le vaccin contre le HPV sera proposé à tous les élèves en classe de 5ème à la rentrée de septembre 2023. Fille comme garçon, chacun pourra disposer de l’injection qui protège des papillomavirus responsables de 90% des cancers de l’utérus et de 80% des cancers de l’anus.Pourquoi le Gouvernement français a-t-il choisi de mettre en place cette proposition ?Le HPV et son impact sur la santé humaineSous le terme HPV se cache en fait une multitude de virus, les papillomavirus humains, dont une quarantaine est responsable d’infections des zones génitales. Si certains HPV sont bénins et n’occasionnent aucun dommage sur l’organisme, d’autres peuvent se montrer plus redoutables et laisser des séquelles sous la forme de lésions précancéreuses, de verrues génitales, voire de cancers.D’après l’organisme Sida Info Service, les papillomavirus sont contractés par une part importante de la population, de 70 à 80% des personnes sexuellement actives, quelle que soit leur orientation sexuelle et leur genre. La guérison spontanée intervient dans 2 tiers des cas.Pour le tiers restant, la contamination se manifeste de deux façons possibles. Soit le papillomavirus va entrainer le développement de condylomes acuminés, des excroissances de petite taille et sans gravité, qui se situent au niveau des organes génitaux et de l’anus. Soit le papillomavirus va engendrer l’apparition de condylomes plans, des lésions précancéreuses ou cancéreuses beaucoup plus graves. Comme ces lésions sont de petite taille et situées dans le vagin, sur le col de l’utérus, sur le gland ou au niveau de l’orifice urinaire, elles passent inaperçues. Le cancer peut alors se développer jusqu’à atteindre un stade critique.La prévention contre le HPV passe par le vaccinIl faut savoir qu’un papillomavirus oncogène capable de produire des lésions cancéreuses peut rester jusqu’à 10 ans dans l’organisme de son porteur. C’est autant de temps pendant lequel le virus est transmis aux différents partenaires sexuels. L’homme comme la femme peut être porteur et/ou victime du HPV, c’est pourquoi les organismes sanitaires français ont mis en place un plan d’action pour limiter son expansion.Le port d’un préservatif ne suffit pas à éviter la transmission du papillomavirus, car il ne protège pas l’intégralité des parties génitales. Seul le vaccin a prouvé son efficacité contre les HPV les plus courants et les plus dangereux. Il est associé à un frottis de dépistage réalisé chez les femmes par le gynécologue ou la sage-femme de référence, tous les 3 ans.Mais comme le vaccin ne fait pas partie des 11 vaccins obligatoires en France, la couverture vaccinale est très insuffisante. Le Gouvernement a donc adopté une mesure pour inciter les jeunes collégiens à se faire vacciner, en proposant une vaccination gratuite aux élèves à partir de la 5ème. La mesure, testée dans la région Grand-Est pendant 2 ans, a permis de faire passer le taux de vaccination des jeunes de 14 à 31% la deuxième année de l’essai.Un vaccin gratuit dispensé par un professionnelDans les faits, le vaccin contre le HPV sera mis à disposition de tous les collégiens qui ont atteint la classe de 5ème à la rentrée de 2023. L’injection se fera gratuitement, sur prescription et réalisation d’un médecin, d’un pharmacien, d’une sage-femme ou d’un infirmier. Les élèves concernés devront fournir une autorisation parentale afin de bénéficier de la vaccination. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Apr 17, 2023 • 3min

Pourquoi la shigellose inquiète-t-elle ?

Depuis quelques mois, les autorités sanitaires suivent de très près l’évolution d’une infection typique des pays pauvres ou en voie de développement, qui connaissent des concentrations de population élevées avec des pratiques d’hygiène vétustes. Si la shigellose, infection aigue de l’intestin grêle, est courante en Afrique et en Amérique centrale, elle était jusqu’à récemment plutôt rare en Europe. Cependant, depuis janvier 2022, les foyers de shigellose se multiplient sur le continent, notamment au Royaume-Uni, en Irlande et en France.Comment se manifeste la shigellose ? Quels sont ses symptômes et son mode de transmission ? Et pourquoi l’OMS surveille-t-elle activement l’évolution de cette maladie endémique ?Qu’est-ce que la shigellose ?Cette maladie infectieuse aussi appelée dysenterie bacillaire est due à la présence d’une bactérie de type Shigella qui se propage et se développe dans l’intestin grêle. Les bactéries provoquent des abcès au niveau de l’intestin et perturbent le transit, ce qui occasionne des diarrhées souvent accompagnées de sang et de mucus.Il s’agit d’une maladie endémique des pays pauvres, c’est-à-dire qu’elle existe habituellement dans les pays sous-développés, du fait de mauvaises conditions sanitaires. En effet, la contamination par une bactérie Shigella a lieu principalement par voie féco-orale. Des matières fécales sont mises en contact avec la bouche, en général à cause d’un manque d’hygiène et notamment d’une insuffisance de lavage des mains.Est-ce que la shigellose est dangereuse ?Sur les plus de 160 millions de cas relevés chaque année, on dénombre environ 200 000 décès. La shigellose est rarement mortelle chez l’adulte en bonne santé, mais elle peut toucher les jeunes enfants et s’avérer beaucoup plus dangereuse pour eux. Parmi les 200 000 décès relevés, 65 000 concernent des enfants de moins de 5 ans. La déshydratation rapide liée à la diarrhée peut conduire au décès des très jeunes enfants dans la première semaine qui suit l’apparition des symptômes.Pourquoi l’OMS s’inquiète de la prévalence de la shigellose en Europe ?Au début de l’année 2022, l’OMS relevait un nombre anormalement élevé de cas de shigellose dans des pays habituellement peu touchés par la maladie. Le Royaume-Uni, par exemple, a dénombré plusieurs cas de shigellose chez des hommes adultes n’ayant pas forcément voyagé dans un pays étranger les semaines précédentes. Comme la bactérie se transmet par voie fécale, les hommes homosexuels ou transsexuels ayant des rapports de nature anale sont plus à risque d’être contaminés.En France, entre 2020 et 2022, 16 cas de shigellose ont été reportés. Le problème, c’est que ces cas concernent des souches résistantes aux antibiotiques, donc difficiles à traiter. D’une façon générale, les bactéries de type Shigella ont évolué ces dernières années et se montrent de plus en plus résistantes aux traitements par antibiothérapie. L’OMS et les autorités sanitaires internationales craignent donc une augmentation des cas de shigellose au sein des populations européennes, qui pourrait mettre en danger la vie des jeunes enfants contaminés.Si la situation actuelle n’est pas alarmante, l’OMS continue à surveiller de près l’évolution des foyers de shigellose. Elle recommande aussi aux personnes ayant des rapports sexuels anaux d’utiliser des préservatifs et de redoubler de vigueur en ce qui concerne les pratiques d’hygiène. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Apr 16, 2023 • 3min

Quelles sont les différences physiologiques entre l'homme et la femme ?

D’un point de vue génétique, l’homme et la femme se ressemblent beaucoup. Leur ADN est similaire à hauteur d’environ 98,5%. Pourtant, la simple présence d’un chromosome Y ou d’un deuxième chromosome X s’avère prépondérante dans le développement physique et anatomique de l’humain. Ainsi, à l’âge adulte, les hommes et les femmes présentent des différences physiologiques relativement marquantes.Muscles et graisses : une répartition inégaleSi la femme la plus forte du monde est toujours plus forte que l’homme le plus faible du monde, l’évolution a plutôt favorisé l’homme en ce qui concerne le développement musculaire. Concrètement, les muscles de la partie supérieure du corps de la femme n’atteignent en moyenne que la moitié de la puissance de ceux de l’homme. En ce qui concerne le bas du corps, les muscles féminins sont généralement 20% moins puissants que ceux de l’homme.En revanche, et pour des raisons liées à sa capacité à enfanter, la femme stocke davantage de graisses. Elle présente une majoration d’environ 10% de cellules graisseuses par rapport à l’homme, et la répartition de ces graisses est située majoritairement au niveau des hanches et des cuisses tandis que la graisse masculine s’accumule plutôt sur le ventre. Ces différences sont tout simplement liées aux hormones.Les mêmes hormones, à des taux très différentsL’homme comme la femme produit des hormones qui régissent ses comportements et son développement anatomique. Trois hormones, en particulier, sont responsables des caractéristiques sexuelles majeures telles que le développement des organes sexuels, de la pilosité et de la voix à l’adolescence.La testostérone, présente en faible quantité chez la femme, est prépondérante chez l’homme. On estime le taux de testostérone chez l’homme adulte entre 3 et 8 microgrammes par litre, contre 0,1 à 0,9 chez la femme adulte. La variation est telle entre les deux sexes qu’elle constitue un critère de détermination pour la possibilité de participer ou non à une compétition féminine. En effet, la testostérone induit des changements physiologiques majeurs comme l’augmentation de la pilosité et de la masse musculaire par rapport à la masse de graisse.La femme produit quant à elle une quantité importante de progestérone et d’œstrogène, deux hormones qui lui permettent notamment de porter un bébé, d’allaiter, et de connaitre des cycles menstruels réguliers jusqu’à la ménopause.Au sujet des os et des articulationsLe squelette de l’homme ressemble à celui de la femme dans sa globalité. Pourtant, en prêtant attention aux détails, il est possible de repérer des différences singulières. Les femmes, par exemple, présentent des os plus fins et plus légers, donc moins denses, que les hommes. Mais leurs articulations offrent davantage de souplesse, une caractéristique qui s’avère intéressante pour donner la vie, puisque le bassin doit alors s’écarter pour laisser passer le bébé. D’ailleurs, c’est le bassin qui permet d’identifier avec précision un squelette d’homme ou de femme : l’os féminin est plus large et de moindre hauteur que l’os masculin.Les hommes paraissent plus jeunes plus longtempsOutre la société qui se montre parfois dure avec les femmes lorsqu’elles vieillissent, un autre facteur peut expliquer que les hommes matures connaissent un certain succès. Leur peau, plus épaisse et plus grasse, contient davantage de collagène, une substance réputée pour conserver l’élasticité de l’épiderme et ralentir l’apparition de rides. D’un point de vue physiologique, donc, l’homme dispose d’un avantage en ce qui concerne l’apparence de la peau. Mais celui-ci peut être annulé par une mauvaise hygiène de vie comprenant la consommation d’alcool, de nourriture industrielle et de tabac.En conclusion, les différences physiologiques entre l’homme et la femme tiennent à plusieurs caractéristiques, dictées par la génétique, et comprennent des variations de proportion de masse musculaire, de constitution osseuse et de qualité de la peau. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Apr 13, 2023 • 4min

Combien de temps faut-il dormir selon son âge ?

Des grasse-matinées d’adolescent jusqu’à 13 heures le dimanche aux nuits entrecoupées de jeune parent en passant par les réveils aux aurores des séniors, chacun d’entre nous connait tout au long de sa vie des habitudes de sommeil très variées. Si certaines sont régies par les contraintes extérieures ou l’hygiène de vie, d’autres dépendent intrinsèquement de nos besoins physiologiques.Quelle est la quantité exacte de sommeil nécessaire à chaque âge ? Est-elle la même pour tout le monde ?D’après l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance, les besoins en sommeil varient selon 6 périodes clé de la vie.À la naissance, le nourrisson dort jusqu’à 20 heures par jourLe bébé qui vient de naitre a besoin d’une quantité très importante de sommeil. Dans les premiers mois de vie, cette durée passe de 20 heures à environ 15 heures par période de 24 heures. Le rythme circadien s’acquiert progressivement, et certains nourrissons dorment d’emblée toute la nuit tandis que d’autres vont encore se réveiller régulièrement entre 20h et 6h après l’âge de 6 mois. Les siestes diurnes complémentaires permettent à l’organisme d’assimiler tous les acquis et au cerveau de se développer harmonieusement.Il y a des bébés petits dormeurs, et d’autres qui ont besoin de davantage de sommeil. Ainsi, à un an, certains tout-petits n’auront plus besoin de faire de sieste, tandis que d’autres dormiront encore l’après-midi jusqu’à 3 ans et plus.Entre 1 et 2 ans, le bébé se cale sur le rythme de ses parentsLes besoins en sommeil d’un enfant de 1 ou 2 ans sont de 11 à 14 heures par 24 heures. Cette durée est parfois atteinte uniquement avec le sommeil de la nuit. Mais, si les parents doivent déposer leur enfant en crèche tôt le matin, ou ont l’habitude de se coucher tard, le rythme du bébé va souvent être décalé. Un tout-petit qui dort 10 heures la nuit aura donc besoin d’une sieste l’après-midi, et parfois encore d’une sieste le matin.Entre 3 et 5 ans, la durée de sommeil varie moinsÀ partir de 3 ans, l’enfant se cale généralement sur une certaine durée de sommeil nocturne, qui atteint 10 à 12 heures en moyenne. Si les heures de la nuit ne sont pas suffisantes, il aura besoin d’une sieste supplémentaire l’après-midi. Les activités de la journée, la lumière extérieure participent à l’établissement d’un rythme circadien clair, avec des nuits complètes et reposantes, et des périodes très actives pendant la journée.De 6 ans jusqu’à l’adolescence, la durée de sommeil reste identiqueL’INSV établit à 10 heures la durée de sommeil nécessaire pendant l’enfance, de 6 ans jusqu’à la puberté. Les nuits sont alors complètes, et l’enfant ne fait plus de sieste, sauf pour rattraper une éventuelle dette de sommeil. Les petits dormeurs se satisfont d’une nuit de 9 heures, tandis que les gros dormeurs ne sont reposés qu’avec 11 heures de sommeil au compteur... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Apr 12, 2023 • 3min

Pourquoi les femmes résistent mieux aux virus ?

Le fait a encore une fois été remarqué pendant la récente épidémie de Coronavirus. En réanimation, les lits d’hôpital étaient occupés plus fréquemment par des patients masculins que féminins. Sur le tableau des décès des suites du Covid-19, la proportion d’hommes atteint 57,8% en France contre 42,2% de femmes, une tendance confirmée dans tous les pays relevés, sauf le Vietnam et la Corée du Sud.Les femmes résistent mieux aux infections que les hommes, et ce point a été à nouveau confirmé par une étude récente, qui ajoute que l’âge n’influence pas ce constat. Une femme de 80 ans sera toujours mieux armée face aux virus qu’un homme du même âge.L’influence des interférons de type 1Grippe, VIH, SARS-Cov2 : qu’ont en commun ces infections ? D’après les statistiques médicales obtenues sur les dernières décennies, les femmes résistent mieux à ces virus que les hommes. Le mécanisme impliqué dans cette différence est connu depuis longtemps, et se base sur une composante génétique.Il faut d’abord savoir qu’en cas d’infection par un virus de type grippe ou Covid-19, certaines cellules du corps détectent la présence de l’indésirable grâce à un récepteur nommé TLR7. Ces cellules relarguent alors dans le sang des molécules antivirales, les cyotkines, dont l’une porte le nom d’interféron de type 1. Puissants et aptes à stopper la réplication du virus, les interférons ont un rôle crucial dans la lutte contre l’infection. Il s’avère que les femmes produisent généralement davantage d’interférons que les hommes lors de la stimulation du récepteur TRL7, pour une bonne raison : le gène qui code ce récepteur est situé sur le chromosome X, que les femmes possèdent en double exemplaire.Les études qui avaient été menées jusqu’à récemment portaient surtout sur des femmes de moins de 60 ans. Mais, en 2022, des chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de l’université Toulouse 3 ont collaboré pour étudier la réponse immunitaire de l’organisme chez les femmes plus âgées... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Apr 11, 2023 • 3min

Pourquoi la fièvre est utile en cas d'infection ?

Vous avez la migraine, des courbatures, l’impression d’avoir chaud et froid en même temps. Vous dégainez votre thermomètre et prenez votre température. L’écran indique 38°C, et votre sang ne fait qu’un tour : vite, un médicament pour faire baisser la fièvre !Ce réflexe commun à la plupart des personnes (et même des médecins !) se justifie dans la mesure où l’on connait les constantes vitales normales de l’humain, à savoir, en ce qui concerne la température, entre 36,1 et 37,8°C chez l’adulte. Dès lors que le thermomètre nous indique que nous dépassons la moyenne, nous voulons à tout prix faire redescendre la fièvre, par crainte d’une infection par exemple. Or, il s’avère que la fièvre est justement très utile pour combattre les virus.Vous allez comprendre pourquoi, lorsque la fièvre est bien tolérée, chez l’enfant comme chez l’adulte, il n’est pas toujours nécessaire de la faire baisser.C’est quoi, la fièvre ?Les médecins considèrent qu’un patient est fiévreux lorsque sa température corporelle dépasse les 38°C. Entre 37,5 et 37,9°C, on parle plutôt de fébricule, une fièvre légère à surveiller qui peut être due à l’activité physique, à un vaccin ou à une exposition au soleil.Attention, la température de 38°C correspond à une température prise par voie rectale, la plus fiable, et au repos. Concrètement, la personne est assise ou allongée depuis une dizaine de minutes, sans rien faire, lorsque la mesure est prise. Si la température est prise sous le bras, sur la tempe ou dans l’oreille, il faut moduler la valeur obtenue en fonction des indications du fabricant, en ajoutant généralement 0,6°C.D’après le manuel MSD, ouvrage de référence dans le milieu médical, la fièvre consiste en une température corporelle plus élevée que la normale, qui a lieu lorsque l’hypothalamus réinitialise la température de base du corps à un niveau plus élevé. Comme sur un chauffage, le thermostat est fixé à un seuil supérieur, donc le corps agit de façon à ce que la température augmente jusqu’à la limite indiquée. La fièvre est ainsi un mécanisme mis en place par l’organisme lui-même, dont les objectifs sont pluriels... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Apr 10, 2023 • 4min

Pourquoi y a-t-il plus de transgenres « fille vers garçon » que l’inverse ?

Longtemps identifiée comme pathologique et recensée dans la CIM-10, classification internationale des maladies 10ème révision, sous le nom de transsexualité, la transidentité apparait dans la 11ème version de ladite classification sous le terme « incongruence de genre ». Les personnes concernées par cet état se sentent en décalage avec leur sexe biologique, et peuvent souffrir de dysphorie de genre lorsque les répercussions de ce décalage se font douloureusement sentir dans la vie quotidienne.Grâce à la libération de la parole, à une meilleure compréhension des personnes transgenres par la société, de plus en plus de jeunes hommes et de jeunes femmes assument leur transidentité, jusqu’à se lancer dans des transitions physiques complètes. On remarque toutefois que le nombre de personnes qui souhaitent passer du genre féminin vers le genre masculin sont plus nombreuses que celles qui souhaitent faire la transition inverse, alors que ce n’était pas le cas auparavant. Comment s’explique cette différence ?Des données scientifiques qui confortent l’impression généraleEn septembre 2022, un important symposium organisé par la WPATH, World Professional Association for Transgender Health, a mis en lumière des révélations que les cliniciens en contact avec les jeunes transgenres avaient soupçonnées. Le nombre d’adolescents transgenres nés filles (AFAB) et effectuant une transition vers le genre masculin est plus élevé que le nombre d’adolescents transgenres nés garçons (AMAB) menant une transition vers le genre féminin.La tendance n’a pas toujours été telle. Une clinique spécialisée de Londres a retracé le pourcentage de trans AFAB au fil des années. De 44% des personnes accueillies en 2009, il est passé à plus de 73% en 2018. Ces données sont confortées par celles d’une autre clinique spécialisée implantée à Amsterdam. D’une façon générale, et en s’appuyant sur des rapports publiés par la Suède ou le Canada au sujet des personnes transgenres, il apparait que les personnes les plus jeunes, de moins de 25 ans, sont davantage AFAB, tandis que les personnes les plus âgées sont davantage AMAB. Cette évolution s’explique surtout par le contexte sociétal.La société a d’abord favorisé les femmes transgenresCela fait plusieurs décennies que l'assistance médicale à la transition féminisante existe. Dès les années 50, en s’appuyant sur des travaux menés dans les années 20 par l’allemand Magnus Hirschfeld, des médecins américains et français se sont attelés à la vaginoplastie, pour permettre à des personnes nées hommes de devenir biologiquement des femmes... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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