Choses à Savoir SANTE

Choses à Savoir
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May 16, 2023 • 3min

Comment se manifeste le syndrome d’excitation génitale persistante ?

Le syndrome d’excitation génitale persistante ou permanente fait partie des troubles rares de la sexualité. Particulièrement handicapant, il concerne surtout les femmes et se caractérise par des sensations d’excitation génitale incontrôlables et persistantes, et ce sans stimulation sexuelle ni désir. Quels sont les symptômes du SEGP ?Le principal symptôme du SEGP est la présence de sensations d’excitation génitale d’intensité forte, qui sont involontaires et persistantes. L’excitation physique peut durer plusieurs heures, voire plusieurs jours. Elle s’accompagne d’une congestion de la zone pelvienne et d’une importante lubrification vaginale.Ce qui différence le SEGP de l’hypersexualité, c’est le fait que la personne ne ressent pas de désir sexuel ou de pensées érotiques liés à ces sensations d’excitation. D’ailleurs, une étude menée en 2010 montre que les personnes atteintes de SEGP peuvent éprouver une réelle détresse psychologique et une baisse de leur qualité de vie à cause de leur état médical.Le diagnostic du SEGP reste complexe, car il n’existe pas de critères universellement acceptés pour le poser. Les médecins doivent notamment exclure les autres causes possibles d’excitation génitale comme les infections, les effets secondaires des traitements ou les troubles neurologiques.Les différentes causes possibles d’un SEGPCertains travaux dont les résultats ont été publiés en 2012 par Komisaruk et Lee suggèrent que le SEGP pourrait être lié à une dysfonction des nerfs pelviens, ceux-là même qui sont responsables de la transmission des sensations d’excitation génitale au cerveau. Des lésions sur ces nerfs ou leur sensibilité accrue pourrait participer à créer des sensations persistantes d’excitation génitale.Le corps médical considère aussi la possibilité d’une cause hormonale dans le développement du SEGP. La ménopause, la prise de contraceptifs hormonaux, les troubles endocriniens peuvent contribuer à l’apparition du SEGP, bien que cela reste encore à prouver de façon claire.Une étude de 2012 réalisée par Facelle montre que chez certaines femmes atteintes de SEGP, la vascularisation de la région génitale n’est pas normale. Des problèmes vasculaires pourraient donc être impliqués dans l’apparition de ce syndrome.Enfin, et même si le SEGP n’est pas un trouble psychiatrique, les symptômes s’avèrent sensibles aux facteurs psychologiques tels que le stress, les traumatismes ou l’anxiété. Ces derniers sont capables d’induire une exacerbation des sensations d’excitation génitale persistante.Les traitements proposés pour améliorer le SEGPParmi les solutions utilisées pour traiter un SEGP, les médecins choisissent parfois des antidépresseurs, des antihistaminiques ou des anxiolytiques dont le but est de réduire les symptômes, soit en bloquant les récepteurs impliqués dans les sensations d’excitation, soit en agissant au niveau des neurotransmetteurs.Les techniques de relaxation aident quant à elles à limiter le stress et l’anxiété. Les thérapies cognitivo-comportementales contribuent à la meilleure gestion des pensées et des comportements liés au SEGP.En cas de cause sous-jacente nerveuse ou hormonale, le traitement de ladite cause soulage souvent les symptômes du SEGP. Enfin, la chirurgie est parfois envisagée dans le but de résoudre des troubles vasculaires ou nerveux. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 15, 2023 • 3min

Comment expliquer un faux positif sur un test de grossesse ?

D’après une étude publiée en 2004, le risque d’avoir un faux positif avec un test de grossesse issu du commerce est compris entre 1,2 et 5,4%, selon le type de test et la marque utilisée. Largement utilisés pour dépister rapidement un début de grossesse, ces tests restent fiables dans une grande partie des cas, dès lors qu’ils sont utilisés correctement. Alors, quelles sont les causes qui peuvent expliquer un faux positif ?Principe de fonctionnement du test de grossesseLes tests dépistant les grossesses recherchent la présence d’une hormone nommée HCG, la gonadotrophine chorionique humaine. Produite par le placenta dans les semaines qui suivent la nidation de l’embryon, cette hormone augmente rapidement au fil des jours et indique une grossesse de façon précoce.Le taux d’HCG peut être recherché par une prise de sang effectuée en laboratoire et, de façon plus courante, à l’aide d’un test urinaire réalisé à domicile. Dans ce second cas, les faux positifs résultent principalement de causes physiologiques, médicamenteuses ou d’erreurs de manipulation.Les causes habituelles d’un faux positifD’abord, il convient de savoir qu’un test de grossesse trop sensible à l’hormone HCG peut indiquer une grossesse alors que la femme n’est pas enceinte, tel que l’atteste l’étude menée par Cole en 2011. En effet, le corps secrète toujours d’infimes quantités d’HCG, même en l’absence de grossesse.L’immersion prolongée de la bandelette dans l’urine est aussi susceptible de provoquer un faux positif, comme l’a montré Barnhart dans son étude de 2005. Pour éviter ce phénomène, il convient de respecter les consignes d’utilisation indiquées sur la notice par le fabricant.Deux causes physiologiques sont responsables d’une partie des faux positifs. Lors d’une fausse couche précoce, l’hormone HCG continue à être détectable dans les urines quelques temps après la perte de l’embryon. Le test est alors positif, alors que la grossesse s’est déjà interrompue. La grossesse môlaire est la deuxième cause physiologique qui explique un faux positif. Dans ce cas, il n’y a pas d’embryon mais des tissus anormaux se développent dans l’utérus et entrainent la production d’HCG.Finalement, les traitements contre la stérilité contiennent parfois de l’HCG, ce qui peut contribuer à fausser un test de grossesse urinaire.Comment éviter un faux positif sur un test de grossesse ?Pour obtenir un résultat fiable, optez d’abord pour un test de grossesse avec une sensibilité normale, d’une marque reconnue et validée par les normes européennes. Respectez bien les instructions dans l’ordre afin d’éviter toute erreur de manipulation. Enfin, choisissez le bon moment pour faire votre test de grossesse. La période la plus indiquée est d’une semaine après la date de retour supposé des règles. L’HCG est alors suffisamment élevée pour être détectée par un test urinaire classique, qui sera confirmé par un test sanguin. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 14, 2023 • 2min

Quelles sont les différences entre la rhinite allergique et le rhume ?

Ces deux affections courantes des voies respiratoires supérieures présentent un certain nombre de ressemblances. La rhinite allergique et le rhume ont pourtant des causes différentes, et leurs mécanismes dépendent de facteurs dissemblables.Les symptômes : un tronc communUn éternuement, un nez qui coule : la plupart d’entre nous identifient là un rhume. La rhinite allergique et le rhume traditionnel présentent des symptômes assez semblables, parmi lesquels les éternuements, la congestion nasale, l’écoulement clair nasal, les démangeaisons dans le nez et la gorge, et éventuellement une légère toux.Toutefois, chaque affection présente des caractéristiques plus spécifiques. Les symptômes de la rhinite allergique, par exemple, peuvent durer plusieurs semaines en fonction du taux d’exposition à l’allergène en question. Ils s’accompagnent souvent de larmoiements des yeux, de rougeurs et de démangeaisons oculaires. Dans le cas d’un rhume, les symptômes qui peuvent s’ajouter sont la fièvre, les frissons, les maux de tête, la fatigue et les douleurs musculaires. On constate également un épaississement et un jaunissement de l’écoulement nasal au fur et à mesure que l’infection progresse.Les causes et mécanismes du rhume et de la rhinite allergiqueLa rhinite allergique constitue en une réaction inflammatoire nasale, provoquée par une exposition à des allergènes. Ces derniers peuvent être du pollen, des acariens, des moisissures ou des squames animales. La rhinite résulte alors d’une réponse immunitaire inappropriée de l’organisme, qui produit des immunoglobulines E spécifiques à l’allergène, en croyant que cet allergène est un danger pour le corps.Le rhume, lui, est une infection virale. Il peut être causé par un coronavirus, un adénovirus, un entérovirus, mais il résulte le plus souvent d’une infection par un rhinovirus. La transmission du rhume se fait par contact direct avec une personne ou une surface, tandis que la rhinite allergique ne se transmet pas d’une personne à une autre. Elle est cependant influencée par des facteurs génétiques et environnementaux.La saisonnalité : des variations distinctesDu fait de leurs causes respectives distinctes, le rhume et la rhinite allergique apparaissent généralement à des périodes de l’année différentes. Très fréquente au printemps et en été à cause de la forte concentration de pollen dans l’air, la rhinite allergique se manifeste toute l’année chez les personnes allergiques aux acariens ou aux animaux, dès que la personne se trouve en contact avec l’allergène.Le rhume est plus fréquent en automne et en hiver. Comme l’a démontré une étude menée par Eccles en 2002, le regroupement des personnes dans des espaces clos favorise la propagation du virus responsable du rhume. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 11, 2023 • 2min

Comment la dépression influence-t-elle la sexualité ?

La cinquième version du DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) identifie comme dépression tout tableau associant plusieurs symptômes pendant au moins deux semaines, parmi lesquels l’humeur dépressive et/ou la perte de plaisir et d’intérêt. Si la sexualité n’est pas directement abordée dans le manuel, elle reste quasiment toujours impactée par la dépression et son évolution, soit directement, soit indirectement par le biais des traitements.Libido et dépression : un lien physiologique clairD’après une étude publiée dans le Journal of Clinical Psychiatry en 2002, jusqu’à 70% des personnes qui souffrent de dépression majeure font également état d’une baisse de libido. La dépression est associée à une diminution des niveaux de dopamine et de sérotonine, des neurotransmetteurs impliqués dans la gestion de l’humeur. Quand on sait que ces composés influencent le désir sexuel, on comprend que le rapport entre la dépression et la baisse de libido est étroit d’un point de vue physiologique.L’anhédonie sexuelle, c’est-à-dire la difficulté à ressentir du plaisir ou de la satisfaction lors des rapports, est aussi liée à la perturbation hormonale que la dépression induit au niveau de la testostérone et des œstrogènes. En outre, les changements de régulation de la récompense et du plaisir en phase dépressive favorisent l’insatisfaction sexuelle. D’après une étude menée par la Harvard Medical School en 2012, les personnes dépressives ont deux fois plus de risques de développer une anhédonie sexuelle.Les conséquences physiques de la dépression sur la fonction sexuelleAu-delà d’une modification du désir, la dépression induit aussi un changement dans la qualité de fonctionnement des organes sexuels. Les hommes souffrent alors de dysfonction érectile, d’éjaculation précoce ou retardée, tandis que les femmes connaissent une baisse de lubrification vaginale et une augmentation de la douleur lors des rapports, nommée dyspareunie.Lorsque la dépression s’accompagne d’une perte importante de poids ou, au contraire, d’une prise rapide de poids, elle modifie considérablement l’équilibre hormonal et la conscience que la personne a de son corps. Celle-ci peut se sentir moins désirable, étrangère à ses sensations ou à son propre corps.Les traitements anti-dépresseurs et leur impact sur la sexualitéIl ne faut pas oublier de mentionner que les médicaments utilisés pour traiter la dépression présentent un impact considérable sur la libido et la fonction sexuelle. Ainsi, les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine peuvent faire baisser la libido, provoquer des difficultés d’érection, des problèmes pour connaitre un orgasme ou une baisse générale du plaisir sexuel. Le rapport bénéfice/risque du médicament doit alors être évalué par le patient et le médecin afin d’établir l’intérêt ou non de poursuivre le traitement. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 10, 2023 • 2min

Pourquoi a-t-on des fourmis dans les mains ou les pieds ?

Un picotement désagréable, qui vous donne l’impression que des dizaines d’insectes se promènent sous votre peau : avoir des fourmis dans les mains ou dans les pieds est certainement inconfortable, mais rarement grave. Ce drôle de phénomène, appelé paresthésie, provient la plupart du temps d’une compression exercée sur un vaisseau sanguin ou sur un nerf.Des fourmillements dans les membres, mais pourquoi ?On peut identifier deux causes principales aux fourmis dans les mains ou dans les pieds.La première est d’origine nerveuse. Lorsqu’un nerf est comprimé ou irrité, quand on se cogne le nerf ulnaire au niveau du coude par exemple, des signaux perturbés sont transmis au cerveau. Le fonctionnement nerveux étant altéré, le cerveau perçoit des sensations anormales qui ne sont dues à aucune réalité physique. Des fourmillements, des picotements ou des engourdissements témoignent ainsi d’une incapacité temporaire du nerf à transmettre les informations réelles.La seconde cause est d’origine sanguine. Lorsque la circulation sanguine est insuffisante, quand un vaisseau est comprimé à cause d’une mauvaise posture par exemple, l’apport réduit d’oxygène et de nutriments dans les tissus peut entrainer un dysfonctionnement du réseau nerveux. Les fourmis ressenties sont alors caractéristiques d’un flux sanguin réduit.Il faut savoir qu’en cas de trouble métabolique, des lésions apparaissent parfois au niveau des nerfs, donnant lieu à une neuropathie diabétique. Les personnes qui en souffrent rencontrent davantage d’épisodes de fourmillements.Le syndrome du canal carpien et le syndrome du tunnel tarsien sont deux conditions pour lesquelles les nerfs sont comprimés, respectivement au poignet et à la cheville. Les fourmis dans les mains ou dans les pieds font alors partie du tableau de symptômes possibles.Les facteurs de risqueCertaines personnes sont plus susceptibles de développer des fourmillements dans les mains et les pieds. Les personnes âgées qui ont des vaisseaux sanguins et des nerfs altérés ressentent souvent plus de fourmillements que les personnes jeunes. Elles sont en outre plus sensibles à la compression nerveuse ou sanguine.Les femmes sont également prédisposées à connaitre davantage de fourmis dans les membres, pour des raisons anatomiques, hormonales et liées à une éventuelle grossesse.Induisant un excès de poids qui peut comprimer les nerfs et les vaisseaux, l’obésité s’accompagne parfois de fourmillements plus réguliers que chez les personnes minces. Enfin, les personnes exerçant des métiers répétitifs ou exigeants pour les mains et les pieds ont des risques accrus de développer des troubles nerveux et circulatoires conduisant aux fourmillements.À savoirL’apparition de fourmis dans la main et le bras fait partie des signes avant-coureurs de l’AVC. Si d’autres symptômes apparaissent tels que des troubles de la parole ou de l’équilibre, une prise en charge médicale immédiate est requise. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 9, 2023 • 3min

Pourquoi est-ce si difficile de soigner l'obésité ?

En 1997, l’OMS donnait l’alarme en identifiant l’obésité comme première épidémie non infectieuse de l’histoire de l’humanité. 26 ans plus tard, l’obésité tue plus d’un million de personnes par an en Europe. Au niveau mondial, 39% de la population était en surpoids en 2016, et 13% en situation d’obésité. Lorsque l’on connait les risques que présente un surpoids important pour la santé, l’on est en droit de s’interroger : pourquoi l’obésité continue-t-elle à augmenter ?Les causes de l’obésité ne sont pas si évidentesS’il est vrai que le fait de manger plus de calories que l’on n’en dépense entraine l’accumulation de graisse, ce n’est ni la seule ni la principale cause de l’obésité. En fait, cette maladie complexe résulte de tout un tas de facteurs qui s’additionnent ou se complètent.Par exemple, des études ont montré que l’obésité dispose d’une composante génétique, avec une héritabilité qui varie entre 40 et 70%. Certaines mutations spécifiques affectent l’appétit, le métabolisme et la répartition de la graisse corporelle.Ce n’est pas tout : de nombreux facteurs psychologiques entrent en jeu dans le maintien de l’équilibre pondéral. Le stress, l’anxiété, l’isolement, la mauvaise estime de soi sont autant de causes qui conduisent à la suralimentation. En outre, la nourriture industrielle, riche en gras et en sucre, omniprésente dans les sociétés modernes, favorise le fait de manger plus que selon ses besoins.Entre autres facteurs prédisposant à l’obésité, il faut aussi compter sur la sédentarité augmentée par l’expansion des écrans et du travail à distance, ainsi que la difficulté pour certaines personnes de s’alimenter sainement à moindre coût, alors que la nourriture ultra-transformée est plus économique.Guérir l’obésité, un programme individuel et complexeIl est presque impossible de fournir une réponse globale à une épidémie concernée par tant de facteurs différents. En fait, la difficulté du traitement de l’obésité réside dans le besoin de prise en charge individualisé et la nécessité d’être accompagné sur le long terme.Ainsi, pour mettre en place des changements de mode de vie durables, il est essentiel que la personne obèse bénéficie d’un soutien émotionnel de son entourage et du médecin. La motivation sur le long terme est difficile à maintenir, surtout face à la société d’abondance qui propose de la nourriture grasse, salée et sucrée à tout coin de rue.Les médicaments pour aider à maigrir présentent souvent des effets secondaires importants, de même que la chirurgie bariatrique avec des risques d’infection, d’hémorragie et de complications. D’autre part, même quand une perte de poids significative est réalisée, la récidive et la reprise de poids restent fréquentes : plus de 8 personnes sur 10 ayant suivi un régime reprennent ensuite tout le poids perdu, ou davantage. Cela s’explique à la fois par la difficulté à maintenir une hygiène de vie stricte sur le long terme, et par le fait que le corps essaie de récupérer le poids qu’il a perdu dans une optique de survie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 8, 2023 • 2min

Pourquoi y a-t-il autant de centenaires vivants en France ?

En 2023, ils sont 30 000 à dépasser les 100 ans d’existence. D’après l’Insee, le nombre de centenaires en France a été multiplié par 30 en un demi-siècle, ce qui fait de la France le pays d’Europe avec la population centenaire la plus nombreuse. Et ce n’est pas fini : l’Insee estime qu’il y aura 76 000 centenaires français en 2040, et entre 100 000 et 600 000 en 2070.Alors, comment s’explique cette tendance ? Pourquoi les Français vivent-ils plus longtemps qu’ailleurs en Europe, et qui sont ces personnes qui dépassent leur centième anniversaire de vie ?Les raisons qui expliquent pourquoi les Français vivent centenairesEn janvier 2023, sœur André décède à 118 ans, après avoir été la doyenne de la France pendant presque un an. Si son cas aurait sans doute semblé miraculeux il y a quelques décennies, il est devenu beaucoup plus commun ces dernières années avec la hausse continuelle du nombre de centenaires en France. Si l’Hexagone compte autant de personnes très âgées, c’est pour plusieurs raisons.D’abord, le climat tempéré de la France est propice au maintien d’une bonne santé même à un âge avancé. Malgré les canicules, les séniors restent relativement protégés des intempéries et variations de température qui pourraient induire un décès prématuré. D’autre part, la France est connue pour son régime crétois, aussi appelé régime méditerranéen, pratiqué dans la plupart des régions. Cette alimentation qui fait la part belle aux végétaux a prouvé son efficacité en prévention contre les cancers et les maladies cardiovasculaires.Il ne faut pas oublier le contexte démographique : après la Première guerre mondiale, le baby-boom a engendré un nombre important de naissances qui se répercutent aujourd’hui sur le nombre de centenaires en vie. Enfin, l’accès gratuit aux soins et à l’éducation représente une vraie chance pour la population française. En tant que pays anciennement développé et socio-démocratique, la France offre toutes les chances à ses habitants de vieillir en bonne santé, car les populations instruites savent mieux comment prendre soin de leur corps et de leur mental.Le profil type du centenaire françaisLe centenaire français type est une femme, sans grande surprise. 86% des centenaires de France sont de sexe féminin. Les supercentenaires, qui ont plus de 110 ans, sont quasiment toutes des femmes.La moitié des centenaires français vit en institution, tandis qu’un tiers d’entre eux résident encore chez eux. Le fait d’être diplômé améliore les conditions de vie et est souvent lié au fait d’exercer un métier moins pénible : les centenaires sont donc plus souvent des personnes ayant obtenu un diplôme supérieur. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 7, 2023 • 3min

Comment se manifeste une paralysie du sommeil ?

Caractérisée par une incapacité temporaire à bouger ou à parler, la paralysie du sommeil peut être très impressionnante pour celui qui la vit. Ce phénomène survient généralement entre deux phases de sommeil, à cause d’une transition mal effectuée entre le sommeil paradoxal et l’éveil. Il peut aussi se produire lors de l’endormissement.En temps normal, le cerveau bloque les mouvements musculaires pendant le sommeil paradoxal, ce qui évite d’agir physiquement pendant les rêves. Mais l’atonie musculaire peut persister au-delà de cette phase de sommeil jusqu’à la phase de réveil. Quelles sont les causes de la paralysie du sommeil, et comment se manifeste-t-elle ?Les symptômes de la paralysie du sommeilRelevés en 2016 dans une revue de la littérature menée par des scientifiques, les trois symptômes caractéristiques de la paralysie du sommeil sont : l’impossibilité de bouger, les hallucinations et l’intensité des émotions.Le nom de paralysie provient directement du premier symptôme, souvent impressionnant. La personne concernée, lors d’une phase de réveil ou d’endormissement, ne parvient plus à bouger. Elle peut ressentir une pression sur la poitrine, et avoir du mal à respirer.Souvent, la paralysie s’accompagne d’hallucinations visuelles, auditives ou tactiles. La personne va percevoir des ombres ou des figures effrayantes, entendre des cris ou des bruits de pas, voire ressentir des vibrations et des tiraillements.Ces symptômes s’accompagnent d’émotions fortes comme la peur, la panique et l’impression de mort imminente, exacerbées par les hallucinations et l’impossibilité de bouger. L’épisode est alors vécu comme une expérience traumatisante.Un phénomène multifactorielD’après la Classification International des Troubles du Sommeil (ICSD-3), la paralysie du sommeil est un trouble isolé distinct des autres troubles tels que la narcolepsie. Les causes de cette manifestation atypique peuvent prendre leur racine dans un contexte biologique, environnemental ou psychologique.Une étude menée en 1993 a étudié la paralysie du sommeil chez des personnes qui en présentaient des épisodes réguliers. Parmi les facteurs causaux identifiés, les auteurs mentionnent le décalage horaire dû aux voyages ou au travail de nuit. Certaines anomalies d’ordre neurologique peuvent aussi provoquer une paralysie du sommeil. Le dysfonctionnement des neurotransmetteurs qui régissent le déroulement des phases du sommeil induit parfois une prolongation de l’état d’atonie musculaire jusqu’au réveil.Le stress, l’anxiété, le manque de régularité dans les habitudes de coucher et de lever contribuent à augmenter la prévalence de la paralysie du sommeil. La consommation de substances telles que la caféine, l’alcool ou les drogues favorise également la survenue d’épisodes de paralysie du sommeil, à cause des perturbations induites sur le sommeil. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 4, 2023 • 3min

À quoi servent les jumeaux numériques ?

Elle fait progressivement son chemin dans de nombreux domaines : la technologie des jumeaux numériques permet par exemple d’optimiser les performances d’une machine, de réduire les risques ou les erreurs lors d’un processus de fabrication, de prendre des décisions de façon éclairée.Aujourd’hui, les jumeaux numériques investissent pleinement le secteur médical. Dans le contexte de la crise sanitaire, notamment, l’usage des jumeaux numériques a permis de tester l’efficacité de médicaments, de mieux gérer les flux de patients, de prendre des décisions rapides dans des situations critiques et d’améliorer le parcours de soin.Revenons sur le principe des jumeaux numériques, afin de mieux comprendre leur utilité et leur avenir dans le secteur de la santé.Le digital twin, réplique virtuelle d’un systèmeLe jumeau numérique ou, en anglais, digital twin, est une entité numérique qui reproduit le plus fidèlement possible un système. Celui-ci peut être un objet, un processus, un organe ou une personne entière.En médecine, le jumeau numérique modélise un système biologique dans un environnement virtuel, et ce à différentes fins. Il utilise des technologies variées de pointe comme l’intelligence artificielle, le machine learning, la bio-informatique ou la modélisation mathématique. Ainsi sont créés des modèles numériques très précis et personnalisés de patients ou d’organes.Les applications des jumeaux numériques en médecineIl est possible d’identifier 4 principaux pôles d’application des jumeaux numériques dans le domaine médical.D’abord, les jumeaux numériques servent à la recherche. Ils permettent de simuler des expériences, de tester de nouvelles thérapies, de comprendre des mécanismes au niveau moléculaire ou cellulaire sans mettre en danger la vie des sujets ou des animaux de laboratoires. Le coût et le temps de développement se trouvent considérablement réduits, ce qui s’avère très intéressant pour trouver rapidement des traitements à des maladies épidémiques ou graves.D’autre part, les jumeaux numériques ont toute leur place dans la formation des professionnels de santé. En proposant un environnement d’apprentissage immersif, ils aident les futurs médecins et acteurs de la santé à réaliser des procédures médicales sans risque, à diagnostiques des maladies et à traiter des patients dans un cadre virtuel très réaliste.La technologie des jumeaux numériques a pour ambition de favoriser la médecine personnalisée. En utilisant le jumeau d’un patient ou de son organe, les médecins peuvent adapter le traitement aux caractéristiques précises de la personne, en considérant notamment la génétique, les antécédents médicaux et l’état de santé du moment. Les traitements proposés sont alors plus efficaces, présentent moins d’effets secondaires et optimisent la guérison de chaque patient traité grâce à des dosages personnalisés.Enfin, la médecine utilise aussi les jumeaux numériques pour surveiller l’évolution d’une maladie, pour prévenir des complications ou identifier des facteurs de risque. Elle favorise alors des stratégies préventives et des interventions précoces qui améliorent la qualité de vie du patient. Elle peut permettre de simuler une intervention chirurgicale ou de mieux la préparer pour que les séquelles soient minimes.En conclusion, la technologie des jumeaux numériques humains vise à améliorer la qualité des soins prodigués aux patients, à encourager la recherche et la formation, et à simuler des situations ou des traitements sur des modèles très réalistes, afin d’en anticiper les effets dans la vie réelle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 3, 2023 • 3min

Pourquoi l’infertilité augmente-t-elle dans le monde ?

D’après des données fournies par l’OMS en 2020, environ 186 millions de personnes seraient infertiles dans le monde. Ce nombre augmente depuis plusieurs années, davantage que la hausse de population ne peut l’expliquer, et la tendance risque de se confirmer au cours des prochaines années.Quelles sont les causes de l’infertilité, et pourquoi constate-t-on de plus en plus de cas dans le monde ?Les facteurs qui expliquent la hausse de l’infertilité mondialeIl y a toujours eu, de tout temps, des hommes et des femmes incapables de concevoir un enfant. Ce phénomène, nommé infertilité, s’explique de différentes façons : pathologies au-niveau des organes reproducteurs, troubles endocriniens, anomalie des spermatozoïdes, troubles hormonaux, malformations anatomiques, etc.Toutefois, depuis quelque temps, la proportion de personnes infertiles augmente, et ce pour des raisons qui n’existaient pas forcément auparavant.Le report de l’âge de procréationIl s’agit d’une cause plutôt observée dans les pays aisés. Les femmes, du fait de changements sociétaux et de choix de carrières, reportent de plus en plus l’âge de leur première maternité. Or, la fertilité décline naturellement avec l’âge, ce qui induit un risque majoré d’infertilité chez les couples de plus de 35 ans.L’influence de l’environnementOn parle régulièrement des perturbateurs endocriniens et de leurs conséquences délétères sur la santé. Les polluants chimiques se sont répandus ces dernières années dans notre environnement direct à travers des produits, des objets en plastique, de la nourriture contaminée. En perturbant le fonctionnement hormonal, ils sont susceptibles d’affecter la qualité du sperme et la fonction ovarienne.Les changements de mode de vie et d’alimentationLe mode de vie moderne se montre plutôt néfaste en ce qui concerne la fertilité. La sédentarité, le tabagisme, la consommation d’alcool en excès et l’alimentation industrielle contribuent à détériorer la qualité des gamètes, réduisant ainsi les chances de conception.Les problèmes de santé modernesObésité, diabète, troubles de la thyroïde, maladies auto-immunes, cancers de l’utérus ou du système reproducteur : tous ces problèmes de santé qui se sont récemment développés dans le monde entier contribuent à perturber les mécanismes hormonaux et physiologiques indispensables pour la reproduction.Quels sont les conséquences de cette hausse d’infertilité ?Les personnes qui souhaitent avoir un enfant et se retrouvent dans l’incapacité de concevoir doivent faire face à des conséquences psychologiques parfois très lourdes. La détresse, la frustration, la culpabilité et la sensation de ne pas pouvoir s’accomplir constituent un terrain propice à la dépression. Elles affectent en tous les cas la qualité de vie des personnes concernées.Avec une infertilité en hausse, la médecine se doit de proposer des techniques de plus en plus efficaces et pertinentes pour la procréation médicalement assistée. Ce défi passe notamment par l’élaboration de traitements plus qualitatifs et de nouvelles techniques pour aider les couples infertiles à concevoir un bébé. Parallèlement au débat sur la PMA, d’autres sujets éthiques prennent alors place sur le devant de la scène, comme le don de gamète, la gestation pour autrui ou la préservation de la fertilité.L’infertilité se répercute aussi sur les tendances démographiques. Le vieillissement de la population et la baisse des naissances sont susceptibles de créer des problèmes dans les sphères économique et sociale. Moins de main-d’œuvre jeune disponible et un coût majoré de prise en charge des aînés peuvent menacer l’équilibre d’un État. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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