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Choses à Savoir
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Mar 7, 2024 • 2min
Comment agissent les antioxydants dans l'organisme ?
Les antioxydants sont des molécules bénéfiques qui assurent la défense du corps contre les dommages oxydatifs. Ces derniers, provoqués par les radicaux libres, peuvent endommager gravement les cellules et les tissus. Un niveau suffisant d’antioxydant est lié à une meilleure santé. Découvrons comment ces molécules agissent au niveau de l’organisme.La provenance des antioxydantsL’on peut distinguer deux catégories d’antioxydants. Les endogènes sont produits par le corps. Ils s‘agit en partie d’enzymes qui décomposent puis éliminent les radicaux libres. Les antioxydants exogènes sont fournis par l’alimentation. Ils prennent la forme de vitamines, de minéraux et de phytonutriments que l’on retrouve dans les végétaux.Parmi les antioxydants connus, l’on peut citer :La vitamine C, présente dans les agrumes, les baies et les légumes verts ;La vitamine E, présente dans les noix et les graines ;Le bêta-carotène, que l’on trouve dans les carottes, les citrouilles et les patates douces ;Le sélénium, présent dans les fruits de mer, les œufs et les céréales complètes.Le stress oxydatifLe corps humain contient un certain nombre de radicaux libres. Il s’agit de molécules instables, auxquelles il manque un électron, qui cherchent à tout prix à s’accoupler avec un autre électron. Dans cette quête, les radicaux libres peuvent créer des dommages conséquents aux autres cellules, mais aussi à l’ADN et aux protéines.Les radicaux libres sont libérés lors des processus métaboliques normaux tels que la respiration cellulaire. Mais ils se créent également en présence de facteurs externes comme la pollution, les radiations, la fumée de tabac ou l’abondance de sucres et de graisses dans l’alimentation.L’action des antioxydants sur les radicaux libresLes antioxydants sont capables de neutraliser les radicaux libres. Pour ce faire, ils stabilisent les molécules instables en leur fournissant l’électron manquant, sans devenir eux-mêmes des radicaux libres. En effet, quand une molécule arrache un électron à une autre molécule, elle induit une instabilité chez cette dernière qui va à son tour rechercher un électron, provoquant une chaîne de réaction oxydative. Les antioxydants aident à interrompre cette chaine délétère pour les structures cellulaires.Bienfaits pour la santéLa recherche prouve que les antioxydants jouent un rôle clé dans la prévention des maladies cardiovasculaires. Ils inhibent l’oxydation du mauvais cholestérol et évitent la formation de plaques dans les artères. Les antioxydants protègent aussi les neurones des dommages oxydatifs et, à ce titre, des maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Mar 6, 2024 • 3min
Pourquoi les aliments fermentés sont-ils bons pour la santé ?
Très à la mode depuis quelques années, les recettes d’aliments fermentés existent pourtant depuis des millénaires. Le kéfir, le yaourt, la choucroute ou encore le kimchi présentent un intérêt double. Ils conservent les aliments plus longtemps, mais ils en améliorent aussi le goût, la valeur nutritionnelle et la digestibilité.Le principe de la fermentationL’on définit la fermentation par un processus métabolique qui transforme les glucides en alcool ou en acide organique. Les sucres et amidons contenus dans les aliments se métamorphosent sous l’action de micro-organismes. Ils se conservent ensuite beaucoup mieux. La fermentation a lieu dans des conditions anaérobies, c’est-à-dire dans un environnement dépourvu d’oxygène.Pour faire fermenter des ingrédients, il est possible d’utiliser plusieurs molécules. La fermentation lactique, très courante, se réalise avec des bactéries lactiques qui transforment les sucres en acide lactique. C’est le cas du yaourt. La fermentation alcoolique utilise des levures pour convertir les sucres des céréales ou des fruits en alcool. Elle est courante dans la production de vin et de bière. Enfin, la fermentation acétique implique des bactéries qui transforment l’alcool éthylique en acide acétique. Ce processus permet de fabriquer du vinaigre.Les bienfaits des aliments fermentés pour la santéLe premier avantage de la fermentation est de rendre plus disponibles les nutriments des aliments. En effet, le processus décompose certaines parties difficiles à digérer comme les phytates des céréales et des légumineuses. Leur prédigestion permet de libérer les minéraux essentiels qu’elles contiennent telles que le fer, le zinc et le calcium.Pendant la fermentation, les aliments sont enrichis en vitamines et minéraux. Les bactéries lactiques et les levures produisent ainsi des vitamines du groupe B durant la fermentation. Celles-ci sont essentielles à l’équilibre du métabolisme et du système nerveux. Les micro-organismes libèrent aussi de la vitamine K au contact de certains aliments, une vitamine cruciale pour la santé des os et la bonne coagulation du sang.Au niveau digestif, la fermentation des aliments est particulièrement bénéfique. En effet, le yaourt, les crudités fermentées ou le vinaigre contribuent à stimuler la croissance des probiotiques dans l’intestin. Ces micro-organismes maintiennent la santé de la flore intestinale, renforçant l’immunité et la digestion. Ils soutiennent aussi la barrière intestinale en évitant l’intrusion par des agents pathogènes. Pour finir, les probiotiques aident à décomposer les fibres alimentaires présentes dans l’intestin.Prévenir les maladiesLes recherches montrent que les aliments fermentés agissent aussi sur la prévention des maladies sur le long terme. Leurs composés bioactifs aident à réguler la glycémie, à limiter les niveaux sanguins de cholestérol et à gérer le poids corporel. Ils peuvent même contribuer à réduire l’état inflammatoire, un facteur clé pour prévenir des maladies chroniques comme le diabète. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Mar 5, 2024 • 3min
Les règles des femmes peuvent-elles se synchroniser ?
C’est en 1971 que la psychologue Martha McClintock introduit le concept, qui prend alors son nom. L’effet McClintock résulte d’observations empiriques menées sur des étudiantes qui partageaient un dortoir. L’hypothèse avancée est la suivante : les cycles menstruels des femmes qui vivent ensemble se synchronisent de façon naturelle, par exemple par le biais de phéromones. Mais les recherches plus récentes ne semblent pas corroborer ce mythe.Rappels sur le cycle menstruelUn cycle menstruel habituel dure 28 jours et se caractérise par trois grandes phases. La phase folliculaire permet de former l’ovule. L’ovulation résulte en l’éjection du gamète vers l’utérus. La phase lutéale s’installe ensuite jusqu’aux règles. Ce sont les œstrogènes et la progestérone, deux hormones dites féminines, qui régulent le déroulement de ce cycle.Première étude marquanteMartha McClintock publie donc en 1971 une première étude qui soutient l’idée de la synchronisation des cycles menstruels. En examinant les cycles de 135 étudiantes logées en dortoir, elle a relevé une tendance à l’uniformisation des cycles au fil du temps. La psychologue en conclut que le contact étroit entre les femmes conduit à une convergence des phases menstruelles. Elle identifie les phéromones comme potentielles responsables de cette synchronisation.Les phéromones sont des substances chimiques libérées par les individus. Elles transmettent des informations qui permettent de réguler les comportements de façon inconsciente, par exemple en transmettant un signal de danger ou de disponibilité sexuelle. Chez les humains, l’effet des phéromones est controversé car notre sensibilité aux odeurs est très faible par rapport à la plupart des autres espèces.Les limites de l’étude de McClintockLes travaux menés par Marta McClintock ont été vivement critiqués, de même que d’autres études semblables qui ont suivi. Les scientifiques leur ont ainsi reproché des biais statistiques, qui entrainent l’interprétation erronée de coïncidences naturelles. Ils ont soulevé le choix de méthodologie relevant d’un auto-rapport par les participantes. Cette technique induit une perception subjective et influençable des femmes par rapport à leur vécu des règles. Enfin, la généralisation d’une observation faite dans un contexte très précis est contraire à l’approche scientifique rigoureuse.Les études récentes sur la synchronisation des règlesPour déterminer si oui ou non les cycles menstruels pouvaient se synchroniser, d’autres recherches ont été menées avec une méthodologie plus fiable et des analyses statistiques avancées. Les chercheurs ont ainsi utilisé des technologies numériques pour suivre les cycles plutôt que de demander aux participantes de remplir des formulaires.Les résultats actuels maintiennent que, même si des cas de synchronisation anecdotiques existent, il n’y a pas de preuve suffisante pour attester du caractère systématique de ce phénomène. En fait, les cycles menstruels des femmes varient naturellement selon plusieurs facteurs. Il est donc normal qu’il y ait des périodes de chevauchement temporaires. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Mar 4, 2024 • 3min
Pourquoi les cheveux tombent-ils durant une chimio ?
L’un des effets secondaires fréquents de la chimiothérapie est l’alopécie. Cette chute des poils et des cheveux affecte considérablement l’apparence physique des patients. Il est important d’en comprendre le mécanisme pour s’y préparer.La chimiothérapie : principe de fonctionnementLors d’une chimiothérapie, le patient reçoit des médicaments qui freinent ou empêchent la division cellulaire. Le traitement cible surtout les cellules à division rapide, une caractéristique commune des cellules cancéreuse. Mais la chimio n’est pas sélective. Elle affecte aussi des cellules saines telles que les follicules pileux.Parmi les différentes chimiothérapies, certaines sont plus susceptibles d’entrainer la chute des cheveux. C’est le cas de celles utilisant la vincristine, impliquée dans le traitement d’un large éventail de cancers, ou de celles misant sur le paclitaxel, employé contre le cancer du sein. La doxorubicine, permettant de traiter certaines leucémies, est également connue pour favoriser la chute des cheveux. Les combinaisons médicamenteuses retenues par les médecins jouent donc un rôle important dans le risque d’alopécie pendant la chimiothérapie.La chute des cheveux durant la chimioLes follicules pileux constituent la base du cheveu. Ils permettent sa croissance et possèdent un taux de renouvellement cellulaire élevé. Or les médicaments de la chimiothérapie agissent justement sur les cellules qui se divisent rapidement. Les follicules sont donc très vulnérables à leur action. Endommagés par le traitement, ils ne fonctionnent plus correctement. Les cheveux poussent moins vite ou tombent des suites de l’atteinte de leur base cellulaire.Plus la chimio est longue et fortement dosée, plus le risque de perte de cheveux est important. La santé générale de l’individu, sa texture de cheveux ou son âge peuvent aussi influencer la susceptibilité à connaitre une alopécie lors d’une chimiothérapie.Prévenir la chute des cheveuxPour limiter l’alopécie pendant le traitement, plusieurs stratégies sont possibles. L’utilisation de casques réfrigérants limite par exemple la quantité de médicament qui atteint les follicules pileux. En stimulant la contraction des vaisseaux sanguins, le froid freine la circulation sanguine donc celle des composés du traitement vers les follicules. Les casques doivent être appliqués systématiquement lors de l’administration de la chimio. Ils ne fournissent pas une garantie certaine contre la chute de cheveux, mais ils peuvent la limiter.Les personnes qui suivent une chimiothérapie devraient utiliser des produits capillaires doux et éviter tout traitement chimique agressif, dans le but de préserver la chevelure. Avant le traitement, elles peuvent adopter une coupe de cheveux courte pour se préparer à la chute éventuelle. La repousse sera ensuite stimulée avec des produits nourrissants. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Mar 3, 2024 • 3min
Est-il possible d'être obèse et en bonne santé ?
Les organismes de santé publique mettent régulièrement l’accent sur les risques engendrés par l’obésité. En 2012, 15% de la population française était concernée par cette pathologie, reconnue comme maladie chronique depuis 1977. Pourtant, le mouvement Body Positive affirme au contraire qu’il est possible d’avoir des formes développées tout en étant en bonne santé. Il est essentiel de faire la part des choses entre la nécessité d’abolir des diktats de minceur dangereux, et la réalité physiologique vécue par les personnes obèses.Comprendre l’obésitéMédicalement, l’on classe les personnes dans différentes catégories selon leur IMC, indice de masse corporelle. Celui-ci calcule le rapport du poids sur la taille au carré. Un IMC compris entre 25 et 30 est défini par le surpoids, tandis qu’un IMC supérieur à 30 correspond à l’obésité. Ce calcul ne vaut pas pour les sportifs qui ont un poids élevé avec un pourcentage important de muscles.L’obésité peut être modérée, sévère ou morbide selon le résultat obtenu. Elle résulte souvent d’une multitude de facteurs interconnectés. Parmi eux, la génétique exerce une influence considérable en modulant le métabolisme et la tendance à stocker les graisses. L’environnement et le mode de vie jouent également un rôle crucial dans le développement de la masse grasse.Définition de la santé métaboliqueÊtre en bonne santé signifie ne pas présenter de désordres métaboliques au niveau de l’organisme. Tous les systèmes corporels fonctionnent et assurent l’équilibre. La santé métabolique aide à prévenir les maladies telles que le diabète de type 2, les atteintes cardiovasculaires ou les troubles hormonaux.Les indicateurs qui caractérisent une bonne santé métabolique sont pluriels et incluent une glycémie stable, une tension artérielle normale, des niveaux de cholestérol sains et des niveaux bas de marqueurs d’inflammation.Le phénotype MHODans les années 80, des chercheurs ont mis en évidence des personnes obèses qui ne déclaraient pas plus de maladies cardiovasculaires que les personnes avec un IMC normal. Ils ont nommé ces profils MHO ou OMS en français, pour obésité métaboliquement saine. Cela signifie que, malgré leur surpoids considérable, ces personnes ne présentent ni résistance à l’insuline, ni hypertension, ni inflammation chronique.Les professionnels sont actuellement partagés sur la question. Certains assurent que l’obésité seule ne suffit pas à déterminer une mauvaise santé. Il faudrait davantage se baser sur des indicateurs métaboliques comme la glycémie ou le taux de cholestérol. D’autres estiment que l’état métabolique sain des phénotypes MHO ne dure pas, et qu’il évolue forcément vers des désordres métaboliques avec le temps.Ce que l’on sait, c’est que, même en l’absence de facteurs alarmants, la personne obèse se trouve plus à risque de développer certaines pathologies dans le futur. La réduction du poids reste essentielle pour améliorer le pronostic, par exemple au sujet des douleurs articulaires ou de l’apparition de cancer. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Feb 29, 2024 • 3min
Comment fonctionne le vaccin contre la grippe ?
Très contagieuse, la grippe provoque chaque année 10 000 décès en France, d’après l’Institut Pasteur. Causée par le virus Influenza, elle peut être contrée grâce à la vaccination. Celle-ci est particulièrement préconisée pour les personnes à risques de complications ou fréquentant de tels publics.Le principe de la vaccinationL’objectif du vaccin est de préparer le système immunitaire de la personne à reconnaitre et combattre certains agents pathogènes. Pour ce faire, l’on injecte dans le corps une version affaiblie du virus ou des agents pathogènes tués, ou encore des fragments d’agents pathogènes. Le système immunitaire produit alors des anticorps spécifiques au virus ou à la bactérie en question. Si la personne est contaminée, son organisme reconnait l’agent pathogène et réagit rapidement, ce qui évite que la maladie ne se déclare.En l’absence de vaccin, le système immunitaire a besoin de plus de temps pour produire les anticorps spécifiques. Cette latence permet à la maladie de s’installer.Les composants du vaccin contre la grippeLe vaccin protégeant de la grippe contient des souches virales qui sont sélectionnées chaque année par les autorités sanitaires mondiales. Elles correspondent aux souches les plus susceptibles de circuler durant la saison propice à la grippe. Le vaccin contient ces souches sous forme de fragments de virus inactivés ou de virus entiers affaiblis.Les adjuvants présents dans le mélange aident le corps à répondre de façon plus efficace au vaccin. Les conservateurs, eux, permettent de stabiliser le vaccin et d’assurer la sécurité des personnes qui le reçoivent.Le vaccin contre la grippe peut être trivalent, avec deux souches de type A et une souche de type B, ou quadrivalent avec une souche supplémentaire de type B pour une protection plus large.Fonctionnement du vaccin contre la grippeLorsque le vaccin antigrippe est injecté à une personne, son système immunitaire réagit. Il identifie les antigènes présents sur les virus et produit des anticorps spécifiques capables de lutter contre eux. Ces anticorps sont conservés dans le corps un certain temps et peuvent réagir rapidement en cas d’exposition au virus de la grippe durant l’année.Le vaccin protège aussi sur le plus long terme. La mémoire immunitaire permet au corps de produire plus rapidement des anticorps s’il est à nouveau mis en contact avec le virus correspondant.Pourquoi faut-il une mise à jour annuelle du vaccin ?Les virus de la grippe subissent des mutations fréquentes et rapides. L’on parle de glissement antigénique. Pour que la protection reste efficace, les personnes à risque doivent effectuer des rappels annuels avec un vaccin adapté aux nouvelles souches en circulation. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Feb 28, 2024 • 3min
Comment la masturbation se traduit-elle au niveau cérébral ?
Parfois décrié, parfois encensé, l’acte masturbatoire s’observe naturellement chez tous les mammifères. Il est particulièrement développé chez les primates dont l’être humain fait partie. La masturbation a été accusée de provoquer de nombreuses maladies telles que la surdité ou la stérilité. L’on sait aujourd’hui qu’elle ne déclenche aucune pathologie. Ses effets sur le cerveau sont au contraire plutôt bénéfiques.Les zones cérébrales activéesDurant la masturbation, plusieurs zones du cerveau s’activent, avec des conséquences multiples.Le système limbique, impliqué dans la régulation des émotions et le ressenti du plaisir, est fortement stimulé. Incluant l’amygdale et l’hippocampe, il traite notamment les souvenirs associés au plaisir sexuel. C’est lui qui va permettre de booster l’excitation en ramenant à la mémoire les souvenirs de rapports sexuels passés ou d’expériences érotiques plaisantes.L’hypothalamus, lui, régule les comportements sexuels. Il favorise la libération d’hormones qui influencent la libido : oestrogènes et progestérone chez la femme, testostérone chez l’homme. C’est également l’hypothalamus qui consolide le désir et améliore la lubrification ou l’érection durant la masturbation.Le cortex préfrontal est responsable du jugement moral et de la prise de décision. Si la personne qui s’adonne à la masturbation ressent une pression négative envers cette pratique, le cortex peut moduler son désir et limiter sa capacité à vivre correctement l’expérience sexuelle.L’aire tegmentale ventrale, liée au circuit de la récompense, libère de la dopamine durant la masturbation. Ce neurotransmetteur est associé au plaisir et à la motivation. Il renforce le sentiment de satisfaction sexuelle et l’envie de réitérer l’expérience.Le noyau accumbens, également rattaché au circuit de récompense, est activé lors de la libération de dopamine. Il renforce les comportements rattachés à la sensation de plaisir, dont la masturbation.L’insula est une région du cerveau qui traite les émotions et les perceptions corporelles. Elle aide à intégrer les différentes sensations physiques du plaisir sexuel en association avec la réponse émotionnelle. Lorsque la masturbation est vécue dans un contexte positif, elle encode ce rapport en liant les sensations génitales de plaisir à des émotions agréables.Les bénéfices de la masturbation pour le cerveauGrâce à l’activité finement synchronisée de toutes les zones cérébrales, la masturbation exerce des bienfaits avérés pour le cerveau. La libération d’endorphines contribue à soulager le stress et à produire une sensation de bien-être. Cet effet relaxant est à la fois recherché pour améliorer la qualité du sommeil, mais aussi pour bénéficier d’un état de concentration supérieur. En outre, la quête de plaisir étant achevée et soulagée par la masturbation, le cerveau se montre plus disponible pour réaliser d’autres tâches.Il a également été avancé que les pratiques masturbatoires renforçaient le sentiment d’attachement grâce à la libération d’ocytocine. Elles ne sont donc pas du tout incompatibles avec la vie de couple. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Feb 27, 2024 • 3min
Comment les larmes d’une femme agissent sur la libido masculine ?
Voir une femme pleurer n’est agréable pour personne. Mais pour les hommes, les larmes féminines auraient même un effet particulier mis en évidence par plusieurs études. Bien qu’invisibles, les signaux chimiques produits par les pleurs d’une femme font office de communication non verbale. Ils influencent notamment la libido masculine.Le fonctionnement des larmes humainesLes humains produisent plusieurs types de larmes. Parmi elles, les larmes émotionnelles sont libérées en réaction à des émotions intenses. Il peut s’agir aussi bien de tristesse que de joie ou de frustration. Les larmes basales, elles, jouent un rôle biologique précis. Elles servent à hydrater l’œil et à le protéger des agressions. Chaque forme de larme présente une composition chimique différente, qui reflète son objectif.Utiles à la santé oculaire, les larmes servent aussi de moyen de communication non verbale. Elles influencent les réactions et perceptions des autres individus à un niveau subconscient.Résultat de l’étude principale menée sur le sujetPubliée au tout début de l’année 2011 dans la revue Science, l’étude phare qui explore ce sujet a fourni des pistes de réflexion intéressantes. D’après les résultats obtenus, les larmes féminines contiendraient des signaux chimiques spécifiques susceptibles de réduire la testostérone masculine. Les hommes participants étaient exposés, sans le savoir, à des larmes féminines collectées lors d’épisodes émotionnels. Ils visualisaient dans le même temps des images de femmes potentiellement attractives. Leur réaction a montré qu’ils éprouvaient moins d’attirance sexuelle envers les femmes en présence de larmes qu’en présence d’une simple solution saline.Explication biologique possibleD’autres recherches menées participent à l’élaboration d’une réponse quant à ce phénomène. Les larmes émotionnelles des femmes contiendraient des substances chimiques particulières. Celles-ci, détectées inconsciemment par les hommes par le biais de l’odorat, donneraient lieu à des réponses physiologiques telles qu’une baisse de la testostérone, hormone clé de l’attraction sexuelle. L’effet des signaux chimiques pourrait résulter d’une adaptation évolutive dont l’objectif serait de moduler le comportement sexuel masculin en présence de signaux émotionnels féminins. En présence d’une femme qui pleure, la baisse de la testostérone de l’homme favoriserait l’empathie. Elle limiterait les réactions agressives, étroitement liées au taux de l’hormone masculine.Interprétation psychologique et socialeLes humains sont des êtres sociaux, pas uniquement soumis à leur pulsions et instincts primaires. L’interprétation mentale faite des larmes d’une femme joue aussi un rôle sur la libido. Perçues comme un signe de vulnérabilité ou de sensibilité d’un point de vue social, les larmes vont par exemple enclencher une réponse de protection ou de soutien de l’homme. Elles peuvent aussi susciter de l’empathie et le partage de l’émotion. Elles vont rarement conduire l’homme à les interpréter comme une invitation à l’intimité sexuelle. Ce simple cheminement psychologique influencera considérablement l’attirance physique entre les individus, dépendante de l’état émotionnel de chacun. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Feb 26, 2024 • 3min
Pourquoi manger épicé donne chaud ?
La consommation d’un chili ou d’un tajine un peu relevé s’accompagne, chez de nombreuses personnes, d’une sensation marquée de chaleur. La hausse de la température corporelle, bien réelle, se traduit par une transpiration plus abondante. Explorons la physiologie consécutive à la consommation de nourriture épicée pour comprendre ce ressenti soudain de chaleur.Les composés présents dans les épicesLes épices connues pour conférer une hausse de température corporelle contiennent des composés chimiques bien précis. Le piment, par exemple, est riche en capsaïcine. Le poivre noir, lui, contient de la pipérine. Ces molécules interagissent de façon spécifique avec des récepteurs présents dans la bouche et l’estomac.Nommés récepteurs TRPV1, ces derniers enclenchent une série de réponses physiologiques. Lorsqu’un composé d’une épice se lie au récepteur, celui-ci informe le cerveau d’une sensation de brûlure similaire à celle provoquée par la chaleur. Bien qu’il n’y ait pas de source réelle de chaleur externe, le corps réagit comme si c’était le cas. Il active son système nerveux et libère des substances chimiques dans l’organisme pour lutter contre l’agression présumée.Les conséquences de l’activation des récepteurs TRPV1À la suite de l’interaction des molécules des épices avec les récepteurs TRPV1, une cascade de réactions se produit. Le corps libère des neuropeptides, activateurs du système nerveux, qui provoquent une légère inflammation. L’un des symptômes de l’inflammation est justement la hausse de la chaleur, qui aide à dilater les vaisseaux. Le sang circule mieux et plus vite pour propager les globules blancs vers le lieu de l’inflammation.La température corporelle augmente donc sous l’effet cumulé de la réponse inflammatoire et de l’activation du système nerveux. Pour se refroidir, l’organisme libère de la transpiration.La hausse du métabolismeEn plus de l’inflammation, le corps subit parfois une hausse de son métabolisme. La capsaïcine du piment, la pipérine du poivre, les ginsénosides du ginseng amplifient la thermogénèse. Ce processus de régulation de la température interne conduit à une consommation plus élevée de calories, avec une libération plus importante de chaleur dans le corps. Cet effet de courte durée est néanmoins mis en avant par les fabricants de compléments alimentaires destinés à accompagner la perte de poids.Une sensibilité variableDes facteurs génétiques et environnementaux jouent dans la perception plus ou moins marquée de chaleur lors de la consommation d’épices. Les populations habituées dès le plus jeune âge à consommer des plats épicés sont généralement plus tolérantes à leurs effets sur la température corporelle. À l’inverse, les peuplades qui consomment peut d’épices les tolèrent souvent moins bien. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Feb 25, 2024 • 2min
Pourquoi voit-on des formes lorsque l’on ferme les yeux ?
Cela peut sembler étonnant lorsqu’on l’évoque, mais fermer les yeux ne nous expose pas au noir. Au contraire, lorsque nos paupières sont closes, nous voyons toutes sortes de formes et de lumières. Celles-ci reprennent même parfois les contours d’objets que nous venons d’observer. À quoi est dû ce phénomène ?Les principes de base de la visionLa vision humaine se base sur la perception de la lumière qui pénètre dans l’œil par la cornée. Le cristallin est une structure qui ajuste la luminosité pour focaliser les images, lesquelles se forment sur la rétine à l’arrière de l’œil. La rétine se charge de transformer les différents stimuli lumineux en signaux électriques, transmis au cerveau par le nerf optique.Au niveau du cerveau, dans le cortex visuel, les signaux sont transformés en images telles que nous les voyons. Cette interaction élaborée entre les composants de l’œil et les neurones est essentielle à la vision. Elle est aussi impliquée dans la représentation de motifs lumineux lorsque nos yeux sont fermés.Les phosphènes : définition et originesL’on appelle phosphènes toutes ces sensations visuelles de lumière qui nous parviennent sans que la lumière n’entre réellement dans l’œil. Elles se manifestent par des taches, des motifs ou des éclairs colorés. Les phosphènes proviennent de l’activation des cellules de la rétine ou de celles situées dans le cortex visuel du cerveau.Ils sont provoqués de deux façons.Les phosphènes mécaniques sont des réponses des cellules qui captent la lumière dans la rétine à une pression. Concrètement, si l’on frotte ses paupières fermées, les cellules interprètent cette pression comme une lumière. Le cerveau reçoit une information mentionnant la présence de lumière, et transforme donc ce signal en images.Les phosphènes induits par d’autres stimuli résultent par exemple de l’usage de psychotropes ou de la présence d’un champ électrique particulier. Le cortex visuel est activé par ces stimuli, et produit des images lumineuses en l’absence de signal nerveux induit par la rétine.L’impact de la lumière résiduelleLes cellules photoréceptrices de la rétine qui ont été activées en regardant une scène lumineuse ne se désactivent pas instantanément. Lorsque l’on ferme les yeux, elles conservent une certaine activité, produisant une lumière résiduelle. Ainsi, les phosphènes sont plus présents quand on vient de regarder une source importante de lumière telle que le soleil. Le cerveau continue à recevoir les informations de la rétine pendant un temps, produisant ces motifs lumineux inspirés de ce que l’on vient de voir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.