[EXTRAIT] Une salle de sport rentable avec 18 millions euros de travaux - Arthur Benzaquen
Jan 5, 2025
auto_awesome
Arthur Benzaquen, entrepreneur dans le secteur du fitness, partage son parcours inspirant et sa vision novatrice des salles de sport rentables. Il explore les défis financiers liés aux investissements massifs, notamment pendant la pandémie. Benzaquen discute aussi des enjeux immobiliers dans l'hôtellerie, comparant les pratiques entre la France et les États-Unis. Il souligne l'importance d'une bonne gestion et d'un business plan solide pour assurer la rentabilité, tout en abordant les impacts fiscaux et stratégiques des achats immobiliers.
Le modèle économique des salles de sport, basé sur une forte marge après le seuil de rentabilité, nécessite des investissements conséquents de 12 à 18 millions d'euros.
La hausse des exigences de financement par les banques complique l'accès au crédit pour les entrepreneurs, limitant leurs possibilités de développement post-pandémie.
Deep dives
L'importance des investissements fixes
Le modèle économique discuté repose sur un ratio élevé de coûts fixes par rapport aux coûts marginaux, créant ainsi une marge élevée sur chaque euro généré après le point mort. Cela signifie qu'une grande partie des revenus obtenus au-delà de ce seuil contribue presque entièrement au bénéfice. Par exemple, un club sportif nécessitant entre 12 et 18 millions d'euros d'investissements pour ses travaux peut connaître une rentabilité significative une fois qu'il atteint sa capacité de fonctionnement souhaitée. Toutefois, le locuteur souligne la nécessité de financements bancaires pour réaliser ces travaux, ce qui représente un défi majeur dans le contexte économique actuel, marqué par une réduction des facilités de crédit, surtout après la pandémie de Covid-19.
L'évolution des prêts bancaires
La discussion met en avant une évolution inquiétante dans la manière dont les banques évaluent et financent les projets commerciaux, en particulier dans le secteur des salles de sport. Alors qu'auparavant, les banques prêtaient jusqu'à 80% du coût des projets avec une garantie sur le fonds de commerce, les exigences ont considérablement augmenté, obligeant désormais les emprunteurs à un apport minimum de 50%. Cette situation a été exacerbée par une anxiété croissante des prêteurs concernant la viabilité des commerces dans un environnement post-Covid. Ainsi, de nombreux entrepreneurs se retrouvent dans une position précaire, nécessitant des apports de capitaux plus élevés pour obtenir des financements, ce qui limite leurs opportunités de croissance.
Les risques de valorisation des fonds de commerce
La gestion des murs et des fonds de commerce soulève des questions sur la valorisation à long terme et les risques financiers associés. Le locuteur évoque des exemples récents d'entreprises ayant vendu leurs murs, ce qui, bien que potentiellement profitable à court terme, peut exposer ces sociétés à des augmentations de loyers significatives à l'avenir. En effet, lorsque les propriétaires augmentent les loyers en réponse à un marché immobilier dynamique, les entreprises peuvent se retrouver en difficulté financière. Il est crucial pour les entrepreneurs de garder à l'esprit que la séparation de leurs murs et fonds de commerce pourrait avoir des conséquences sévères sur leur rentabilité et leur pérennité.
Pour écouter l'épisode en entier tapez "#441 - Arthur Benzaquen - Masada, réalisateur - Qui a dit que le business n'était pas artistique ?" sur votre plateforme d'écoute.