Débat du jour

Le président américain multiplie les gros moyens pour tenter d’éteindre le mouvement de protestation qui dure depuis une dizaine de jours à Los Angeles. 4 000 soldats de la garde nationale ont été déployés, ainsi que 700 militaires des Marines. Des mesures rares et contestées en justice. Sur le plan international, Donald Trump est critiqué pour ne pas s’être opposé à l’offensive israélienne en Iran. Et ces dernières semaines ont vu la Chine prendre l’ascendant dans la guerre commerciale chère au locataire de la Maison Blanche. Jusqu’où la contestation de Donald Trump peut-elle aller ? Après trois mois d’exercice du pouvoir, comment le mandat du président américain peut-il évoluer ?   Pour en débattre : - Anne Deysine, professeure émérite de l'Université Paris-Nanterre. Spécialiste des questions politiques et juridiques aux États-Unis. Autrice du livre Les juges contre l'Amérique, éditions Libellus - Pierre Gervais, professeur de Civilisation américaine à l'Université Sorbonne Nouvelle Paris 3.

Quatrième journée ce lundi (16 juin 2025) de l’escalade militaire entre Israël et l’Iran. La radio-télévision d'État iranienne a été touchée par une frappe israélienne, causant l’interruption des programmes. Outre les installations nucléaires et militaires, des postes de police ou encore des ministères sont pris pour cible par l’armée israélienne. Quelles sont les intentions d’Israël à l’égard de l’Iran ? Peut-il détruire le programme nucléaire de Téhéran ? Qu’est-ce qui pourrait provoquer la chute du régime ? Pour en débattre : - Benjamin Hautecouverture, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique - Didier Billion, directeur adjoint de l'IRIS (Institut des Relations internationales et stratégiques), spécialiste du Moyen-Orient, auteur de Géopolitique des mondes arabes (Eyrolles).

C’est un débat qui revient régulièrement en France à chaque épisode de violences dans l’espace public, qu’il s’agisse une manifestation agitée, des heurts après la victoire du PSG en Ligue des Champions ou des tensions après un fait divers : une large partie de la classe politique multiplie les propositions pour durcir le maintien de l’ordre et les sanctions, dans la continuité des mesures déjà prises ces dernières années. Une surenchère qui pose question : cette stratégie porte-t-elle seulement ses fruits ? Une autre voie est-elle seulement possible ? Pour en débattre : - Thierry Clair, secrétaire général  de l’UNSA Police  - Michel Kokoreff, sociologue, professeur des Universités Paris 8, spécialiste des quartiers populaires, des émeutes et de la contestation. Il est l'auteur du livre Émeute, éditions Anamosa et Violences policières, généalogie d’une violence d’État, Textuel.

C'est un sujet qui a violemment rejailli dans l'actualité, la santé mentale, après la mort hier d'une surveillante tuée à coups de couteau devant un collège par un élève de 14 ans. Drame qui intervient alors que la santé mentale a été désignée en France grande cause nationale 2025, et que dans ce cadre-là, ce mercredi se tenait un comité interministériel sur le sujet.   Dans une autre dimension, une société, ces personnalités, ces derniers mois, qui ont pris la parole pour publiquement évoquer les maladies mentales dont ils souffrent. Une autre question, ce soir : santé mentale, y a-t-il une prise de conscience, est-ce que le problème est toujours autant sous-estimé ? Ou est-ce que les choses seraient en train de changer ? Quelles conséquences si les choses changent ? Quel chemin reste-t-il à parcourir ?  Pour en débattre : - Guirchaume Abitbol, cofondateur de la fondation et l’application Lyynk, une application dédiée à la santé mentale des jeunes, créée le 12 septembre 2024, installée par 300 000 jeunes - Maeva Musso, co-présidente de l'AJPJA (Association des Jeunes Psychiatres et Jeunes Addictologues) et membre du Comité de Pilotage Santé mentale Grande cause nationale 2025 - Pedro Serra, psychiatre, chef de pôle de Psychiatrie à l’Hôpital Ville Evrard, chef du secteur à Bondy, président de Santé Mentale France Île-de-France.