Storiavoce, un podcast d'Histoire & Civilisations

Storiavoce
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Jun 10, 2018 • 27min

Mussolini et le fascisme italien

"Le fascisme italien" est une série de nos "Cours d'Histoire" recouvrant le programme du lycée. Grand spécialiste du sujet, Frédéric Le Moal interrogé par Christophe Dickès présente la personnalité de Benito Mussolini, au centre du mouvement révolutionnaire italien. Il répond aux questions suivantes:- Peut-on écrire une histoire du fascisme sans faire celle de Mussolini ?- Notre perception du nazisme est qu’il est dominé certes par une figure, Adolf Hitler, mais une figure entourée de barons tels Goebbels, Himmler, Goering… concernant le fascisme italien, seul Mussolini semble se distinguer. Comment expliquer cette différence de perception ?- D’où vient Mussolini ?- On a longtemps qualifié le personnage d’opportuniste…- Peut-on dire de lui qu’il fut un doctrinaire ? Est-ce que le débat d’idées l’intéressait ?- Quelles sont ses influences intellectuelles ?- Comment concilier le nationalisme d’après-guerre avec le socialisme d’avant-guerre ?- Comment est vu Mussolini de l’étranger et notamment des démocraties ?- Il y a un pragmatisme chez Mussolini ? On le considère davantage comme un sanguin plutôt qu’un calculateur….- Sur le plan de la politique étrangère, improvise t’il ? Est-il simplement irresponsable comme cela est souvent présenté?- Porte-t-il une responsabilité dans le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale?Notre professeur d'Histoire: Docteur en Histoire (Paris-IV-Sorbonne), Frédéric Le Moal est spécialiste de l'Italie et des Balkans. Il enseigne à l'Ecole militaire de Saint-Cyr, à l'Institut Catholique de Paris et à l'IRCOM. Il a publié plusieurs ouvrages dont une biographie du roi Victor-Emmanuel III (Perrin, 2014) et une Histoire du fascisme (Perrin, 2018). Il a été l'invité de Storiavoce pour évoquer le Vatican face aux totalitarismes.xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx- Retrouvez nous sur www.storiavoce.com/- Notre compte Twitter: twitter.com/Storiavoce- Notre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Jun 2, 2018 • 47min

La bataille de Bouvines (27 juillet 1214)

Depuis les origines, la bataille de Bouvines du dimanche 27 juillet 1214 est considérée comme un événement majeur de l’époque médiévale mais aussi de l’Histoire de France. Plus tard, le XIXe siècle l’inscrivit dans le roman national et le célébra comme un mythe fondateur de la nation France. Remportée par le roi Philippe Auguste contre une coalition rassemblant l’empereur allemand Othon, le comte de Flandres et le comte de Boulogne, Bouvines a longtemps laissé l’image d’un combat âpre pendant lequel le roi de France a failli perdre la vie. Une bataille qui fut une sorte de couronnement d’un des règnes les plus importants et réussis de l’épopée capétienne. Tous les amoureux de la muse Clio connaissent la fameuse collection des Trente journées qui ont fait la France, collection des éditions Gallimard à laquelle le grand historien Georges Duby avait consacré un Dimanche de Bouvines. Mais l’étude de Duby a été publiée voilà près de quarante-cinq ans. C'est c’est pourquoi Storiavoce vous propose de rouvrir un des dossiers les plus fascinants de notre histoire et peut-être de déconstruire quelque peu la légende, au profit d’une histoire précise alimentée par une historiographie foisonnante. Auteur de La bataille de Bouvines, Histoire et Légendes (Perrin, 2018), Dominique Barthelémy est interrogé par Christophe Dickès.L'invité: Agrégé et docteur en histoire, Dominique Barthélémy enseigne l’histoire médiévale à l’université de Paris-IV Sorbonne et à l’Ecole pratique des hautes études. Il a déjà publié L’an mil et la paix de Dieu. La France chrétienne et féodale, 980-1060 ainsi que, chez Perrin, La chevalerie. Il vient de publier La bataille de Bouvines, Histoire et Légendes (Perrin, 2018).xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx- Retrouvez nous sur www.storiavoce.com/- Notre compte Twitter: twitter.com/Storiavoce- Notre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Jun 2, 2018 • 29min

Qu'est-ce que le fascisme?

"Le fascisme italien" est une série de nos "Cours d'Histoire" recouvrant le programme du lycée. Grand spécialiste du sujet, Frédéric Le Moal interrogé par Christophe Dickès définit ici la nature du fascisme: de ses origines intellectuelles à l'apogée du totalitarisme . Au cours de cette émission, il répond aux questions suivantes:- Pourquoi le fascisme est-il né en Italie ?- Peut-on lier le nationalisme révolutionnaire italien du XIXe siècle et le fascisme des années 1920 et 30?- Le fascisme est-il né du nationalisme ou bien du socialisme ? Peut-on le distinguer des matrices révolutionnaires de la fin du XVIIIe en France et du XIXe siècle ?- Le fascisme est-il une religion ou un susbtitut au fait religieux ? Peut-on considérer que le fascisme est protéiforme ?- Renzo de Felice fait une distinction entre le fascisme et les fascistes. Que signifie cette distinction ?- Que penser de la thèse d’Ernst Nolte sur le fascisme, conséquence des révolutions communistes de 1917 ?- Le fascisme est-il un enfant de la guerre ? Si la guerre n’avait pas eu lieu, le fascisme aurait-il existé ?- Comment se met en place l’Etat totalitaire ? Quand le fascisme devient-il totalitaire ?- Le totalitarisme italien doit-il être distingué du national-socialisme allemand ? En quoi les régimes se rejoignent-ils, en quoi se distinguent-ils ?- L’évolution de Mussolini vers l’Allemagne nazie était-elle inéluctable ? Peut-on parler d’une politique internationale équilibrée, voire d’une modération dans les dix premières années du régime ?- Au même titre qu’il existe une volonté de créer un homme nouveau dans un dessein révolutionnaire, peut-on aussi parler, sur le plan de la politique étrangère, d’un dessein révolutionnaire ?- Comment expliquer l’effondrement comme un château de carte du régime ? - Quel est l’origine de son échec ?- Le fascisme est-il mort ?Notre professeur d'Histoire: Docteur en Histoire (Paris-IV-Sorbonne), Frédéric Le Moal est spécialiste de l'Italie et des Balkans. Il enseigne à l'Ecole militaire de Saint-Cyr, à l'Institut Catholique de Paris et à l'IRCOM. Il a publié plusieurs ouvrages dont une biographie du roi Victor-Emmanuel III (Perrin, 2014) et une Histoire du fascisme (Perrin, 2018).xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx- Retrouvez nous sur www.storiavoce.com/- Notre compte Twitter: twitter.com/Storiavoce- Notre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 29, 2018 • 50min

Quand au Moyen-Âge, l'Eglise pardonnait...

En 1338, alors que la papauté était en terre avignonnaise, le pape Benoît XII définissait le rôle d’une nouvelle institution curiale, la Pénitencerie apostolique. Un peu moins de sept cents ans plus tard, l’institution existe toujours. En effet, à l’heure où cette émission a été enregistrée, elle vient de publier un décret du pape François donnant une indulgence plénière, c’est-à-dire une grâce spéciale, aux fidèles à l'occasion de la IXe rencontre mondiale des familles organisée à Dublin (été 2018). Chargée à l’origine d’entendre en confession les pèlerins qui se rendaient à Rome, la Pénitencerie devient avec le temps le destinataire des suppliques des fidèles envoyées au souverain pontife: le bureau des âmes. Parce qu'en effet, dans ces milliers de lettres reçues, l’âme humaine y est à nue : homicides, naissances illégitimes, mariages incestueux, moines en fuites ou séculiers scandaleux… Tel était le quotidien de cette institution juridique au cœur de la société médiévale. Storiavoce vous propose de comprendre comment, au Moyen-Âge, une institution naît avec ses acteurs, ses règles, son droit mais aussi ses tâtonnements, ses incertitudes, ses réalisations et ses accomplissements. Quelles étaient ses méthodes et ses principes d'actions? Condmanait-elle facilement ou, au contraire, faisait-elle preuve de miséricorde et de tempérance? Interrogé par Christophe Dickès, Arnaud Fossier a mené une véritable enquête sur les archives les plus anciennes d'une institution originale et mal connue.L'invité: Normalien et ancien membre de l’École française de Rome, Arnaud Fossier est actuellement Maître de conférences en histoire à l’université de Bourgogne. Ses recherches portent sur le gouvernement de l’Église et l’Italie médiévale. Il vient de publier à l'Ecole française de Rome: Le bureau des âmes, Écritures et pratiques administratives de la Pénitencerie apostolique (XIIIe-XIVe siècle).xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx- Retrouvez nous sur www.storiavoce.com/- Notre compte Twitter: twitter.com/Storiavoce- Notre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 27, 2018 • 37min

Et si la France avait bénéficié de la Guerre froide?

"La Guerre froide" est une série de nos "Cours d'Histoire" contemporaine recouvrant le programme de Terminale. Grand spécialiste du sujet, le professeur Georges-Henri Soutou interrogé par Christophe Dickès se pose la question du rôle de la France dans la Guerre froide. Au cours de cette émission, il répond aux questions suivantes:- Peut-on parler à propos de la France d’une vision cohérente concernant la nature de l’URSS, comme il y eut aux Etats-Unis la doctrine Kennan (George Kennan créateur du concept de containment, le containment qui visait à endiguer l'expansionnisme soviétique) ?- Vous établissez une différence entre ce que nous savions, l’ordre intellectuel des choses, et l’ordre politique : ce que l’on pouvait faire et voulait faire.- La France évolue ou oscille entre deux perceptions : Premièrement une vision intérieure avec les clivages politiques et idéologiques. Deuxièmement l’ajustement entre la défense classique de la France et la prise en compte des réalités de la Guerre froide.- La France est-elle prisonnière d’une vision classique des relations internationales dans sa gestion de la Guerre froide ?- Après la mort de Staline, la France ne semble pas échapper à ce vent d’optimisme et de volonté de réconciliation qu’on retrouve par exemple avec l’Ostpolitik du Saint-Siège. On pensez même à une convergence des systèmes économiques?- Quelle place avait l'Europe dans le cadre de l'affrontement Est-Ouest?- Vous évoquez dans votre conclusion « le confort que procurait la guerre froide à la France ». Qu’entendez vous par là ?- La France a-t-elle bénéficié de la Guerre froide ?- La politique française pendant la Guerre froide doit-elle nous servir de leçon pour notre politique russe aujourd’hui ?Notre professeur d'Histoire: Georges-Henri Soutou est professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université de Paris-Sorbonne et membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Grand spécialiste de la Grande Guerre et de la Guerre froide, il a dirigé de nombreux travaux sur ces questions et a publié plusieurs ouvrages (La Guerre de cinquante ans, 2001; La Grande illusion, quand la France perdait la guerre, 2015). Il vient d'éditer chez Tallandier La Guerre froide de la France 1941-1990.xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx- Retrouvez nous sur www.storiavoce.com/- Notre compte Twitter: twitter.com/Storiavoce- Notre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 23, 2018 • 48min

Choiseul, un homme d'Etat entre Louis XV et la Pompadour.

Madame de Pompadour l’appelait l’Excellence bleue. Il fut secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, ministre d’Etat, lieutenant général des armées du roi. Mais aussi gouverneur de Touraine, secrétaire d’Etat à la guerre puis à la Marine, colonel général des Suisses et enfin secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères. Le nom de Choiseul raisonne dans l’histoire du XVIIIe siècle au même titre que ceux du cardinal de Bernis ou encore de Vergennes. Choiseul vécut à une époque de bouleversements européens, mais aussi intérieures, dont il fut un des acteurs aux côtés du roi Louis XV et de madame de Pompadour, tant et si bien que l’on parlera à leur endroit d’un véritable triumvirat. Interrogée par Christophe Dickès, Monique Cottret présente pour les auditeurs de Storiavoce ce personnage fascinant qu'était Etienne François, duc de Choiseul, fils aîné de la famille de Stainville.Notre invité: Disciple de Robert Mandrou et Jean Delumeau, Monique Cottret est spécialiste des phénomènes politiques, religieux et culturels à l’époque moderne. Professeur émérite à l’université de Paris-Nanterre, elle a consacré de nombreux ouvrages au XVIIIe siècle dont Culture et politique dans la France des Lumières, 1715-1792 (2002) et Jean-Jacques Rousseau en son temps (avec Bernard Cottret, Perrin, 2004). Son Histoire du jansénisme (2016) a reçu le prix Madeleine Laurain-Portemer de l’Académie des sciences morales et politiques. Elle vient de publier une biographie de Choiseul aux éditions Tallandier._____________________________- Retrouvez nous sur www.storiavoce.com/- Notre compte Twitter: twitter.com/Storiavoce- Notre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 21, 2018 • 28min

Peut-on réduire la Guerre froide à un conflit Est-Ouest?

La Guerre froide est une série de nos "Cours d'Histoire" contemporaine recouvrant le programme de Terminale. Grande spécialiste du sujet, le professeur Georges-Henri Soutou se pose la question de "la réduction" du conflit Est-Ouest à sa dimension idéologique et à ses deux grands protagonistes. La Guerre froide est une série de nos "Cours d'Histoire" contemporaine recouvrant le programme de Terminale. Grande spécialiste du sujet, le professeur Georges-Henri Soutou se pose la question de "la réduction" du conflit Est-Ouest à sa dimension idéologique et à ses deux grands protagonistes. De fait, il décrit l'ensemble des forces qui, en Europe occidentale, jouent un rôle extérieur en liant parfois à des impératifs de politiques intérieurs, et jouent leur propre partition entre l'Atlantisme et les pays du pacte de Varsovie. Au cours de cette émission, il répond aux questions suivantes:- En dehors des Etats-Unis et de l'URSS, quels sont les pays ayant joué un rôle majeur dans le cadre de la Guerre froide?- Pour autant, faut-il remettre en cause l’idée d’un bloc Atlantique ? - Est-ce que l’Atlantisme a-t-il réellement existé ?- Existe-t-il des nuances entre les différents pays en Europe occidentale ?- La spécificité française réside dans la présence d’un fort parti communiste ? Peut-on parler de "guerre civile française froide" aussi ?- La décolonisation, la Guerre d’Algérie ou la Guerre d’Indochine semblent avoir davantage marqué les Français que la Guerre froide?- Est-ce que par effet de miroir, l’idée d’une France luttant contre les grands empires –et on pense à l’impérialisme américain et soviétique- a eu du succès dans l’opinion publique française des années 60 ?- L’idée européenne fut-elle aussi un moyen de se distinguer des deux empires ?Notre professeur d'Histoire: Georges-Henri Soutou est professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université de Paris-Sorbonne et membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Grand spécialiste de la Grande Guerre et de la Guerre froide, il a dirigé de nombreux travaux sur ces questions et a publié plusieurs ouvrages (La Guerre de cinquante ans, 2001; La Grande illusion, quand la France perdait la guerre, 2015). Il vient d'éditer chez Tallandier La Guerre froide de la France 1941-1990.______________________________________________- Retrouvez nous sur www.storiavoce.com/- Notre compte Twitter: twitter.com/Storiavoce- Notre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 16, 2018 • 47min

Comment notre monde a cessé d'être chrétien

Nous sommes le 8 décembre 1965, à Rome, sur la place Saint-Pierre. Après trois longues années, le Concile Vatican II a enfin terminé ses travaux. Les cardinaux, les évêques et les prêtres sont souriants à la sortie de la messe du pape Paul VI qui clôture cet événement dont Charles de Gaulle disait qu’il avait été "le plus important du XXe siècle". Même si nous sommes à la fin de l’automne, le ciel est bleu. D’ailleurs, tout le monde considère l’événement comme un nouveau Printemps pour l’Eglise catholique. Un texte symbolise cette journée ensoleillée: la Constitution pastorale dont les deux premiers mots Gaudium et Spes signifient La joie et les espoirs. On en oublierait presque que juste après ces deux mots, suivent deux autres mots : Luctus et Angor, c’est-à-dire les angoisses et les peurs. Et il est vrai, qu’après cette journée ensoleillée, l’Eglise allait donner l’image d’une institution qui a peur d’elle-même.Trois années plus tard, la révolution de 1968 n’épargne pas l’église… En 1969, le journaliste Jacques Duquesne fait un état des lieux du catholicisme dans un article de l’hebdomadaire L’Express. Les fidèles écrit-il, « osent à peine dire qu’ils croient en Dieu. Ils ont abandonné tout prosélytisme. Ils subissent simplement celui des autres : les idéologies, les modes, les slogans. Lorsqu’ils se tournent vers leurs prêtres, ils découvrent des hommes hantés par l’idée d’accéder à ce monde du travail qu’eux, laïcs, connaissent bien. Et qu’ils jugent monotone. […] Pourtant, ils ont le sentiment de garder dans le secret de leur cœur un jeu de valeurs, une explication du monde plus solide qu’on ne le croit. Mais ils ne savent comment les formuler. Plus qu’une crise de la foi, c’est une crise du langage. Les mots ne transmettent plus rien. » Interrogé par Christophe Dickès, l'historien Guillaume Cuchet propose de comprendre comment ce processus de déchristianisation s’est développé dans son livre Comment notre monde a cessé d'être chrétien: quelle est la part du Concile Vatican II dans ce mouvement ? Ne doit-on pas chercher des causes bien plus lointaines à ce phénomène? En somme, la sociologie du catholicisme a-t-elle évolué avant les années soixante, dans la période d’après-guerre ?L'invité: Guillaume Cuchet est professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris-Est Créteil. Il a notamment publié Penser le christianisme au XIXe siècle. Alphonse Gratry (1805-1872) (Presses universitaires de Rennes, 2017) et Comment notre monde a cessé d'être chrétien, autopsie d'un effondrement (Seuil, coll. la Couleur des idées).________________________________________- Retrouvez nous sur www.storiavoce.com/- Notre compte Twitter: twitter.com/Storiavoce- Notre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 13, 2018 • 21min

Mais qu'est-ce donc qu'un Apocryphe?

Dans sa dernière livraison trimestrielle #7, la revue Codex enquête sur les textes apocryphes. Depuis plusieurs siècles maintenant, les textes apocryphes écrits dans les premiers temps du christianisme, sont victimes de deux attitudes contradictoires. La première consiste à surévaluer leur portée en affirmant que l'Eglise cacherait des secrets inavouables. Une option qui fait le bonheur des auteurs à succès comme Dan Brown et son fameux Da Vinci Code. L'autre au contraire vise à les rejeter dans leur globalité alors que le christianisme, la tradition même et ses expressions artistiques ont été fortement influencés par ces textes. Codex fait ici le point avec un dossier complet dirigé par le grand spécialiste Régis Burnet. Dans cet entretien, Priscille de Lassus, rédactrice en chef de la revue, répond aux questions de Christophe Dickès.Priscille de Lassus: Après des études littéraires et une école de journaliste, Priscille a commencé par travailler chez Radio Classique au service Actualités. Elle est aujourd’hui rédactrice en chef de Codex, un livre-magazine qui raconte l’histoire du christianisme avec pédagogie et curiosité. Codex, partenaire de Storiavoce, assume sa fibre pédagogique et une grande honnêteté intellectuelle, sans avoir peur des controverses. Une trentaine d’universitaires composent le conseil scientifique. Priscille prête régulièrement sa plume à d’autres revues culturelles : L’Objet d’art, Archéologia, Art et métiers du livre, Les Vieilles maisons françaises…____________________________________________________- Retrouvez nous sur www.storiavoce.com/- Notre compte Twitter: twitter.com/Storiavoce- Notre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 10, 2018 • 42min

Une autre histoire de la Renaissance

La France, au XVIe siècle, se serait réveillée après une longue nuit, le Moyen Age, pour embrasser avec éclat et gourmandise la modernité. La civilisation française, avec ses us et coutumes, son élégance et son esprit, était née. Si depuis quelques années les historiens ont largement nuancé cette vision simpliste, ils ont convenus de la réalité de la révolution culturelle qu’aurait été cette Renaissance du XVIe siècle. Il reste pourtant un fait incontestable : si le joli tableau brossé à coup d’affirmations et d’exemples pris çà et là depuis deux siècles peut effectivement faire illusion, les auteurs de cette peinture ont effacé ou oublié, pour fabriquer cette féerie, une foultitude des personnages, d’événements et d’idées. Les hommes du temps n’avaient en réalité rien de progressiste, bien au contraire. C'est ce qu'explique Didier Le Fur dans son dernier ouvrage intitulé Une autre histoire de la Renaissance. Il est interrogé par Marie-Gwen Carrichon.L'invité: Historien, Didier Le Fur est l’un des meilleurs spécialistes des XVe et XVIe siècles français, sur lesquels il a publié La France en 1500, ainsi que Marignan 1515. Auteur de biographies remarquées – Louis XII, Charles VIII, Henri II –, son travail sur François Ier, aboutissement de quinze années de réflexion, a été unanimement acclamé par la critique (Perrin). Il vient de publier Une autre histoire de la Renaissance.________________________- Retrouvez nous sur www.storiavoce.com/- Notre compte Twitter: twitter.com/Storiavoce- Notre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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