
Sismique - Le monde change et on n'y comprend rien
Notre vivons une époque sismique. Crises écologiques, accélération technologique, bouleversements géopolitiques, culturels et économiques… Les lignes de faille se précisent. Qu'est-ce qui se joue vraiment ? Qu'est-ce qui structure en profondeur notre présent et notre avenir ? Comment mieux penser la réalité ?Voici une enquête sur les enjeux d’un monde en profonde mutation : de la nuance, des points de vue variés, de la prise de hauteur, avec des experts, des penseurs et des acteurs de notre temps.Animé par Julien Devaureix.Plus de contenus et d'analyses sur https://sismique.fr/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Latest episodes

Mar 10, 2020 • 59min
Biomimétisme - Sidney Rostan
“Le biomimétisme est un front d’innovation quasi-infini" - Sidney RostanSidney Rostan est le jeune et brillant fondateur de Bioxegy, un bureau d’études et d’ingénierie spécialiste et pionnier du biomimétisme.Derrière le biomimétisme, il y a cette idée que l’on a énormément à apprendre du monde vivant pour peu qu’on se donne vraiment la peine de comprendre comment il fonctionne. Il y a aussi cet espoir que l’on peut s’inspirer de l’intelligence et des innovations de la nature pour revoir notre propre manière de concevoir les technologies et processus nécessaires au fonctionnement de la société humaine moderne. Dans cet épisode résolument optimiste, Sidney partage sa passion pour le vivant, sa vision de la manière dont l’innovation doit être remise à plat, et son expérience personnelle et professionnelle des défis à relever par les entrepreneurs et les entreprises. #transition #biomimétisme #écologie #technologie #innovation #entreprisesInterview enregistré le 23 janvier 2020***Retrouvez les notes complètes de l'épisode sur Sismique.fr et suivez Sismique sur Twitter, Instagram et FacebookEt si vous voulez m’aider à faire connaître le podcast le mieux est d’en parler autour de vous et de laisser une note et un commentaire sur Apple Podcasts. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Feb 14, 2020 • 40min
Explorer et expérimenter - Jérôme Delafosse
“A bord du bateau, j’ai pu voir de près les paradoxes de cette transition énergétique" - Jérôme DelafosseJérôme Delafosse est aujourd’hui co-leader de l’expédition du navire expérimental révolutionnaire Energy Observer, le premier bateau propulsé à l’hydrogène et aux énergies renouvelables parti pour un voyage de 6 ans autour du monde à la rencontre des initiatives dites de transition. Jérôme est une sorte d’aventurier des mers, plongeur, réalisateur de documentaires, photographe, écrivain et donc aujourd’hui marin explorateur de solutions pour demain. On parle de transition énergétique, du besoin d’expérimenter, de ceux qui tentent des choses nouvelles un peu partout et des réflexions personnelles de Jérôme sur un monde en transition.Interview enregistré le 29 janvier 2020***Notes de l’épisode2”- Le projet Energy ObserverLa mer, l’exploration, les nouveaux explorateurs sur Canal +Un engagement progressif en faveur de l’environnement et des hommesBesoin de passer à l'actionVictorien Erussard, le projet Energy Observer“Devenir les ambassadeurs d’un futur beaucoup plus optimiste que celui qu’on nous prédit"“Energy Observer c’est le symbole de notre prise de conscience"Double mission: Tester l’autonomie énergétique du renouvelable Rencontrer les pionniers de la transition en tant qu’ambassadeur des ODD de l'ONU7” - Le défi énergétique ?Notre rapport à l’énergie: on pense que notre stock est infiniLa nature optimise sa consommation d’énergie, nous non...“Nous avons oublié à quel point c’était difficile de produire de l’énergie"“La meilleure énergie c’est celle que l’on ne consomme pas"Le défi de l’intermittence des énergies renouvelables et Energy Observer comme bateau testDescription de l’énergie à bord du bateau: l’hydrogène comme stockage principal14” - L’hydrogène comme solution de stockage Hydrogène gris ou vert selon la manière de le produireHydrogen council“Je n’ai pas de doute sur le fait que ces technologies vont se développer rapidement"Le besoin d’investissement publique. L’exemple de la Corée18” - La transition énergétique ?“On essaie de prouver qu’on peut vivre de la même manière grâce aux énergies renouvelables"“Il faudrait apprendre à ralentir pour pouvoir atteindre nos objectifs"“Changer notre rapport à l’énergie, au temps, à la croissance"“A bord du bateau j’ai pu voir de près les paradoxes de cette transition énergétique"La problématique des infrastructuresEngie et la stratégie de l'hydrogène vert"Chaque citoyen demain pourrait devenir producteur de son énergie"25” - Les initiatives de transitionRencontres en Tunisie : Mabrouk Jabri, ONG Terre et Humanisme, Oasis de CheniniLe rapport à ... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Feb 11, 2020 • 51min
L’urgence du vivant - Dorothée Browaeys
"Il faut remettre l'économie dans la société et la société dans la biosphère” - Dorothée BrowaeysComment repenser le progrès en prenant les contraintes de notre condition terrestre pour faire émerger une nouvelle civilisation de solidarité et de liberté, réconciliée avec le vivant ?Dorothée Browaeys est une spécialiste des sciences du vivant, biologiste de formation, puis journaliste scientifique, fondatrice de l’association Vivagora et aujourd’hui dirigeante de Tek4life, qui s'emploie à accélérer la bascule vers une société réajustée aux milieux vivants. Au travers de ses activité et de ses prises de parole elle souhaite faire vivre "les trois écologies" (selon l'expression de Félix Guattari) - connexion aux écosystèmes, relation à soi-même, attention à l'autre et insertion politique - et elle met en exergue nos responsabilités face aux choix technologiques et aux modes d'existence humaine à venir.Interview enregistré le 30 janvier 2020***Notes de l’épisode3”- Etat des lieux des enjeux de l'époqueUne petite histoire de la modernitéUn rapport au monde biaisé : domination, virtualitéNotre besoin de prévisibilitéLes 3 vexations de l’Homme : Galilée, Darwin, Freud“Nous ne voulons pas véritablement être fruit de ce monde biologique""Une économie de destruction de la nature""Je pense donc je suis” : notre pensée est désincarnée"Il faut remettre l'économie dans la société et la société dans la biosphère"9”- Réconcilier progrès technique et vivant - un manifesteManifeste pour refonder le progrès : “Il n’y a plus la possibilité de penser une performance économique sans penser une performance environnementale et sociale"La résonance : vouloir posséder les choses c’est perdre la possibilité de l'altéritéLes 3 dimensions de l’écologieOpposition entre thermodynamique et vivant, entre entropie et vivant“Le vivant c’est l’incarnation de l’organisation"Peter Sloterdijk - S’inspirer du vivant pour nos organisations sociales“Vivre dans la perspective que nos sociétés humaines vont s’effondrer c’est insoutenable"18” - Les mythes fondateursLes différentes formes de relation au monde (Philippe Descola)“Je n’utilise pas le mot nature, car il est problématique"Changer notre rapport au mondeNotre rapport au présent est asphyxiant, besoin de “nous retourner à nouveau vers un futur, plutôt que d’être effondrés"23” - La place de la science“La science et devenu un lieu de pouvoir qui est quasiment impérialiste"“La vérité n’est pas seulement scientifique"La science a perdu son statut d’espace de référence et c’est problématique“Les scientifiques sont pris dans des lobbies, la confiance est abimée."Le problème avec le système de publications qui empêche l'interdisciplinaritéExemples des orientations intéressantes de la recherche autour du vivant. Penser des solutions inspirées de la nature.29” - Quel espoir ?L’émergence du nouveau monde structuré par 4 dimensions : sobriété, intégration des solutions,... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Jan 16, 2020 • 59min
Terre et espace - Jean-François Clervoy
“La Terre est un vaisseau spatial, et nous sommes tous membres d’équipage” - Jean-François ClervoyJean-François Clervoy (@astro_JFrancois) fait partie du club le plus fermé du monde, celui des astronautes. En 1994, lors de son premier vol à seulement 35 ans, il est le 5e français à avoir été dans l’espace. Il y retournera à deux reprises en 97 et 99 à bord des navettes américaines Atlantis et Discovery.Jean-François est toujours en activité au sein de l’ESA (European Space Agency) à Paris, où je l’ai interviewé, et continue d’être très actif pour soutenir les sujets qui lui tiennent à coeur, entre autre l’espace, les vols “zéro G" et les océans pour n’en citer que quelques-uns. Je ne m’étends pas sur le CV de Jean-François (que vous trouverez ici) car il est bien trop chargé pour tenir en quelques ligne.Voir les étoiles… Voir la Terre depuis l’espace… Qu’est-ce qu’on ressent ? Qu’est-ce qu’on en ramène ? Qu’est-ce que l’on comprend différemment de notre réalité, de notre nature et de notre sort lorsque l’on voit les choses d’en haut, avec du recul ? Qu’est-ce que l’exploration spatiale peut encore nous apporter dans ce siècle où tant de choses se jouent sur notre petite planète. On parle ensemble dans cet épisode de l’émotion de "l’overview effect”, de la beauté du monde, de la fragilité de la vie, d’exploration, d’océans et des humains. Interview enregistré le 22 novembre 2019Notes de l’épisode4”- Vivre "l’overview effect”, la Terre vue de l'espace“La premiere impression n’est pas du tout une impression de fragilité.”“La Terre est puissante, la Terre nous survivra.”“La Terre est isolée et elle est finie.”Description visuelle de la Terre : c’est le plus beau des tableaux que l’on puisse imaginerLa fragilité de l’atmosphère : “un filet de gaz extrêmement mince, quel chance on a !”“C’est la biosphère qui est fragile, pas la Terre.”“Les dinosaures ont disparu parce qu’ils n’avaient pas de programme spatial” - Arthur C. Clarke14”- L’emotion de l’overview effect“On se sent Dieu momentanément” "Un complexe de supériorité suivi immédiatement par un complexe d’infériorité”Les premiers mots de GagarineQuel est mon rôle en tant qu’humain ? “Nous ne devrions pas dire la Terre est fragile, nous devrions dire la vie sur Terre est fragile”“La Terre est un vaisseau spatial et nous sommes tous membres d’équipage"“L’espace est le premier pourvoyeur de données pour comprendre comment fonctionne la Terre"26” - A quoi sert l'exploration spatiale ?Sondes, télescopes, vols habitésLes missions de Star Trek : c’est exactement ce que l’on fait dans les agences spatialesL’exploration est un facteur de coopération international comme aucun autre.Intéresser les jeunes génération à des questions nobles, pas matérialistes.32”- Nouveaux enjeux de l’exploration ? Space mining : exploration des ressources extra-terrestre“Ce sera probablement ... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Jan 2, 2020 • 45min
Interroger notre rapport au réel - Jocelin Morisson
Jocelin Morisson fait partie de ceux qui cherchent des réponses du côté de notre rapport au monde, en mélangeant de manière originale science et spiritualité et en posant l’hypothèse que nous ne percevons qu’une partie du réel et que la science n’a pas encore réponse à tout ou du moins, ne pose pas toujours les bonnes questions.Cet épisode un peu atypique, voire polémique pour certains, et doit donc être vu comme une introduction à des notions parfois complexes qui méritent selon moi d’être creusées davantage, mais en prenant garde à ne pas tomber dans une lecture “new-age” du réel. Sur ce type de sujet, il faut être particulièrement vigilant car on trouve sur internet de tout (“pseudo-sciences”, théories du complot)… Comme introduction à ces thèmes, ou en complément, je vous propose d’écouter le très bon épisode de l'emission "la conversation scientifique" sur le thème du réel.Jocelin Morisson est journaliste scientifique depuis plus de vingt ans et a collaboré à de nombreuses revues et magazines (Inexploré, Nexus, Le Monde des religions, Nouvelles Clés, La Vie, VSD hors-série). Il est également auteur et coauteur de plusieurs ouvrages sur le thème des états modifiés de conscience et de la parapsychologie scientifique.NB: après recherche, certains passages de notre conversation peuvent prêtés à confusion, et je vous invite donc à vous référer aux notes de l’épisode pour bien creuser et ne pas tout prendre au pied de la lettre.Interview enregistré le 14 juin 2019.De quoi parle-t-on ?2" - Parcours et grille de lecture de Jocelin Morisson sur le mondeScience et spiritualité“On peut vivre une spiritualité laïque fondée sur la science et la philosophie"Convergence entre science et spiritualitéDiagnostic de l’état du monde : ce n’était pas mieux avantLes grands enjeux des prochaines années“Je crois à la notion de progrès"8” - La nature de la conscience“Nous avons une nature spirituelle, nous ne sommes pas qu’un corps"Le discours matérialisme est dangereux“On a beaucoup d’éléments pour penser que la conscience existe au-delà du corps"La notion “d’âme" a une certaine réalité scientifique.NB : Je n’ai ici hélas pas les sources pour corroborer cela. “Nous sommes reliés à la nature"“Le monde intérieur ne fait qu’un avec le monde extérieur"“Notre nature est d’être bienveillant et coopératif"Kant : la différence entre le réel tel qu’il est et tel qu’on le perçoit."La conscience de l’observateur fait apparaitre la réalité par l’acte d’observation”.NB: dans l'état actuel des connaissances, les phénomènes quantiques ne peuvent être extrapolés à l'échelle macroscopique. Jocelin fait référence à l’expérience des fentes de Young mais dans cette expérience, ce n'est pas l'observateur, ni sa conscience ni son intention qui change le résultat de l'expérience, mais le procédé d'observation.“Cette réalité là n’est pas la réalité ultime"NB: ce qui est plus communément admis est que nous baignons dans une réalité physique (entre autres), décrite par un océan d'information…De la conscience. Un livre pour creuser : "Spinoza avait raison : joie et tristesse, le cerveau... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Dec 20, 2019 • 1h 5min
Dette: la fuite en avant - Olivier Delamarche
Olivier Delamarche est un analyste financier spécialisé dans l’analyse macro-économique, aujourd’hui membre des Econoclastes, un groupe de réflexion qui décrypte l’économie en voulant s'affranchir des discours convenus.L’économie c’est tout ce qui caractérise les échanges marchands entre les sociétés, les organisations et les individus et c’est un des facteurs clés pour expliquer la marche du monde. Aujourd’hui notre système économique est mondialisé, partout le même, d’une complexité extrême et donc parfois difficile à cerner. Est-on dans un modèle simplement capitalise, ultra-capitaliste, ultra-libéral ? Je n’ai pas encore bien fait le tour de la question mais je commence à comprendre que depuis 2008, beaucoup plus qu’avant, un élément joue un rôle central dans le système et permet la survie d’un modèle à bout de souffle : la dette. On parle avec Olivier de ce qu’il faut comprendre du modèle actuel, de création monétaire, de fuite en avant et des risques systémiques. NB: Olivier est connu pour ses positions critiques voire provocatrices sur la politique des banque centrales et pour son pessimisme sur l’évolution des marchés.Interview enregistré le 20 novembre 2019De quoi parle-t-on ?1”- Présentation 4"- Peut-on comprendre le monde sans comprendre l’économie ?“L’économie c’est du bon sens”“L’énarque n’a jamais rien compris à l’économie”7”- Le modèle économique actuel ? “Vous n’êtes pas dans une crise, vous êtes dans un changement de modèle”“Les vrais chiffres du chômage en France: c’est plus près de 20%”“On vous dit si la finance va bien, l’économie réelle va bien… bah non”“On n’est pas dans une économie de marché, on est dans une économie planifiée dont les prix sont fixés par les banques centrales”“La banque du Japon achète tout son march锓Depuis 2000, le système ne fonctionne plus que par la dette"Les salaires n’augmentent pas, la dette augmente“La dette, c’est de l’impôt futur""L’état s’endette pour fonctionner, pas pour investir"“On ne peut plus revenir à des taux d’intérêt positifs car ça ferait écrouler tout le système” 23" - Comment fonctionne la dette ? Où va tout l’argent créé par les banques centrales ? Où est passée l’inflation?Le fonctionnement du Quantitative EasingUn collateral : une garantie d’un investissement“Très peu de l’argent prêté aux banques arrive dans l’économie réelle"Prêter directement à l’économie réelle ? “La monnaie c’est de l’huile dans les rouages, ce n’est pas ce qui fait tourner les rouages"Augmenter la quantité monétaire ne permet pas d’augmenter le nombre de transaction31” - Une fuite en avant ?“Il n’y a pas de pilote dans l’avion"“Nous sommes dans une fuite en avant"Les politiques préfèrent continuer à s’endetter plutôt que de prendre des mesures impopulaires“Ca s’arrête quand la population se rend compte que son billet ne vaut plus rien"L’exemple du JaponLa crise passera par la rue“Nous sommes en fait déjà en récession” Les banques centrales ne laisseront pas tomber le système. Le mirage de l’économie américaine : “plus de 40% des américains n’ont même pas 400$ d’économie""Obama a détruit la classe moyenne américaine"46” - Investir pour le long terme ? “C’est le règne de ... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Nov 19, 2019 • 47min
Apprendre au 21e siècle - François Taddei
François Taddei est, entre autre, cofondateur (2005) et directeur du CRI, Centre de Recherches Interdisciplinaires sur les nouvelles manières d'apprendre, d'enseigner, de faire de la recherche et de mobiliser l'intelligence collective dans les domaines des sciences de la vie, des sciences de l'apprendre et du numérique.A l’heure de l’intelligence artificielle et d’enjeux mondiaux qui semblent dépasser notre capacité à les penser, François Taddei plaide pour une (r)évolution de nos savoirs, de notre manière de les enseigner et plus largement pour une remise à plat de nos institutions. Comment faire pour que, dans ce monde en pleine mutation, l’éducation, la recherche s’adaptent suffisamment vite ? Quelle est la place de l’humain dans un monde de machines ? Comment s’appuyer sur la technologie pour développer nos capacités individuelles et notre intelligence collective ?De quoi parle-t-on ?2” - Les défis actuelsDe la capacité des bactéries à s’adapter au changement“La vitesse à laquelle croissent les défis dépasse notre capacité à les résoudre"Réfléchir à l’intelligence collectiveLes différentes dimensions du problème: une approche pluri-disciplinaire6” - Un système bloquéUn système éducatif devenu inadaptéLe modèle de création des élites n’a pas évolué depuis des décennies “Nos systèmes politiques n’ont pas évolué à la bonne vitesse""Les décisions sont nationales mais les problématiques sont mondiales"11” - Éducation et Système éducatif"Il faut apprendre à faire des choses que les machines ne savent pas faire"Bien apprendre:Choisir ce que l’on apprendApprendre collectivement, en coopérantApprendre à résoudre des problèmes ouvertsS’appuyer sur le passé mais le mettre à jour pour construire des choses nouvellesEncourager la curiosité : "On France on dit que “la vérité est un vilain défaut"18” - Quelles compétences pour demain ?La capacité à résoudre collectivement des problèmes va être essentielleFaire le lien entre les sujets complexesCompétences émotionnelles et relationnelles21” - État des lieux des systèmes éducatifsSingapour, Finlande, Canada ont réussi à se transformer : d’une logique de contrôle à une logique de confianceDe la compétition à la coopérationPourquoi certains ont réussi à se remettre en question mieux que d’autres? Pas de budget de R&D sur l’éducation en France… De notre incapacité à regarder ce qui se passe à l’étranger26”- Comment progresser ?Célébrer les progrèsFestival de la planète apprenante“Tous les grands voyages ont commencé par un premier pas"Les savanturiersDévelopper l'adaptabilité35” - Le futur ?Remettre l’éthique, l’empathie, la coopération au centreOn doit transformer la manière dont on forme nos élites. "C’est le première génération qui manifeste au nom de la science"Valerie Masson delmotte "La capacité à se mobiliser collectivement est essentielle"Travailler les interfaces entre les disciplines. Les livres recommandés par FrançoisEarth emotion - Glenn Albrecht

Oct 8, 2019 • 1h 9min
IA : la fin de l'individu - Gaspard Koenig
Quel avenir pour l'individu et ses libertés à l'ère de l'intelligence artificielle ? Pour répondre à cette question urgente, puisque l’IA se développe à une vitesse qui semble un peu nous dépasser, Gaspard Kœnig, que je reçois dans cet épisode, a entrepris un tour du monde de San Francisco à Pékin, d'Oxford à Tel Aviv et de Washington à Copenhague. Il a rencontré plus de 120 professeurs, entrepreneurs, intellectuels, politiques, économistes et artistes pour tenter de faire émerger une sorte de philosophie de l’intelligence artificielle et nous donner une clé de lecture essentielle sur cette révolution technologique, individuelle et sociétale en marche. Enregistré le 18 sept 2019De quoi parle-t-on ?1" - Pourquoi une enquête sur l’IA ? Qu’est-ce qu’une IA ? Leibniz Yuval Harrari, Homo Deus : nous allons abandonner notre libre arbitre à l’IA et cela remet en cause les fondements de nos sociétés“L’IA n’est pas si révolutionnaire que ça.”Comment reconnaitre un chat... ? “Une IA repose sur du travail humain de classification.” Amazon Turk et le Turc Mécanique10” - La singularité ? Westworld, Her, 2001, Terminator… le fantasme de la super intelligence artificielleStephen Hawking, Nick Bostrom, Max Tegmark, ce ne sont pas des spécialistes de l'IA“L’erreur fondamentale est sur la définition de l’intelligence.” Antonio Damasio : l’intelligence est avant tout un phénomène biologique15” - Tourniquets et Nudges"L’IA nous incite à déléguer notre capacité de choisir."Dating apps, GPS...Le piège du confort et le cerveau qui s’attrofie Le Principe du tourniquet et les “nudges”: on se laisse guider de plus en plus dans nos choix sans même s’en rendre compteMaximisation des plaisirs individuels au sein d’un groupe : utilitarisme. Pieter Thiel : “L’IA est communiste.” 25” - IA et moralitéPour les chinois le progrès est forcément positifLes technologies IA “collectivistes" conviennent tout à fait aux valeurs chinoises confucéennesCrédit social chinoisL’IA pour les chinois : outil de puissance géopolitique et outil de développement sociétal“Pour la premiere fois en occident les notions de liberté économique et de prospérité individuels s’opposent.” Kai-Fu Lee35” - IA, individu et capitalismeDe ... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Sep 10, 2019 • 28min
#30 -🇬🇧Rethinking how technology shapes the world - Ramesh Srinivasan
Ramesh Srinivasan, doctorant de Harvard et du MIT, étudie les relations entre technologie, politique et société dans le monde en tant que chercheur et professeur à l’université de Californie (UCLA). Il a notamment fondé le “Digital Culture Lab” qui explore la manière dont la technologie se répand dans le monde, loin de son lieu d’origine, et a publié plusieurs ouvrages sur le sujet (voir plus bas). Ramesh plaide pour une meilleurs prise en compte des nombreux biais inhérents aux technologies numériques alors que celles-ci se diffusent dans le monde entier, influençant la vie de milliards de personnes. Qui décide de l’orientation que prend l’innovation technologique ? Quels sont les biais culturels qu’il faut comprendre ? Quels sont les conséquences de l’utilisation des réseaux sociaux sur nos sociétés et sur nos vies d’individus ?… Ramesh estime ainsi qu’il faut réaligner les technologies avec des valeurs démocratiques, d’égalité et de diversité. Il s’agit de lutter contre la construction, via le digital, d’un monde uniforme.On parle d’un peu tout ça dans cet épisode court de 30 minutes. NB : Episode en anglais.Interview enregistré le 24 juin 2019 à la conférence USI (Unexpected Sources of Inspiration)Abonnez vous à la newsletter !De quoi parle-t-on ?1" - La question de l’origine culturelle de la technologieCertaines technologie utilisées par des milliers de personne dans le monde émergent des décisions de seulement quelques-uns.Ces technologies ont un impact sur la vie des gens et sur nos sociétés partout dans le monde.3” - Comment définir la technologie ? Les technologies digitales sont extrêmement différentes des technologies traditionnelles car elles se diffusent beaucoup plus rapidement et qu’elles sont apprenantes.6”- Qui décide de l’évolution de la technologie ?Les technologies numériques viennent de la Silicon Valley (et de Chine) mais ont un impact sur le monde entier. L’exemple de l’impact de Facebook sur le génocide des Rohingas en Birmanie. Il y a des biais inhérents à la culture d’origine de la technologie dans le design de celles-ci. Il faut donc poser la question de la conception et de l’orientation. "La technologie n’est pas neutre, la science n’est pas neutre”. Nous créons les choses à partir de ce que nous sommes, de notre vision du monde. Il faudrait comprendre l’existence de ces biais pour adopter une approche collaborative dans la conception de ces technologies qui ont impact planétaire.10” - L’impact de la technologieL’impact de la page de résultat de Google sur nos vies alors qu’on ne sait pas comment l’algorithme fonctionne vraiment. L’utilisation des réseaux sociaux a un impact sur la construction du cerveau des jeunes et crée des depressions.L’exemple de Facebook durant la dernière élection américaine du fait du fonctionnement de l’algorithme: le biais vers la consommation des information extrêmes et des informations qui nous enferment dans nos propres convictions. Les sociétés deviennent de plus en plus polarisées du fait de la consommation de l’information sur les réseaux sociaux.Les risques pour le fonctionnement de la démocratie sont énormes: celle-ci... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Aug 21, 2019 • 58min
Faire confiance à la vie - Franck Lopvet
Faut-il sauver le monde ? C’est je crois la question que j’avais en tête au départ de cet interview avec Franck Lopvet, avec en creux une interrogation sur ma propre responsabilité d'homme face à des évènements qui semblent nous dépasser.Ce que j’ai voulu aller chercher chez Franck c’est sa capacité à nous faire changer de regard sur les choses en général et sur nous-même en particulier pour nous mettre face à nos mécanismes de pensée et d'action.Ce que je l’avais entendu dire sur les notions de bien et de mal, de responsabilité, de libre arbitre et de subjectivité m’ont permis de beaucoup avancer dans mes réflexions sur quoi faire de ce futur angoissant dont je découvre la complexité et la réalité chaque jour un peu plus.J’ai voulu partager ça avec vous dans Sismique...Interview enregistré le 27 juillet 2019.Abonnez vous à la newsletter !De quoi parle-t-on ?2” - Planter le décorQu’est ce que notre planète ? Un caillou ou un être vivant ? L’angoisse de la mortAccepter que nos perceptions sont limitées“ Il a d’abord fallu que je passe par l’élargissement de ma propre vision pour comprendre” L’intelligence de la vie“Aujourd’hui il y a quelque chose de l’ordre du mystérieux qui est intégré à ma vision de la planète” Notre perception est polarisée : mal ou bien. L’acceleration actuelle comporte en elle-même le pire et le meilleur. 8” - Faire des choix ? L’idée n’est pas de sauver la planète mais de sauver l’humain : le désir de survie et la peur de la mort“ Le reflexe de survit nous amène à teinter notre façon de regarder le monde” La métaphore de la plage, l’humanité et du grain de sable, moi.“ Quel personne ai-je envie d’être ?”“ Sortir de la croyance que tout le monde voit la même chose” Ramener le drame à l’intérieur de moi.“ J’ai envie de passer par l’égoïsme comme clé de l’altruisme” 12” - Changer le monde ? “ Tout ce que je connais du monde est passé par mes sens” “ Je ne crois pas en l’objectivité "“ Je crois que l’observateur d’une situation change ce qu’il est en train d’observer"“ On aime se réunir contre” L’experience du 100è singeLes idées sont dans l’air et on s’en saisie“ Je me suis débarrassé du besoin de la preuve” 18” - Responsabilité et engagement“ Accepter de regarder que le monde fonctionne exactement comme je fonctionne” Commencer par soi“ Le monde est le résultat des pensées que les humains ont à propos de ce monde” Accepter le bien et le mal à l’intérieur de soi. On perçoit à l’extérieur ce qu’on est à l'intérieur“ Le désir de faire le bien pour aller combattre le mal, c’est le (aussi) le mal” Le mal et le bien se complètent, ils ne vont pas l’un sans l’autre. S’engager pour éradiquer le mal ou bien s’engager pour dire qui l’on est. Ce n’est pas la même chose. 27" - La moralLa morale est-elle vraiment utile ?“ Je pense que la morale est plus juste quand elle redevient un problème intérieur” On peut voir le bien et mal dans chaque évènement“ Lorsque le pire se présente, le désir de meilleur se présente avec” 31” - Changer le monde ? La culture de l’individualité et le déni de notre animalité (depuis Jésus Ch... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.