La Maison de la Poésie
Maison de la Poésie Paris
La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...
Episodes
Mentioned books

Dec 3, 2021 • 57min
LA PHYSIQUE QUANTIQUE PAR ÉTIENNE KLEIN & OLIVIER MELLANO
Dans le cadre du festival Paris en toutes lettres
Le scientifique Étienne Klein et le musicien Olivier Mellano proposent une plongée dans les mystères de l’espace-temps et de la physique quantique. Le premier prononce une conférence que le second met en musique, ce qui devrait faire dialoguer l’un avec l’autre les deux hémisphères de nos cerveaux. Il s’agit en somme de penser et de ressentir en un seul et même mouvement, de réfléchir et en même temps d’éprouver. Si tout se passe bien, c’est la poésie qui devrait l’emporter magistralement.
À lire – Étienne Klein avec Gautier Depambour, Idées de génies, 33 textes qui ont bousculé la physique, Champs-Flammarion, 2021.
150 drôles d’expressions pour ramener sa science, Le Robert, 2021.
À écouter – Olivier Mellano, « BAUM – Ici-bas – Les mélodies de Fauré », Sony Classical 2018 ; MellaNoisEscape – « Heartbeat of the Death », Ulysse Maison d’Artistes / Sony Music 2018.

Dec 3, 2021 • 1h 15min
« LETTRES D’UNE SOLITAIRE AVENTUREUSE » D’EMILY DICKINSON PAR LOU DOILLON
Dans le cadre du festival Paris en toutes lettres
Totalement méconnue de son vivant, Emily Dickinson (1830-1886) a tout pour attiser la curiosité. Recluse dans la maison familiale dès ses trente ans, en rébellion contre son père, la religion et le puritanisme sous toutes ses formes, elle regarde le monde et le juge depuis sa fenêtre. Elle écrit plus de 1 800 poèmes dont très peu seront publiés avant sa mort. La force de sa pensée, la hardiesse de son écriture lui donnent le pouvoir d’exprimer le grand tumulte intérieur qui l’anime, l’exalte même.
Lou Doillon, dessinatrice, comédienne et chanteuse, capable de circuler entre les langues, possède une forte personnalité musicale et littéraire. À l’instar de la poétesse, elle est une femme affranchie qui poursuit sa quête de liberté. Il y a fort à parier que la spontanéité et l’intensité de l’une feront admirablement résonner la langue explosive et novatrice de l’autre. En lecture et parfois en musique.
Lecture créée aux Correspondances de Manosque 2021. Montage du texte : Sylvie Ballul
À lire – Emily Dickinson, Un volcan silencieux, la vie. Lettres d’une solitaire aventureuse, trad. de l’anglais (États-Unis) par Margaux Brider, coll. « Les Plis », éd. L’orma, 2020 – Poésies complètes, Flammarion, 2009.

Dec 3, 2021 • 60min
CATHERINE CUSSET – LA DÉFINITION DU BONHEUR
Rencontre animée par Raphaëlle Leyris
Dans le cadre du festival Paris en toutes lettres
« Pour Clarisse, le bonheur n’existait pas dans la durée et la continuité (cela, c’était le mien), mais dans le fragment, sous forme de pépite qui brillait d’un éclat singulier, même si cet éclat précédait la chute. »
Deux femmes : Clarisse, ogre de vie, grande amoureuse et passionnée de l’Asie, porte en elle depuis l’origine une faille qui annonce le désastre ; Ève balance entre raison et déraison, tout en développant avec son mari une relation profonde et stable. L’une habite Paris, l’autre New York. À leur insu, un lien mystérieux les unit. À travers l’entrelacement de leurs destinées, ce roman intense dresse la fresque d’une époque, des années quatre-vingt à nos jours, et interroge le rapport des femmes au corps et au désir, à l’amour, à la maternité, au vieillissement et au bonheur.
À lire – Catherine Cusset, La définition du bonheur, « Coll. Blanche », Gallimard, 2021.

Nov 4, 2021 • 5min
Les Bruits du monde - Episode 4 : L'intime en un seul bond
Podcast "Les Bruits du monde" // Episode 4 : L'intime en un seul bond.
Création sonore autour de l’atelier d’écriture mené auprès de lycéen.es du lycée Voillaume (Aulnay-sous-Bois) et du lycée Gustave Ferrié (Paris) dans le cadre du programme "Écritures et territoires" de la Maison de la Poésie.
Un podcast réalisé par Mathilde Forget, autrice, compositrice et interprète.
Quatrième épisode de la série de podcasts "Les Bruits du monde", collection de création sonore autour des ateliers d’écriture menés par la Maison de la Poésie.
En 2020-2021, plus de 300 lycéen•es d’Île-de-France ont participé au programme "Écritures et territoires", parcours littéraire et multimédia.
À partir d’une phrase commune et neutre, les élèves du lycée Voillaume et du lycée Gustave Ferrié ont écrit un souvenir lié à la honte, ou à la différence. Et parfois, le corps et ses sens ont surgis.
Un petit quelque chose que l’on gardait plus ou moins secret.
La phrase : Quand un chat saute, il se propulse en hauteur jusqu’à 1m50 en un seul bond, le choc de l’atterrissage est amorti par les coussinets de ses pattes.
Avec le soutien de la Région Ile-de-France, la Fondation Engagement Média pour les Jeunes et la Fondation du Crédit Mutuel.

Oct 27, 2021 • 1h 7min
LAURA KASISCHKE – OÙ SONT-ILS MAINTENANT. ANTHOLOGIE PERSONNELLE
Lecture par Raphaëlle Saudinos
Rencontre animée par Nathalie Crom - Interprète : Marguerite Capelle
Laura Kasischke commence à écrire de la poésie bien avant d’entamer son œuvre de fiction. Lorsqu’elle publie son premier roman, À Suspicious River, elle a déjà fait paraître deux recueils de poèmes aux États-Unis. Depuis, elle mène ces deux activités en parallèle. Où sont-ils maintenant, son anthologie personnelle, offre un parcours rétrospectif dans ses neuf recueils déjà publiés, révélant la force du souffle poétique traversant cette œuvre.
Laura Kasischke parvient, par son écriture déployant des images inattendues où s’entrechoquent le cosmique et le quotidien, l’univers familier et sa face cachée, à mettre la conscience à nu en montrant des éclats de vie traversés par le désir, l’angoisse, la maladie, la mort, les regrets. Dans ces pages se côtoient des mères berçant leurs bébés ou s’affolant de voir leur bambin disparaître dans un supermarché, des jeunes filles en quête d’avenir, des souvenirs de parents disparus et une multitude de visages sortis de l’oubli, tous à la recherche d’un lien proprement humain que le poème même de Kasischke vient recréer, de son premier à son dernier vers.
Cette poésie, influencée par les surréalistes français et par l’œuvre de Sylvia Plath, que la forme ne vient jamais emprisonner, mais dont les variations de rythme épousent savamment les mouvements de la vie, la sienne comme celle de tant de destins entraperçus, est aussi bouillonnante de vitalité et d’humour.
À lire – Laura Kasischke, Où sont-ils maintenant. Anthologie personnelle, trad. de l’anglais (États-Unis) par Sylvie Doizelet, Coll. « Du monde entier », Gallimard, 2021.

Oct 22, 2021 • 1h 5min
JEANETTE WINTERSON – FRANKISSSTEIN
Rencontre animée par Elisabeth Philippe - Interprète : Marguerite Capelle
« L’humanité ne supporte que peu de réalité. C’est pour cela que nous inventons des histoires. »
Genève, 1816. Dans un territoire perdu entre rêve et réalité, au bord d’un lac rendu invisible par une pluie sans fin, Mary Shelley fait germer une histoire : celle d’une vie et de son créateur. Alors qu’elle subit plusieurs fausses couches, puis assiste à la mort de son jeune enfant, la jeune écrivaine est vite possédée par cette histoire qui la hante, celle d’un homme qui voulait en finir avec la mort.
En Grande-Bretagne, au lendemain du Brexit, Ry Shelley, un chirurgien transgenre qui se présente comme un être hybride, fournit des membres amputés à Victor Stein pour un projet d’intelligence artificielle.
Avec ce roman d’une audace folle, Jeanette Winterson nous livre une vision vertigineuse de notre humanité : son histoire, son futur, son essence. Sélectionné pour le prestigieux Booker Prize, FranKISSstein est aussi un grand texte sur la position hybride de l’écrivain, à la fois créateur et prisonnier de sa création.
À lire – Jeanette Winterson, FranKISSstein, trad. de l’anglais (Grande-Bretagne) par Céline Leroy, Buchet Chastel, 2021.

Oct 22, 2021 • 57min
Le fleuve qui voulait écrire
Le fleuve qui voulait écrire
Les auditions du parlement de Loire
Performance & rencontre autour du livre mis en récit par Camille de Toledo
Avec Matthieu Duperrex, Sarah Vanuxem & Rodolphe Alexis, Bruno Marmiroli, Virginie Serna & Camille de Toledo
Modération : Sophie Joubert
Et si un fleuve, Loire, et les divers éléments terrestres écrivaient une constitution ? Et si les entités naturelles, rivières, montagnes, forêts, océans, glaciers et sols… étaient, à force d’exploitation, de prédation, en voie d’inventer leur grammaire, exigeant leur représentation ? Voici les auditions du parlement de Loire, voici l’histoire d’un soulèvement légal terrestre…
Avec Les Liens qui Libèrent, Manuella éditions et le Pôle art et urbanisme
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Déroulé de la soirée :
18h30 – HISTOIRE D’UN SOULÈVEMENT DE LA NATURE
Avec Matthieu Duperrex, Sarah Vanuxem et l’audiographiste Rodolphe Alexis.
En live, on entend des sons du monde, dix tableaux sonores mêlant des voix animales et végétales… et s’entrelaçant avec les voix de ces autres qu’humains, les trois protagonistes, Duperrex, Vanuxem et Toledo racontent, en dix dates, le soulèvement légal de la nature, des textes de Christopher Stone de 1972 jusqu’à la déclaration des droits de Loire en passant par la constitution de l’Equateur, la reconnaissance des fleuves Atrato, Whanganui, Mgapie…
19h30 – LE FLEUVE QUI VOULAIT ÉCRIRE…
Avec Bruno Marmiroli, Virginie Serna & Camille de Toledo
En partant d’une dizaine de couple-pages extraites du livre, Le fleuve qui voulait écrire, la discussion cherchera à mettre en partage les grandes questions qui naissent de ce soulèvement légal de la nature, notamment en suivant le cas du fleuve Loire et de son bassin versant. Virginie Serna et Bruno Marmiroli ont suivi l’intégralité du processus des auditions du Parlement de Loire. Ils témoigneront d’une évolution des représentations de la nature, dès lors que celle-ci devient sujet, personne, voix…
À lire – Camille de Toledo, Le fleuve qui voulait écrire, Manuella Éditions – LLL- Les liens qui libèrent, 2021.

Oct 22, 2021 • 1h 47min
LES ENTRETIENS DE PO&SIE
LES ENTRETIENS DE PO&SIE
Contra Mundum & La revue Hyperion : On The Future of Aesthetics
Avec Rainer J. Hanshe, Mary Shaw, Kari Hukkila, Carole Viers-Andronico, Pierre Senges, Martin Rueff & Claude Mouchard
À l’occasion du dixième anniversaire de la maison d’édition new-yorkaise Contra Mundum Press, la revue Po&sie accueille Rainer Hanshe, directeur de Contra Mundum, Mary Shaw, Kari Hukkila, Carole Viers-Andronico & Pierre Senges. Rainer Hanshe et son équipe publient la revue Hyperion : on the Future of Aesthetics et, avec une imagination et une précision éditoriales exceptionnelles, des volumes écrits en anglais ou traduits en anglais (souvent en édition bilingue) de diverses langues, dont le français.
Parmi les auteurs publiés : Ghérasim Luca, Miklos Szentkuthy, Fernando Pessoa, L. A. Blanqui, Robert Kelly, Pier Paolo Pasolini, Federico Fellini, Robert Musil, Lorand Gaspar, Jean-Jacques Rousseau, Ahmad Shamlu, Jean-Luc Godard, Otto Dix, Pierre Senges, Charles Baudelaire, Joseph Kessel, Adonis et Pierre Joris, le Marquis de Sade, Paul Celan, Marguerite Duras, Hans Henny Jahnn.
Sera en particulier abordée – par lectures et interrogations – l’œuvre extraordinaire (et multilingue) de l’italien (poète, artiste visuel, critique, traducteur, « bibliste ») Emilio Villa (1914 – 2003).
À lire – La revue Hyperion : on the Future of Aesthetics, Contra Mundum Press.
La revue Po&sie, éditions Belin.

Oct 22, 2021 • 1h 22min
« EXILS, HISTOIRE, POLITIQUE »
Avec Dubravka Ugrešić & Gonçalo M. Tavares
Rencontre animée par Francesca Isidori - Interprètes : Chloé Billon & Ana Rita de Eça
Quels sont les liens entre littérature et politique dans un monde à reconstruire ? Quelle est la part de l’imaginaire ? Comment résister à la barbarie à l’ère de la technique ? Par la littérature ? De Zagreb assiégée au Portugal de l’après-Salazar, il sera question de double culture, de langues, de mélancolie et d’un humour savamment grinçant. Une conversation sur l’expérience de l’exil.
À lire – Dubravka Ugrešić, Baba Yaga a pondu un œuf, trad. du croate par Chloé Billon, Christian Bourgois, 2021. Gonçalo M. Tavares, Le Quartier, Les Messieurs, trad. du portugais par Dominique Nédellec, éd. Viviane Hamy, 2021.
Rencontre proposée par Lettres d’Europe et d’Ailleurs, portées par KOSMOPOLIT et les Amis du Roi des Aulnes.
En partenariat avec l’Institut Camões.

Oct 22, 2021 • 1h 8min
DEBORAH LEVY & EMANUELE COCCIA
Rencontre animée par Elisabeth Philippe - Interprète : Marguerite Capelle
Après Ce que je ne veux pas savoir et Le coût de la vie (diptyque couronné par le Prix Femina du roman étranger en 2020), la britannique Deborah Levy clôt son cycle autobiographique. Ces trois textes captés « dans la tempête de la vie », disent une manière d’être au monde et revendiquent avec brio la conquête d’un espace à soi. Une idée qui traverse aussi le nouveau livre d’Emanuele Coccia qui fait de la maison, notre maison, une expérience de pensée. Elle le conduit à élaborer une philosophie du vivant, qui construit une intimité avec ce qui l’entoure, préalable essentiel à l’altruisme.
Au cœur de ces deux textes en forme de promenades réflexives, une méditation belle et profonde sur ce que c’est qu’habiter.
À lire – aux éditions du Sous-sol : Deborah Levy, État des lieux, trad. de l’anglais par Céline Leroy, 2021 – À paraître le 4 novembre : Coffret trilogie Deborah Levy : Autobiographie en mouvement (Ce que je ne veux pas savoir / Le Coût de la vie / État des lieux).
Emanuele Coccia, Philosophie de la maison, trad. de l’italien par Léo Texier, éd. Rivages, 2021.


