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La Maison de la Poésie

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Dec 12, 2024 • 1h 30min

TXT fête Jean-Pierre Verheggen

Par la revue TXT, avec Christian Prigent, Anne-Christine Royère, Lambert Castellani, Bruno Fern & Jacques Bonnaffé Auteur d’une œuvre poétique abondante, marquée par des jeux virtuoses sur la langue, Jean-Pierre Verheggen a participé à l’aventure avant-gardiste TXT. Poète oral, son écriture est un concentré d’humour et de dérision. Il écorne la langue, la détourne, pour en extraire la magie invisible, notamment avec des calembours qui, avec le temps, sont devenus anthologiques. En 1995, il est lauréat du Grand prix de l’humour noir pour Ridiculum vitæ et pour l’ensemble de son œuvre. En 2009, L’Oral et Hardi, joué et mis en scène par Jacques Bonnaffé, est récompensé d’un Molière. En 2011, avec son recueil « Poète bin qu’oui, poète bin qu’non ? », il reçoit le prix Robert Ganzo. À lire – Jean-Pierre Verheggen, Le sourire de Mona Dialysa, Gallimard, 2023
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Dec 12, 2024 • 1h 1min

Monique Valcke Strauss – Cours Mirabeau

Entretien mené par Cécile Ladjali Pris dans la tourmente de la terrible année 1942, deux jeunes enfants nés dans une famille exilée en France, séparés de leurs parents, tentent d’échapper à la barbarie nazie. Dans un élan d’abord intime, Monique Valcke Strauss raconte cette fuite – elle a six ans, elle suit son frère Michel, de quatre ans son aîné, ils se retrouvent en Suisse. « Qui témoigne pour le témoin ? » (Celan). En réponse au “Poète des poètes”, les étudiants du Programme Baudelaire, sous la direction de Cécile Ladjali, ont échangé avec Monique Valcke Strauss, et l’ont accompagnée dans l’établissement de ce texte. Ainsi ce travail de mémoire à usage personnel devient un document exceptionnel et bouleversant. Un dialogue entre les cultures et les âges qui, à l’heure des séparatismes, recouvre un sens particulier. À lire – Monique Valcke Strauss, Cours Mirabeau, Actes Sud, 2024
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Dec 12, 2024 • 59min

Rachel Cusk & Delphine de Vigan, une complicité

Entretien mené par Olivia Gesbert Rachel Cusk et Delphine de Vigan s’apprécient et se lisent mutuellement. Pour fêter la sortie de « Parade », le nouveau roman de l’autrice britannique, les deux écrivaines ont eu envie de partager un moment complice avec le public de la Maison de la Poésie. Au programme, une lecture à deux voix d’extraits de « Parade » de Rachel Cusk, suivie d’un échange autour de leurs univers littéraires et artistiques, leurs « ateliers d’écriture », leurs influences. Dans « Parade », quatre destins d’artistes se croisent et se mêlent. Ils ont tous en commun de porter la même initiale, G, et d’être confrontés à la violence dans leur élan créatif. Création artistique, féminité, violence et deuil sont au cœur de ce texte radical et fascinant, toujours à la frontière entre fiction et réalité. Rachel Cusk, qui a reçu le Prix Femina étranger 2022 pour La Dépendance, signe un nouveau roman intellectuellement virevoltant. À lire – Rachel Cusk, « Parade », trad. de l’anglais (Royaume-Uni) par Blandine Longre, Gallimard, 2024 – Delphine de Vigan, Les Figurants, Gallimard, 2024
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Dec 5, 2024 • 1h 14min

Sylvain Prudhomme – Coyote

Lecture par l’auteur accompagné par Seb Martel Festival Paris en toutes lettres 2024 Pour écrire ce livre, Sylvain Prudhomme a parcouru en autostop les 2500 km qui séparent les deux extrémités de la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Un périple qui lui a fait croiser des ouvriers, des camionneurs, un trafiquant de drogue, un artiste, une employée de station-service… Coyote restitue la voix de ces inconnus rencontrés au hasard de la route et donne à voir leurs visages, saisis à la volée. À travers ces fragments de vie, Sylvain Prudhomme brosse un portrait sensible et humain de cette zone frontalière, qu’on ne connaît que par l’hyper-violence des faits divers et les discours de campagne de Trump. « On a le coucher de soleil pour nous. Tu veux que je te dise mon avis ? On a eu du bol de naître dans cette vie. » À lire – Sylvain Prudhomme, Coyote, éd. Minuit, 2024
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Dec 5, 2024 • 1h 3min

Mazarine M. Pingeot – 11, quai Branly

Entretien mené par Amélie Cordonnier Festival Paris en toutes lettres 2024 « J’ai vécu avec mes parents quai Branly de neuf à seize ans. Ce qui correspond à ce qu’on appelle une adolescence. Ça n’en était pas seulement le décor, mais également le tombeau. L’appartement de fonction était vide, et rien ne parvenait à le remplir. Surtout pas moi. Un fantôme. Dont nul ne pouvait connaître la présence en ce lieu qui n’était ni chez elle, ni chez lui, ni chez eux. J’ai vécu mon adolescence dans un logement de passage où personne ne passait. Chez moi, c’était chez personne. » En revenant à « l’Alma », Mazarine M. Pingeot revisite une page de sa vie personnelle qui est devenue collective quand d’autres ont raconté à sa place cette jeunesse secrète et « dorée ». Le temps a passé, l’enfance s’est éloignée mais l’autrice peut aujourd’hui la raviver en faisant l’expérience du retour. Est-il possible, bien des années après, de repenser plus justement son enfance et de s’en émanciper ? À lire – Mazarine M. Pingeot, 11, quai Branly, Flammarion, 2024
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Dec 2, 2024 • 59min

Mosab Abu Toha – Ce que vous trouverez caché dans mon oreille

Lecture par Mouna Soualem Accompagnée par Charbel Babel Rencontre animée par Sylvie Tanette Interprète : Tania Georgi En restituant les peines et les joies des habitants de Gaza dans sa poésie-reportage, Mosab Abu Toha donne chair à une terre en guerre, et à sa beauté insoupçonnée. Sa plume concrète, fulgurante, raconte la violence qui s’infiltre dans tous les recoins de l’existence. Comme Gaza elle-même, ces textes sont remplis de décombres. Mais ils sont aussi empreints de beauté et d’une profonde humanité, lesquelles sont nichées dans les objets du quotidien, les amitiés qui se nouent et la nature immuable. Ils sont imprégnés de l’odeur du thé et des roses en fleurs. Des enfants naissent, des étudiants vont à l’université, des bibliothèques sortent de leurs ruines, tandis que les Palestiniens trouvent de nouvelles façons de survivre et de créer de l’espoir. À lire – Mosab Abu Toha, Ce que vous trouverez caché dans mon oreille, trad. par Ève de Dampierre-Noiray, Julliard, 2024.
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Dec 2, 2024 • 42min

Archipels - Lecture musicale avec Hélène Gaudy & Xavier Mussat

Dans son nouveau livre, Hélène Gaudy, part sur les traces de son père qui porte le nom d’une île. Au gré des objets et autres traces qu’elle découvre dans l’atelier de cet artiste engagé et secret, une exploration mémorielle commune se construit, une géographie intime s’écrit. La romancière s’engage là dans une voix autobiographique où l’on retrouve sa sensibilité et sa délicatesse. Elle construit une lecture musicale avec la complicité de Xavier Mussat, partageant aussi quelques images qui ont été des jalons de l’écriture.
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Nov 18, 2024 • 47min

Yannick Haenel – Pierre Bonnard. Le feu des solitudes charnelles

Lecture par l’auteur « C’était le printemps et je regardais des Bonnard. Je contemplais ses nus chaque jour sur des catalogues, des monographies, des cartes postales ; j’allais chercher sur Internet d’autres nus — des nus que je ne connaissais pas — pour les imprimer et les avoir avec moi. » Récit d’une fascination et exploration d’une obsession, le texte de Yannick Haenel nous plonge dans la sollicitation invincible des nus peints par Pierre Bonnard. Circulant de tableau en tableau, Yannick Haenel restitue l’intensité de sa passion avec la générosité du peintre : « […] Nu au gant bleu, Nu devant la cheminée, Nu rose tête ombrée : je me récitais ces titres comme les vers d’un poème qui me promettait son érotisme clair, sa limpidité classique ». Chez Bonnard, nulle appropriation du modèle pour en faire le jouet de l’éros, au contraire : ce don ultime qui est celui de l’amour. À lire – Yannick Haenel, Pierre Bonnard. Le feu des solitudes charnelles, L’Atelier contemporain, 2024
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Nov 15, 2024 • 45min

Laure Gauthier – Mélusine reloaded

Lecture par l’autrice accompagnée par Olivier Mellano Dans un monde tout juste en avance sur le nôtre, réapparaît Mélusine, la fée serpent. Elle ressurgit au coin d’une rue, dans une ville aseptisée, dans un monde post-démocratique et multi-pollué, où se multiplient les Décharges Solides à Ciel Ouvert (DSCO), les Zones Touristiques Augmentées (ZTA), les forêts dans lesquelles ne subsistent que des tiques, des escargots géants et quelques moineaux. Les systèmes de contrôle ont généré une langue atrophiée envahie d’acronymes. Les comités en tout genre organisent, quoi qu’il en coûte, le maintien artificiel des images pour le divertissement des Touristes Traversants (TT). Mélusine revient lutter. Elle propose de nouvelles pratiques, imagine de nouvelles rives habitables. Dans ce roman, à la fois fable féministe, dystopie écologique et conte futuriste, Laure Gauthier réinvente la légende de la fée hybride pour dresser, un miroir déformant de notre monde tout en esquissant un autre chemin possible. « Depuis des années déjà, les libraires de la ville ne vivaient que des subventions à louer par le Conseil Municipal Augmenté (CMA) qui avait à cœur que de telles vitrines subsistent dans le centre. Les librairies traversaient ainsi les siècles, même si plus personne ne lisait. » À lire – Laure Gauthier, Mélusine reloaded, Corti, 2024
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Nov 15, 2024 • 2h 33min

Hommage à Abdelwahab Meddeb

Lecture musicale par Arthur H & Alejandro VanZandt-Escobar Rencontre avec Marie-José Mondzain, Nancy Huston, Jean Mouttapa, Olivier Mongin, Amina Meddeb & Hind Meddeb De par ses origines, Abdelwahab Meddeb se situe dans une lignée de théologiens, d’écrivains et de poètes. Cela explique la diversité de son approche à la fois érudite, philosophique, littéraire et historique. Peu avant sa mort en novembre 2014, deux ouvrages sont parus : Portrait du poète en soufi et Instants soufis. Ces deux livres sont emblématiques de ce qu’il était profondément : un poète soufi et un penseur. C’est cet aspect de son œuvre qui sera mis en lumière pour lui rendre hommage dix ans après sa disparition. Arthur H lira des extraits de carnets de voyage (à paraître chez Stock au printemps 2025), sur une création sonore d’Alejandro VanZandt-Escobar. Marie-José Mondzain, Nancy Huston évoqueront leurs souvenirs et échanges avec l’écrivain, Olivier Mongin rappellera le cheminement d’Abdelwahab Meddeb avec la revue Esprit, tandis qu’Amina Meddeb et Hind Meddeb présenteront L’islam au croisement des cultures, ouvrage posthume ainsi que la réédition du livre d’entretiens Face à l’Islam. Également projection d’un extrait du film d’Abraham Segal, De page en page (à l’occasion de l’exposition « L’aventure des écritures » à la BNF (1999), avec la participation d’Abdelwahab Meddeb, Jean-Claude Carrière, Jean Bottéro, Edwy Plenel, Plantu. À lire – Abdelwahab Meddeb, L’islam au croisement des cultures, Albin Michel, 2024 – Face à lslam, Textuel, rééd. 2024 – Instants soufis, Albin Michel, 2015 – Portrait du poète en soufi, Belin, 2014.

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