
La Maison de la Poésie
La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...
Latest episodes

Jul 16, 2025 • 58min
Anne F. Garréta – Sphinx
Par l'autrice & Jean-René Lemoine
Sphinx est une histoire d’amour. Un amour de boîtes de nuit et de cabarets, entre A*** et « je », à Paris et New-York.
L’originalité du livre : l’asexuation des deux protagonistes principaux. À aucun moment l’autrice ne dévoile le genre de ses personnages. Leur amour est celui d’énigmes ambiguës et mystérieuses, figures idéales pour traiter de la différence et du superflu des normes édictées par la société traditionnelle. Chaque lecteur voit dans le livre le couple amoureux qu’il souhaite y trouver. Sphinx c’est la grande inconnue des liens que nous créons.
Ce livre-manifeste, audacieux et étrange, dit la beauté de la marge. Son style économe, piquant et ironique, envoûte totalement, même les âmes les plus rigides.
Influencé par l’Oulipo (mouvement qu’Anne Garréta rejoindra en 2000), Sphinx avait révélé en 1986, une jeune romancière qui étonnait par sa maturité.
À lire – Anne F. Garréta, Sphinx (avec une préface inédite de l’autrice), coll. « L’Imaginaire », Gallimard, 2025 (1ère édition : 1986).

Jul 16, 2025 • 1h 50min
Les poètes palestiniens #2
Avec Abdellatif Laâbi, Anas Alaili, Najwan Darwish, Tarik Hamdan, Marwan Makhoul, Nida Younis & Ghassan Zaqtan
Musique : Lola Malique
À l’occasion du 42e Marché de la Poésie dont la poésie palestinienne est l’invitée d’honneur, six poètes palestinien.nes et leurs traducteur.ices seront aux côtés d’Abdellatif Laâbi : Anas Alaili, Najwan Darwish, Tarik Hamdan, Marwan Makhoul, Nida Younis et Ghassan Zaqtan
Soirée organisée dans le cadre de la Périphérie du 42e Marché de la Poésie
À lire – Anthologie de la poésie palestinienne d’aujourd’hui, textes choisis et traduits de l’arabe (Palestine) par Abdellatif Laâbi, réunis par Yassin Adnan, Points Poésie, 2022 – Abdellatif Laâbi, La Terre est une orange amère, Le Castor Astral, 2023 – Anas Alaili, Avec une petite différence, Polder, 2010 – Najwan Darwish, Tu n’es pas un poète à Grenade, traduit de l’arabe (Palestine) par Abdellatif Laâbi, Le Castor Astral, 2023 – Tarik Hamdan, Exercices d’apprentissage, traduit de l’arabe (Palestine) par Antoine Jockey, LansKine, 2023 – Nida Younis, Palestine en éclats – une anthologie de poésie palestinienne féminine, traduction & présentation par Mohamed Kacimi, Al Manar, 2025 – Nida Younis, Je ne connais pas la poésie, traduction par Mohamed Kacimi el Hassani, présentation par Adonis, Al Manar, 2022 – Ghassan Zaqtan, Résurgence du passé, traduit de l’arabe (Palestine) par Frank Bouka, M.E.O éditions, 2024.

Jul 16, 2025 • 1h 9min
Karim Kattan – Hortus Conclusus
Entretien mené par Rym Khene
Ce premier recueil de poèmes de l’auteur palestinien Karim Kattan est une collection de jardins : l’herbier ou la cartographie d’un jardin planétaire (des lieux, des temps : l’antiquité biblique palestinienne, un check-point, une Méditerranée grecque, ou une légende arthurienne). Un jardin fait de tous les jardins qui emmène à la rencontre de personnages aussi divers que des déesses antiques, des chevaliers errants, des héros et des saintes palestiniennes, des soldats et des sorcières. Se construit alors une sorte de méta-lieu électif et intime, comme une réponse fictionnelle et légendaire aux atteintes physiques et aux empreintes définitives de l’aliénation et de l’occupation.
Photo : ©Rebecca Topakian
À lire – Karim Kattan, Hortus Conclusus, L’Extrême Contemporain, 2025.

Jul 16, 2025 • 1h 38min
Les poètes palestiniens #1
Avec Abdellatif Laâbi, Samer Abu Hawwash, Hend Jouda, Jumana Mustafa & Raed Wahash
Lecture par Nada Yafi & Qods Laâbi
Musique : Lola Malique
À l’occasion du 42e Marché de la Poésie dont la poésie palestinienne est l’invitée d’honneur, des poètes palestien.nes seront présent.e.s en compagnie de leurs traducteur.ices, aux côtés d’Abdellatif Laâbi : Samer Abu Hawwash, Hend Jouda, Jumana Mustafa et Raed Wahash.
En raison de la situation internationale, Maya Abu al-Hayyat et Asmaa Azayzeh, initialement programmées, ne pourront être présentes. Des extraits de leurs textes seront lus par Nada Yafi et Qods Laâbi.
Soirée organisée dans le cadre de la Périphérie du 42e Marché de la Poésie
À lire – Anthologie de la poésie palestinienne d’aujourd’hui, textes choisis et traduits de l’arabe (Palestine) par Abdellatif Laâbi, réunis par Yassin Adnan, Points Poésie, 2022 – Abdellatif Laâbi, La Terre est une orange amère, Le Castor Astral, 2023 – Maya Abu al-Hayyat, Robes d’intérieur et guerres, trad. de l’arabe (Palestine) par Mireille Mikhail, Héros Limite, 2024. Raed Wahash, Jusqu’à la fin des fins, traduit de l’arabe (Palestine) par Antoine Jockey, Al Manar, 2021.

May 26, 2025 • 1h 16min
« De ciel et de cendres » d’Henri Gougaud
Par Philippe-Jean Catinchi, Souleymane Diamanka, Yannick Jaulin & Thibault de Montalembert
À l’occasion de la parution de l’ultime roman du conteur visionnaire Henri Gougaud, la Maison de la Poésie rend hommage à cet artiste disparu il y a un an.
La soirée débutera avec une lecture portée par le comédien Thibault de Montalembert et ensuite commentée par Philippe-Jean Catinchi, journaliste au Monde.
Écrire pour consigner la justice implacable du tribunal de l’Inquisition, la haine et ses ravages, la liberté bafouée, les bûchers qui se dressent sous le ciel obscurci. Écrire pour porter témoignage. Écrire pour résister.
La seconde partie de la soirée sera composée de deux performances, l’une de Yannick Jaulin, conteur et acteur et l’autre de Souleymane Diamanka, poète et slameur.
Conter, slamer pour donner à entendre la mémoire des sources et les voix du passé, la musique du cœur du monde.
À lire – Chez Albin Michel : Henri Gougaud, De ciel et de cendres, 2025 – Contes impatients d’être vécus, 2023 – Souleymane Diamanka, De la plume et de l’épée, coll. « Poésie », Points, 2023

May 7, 2025 • 1h 2min
Stéphane Bouquet - Tout se tient
Lecture par l'auteur
Entretien mené par Colombe Boncenne
Tout se tient explore la sensation de manque évoquée par Pasolini et Brecht, tout en interrogeant si ce vide est véritablement une absence ou si le monde offre déjà assez de matière pour l’émerveillement. Structuré en une diversité de formes (poèmes, proses, essai sur Pasolini), l’ouvrage capte les variations du quotidien et des saisons comme un baromètre du réel. Plutôt qu’un message, il propose une écoute attentive du dialogue entre soi et le monde, où la langue poétique devient l’espace où tout se relie.
À lire – Stéphane Bouquet, Tout se tient, P.O.L., 2025.

May 7, 2025 • 58min
Deborah Levy – Bleu d’août
Lecture par Constance Dollé
Entretien mené par Marie-Madeleine Rigopoulos
Interprète : Marguerite Capelle
Au sommet de sa carrière, Elsa M. Anderson perd ses moyens et quitte la Salle dorée de Vienne en plein récital du Concerto n°2 de Rachmaninov. Une fuite en avant qui prend rapidement la forme d’une quête d’identité. D’Athènes à Londres puis à Paris, Bleu d’août dresse le portrait éblouissant, tout en mélancolie et métamorphose, d’une femme empêchée de jouer sa partition tant qu’elle ne se confronte pas à son passé.
À lire – Deborah Levy, Bleu d’août, trad. de l’anglais par Céline Leroy, éd. du sous-sol, 2025.

May 6, 2025 • 54min
Marie NDiaye – Le bon Denis
Entretien mené par Sylvie Tanette
Dans cet autoportrait romanesque, Marie NDiaye propose quatre variations autour d’un événement essentiel de sa biographie : le départ brutal de son père sénégalais après sa naissance en France. Autour de ce point de bascule, Marie NDiaye tisse quatre histoires : la première met en scène sa mère à la mémoire défaillante qui se souvient, puis elle suit l’histoire de la jeunesse de ses parents. Le troisième temps est un monologue retraçant les vraies raisons du départ de son père. Enfin, dans le dernier mouvement, la narratrice a rendez-vous avec un père inconnu qui n’est pas celui qu’elle avait imaginé… Le bon Denis est un livre envoûtant. Il révèle une Marie NDiaye enfantine, malicieuse, surprenante. On y reconnaît à chaque page son visage, son sourire, sa timidité teintée d’insolence et de douceur. De liberté aussi.
À lire – Marie NDiaye, Le bon Denis, Mercure de France, 2025.

Apr 24, 2025 • 1h 14min
Emil Ferris – Moi, ce que j’aime c’est les monstres
Entretien mené par Lucie Servin
Interprète : Fabienne Gondrand
En 2018, Emil Ferris et son alter ego loup-garou, Karen Reyes, surgissaient dans notre horizon pour soudain tout éclairer d’une lumière noire, gothique et pop. Nous offrant plus qu’un livre, elles nous ont ouvert un monde, où se redéfinissait la figure du Monstre. À l’occasion de la publication du deuxième tome de Moi, ce que j’aime c’est les monstres, Emil Ferris revient avec son dessin au stylo bille et un univers encore plus monstrueux.
Rencontre proposée en partenariat avec la revue Kometa.
À lire – Emil Ferris, Moi, ce que j’aime c’est les monstres (tome 2), éd. Monsieur Toussaint Louverture, 2024.

Apr 24, 2025 • 56min
Neige Sinno – La Realidad
Entretien mené par Nathalie Crom
« Il n’y a rien de tel que la réalité. » On pourrait dire que ce livre est un récit de voyages dans la réalité ou vers la réalité. Avec un premier voyage, il y a plus de vingt ans, où deux jeunes femmes en sac à dos, Netcha, la narratrice, et Maga, une amie espagnole, essaient de rejoindre un village du Chiapas, au Mexique, appelé précisément La Realidad.
Quête autant politique qu’initiatique et intime. Si les deux amies renoncent en chemin, elles ne renoncent jamais vraiment. Et c’est bien sûr quand elles décident d’arrêter de voyager, que le vrai voyage commence vraiment.
« Combien de fantômes murmurent encore dans ce livre ? » se demande, à la fin, la narratrice. Celui du mystérieux leader zapatiste, le sous-commandant Marcos, ceux des Indiens en lutte du Chiapas, celui d’Antonin Artaud qui en 1936 fit un voyage énigmatique au Mexique, mais aussi les fantômes d’une existence en quête d’un lieu autre, et le fantôme de la réalité, celui de nos blessures et de nos illusions. Ce nouveau livre de Neige Sinno, autobiographique lui aussi, confirme avec profondeur son talent d’écrivain.
À lire – Neige Sinno, La Realidad, P.O.L., 2025.