

Choses à Savoir - Culture générale
Choses à Savoir
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Aug 13, 2024 • 2min
Que signifie « hui » dans « aujourd'hui » ?
RediffusionNous employons certains mots si souvent que nous ne nous interrogeons guère sur leur sens et leur signification. C'est le cas du mot "aujourd'hui". Sa forme est déjà un peu particulière, avec cette apostrophe qui divise le mot en deux parties distinctes.On comprend bien le sens de la première partie du mot, "aujour". Mais que signifie "hui", qui forme la seconde ? Le terme, issu de l'ancien français, veut dire "le jour où l'on est".L'espagnol "hoy" et l'italien "oggi" ont d'ailleurs à peu près la même signification. "Aujourd'hui" pourrait ainsi se traduire par "au jour de ce jour".Un pléonasmeOn le voit, il s'agit donc d'un mot un peu redondant. On peut même le qualifier de pléonasme. Et que dire, alors, de l'expression populaire "au jour d'aujourd'hui" ? En effet, elle signifie littéralement "au jour de ce jour de ce jour". Un double pléonasme en somme !L'ajout de "hui" à la première partie du mot semble particulier au français. On l'a vu, d'autres langues, comme l'espagnol ou l'italien, se contentent d'un mot plus simple. Les linguistes ignorent pourquoi on a voulu ainsi renforcer ce terme, au risque de créer un pléonasme. Sans doute le mot "hui" paraissait-il un peu trop court.Un autre sensMais le mot n'a peut-être pas été forgé pour créer une redondance. Ou du moins ne l'a -t-on pas toujours perçu comme telle. En effet, "aujourd'hui" n'est pas toujours usité pour désigner le jour présent.Et dans cette acception, en effet, il se présente bien comme un pléonasme. Mais il peut aussi avoir un sens plus large. Il peut désigner, d'une manière générale, l'époque actuelle.Ainsi, quand on dit qu"'aujourd'hui les étés sont plus chauds", on ne veut pas dire que les températures sont plus élevées le 24 août 2023 par exemple, mais que, depuis plusieurs années, la saison estivale est plus étouffante.Ainsi, pris dans ce sens, "aujourd'hui" a moins l'allure d'un pléonasme. Pour éviter de possibles confusions, cependant, on peut le remplacer par "actuellement" ou "de nos jours". Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Aug 12, 2024 • 2min
Pourquoi les bananes Haribo n'ont-elles pas le goût de banane ?
RediffusionSi vous aimez les fruits, vous devez rechercher les bonbons qui en imitent le goût. Bien sûr, ce n'est pas tout à fait le même. En effet, la saveur de ces bonbons, recréée en laboratoire, ne peut se comparer tout à fait à celle des fruits.C'est le cas des fameux bonbons Haribo à la banane. Ils ont bien un parfum de banane, mais ce n'est pas vraiment celui du fruit acheté sur le marché. Il n'était d'ailleurs pas toujours facile de comparer, car la banane fut longtemps un fruit cher et assez rare. Le bonbon permettait donc de se faire une idée de la saveur du fruit.Il s'agissait pourtant, nous l'avons vu, d'un goût artificiel, les premiers arômes de banane ayant été créés dès la fin du XIXe siècle. Mais si le bonbon diffère du fruit, c'est encore pour une autre raison.Une banane disparueMême s'il a été élaboré en laboratoire, le goût de cette confiserie imitait pourtant de près celui d'une vraie banane. Seulement voilà, vous ne la trouverez pas chez votre fruitier.Et pour cause. La banane "Gros Michel", c'est son nom, a en effet disparu des étals des marchés. On l'en a retirée dans les années 1960. Et pourtant, cette banane, venue de Martinique, et dont les bonbons imitaient le goût, se vendait bien. En effet, sa taille et sa peau épaisse en rendaient l'exportation commode.Quant à sa saveur, elle avait du succès auprès des consommateurs. Cette banane était en effet plus sucrée que la plupart des fruits vendus aujourd'hui. En ce sens, le bonbon Haribo, qui s'en inspire, est le témoin de saveurs disparues.Si vous ne trouvez plus de bananes Gros Michel, c'est qu'elle a été attaquée, dans les années 1950, par des champignons qui ont dévasté les plantations. La banane étant souvent exploitée sous forme de monoculture, les maladies lui causent des ravages irréparables.La Cavendish qui, pour l'essentiel, a remplacé la banane Gros Michel, a d'ailleurs déjà été touchée par des champignons qui ont causé de gros dégâts. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Aug 9, 2024 • 2min
Pourquoi la corrida ne peut-elle pas être organisée partout en France ?
RediffusionUne récente proposition de loi, visant à interdire la pratique de la corrida en France, a été rejetée, en novembre dernier, par l'Assemblée nationale. Les amateurs de tauromachie pourront donc continuer à satisfaire leur passion.La France organise environ 200 corridas par an, auxquelles il faut ajouter les courses landaises, une forme de corrida sans mise à mort, et les courses camarguaises, où il s'agit d'attraper des rubans attachés sur les cornes des taureaux.Ce qui fait en tout 1.700 spectacles de ce genre par an. La corrida est donc autorisée en France, mais pas partout. Seulement dans les lieux qui, d'après le Code pénal, peuvent se prévaloir, selon l'expression consacrée, d'une "tradition localeininterrompue".Dans une décision prise en l'an 2000, relative à la corrida, un tribunal a eu l'occasion de préciser les limites du territoire où la tradition tauromachique est la plus forte.Pour les juges, il s 'agit du midi de la France, une zone comprise entre la région d'Arles et le pays basque. Et des villes comme Béziers, Nîmes, Dax, Mont-de-Marsan ou encore Bayonne peuvent être considérées comme les capitales de la corrida.Une jurisprudence qui se préciseLes tribunaux ont été à même de préciser la jurisprudence à l'égard de la corrida à l'occasion des procès organisés autour de cette question. Ils ont notamment été amenés à clarifier le sens de deux notions.La première porte sur ce qu'il faut entendre par "tradition locale". D'après les juges, cette tradition doit faire partie intégrante d'une culture spécifique, propre à un groupe donné de population.Une tradition qui n'est d'ailleurs pas seulement liée à l'organisation decorridas, mais aussi à l'existence de clubs taurins ou de manifestations culturelles associées à la tauromachie.Le second point ressortit au caractère "ininterrompu" de cette tradition de la corrida. Elle doit donc exister depuis longtemps et se transmettre sans interruption durant une longue période. Ainsi, des corridas organisées depuis quelques années seulement ou proposées au public de temps à autre et de manière sporadique, ne relèvent pas de cette définition. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Aug 8, 2024 • 2min
Peut-on se promener torse nu en ville ?
RediffusionDans les petites rues de certaines cités balnéaires, il peut être tentant, l'été venu, de laisser tomber la chemise et de se promener torse nu. Mais en a-t-on le droit ?Depuis 1994, les articles du Code pénal réprimant l'"outrage public à la pudeur », ont été abrogés.Le seul vestige de cette notion concerne l'"exhibition sexuelle à la vue d'autrui", toujours réprimée. Du fait de la suppression de ces articles, aucune disposition d'ordre général n'interdit plus de marcher dans les rues sans chemise ou sans t-shirt.Ce qui n'a pas empêché de nombreux maires de prendre, en vertu de leurs pouvoirs de police, des arrêtés réclamant une "tenue correcte" de la part des touristes et des promeneurs déambulant en centre-ville.En clair, il est dès lors exclu de se promener en ville ou d'entrer dans un commerce vêtu d'un maillot de bain ou d'un simple short. Et les contrevenants s'exposent à des amendes. Ainsi, à Arcachon, il peut en coûter de 38 à 60 euros au promeneur ayant laissé sa chemise au placard.L'existence de circonstances particulièresLes maires qui ont pris ces mesures invoquent le respect d'une nécessaire civilité ou même des motifs moraux. Ils rappellent également que cette interdiction de se promener torse nu est souvent demandée par les habitants.Et pourtant, de tels arrêtés ne sont pas forcément légaux. La jurisprudence, assez peu abondante il est vrai, souligne que les maires, pour motiver ces mesures, ne sauraient se fonder sur le seul aspect prétendument immoral.Il s'agit d'abord d'une notion toute relative, difficile à établir en l'espèce. En outre, la supposée immoralité de ces tenues ne peut justifier, à elle seule, l'édiction de ces arrêtés.Pour qu'ils soient fondés, il faudrait que le maire invoque des "circonstances locales particulières", qu'il appartient d'ailleurs aux tribunaux d'apprécier.Le caractère limité de ces dispositions, à la fois dans l'espace, car toute la ville n'est pas concernée, et dans le temps, ne les rend pas moins illégales aux yeux de la justice si elles ne peuvent invoquer de circonstances particulières. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Aug 7, 2024 • 2min
Les combats de coqs sont-ils interdits en France ?
Les combats de coqs remontent très loin dans le temps. Ils eurent probablement lieu, surtout en Asie, dès que ces animaux furent domestiqués, environ 10.000 ans avant notre ère. Il se peut d'ailleurs qu'ils aient été domestiqués précisément en raison de leur humeur batailleuse, qui rendait plus facile l'organisation de combats entre deux coqs.La pratique de ces combats se répandit rapidement en Grèce puis dans l'Empire romain. Ils eurent aussi beaucoup de succès en Europe, qui en diffusa l'habitude aussi bien aux États-Unis qu'en Amérique du Sud. Ils se sont aussi imposés en Asie.Des combats autorisés dans une trentaine de paysEn 2008, le combat de coqs était autorisé ou toléré dans 27 pays, surtout en Amérique latine et en Asie. En Europe, il n'est guère toléré qu'en Espagne et en France.Les deux coqs, sur lesquels des paris sont pris, s'affrontent dans une sorte d'arène circulaire, appelée "gallodrome".Dans certains cas, les ergots de ces animaux, qui sont leur arme la plus redoutable,sont un peu élimés et recouverts de tissu. Mais d'autres combats présentent des coqs dont les ergots ont été coupés et remplacés par des ergots artificiels, le plus souvent en métal. Dans ce cas, le combat a une issue souvent rapide.Même si les coqs montrent souvent une tendance naturelle à se battre, les éleveurs n'ensélectionnent pas moins les plus belliqueux, qui sont alors destinés au combat. Les coqs sont alors répartis en diverses catégories, selon leur poids.Une interdiction de principeEn France, le Code pénal interdit les combats de coqs, mais prévoit des exceptions pour les villes qui peuvent se prévaloir d'une "tradition locale ininterrompue". C'est notamment le cas de certaines localités situées dans les Hauts-de-France et dans certains territoires ultramarins, comme la Guadeloupe ou la Réunion, où les arènes de combat sont appelées des "ronds".Une loi, en 1964, ayant programmé la disparition progressive des combats de coqs, aucun nouveau "gallodrome" ne peut ouvrir. Ce qui n'empêche pas la persistance de nombreux combats clandestins. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Aug 6, 2024 • 2min
Quel Roi n'a pris que deux bains dans sa vie ?
RediffusionOn a parfois tendance à se gausser du manque supposé de propreté de certains grands personnages des temps passés. Il est ainsi rapporté que Louis XIV n'aurait pris que deux bains dans sa longue vie.Et de là à supposer que le Roi-Soleil n'avait aucune hygiène, il n'y a qu'un pas. Et que dire alors de ses sujets ?En réalité, les hommes du XVIIe siècle n'avaient pas la même conception de la propreté que leurs descendants du XXIe siècle. En effet, l'eau, qui était à l'honneur dans l'Antiquité et au Moyen-Âge, qui connaissaient les bains publics, était plutôt considérée, au XVIIe siècle, comme un vecteur de maladies.Comme on n'éprouvait pas la même crainte à la boire, l'eau était donc réservée à la boisson ou à l'irrigation des champs. Louis XIV, qui, à Versailles, fit aménager des bassins et construire des fontaines, y voyait aussi un élément décoratif, propre à embellir ses jardins.Ce qui ne veut pas dire qu'il négligeait son aspect. Louis XIV eût été très étonné si on lui avait dit (mais qui eût osé le faire ?) qu'il n'était pas très propre.En effet, s'il délaissait l'eau, il utilisait des linges imbibés de parfum et d'alcool, avec lesquels on se frottait le corps. On appelait cette pratique hygiénique la "toilette sèche".Par ailleurs, le monarque se changeait très souvent, sans doute davantage qu'un homme d'aujourd'hui. Il remplaçait en effet son linge cinq ou six fois dans la journée, et souvent dans la nuit.Et il le faisait d'autant plus qu'il transpirait facilement et que le linge blanc, qui partait en volutes sur le buste et à l'extrémité des manches, devait être immaculé. Par ailleurs, le souverain prenait soin de ses dents, en les lavant régulièrement avec une pâte à base d'opium, à laquelle on ajoutait des herbes, comme le romarin ou le myrte.Louis XIV ne prit de véritables bains dans sa vie (il n'y en aurait eu que deux selon les historiens) que sur le conseil des médecins. Ce qui semble un peu paradoxal, mais il s'agissait en somme de soigner le mal par le mal. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Aug 5, 2024 • 2min
Quelles différences y a-t-il entre une cathédrale, une collégiale et une basilique ?
En France, les églises reçoivent parfois des noms différents, sans qu'on en comprenne toujours la signification. C'est notamment le cas :...Des cathédralesCe sont souvent des églises imposantes, mais pas forcément. Ce qui explique la suprématie de ces églises sur les autres, c'est qu'il s'agit de celle où siège l'évêque. Rappelons que ce prélat est à la tête du diocèse.Dans le chœur de l'église, l'évêque s'assoit dans une chaise haute, la cathèdre, où il est le seul à pouvoir prendre place. C'est cette chaise qui a donné son nom à l'église.La cathédrale est souvent une église imposante, mais ce n'est pas nécessairement la plus grande du diocèse....des collégialesCes églises tirent leur nom de l'habitude qu'avaient les chanoines de se réunir en un collège, qui porte aussi le nom de chapitre. On trouvait ces chanoines dans les cathédrales, mais la collégiale, où ne siège pas l'évêque, est vraiment leur église. Chacun d'entre eux a en effet son siège dans le chœur de l'église.Les chanoines peuvent être des clercs séculiers, le plus souvent des prêtres, ou des clercs réguliers qui, comme les moines, vivent en commun, selon une règle.Les chanoines étaient les conseillers de l'évêque et administraient le diocèse durant les vacances du siège épiscopal. Mais ils ont également des fonctions liturgiques....Des basiliquesCe qui distingue les basiliques des cathédrales, c'est, si l'on peut dire, leur caractère honorifique. Elles reçoivent en effet cette qualité de la part du pape parce qu'elles abritent de précieuses reliques, le tombeau d'un saint ou qu'elles sont un lieu de pèlerinage célèbre.C'est ainsi que l'église du Saint-Sépulcre, à Jérusalem, a reçu le titre de basilique parce qu'elle s'élève sur le lieu supposé de la crucifixion du Christ. De même, l'église Saint-Paul-hors-les-Murs, qui fait partie des quatre basiliques majeures de Rome, abriterait le tombeau de l'apôtre Paul.Certaines cathédrales sont des basiliques, comme la basilique Saint-Denis, ou la basilique Sainte-Cécile, à Albi. D'autres cathédrales n'ont pas droit à ce titre. Enfin, de simples églises peuvent être également des basiliques. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Aug 2, 2024 • 2min
Pourquoi l'agoraphobie n'est-elle pas la peur de la foule ?
RediffusionOn entend souvent dire que les agoraphobes ont peur de la foule. Mais c'est une erreur. En fait, l'agoraphobie est la peur des grands espaces et aussi des lieux qu'il semble difficile de fuir.Le terme vient en effet du mot grec « agora », qui, comme on le sait, désignait la place publique, cœur des cités de la Grèce antique. Il existe un mot, moins connu, pour désigner la peur de la foule : la démophobie.Il désigne la peur de la foule au sens large. De son côté, l'ochlophobie correspond à la crainte de la foule, perçue comme une menace.Et, ce qui peut paraître paradoxal à certains, les personnes souffrant d'ochlophobie ne craignent pas les grands espaces. Au contraire, ils s'y sentent plus à l'aise, car la foule, plus diluée, y perd un peu son caractère menaçant.Ce que les agoraphobes redoutent donc avant tout, ce ne sont pas tant les lieux eux-mêmes, fussent-ils très vastes, que la crainte de s'y retrouver bloqués. Ils ont donc surtout peur de ne pouvoir s'en échapper.Ils craignent aussi que si ces lieux sont encombrés, par des gens, des barrières, ou tout autre obstacle, on ne puisse les secourir à temps en cas de problème. Toutes ces peurs les amènent à éviter, autant que possible, certaines situations de la vie quotidienne.Ainsi, les agoraphobes n'aiment pas être pris dans une file d'attente, au supermarché, patienter dans la salle d'attente de leur médecin ou assister à un spectacle.Dans tous ces cas, ce n'est donc pas la présence de la foule, en elle-même, qui les angoisse, mais la peur, qui peut tourner à la panique, de se retrouver coincé dans un lieu sans issue.Comme dans de nombreuses phobies, la survenue de certains symptômes doit alerter la personne sujette à ce type de manifestations. Si un lieu lui inspire une anxiété particulière, elle peut se mettre à transpirer ou à trembler, ressentir des palpitations cardiaques, des vertiges ou même une gêne abdominale. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Aug 1, 2024 • 2min
Pourquoi la fête nationale française est-elle célébrée le 14 juillet ?
Il a fallu attendre près d'un siècle pour que le 14 juillet soit choisi comme date de la fête nationale. En effet, à la suite de la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, la Ière République, puis le Directoire et le Consulat préfèrent à cette date celle du 21 septembre 1792, qui marque la fondation de la République.Sous l'Empire, la Restauration et la Monarchie de Juillet, c'est la date anniversaire du souverain ou le jour où est célébré son saint patron qui sont choisis comme fêtes nationales.Ainsi, sous le premier Empire, celle-ci est célébrée le 15 août, date de la naissance de Napoléon. Enfin, c'est le 4 mai, jour anniversaire de l'instauration de la République, qui est choisi comme date de la fête nationale sous la IIe République.Le 14 juillet n'est pas choisi tout de suite après l'instauration de la IIIe République, en 1870. Il faudra encore attendre 10 ans, le temps que les institutions républicaines se consolident. Le 14 juillet n'est donc déclaré fête nationale qu'en 1880.On l'oublie souvent, le 14 juillet fait référence à deux événements distincts. Le premier est bien sûr la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789. L'assaut contre cette prison, considérée comme un symbole de l'arbitraire royal, montre le rôle majeur joué par le peuple dans sa propre libération, face à un ordre jugé injuste, et marque le début d'une nouvelle ère de liberté.Mais ce qui est aussi célébré ce jour-là c'est la fête de la Fédération, qui eut lieu le 14 juillet 1790, pour célébrer le premier anniversaire de la prise de la Bastille.C'est un événement placé sous le signe de la réconciliation des Français. Sur l'immense esplanade du Champ-de-Mars, à Paris, Louis XVI prête en effet serment à la Nation, représentée par les députés des 83 départements.La célébration du 14 juillet rassemble donc le souvenir d'un épisode martial, marqué par la violence révolutionnaire, et celui d'un événement pacifique et rassembleur, où la nation se présente dans son unité retrouvée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Jul 31, 2024 • 2min
Pourquoi a t-on longtemps soufflé du tabac dans le rectum ?
On sait que, avec la saignée, les lavements faisaient partie des pratiques les plus utilisées par la médecine prémoderne. On se souvient des médecins de Molière, qui ne sortaient jamais de chez eux sans emporter de volumineux clystères.Mais il est une forme de lavement qui ne laisse pas d'étonner le patient d'aujourd'hui. Elle était plutôt réservée aux noyés. Elle consistait à effet à souffler de la fumée de tabac dans le rectum de la victime.On le faisait au moyen de dispositifs variés. Ils étaient en général composés d'un tuyau souple, introduit dans l'anus du noyé. Ce tuyau pouvait être formé d'un fourreau d'épée, ou d'une gaine de couteau, dont on avait coupé le bout. À l'autre extrémité, on avait fixé un soufflet. On pouvait aussi souffler par la bouche.Ces machines étaient courantes, et faisaient même l'objet d'un véritable marché. On en trouvait souvent près des cours d'eau. C'est que l'insufflation de tabac dans le rectum était une pratique de réanimation très répandue.D'après les témoignages, elle semblait efficace. On pensait en effet que la chaleur ressentie par le noyé était de nature à lui faire reprendre vie. Sans qu'on sache précisément, d'ailleurs, comment cette méthode opérait.L'origine de cette technique de réanimation n'est pas précisément connue. Certains la font remonter à un pédiatre ayant vécu au XVe siècle ou même aux Indiens d'Amérique.Ce qui est sûr, c'est que certains grands esprits des Lumières, comme le physicien Réaumur ou le médecin Samuel Tissot se font l'écho de cette curieuse méthode de réanimation.Si l'efficacité de cette pratique n'est guère argumentée, elle témoigne de l'action thérapeutique qu'on prêtait alors au tabac. En effet, on ne l'utilisait pas seulement pour ranimer les noyés, mais aussi pour favoriser le transit intestinal ou calmer les douleurs abdominales.Si une telle méthode peut paraître étrange, les autres le sont encore plus. En effet, pour ramener un noyé à la vie, on préconisait alors de le recouvrir de fumier ou même de lui uriner dans la bouche. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.