

Le Nouvel Esprit Public
Philippe Meyer
Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
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Jun 9, 2019 • 1h 3min
D’autres populismes / Vers une nouvelle donne politique / n°92
Vers une nouvelle donne politique : Le dimanche 2 juin, Laurent Wauquiez a annoncé sa démission de la présidence du parti Les Républicains (LR). Cette annonce fait suite au revers de la liste conduite par son poulain, François‐Xavier Bellamy, aux élections européennes du 26 mai. Avec 8,48 % des suffrages exprimés, le parti a enregistré son plus mauvais score sous la Ve République. L’ancien patron de LR avait perdu le soutien de son parti puisqu’au Sénat, Gérard Larcher avait pris la tête de la résistance de la droite modérée et à l’Assemblée nationale, une vingtaine de députés menaçaient de faire dissidence. Cette démission ne met fin ni au débat sur la ligne du parti dont LREM a siphonné une partie des électeurs, ni à la recherche d’un nouveau leader, ni à l’hémorragie de personnalités comme la présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse. Après le scrutin européen, la majorité doit aussi se réorganiser notamment dans la perspective des élections municipales de 2020. Premier signe du changement : le chef de l’État a décidé de ne pas prendre la parole devant le Parlement réuni en Congrès et de confier à Édouard Philippe le soin de préciser les étapes de l’acte II du quinquennat lors d’un discours de politique générale suivi d’un vote de confiance le 12 juin prochain. Pour séduire les 13,3% de voix parties vers les écologistes d’EELV, Édouard Philippe a par ailleurs promis un « verdissement » de la politique du gouvernement. A la droite de la droite, l’arrivée en tête du Rassemblement national n’a pas pu longtemps cacher l’impossibilité pour ce parti de prétendre gouverner seul. Marion Maréchal est sortie de son silence pour le souligner et mettre sur la table la question des alliances, question à laquelle une partie de LR n’est pas insensible.A la gauche de la gauche, Jean-Luc Mélenchon a laissé ses proches minimiser la contestation interne menée par Clémentine Autain. Il ne s’est pas attardé sur le faible résultat de LFI et a réaffirmé que son but était la prise du pouvoir par une victoire à l’élection présidentielle de 2022.D’ici là, les Français voteront beaucoup. En 2020 pour le renouvellement des conseils municipaux et d’une partie du sénat électorales, en 2021 pour celui des conseils départementaux et régionaux. Les maires élus sous une étiquette de droite font l'objet de l'attention toute particulière de LRM qui manque d’assise territoriale.***D'autres populismes : Lors de la campagne pour les élections européennes, une attention toute particulière s’est portée sur les populismes dans bon nombre de pays européens. L’hémisphère Sud n’est pas en reste, où des dirigeants aux manières controversées, promettent de renverser le « système ». Au Brésil, Jair Bolsonaro, élu président en octobre 2018, s’érige en champion de la lutte contre la corruption. Le rejet des élites corrompues du pays avait amené ce nostalgique de la dictature à remporter les élections. Admirateur de Donald Trump, il est notamment en guerre contre les universités et a récemment annoncé le gel de 30% de leurs subventions. Il prône la privatisation des plus importantes compagnies publiques et des mesures de dérégulation de l’agro-industrie. Il a augmenté de près de 5% le salaire minimum et condamné les aides sociales aux plus pauvresEn Asie, le Premier ministre indien, Narendra Modi, vient d’être réélu le 19 mai et s’affiche en leader d’une indépendance nationale glorifiant le « Made in India industriel et technologique. A 68 ans, il avait fait des élections législatives un quasi-référendum sur sa personne. Sa campagne a été marquée par un discours sécuritaire anxiogène et nationaliste, le présentant comme le protecteur du pays et lui permettant de passer sous silence son bilan économique mitigé. Aux Philippines, les candidats du président Rodrigo Duterte sont arrivés en tête des élections de mi-mandat du 13 mai. Le président, élu depuis 2016, a bâti sa réputation de champion de la lutte contre le narcotrafic à l’aide de ses escadrons de la mort chargés d’exécuter les criminels sans autre forme de procès. « Oubliez les droits de l'homme, si je deviens président, ça va saigner », déclarait-il lors de sa campagne.Les élections présidentielles argentines qui se profilent le 17 octobre prochain font réapparaitre le spectre du péronisme, laboratoire du populisme dans les années 40, et 50 avec la figure de Cristina Kirchner, ancienne présidente de 2007 à 2015 qui se présente comme vice-présidente derrière son chef de cabinet, Alberto Fernandez, afin que celui-ci puisse signer une amnistie interrompant les procédures judiciaires qui la visent. Elle doit être jugée dans le cadre de l’affaire de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’association juive Amia de Buenos Aires qui avait fait 85 morts et des centaines de blessés. Elle affiche dans son programme la nationalisation du commerce extérieur et la mise sous tutelle des secteurs de la justice et des médias.
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Jun 2, 2019 • 1h 4min
Élections européennes en Europe / n°91
ÉLECTIONS EUROPÉENNES EN EUROPE :La participation aux élections européennes a progressé dans vingt des vingt-huit pays de l’UE, et de huit points en France, passant de 42,6 % à 51 %. Les pays membres de l’Union où le vote a le plus progressé sont la Pologne et le Hongrie, où la participation a presque doublé, l’Autriche, la République tchèque et la Slovaquie, où elle a augmenté de 10à 14%. Dans les pays « baissiers », l’Irlande, l’Italie, la Belgique, la Grèce, le Portugal, la différence de participation avec 2014 n’est jamais supérieure à 3%Dans plusieurs pays, la progression de l’extrême droite est notable. En Italie, la Ligue de Matteo Salvini est arrivée en tête avec 34,27 % des suffrages, contre 6,15 % en 2014. En Belgique, le score du Vlaams Belang passe de 5,60 à 11,45%. En Espagne, Vox, formation créée il y a six ans, a presque quadruplé son score, passant de 1,57 % en 2014 à 6,2 %. Mais dans plusieurs autres pays, les résultats des partis d’extrême droite stagnent ou évoluent de façon moins spectaculaire comme en Allemagne où Alternative pour l’Allemagne (AfD) a obtenu un score en dessous de ses résultats aux élections législatives de 2017 (12,6 %). L’Autriche, éclaboussé par un scandale quelques jours avant le scrutin, a perdu un élu pour le Parti autrichien. En Grande Bretagne,où le taux de participation a été à la fois faible et en hausse, malgré le succès du Brexit party de Nigel Farage, le total des voix obtenues par les formations favorables à un second referendum lui est supérieur (39% contre 33,7% pour les deux partis brexiteurs.Le duopole gauche-droite qui faisait la loi au Parlement depuis la première élection, en 1979, a cessé d’être. Les conservateurs du PPE, parti populaire européen, remportent 180 sièges soit 41 de moins qu’il y a 5 ans. Les sociaux-démocrates comptent 146 sièges soit 45 de moins qu’à la précédente élection.Trois formations eurosceptiques s’imposent dans le paysage politique communautaire : L’Europe des nations et des libertés (ELL) de Marine Le Pen et Matteo Salvini, les conservateurs et réformistes européens (ECR) dominé notamment par des élus polonais, les britanniques de Nigel Farage et du mouvement 5 étoiles obtiennent au total 171 sièges et constituent la deuxième force du Parlement.Les Verts / ALE obtiennent 69 sièges soit 19 de plus qu’en 2014. l’ALDE (alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe) remporte 109 sièges contre 67 auparavant. Les partis politiques nationaux doivent reconfirmer leur appartenance aux différentes formations paneuropéennes dans le courant de juin avant la première session du parlement le 2 juillet.Les chefs d’État proposeront un nom pour la présidence de la Commission au Conseil du 20 au 21 juin. Il sera soumis au vote au Parlement européen entre le 15 et le 18 juillet.
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May 26, 2019 • 1h 4min
USA-Iran : un autre torchon brûle / Les populismes européens, leurs points communs, leurs divergences et leurs alliés extérieurs / n°90
USA-IRAN : UN AUTRE TORCHON BRÛLE Le 5 mai, après le renforcement des sanctions contre l’Iran par les États-Unis, les tensions entre Washington et Téhéran, déjà exacerbées depuis un an, par le retrait des États-Unis de l'accord sur le programme nucléaire iranien, se sont accrues. L’option du conflit armé est arrivée sur la table du bureau ovale, le président Trump déclarant : « Si l'Iran veut se battre, ce sera la fin officielle de l'Iran. Ne menacez plus jamais les États-Unis » En réponse à une « menace crédible » de Téhéran, le Pentagone a annoncé début mai l’envoi dans le Golfe du porte-avions USS Abraham Lincoln et le déploiement d'une force de bombardiers, puis, quelques jours plus tard, l'envoi d'un navire de guerre transportant notamment des véhicules amphibies, et d'une batterie de missiles Patriot. Mercredi 8 mai, l’Iran a suspendu certains de ses engagements pris en vertu de l'accord de 2015, tandis que l'administration Trump a renforcé ses sanctions contre l'économie iranienne. Mercredi 15 mai, en raison d’une “menace imminente” de l’Iran, le département d’État américain a décidé le rapatriement du personnel gouvernemental non essentiel de l’ambassade à Bagdad ainsi que du consulat à Erbil, au Kurdistan irakien. Selon le New York Times, Washington aurait été alarmé par des images aériennes montrant des missiles assemblés sur des bateaux dans le Golfe Persique. Les cours du pétrole ont terminé sur une note mitigée lundi sur le marché new-yorkais Nymex, partagés entre la crainte d'un ralentissement de la demande liée au conflit USA-Chine d'une part, et les tensions au Moyen-Orient, ainsi que la perspective d'un maintien des baisses de production de l'Opep, de l'autre. Face au durcissement des sanctions américaines, la question du devenir du pétrole iranien demeure. ***« Les populismes européens, leurs points communs, leurs divergences et leurs alliés extérieurs »Samedi 18 mai, à l'invitation du ministre italien de l'intérieur Matteo Salvini, les nationaux-populistes européens se sont rassemblés à Milan à une semaine des élections. Douze leaders de partis europhobes se sont exprimés à la tribune dont Marine Le Pen au nom du Rassemblement national. Les chefs de l'AfD allemande, des Vrais Finlandais, le néerlandais Geert Wilders, patron du parti de la liberté, et bien d'autres, étaient aussi à Milan. La Lega de Matteo Salvini et le Rassemblement national de Marine Le Pen s’activent depuis plusieurs mois pour réunir le plus d’alliés possible au Parlement européen. Néanmoins, la coalition Salvini-Le Pen ne rassemble pas l’ensemble de l’extrême droite et ses efforts pour séduire le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, ou le PiS, au pouvoir en Pologne sont sans effet. Des organisations plus extrémistes sont par ailleurs en mesure d’accéder au Parlement européen tout en étant pour la plupart d’entre eux partisans de sortir de l’UE : le Jobbik hongrois (ancien allié du Front national), l’Aube dorée grecque et sa branche chypriote (ELAM), des Slovaques de Notre Slovaquie et des Slovènes du Parti national. La réunion de Milan a, en outre, été ternie par les révélations de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel datant de la veille. Une vidéo de parfaite qualité, datant de 2017, montre le futur vice‐chancelier autrichien, Heinz‐Christian Strache, offrant à une jeune femme qu’il pense liée à un oligarque russe des contrats publics lucratifs en échange d’un soutien financier à son parti. M. Strache discute également de la possibilité pour l’investisseur russe de prendre le contrôle d’un quotidien populaire autrichien afin de soutenir son parti d’extrême droite, le FPÖ, et évoque la stratégie de contrôle des médias du Premier ministre hongrois, Viktor Orban. Ces révélations baptisées “Ibiza-gate” ont provoqué un séisme politique en Autriche où M. Strache a démissionné de ses fonctions de vice‐chancelier et de chef de parti, entrainant le départ de tous les ministres du FPÖ et laissant la liste des candidats de sa formation affaiblie alors que ce parti était un maillon important dans la stratégie de constitution d’un groupe eurosceptique au Parlement européen, après les élections des 23 et 26 mai.
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May 19, 2019 • 1h 1min
L’Europe au pied du mur / Chine - États-Unis : le torchon brûle / n°89
L’EUROPE AU PIED DU MUR : Lundi 13 mai, a débuté la campagne officielle pour les élections européennes. Les Européens s'attendaient à n'élire plus que 705 eurodéputés mais la sortie du Royaume-Uni ayant été repoussée au 31 octobre 2019, ce sont donc toujours 751 parlementaires qui devraient siéger à Strasbourg. En France, 34 listes comprenant chacune 79 noms s'affrontent en vue du scrutin des 25 et 26 mai prochains. Un nombre de listes record et néanmoins inférieur aux 41 listes engagées en Allemagne où il n’y a pas de seuil d’éligibilité tandis qu’en France, le rétablissement d’une circonscription nationale unique était censé limiter le nombre de listes. Cette profusion ne profite pas aux eurosceptiques en Allemagne où le vote qui se profile est un "oui" massif pour l'Europe : les formations pro-européennes recueilleraient entre 69 et 76% des voix. En France, La République en marche (LREM) et le Rassemblement national (RN) font la course en tête avec près de 22% d'intentions de vote chacun, devant Les Républicains à environ 11% mais aussi quantité de petites formations politiques telles que l'Alliance jaune de Francis Lalanne, ou une liste Espéranto prônant "une démocratie linguistique en Europe". L’intérêt des Français pour le scrutin du 26 mai prochain reste bas avec un taux de participation attendu à 41 %, niveau inférieur à celui enregistré en 2014 (42,4 %). 68% des Français âgés de 18 à 25 ans expriment leur désintérêt pour le scrutin prévu. En Italie, la campagne des européennes a démarré tardivement, signe de l’intérêt mesuré qu’on lui porte, même si la question de l’Europe et notamment de la question migratoire demeure un enjeu de taille. Parmi les 18 listes qui s’affrontent, les sondages donnent la Ligue, parti europhobe du ministre de l’intérieur Matteo Salvini, en tête des intentions de vote avec 32 % tandis que le Parti Démocrate qui se relance avec son nouveau leader, Nicola Zingaretti, pourrait obtenir 22 % des voix. Un résultat cuisant pour le vice-premier ministre Luigi di Maio. ***Chine - Etats Unis : LE TORCHON BRÛLE Vendredi 10 mai, les États-Unis ont mis à exécution une menace qu'ils brandissaient depuis plusieurs mois : le passage de 10 % à 25 % des taxes douanières sur 200 milliards de dollars de biens chinois importés. Trois jours après Pékin a riposté en décrétant que des droits de douane supplémentaires affecteront 60 milliards de dollars (53 milliards d'euros) de biens américains. Échelonnés de 10 % à 25 %, ils visent 5.140 produits, a averti lundi le ministère des Finances chinois. Ces mesures, décrétées de part et d'autre du Pacifique, marquent la fin d'une session de tractations infructueuses. Les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine se sont interrompues à Washington, vendredi 10 mai, sans que les deux parties puissent parvenir à un résultat. Ce regain de tension a effrayé les marchés financiers. A l'annonce des représailles chinoises, le Dow Jones perdait 2,5 % et le Nasdaq 3,4 %, tandis qu'à Paris le CAC 40 avait reculé de 1,22 % et à Francfort, le Dax, de 1,52 %. L'escalade des tensions entre Washington et Pékin a fait chuter la devise chinoise à son plus bas de l'année, entraînant dans son sillage la chute d'autres monnaies émergentes comme le won coréen ou le dollar taïwanais. Donald Trump entend de réduire le déficit commercial étatsunien (environ 380 milliards de dollars en 2018) mais aussi obtenir la protection de la propriété intellectuelle américaine et mettre fin aux transferts de technologies et aux subventions chinoises aux entreprises publiques. En témoignent l’envoi des navires de guerre dans le détroit de Taïwan ou encore la volonté affichée de réduire à néant les ambitions des équipementiers des télécoms Huawei et ZTE aux États-Unis.
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May 17, 2019 • 23min
Bada #13 - Au Bénin, accident ou symptôme?
Émission enregistrée en public à la mairie du 9eme arrondissement de Paris le 12 mai 2019.
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May 12, 2019 • 1h 1min
Au Bénin, accident ou symptôme? / n°88
Émission enregistrée en public à la mairie du 9eme arrondissement de Paris le 12 mai 2019.
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May 5, 2019 • 60min
Après Macron, Philippe / Le Japon dans une nouvelle ère / n°87
APRÈS MACRON, PHILIPPE Alors, que le président de la République a livré jeudi 25 avril, ses conclusions du Grand débat national lors de la première conférence de presse de son quinquennat, se pose désormais la question de la « faisabilité » des propositions annoncées et d’une réconciliation effective avec les français. Comme l’écrit Le Figaro : « Il revient désormais au Premier ministre de traduire ses intentions en actes. D’autant plus que, sur un certain nombre d’annonces - baisse de l’impôt sur le revenu, suppression des niches fiscales, (celles des entreprises), suppression des « organismes inutiles », « nouvel acte de décentralisation » -, les modalités comme le calendrier de la mise en œuvre restent à définir. » S’y ajoute le financement des baisses d’impôt annoncées Le Premier ministre a annoncé, pour juin, le vote de la loi sur l’assurance chômage, pour juillet la loi bio-éthique avec la question de la P.M.A ainsi que la proposition de réforme constitutionnelle. Au début de l’automne, la suppression de l’ENA sera examinée, ainsi que les dispositions pour lutter contre la fraude fiscale. La réforme des retraites sera proposée à la fin de l’été, après que le rapport Delevoye sur cette question aura été remis en juillet. Édouard Philippe a lancé « la mobilisation nationale et territoriale pour l’emploi qui doit « réunir l’ensemble des acteurs concernés, partenaires sociaux, organisations syndicales, organisations patronales, les associations d’élus, les associations qui accompagnent la transition énergétique pour réfléchir collectivement au niveau national, puis localement au niveau territorial à la façon dont nous pouvons collectivement nous mobiliser pour atteindre les objectifs ambitieux en matière de retour au plein emploi et en matière d’accompagnement des transitions écologiques » En mai se tiendra le premier « conseil de défense de la transition écologique » et en juin la première convention citoyenne sur le climat avec des citoyens tirés au sort.*** LE JAPON DANS UNE NOUVELLE ÈRE Le 30 avril, l’empereur japonais Akihito âgé de 85 ans, a abdiqué alors qu’il était installé sur le trône du chrysanthème depuis 30 ans. La cérémonie d’abdication aura lieu le 22 octobre, en présence de dignitaires du monde entier. C’est le Premier ministre, Édouard Philippe, qui représentera la France. Avec l’intronisation du prince héritier Naruhito, le Japon entre dans la nouvelle ère, Reiwa (“belle harmonie”). Au cours de l’ère précédente -appelée Heisei - le couple impérial est devenu plus proche des citoyens. Les images de l’impératrice agenouillée à côté des sinistrés de la catastrophe nucléaire de Fukushima de 2011 ont marqué les esprits tant cette image était jugée impensable auparavant. Malgré cette image plus positive dont bénéficie aujourd’hui Akihito, il n’en demeure pas moins que le pays est en état d’essoufflement. Akihito a, en effet, pris ses fonctions en 1989, alors que la croissance économique du Japon était à son sommet. L’indice Nikkei à la Bourse de Tokyo atteignait son plus haut score en décembre de cette même année. Les économistes prédisaient alors que le Japon dépasserait les États-Unis avant la fin du siècle, pronostic que sont venues invalider l’éclatement des bulles financières et foncières au début des années 1990, la crise asiatique de 1997, la crise mondiale de 2008, puis la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011. Aujourd’hui, le Japon continue de faire face à plusieurs problèmes sous-jacents : un taux de chômage élevé, un allongement du temps de travail, une explosion du nombre de travailleurs irréguliers, un fort déclin démographique et un manque d’ouverture à l’international. Le pays est confronté à des menaces sécuritaires croissantes et apparaît stratégiquement isolé face à une Chine de plus en
plus agressive qui semble disposer de moyens illimités à consacrer à l'expansion de son Armée populaire de libération (APL). Par ailleurs, les sommets entre Donald Trump et Kim Jong-un ont marginalisé le Japon, jusqu'à le faire douter de la solidité de son alliance avec les États-Unis. Face à cette montée des menaces régionales, le budget de la défense nippon atteindra en 2019 le chiffre record de 47 milliards de dollars.
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Apr 28, 2019 • 58min
La conférence de presse d’Emmanuel Macron #86
La conférence de presse d’Emmanuel Macron : Jeudi 25 avril à 18h, le président de la République a donné sa première conférence de presse du quinquennat afin de présenter ses conclusions du Grand débat national. Emmanuel Macron a dévoilé quatre « orientations » pour le « nouvel acte » qu’il souhaite proposer aux Français. Elles portent sur la représentation démocratique, la justice fiscale, l’écologie et le projet national français. Le calendrier de sortie de ce grand débat avait été chamboulé par l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris lundi 15 avril. Tandis que le président annulait son allocution, la presse annonçait une bonne partie des mesures qu’Emmanuel Macron a confirmées jeudi dernier : réindexation sur l’inflation des retraites de moins de 2 000 euros, baisse de l’impôt sur le revenu des classes moyennes, suppression de certaines niches fiscales des entreprises et suppression de l’École nationale d’administration (ENA), décision à laquelle 63 % des Français se sont déclarés favorables dans un sondage Harris Interactive-Epoka. Le chef de l’État veut mettre fin aux grands corps et repenser la formation de la haute fonction publique en écho à l’un des 4 sentiments majoritaires exprimés durant le Grand Débat le « sentiment d'abandon et de perte de confiance dans les élites ». Emmanuel Macron a affirmé qu’aucun hôpital ni aucune école ne fermera « sans l’accord du maire » et il a annoncé la mise en place d'un dispositif de recouvrement par les CAF des pensions alimentaires impayées alors que 30 à 40% d’entre elles ne sont aujourd’hui pas correctement versées. Il souhaite plafonner le nombre d’élèves de la grande section de maternelle au CE1 à 24 élèves sur tout le territoire national. Il prône également un accès facilité au référendum. En ce qui concerne le climat, Emmanuel Macron a annoncé la création d'un « conseil de défense écologique » sur le modèle du conseil de défense qu'il réunit chaque semaine. Au sujet des retraites, il estime que le gouvernement devrait mettre en place un système de retraite par points. Le président s’est opposé au référendum d’initiative citoyenne (RIC) tout comme à la reconnaissance du vote blanc.
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Apr 21, 2019 • 59min
Thématique : la Syrie, avec Joseph Bahout / n°85
Avec le soutien de MMA
Joseph Bahout, est spécialiste du Moyen Orient, professeur à l’Institut d’Études Politiques de Paris et chercheur à l’Académie diplomatique internationale, il a travaillé avec divers instituts, notamment avec le Carnegie endowment for international peace et nous allons avec lui essayer d’éclairer la situation de la Syrie et des Syriens.
Le 23 mars denier, l’organisation État islamique (EI) a perdu le réduit syrien de Baghouz, repris par les Forces démocratiques syriennes (FDS) et leurs alliés occidentaux. Ce hameau situé à la frontière entre l’Irak et la Syrie, constituait sa toute dernière emprise territoriale. Après avoir construit une vaste entité politique à cheval sur les territoires de ces deux pays, le califat proclamé en juin 2014 à Mossoul a été militairement vaincu. Il ne cesse pour autant de représenter une menace pour la stabilité régionale. Les forces kurdes, réunies dans les Forces démocratiques syriennes (FDS) soulignent que Daech est loin d'être éliminé définitivement. Elles insistent sur le soutien populaire qui persiste dans les zones que l'organisation contrôlait autrefois ainsi que sur l'existence des cellules dormantes constituées par des islamistes qui se retirés dans des zones hors contrôle et vers l'Irak. Par ailleurs, la situation humanitaire est dégradée dans les camps gérés par les Kurdes et la Croix-Rouge où s'entassent des femmes et des enfants de jihadistes. Les forces kurdes doivent à elles seules gérer environ 10 000 combattants de Daech emprisonnés et des milliers d'enfants sans identité. A ce titre, elles ont à plusieurs reprises demandé de l'aide à la communauté internationale et aux États dont certains prisonniers sont ressortissants mais leur appel n'a pas débouché sur un soutien concret.
Au plan international, le retour des jihadistes divise les États. Bien loin de l’entente qui
a permis de défaire Daech militairement, chacun traite le problème de manière unilatérale. Alors que le 17 février, Donald Trump demandait à ses alliés de ramener chez eux pour les juger les combattants détenus en Syrie, les pays de la coalition montrent peu d’enthousiasme quant au retour de leurs citoyens. Tandis que le ministre des Affaires étrangères allemand, Heiko Maas, soutenait en février «que les nationaux allemands ne pourront revenir que si l’on peut s’assurer qu’ils soient directement placés en garde à vue, ce qui n’est pas garanti», la Belgique souhaite, quant à elle, que les procès se déroulent sur les lieux des crimes. Le 28 mars, le gouvernement danois a proposé une accélération de la procédure de déchéance de nationalité pour les combattants binationaux et souhaite que les enfants de ces combattants, nés dans les zones de combat, soient également privés de la nationalité danoise. La ministre française des armées, Florence Parly, a déclaré que « les djihadistes français partis combattre dans les rangs du groupe État islamique en Syrie et en Irak n'ont pas vocation à être jugés en France, même ceux détenus au Kurdistan syrien ». Lors du G7, qui s’est tenu du 5 au 6 avril dernier, un rapprochement a néanmoins été opéré sur la lutte contre l'utilisation d'internet par les groupes extrémistes. Les pays membres se sont mis d'accord sur la nécessité de "tout mettre en œuvre pour empêcher la dispersion des combattants terroristes étrangers et de leurs familles" et de veiller à ce que ceux qui doivent être jugés et condamnés "le soient fermement".
Le Kazakhstan, la Russie et le Soudan font partie des rares pays à assurer le retour de certains nationaux, principalement les femmes et les enfants.
L’heure n’en est pas encore non plus au retour au pays pour les réfugiés syriens dispersés de la Turquie à la Jordanie, en passant par l’Allemagne et le Liban. Ils sont 5,7 millions de réfugiés syriens dans le monde dont 5,3 millions sont répartis dans les pays voisins.
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Apr 17, 2019 • 20min
Bada #12 - Grand débat, la fin du commencement; Brexit le commencement de la fin
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