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Le Nouvel Esprit Public

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Jul 24, 2024 • 17min

Bada : Sophie Cazaux, journaliste (3/3)

Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une conversation entre et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 28 juin 2024. Sophie Cazaux est journaliste à BFMTV.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
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Jul 21, 2024 • 1h 5min

Quels principes de réalité vont s’imposer à l’action gouvernementale ? / Les Etats-Unis rattrapés par leurs démons ?

Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 19 juillet 2024. Avec cette semaine : Nicolas Baverez, essayiste et avocat. David Djaïz, entrepreneur, essayiste et ancien secrétaire général du Conseil National de la Refondation. Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit.  Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova. QUELS PRINCIPES DE RÉALITÉ VONT S’IMPOSER À L’ACTION GOUVERNEMENTALE ? Le président de la République a accepté, mardi, la démission de son Premier ministre, Gabriel Attal. Resté de plein exercice malgré la défaite du camp présidentiel le 7 juillet dernier, le gouvernement est désormais un « gouvernement en affaires courantes. Jusqu’à la nomination d'une nouvelle équipe gouvernementale, l'exécutif se bornera à accomplir le strict nécessaire pour assurer la continuité de l'Etat. Et ce, pendant « quelques semaines », vraisemblablement jusqu'à la fin des Jeux olympiques au moins, ont affirmé des participants au Conseil des ministres mardi. La dissolution et son résultat électoral laissent un paysage politique fragmenté tant sur le plan des groupes politiques que des idées. Les alliances qui vont structurer les prochains mois et les prochaines années sont incertaines, entre coalitions introuvables, gouvernements minoritaires et divergences béantes sur de grands enjeux, des retraites à la politique salariale en passant par la sécurité. L’ancien secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger pointe les grands chantiers urgents susceptibles de faire consensus dans une coalition républicaine responsable : « réduire les fractures qui ont lézardé la société, apaiser et réconcilier ; endiguer tout risque de crise de régime totale ; définir un cap économique et social à la fois performant et inclusif ; définir une stratégie environnementale à même d'entrainer massivement au sein de la population ; rendre à la société du « pouvoir d'« agir » ». « Je le dis à toutes les forces politiques, à chacun ses remèdes, mais il faut arriver à un consensus pour réduire la dette », enjoint le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici qui rappelle que « nous avons deux dettes, une dette financière et une dette climatique, auxquelles nous devons faire face simultanément. » Selon lui, « réduire la dette n'est ni de gauche ni de droite, c'est d'intérêt général », car « un pays endetté est un pays paralysé ». Pour la France, quelle que soit l'option retenue à l'issue de la phase de décantation qui s'ouvre dans un Parlement divisé, la nécessité d'améliorer la situation de nos finances publiques s'imposera à tous, conclut-il. LES ETATS-UNIS RATTRAPÉS PAR LEURS DÉMONS ? Le meeting de Donald Trump à Butler, en Pennsylvanie, le 13 juillet, a frôlé la tragédie avec la tentative d’assassinat contre le candidat républicain, Donald Trump. Bien que l'assaillant présumé, Thomas Matthew Crooks, âgé de 20 ans, ait été identifié par le FBI comme étant un électeur républicain, cela n'a pas empêché les partisans de Donald Trump de se déchaîner contre le camp Biden, l'accusant d'avoir ouvert la voie à l'agression en multipliant, selon eux, les appels à la haine contre leur candidat. Dans l'histoire américaine, quatre présidents en exercice ont été assassinés. Trois républicains - Abraham Lincoln en 1865, James Garfield en 1881, William McKinley en 1901 - et un démocrate, John F. Kennedy tué à Dallas en novembre 1963. Six autres présidents ont été la cible de tentatives d’assassinat : Andrew Jackson en 1835, Theodore Roosevelt en 1912, Franklin D. Roosevelt en 1933, Harry S. Truman en 1950, Gerald Ford en 1975, et Ronald Reagan en 1981. On ne compte plus les attentats ayant eu pour effet de supprimer des leaders politiques, comme le pasteur Martin Luther King, héraut de la lutte pour les droits civiques, ou encore le sénateur démocrate Robert Kennedy, tous deux tués en 1968. Selon un sondage publié le 24 juin par l’équipe du professeur Robert Pape, spécialiste de la violence politique à l’université de Chicago, environ 10 % des adultes américains, soit l’équivalent de 26 millions de personnes soutiennent l’utilisation de la force pour empêcher Donald Trump de devenir président ; tandis que 7 % des adultes américains, soit l’équivalent de 18 millions de personnes, soutiennent l’utilisation de la force pour rétablir Donald Trump à la présidence. Le camp MAGA (Make America Great Again) de Donald Trump est largement réfractaire à toute forme de contrôle sur les armes semi-automatiques comme le AR-15 — le fusil le plus populaire des États-Unis, celui utilisé par Matthew Crooks. Les menaces contre les membres du Congrès ont été multipliées par cinq à partir de la première année de l’administration Trump, en 2017 par rapport à la période 2001-2016. Un Américain court six fois plus de risque de mourir par arme à feu qu'un Français. Dans certains États, un citoyen peut légalement abattre toute personne qui est perçue comme « menaçante ». Les Américains détiennent à eux seuls le quart des armes de petit calibre dans le monde : près de 400 000 millions. Au cours de la convention du parti Républicain qui s’est ouverte lundi à Milwaukee dans le Wisconsin, James David Vance a été choisi comme colistier par Donald Trump. Vance s’est fait le porte-voix de l’Amérique déclassée, notamment dans son ouvrage : « Hillbilly élégie », ou « Elégie pour les ploucs » publié en 2017. Mercredi, Joe Biden, atteint de Covid, déclarait qu’il ne se retirerait de la course à la Maison Blanche que « si un médecin lui déclarait un problème ».Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
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Jul 17, 2024 • 17min

Bada : Sophie Cazaux, journaliste (2/3)

Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une conversation entre et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 28 juin 2024. Sophie Cazaux est journaliste à BFMTV.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
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Jul 14, 2024 • 1h 5min

En France, la fin du présidentialisme ?

Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 12 juillet 2024. Avec cette semaine : Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique. Jean-Louis Bourlanges, essayiste. Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. EN FRANCE, LA FIN DU PRÉSIDENTIALISME ? Le Président de la République en dissolvant l’Assemblée nationale le 9 juin souhaitait « clarifier » la situation politique, or la dissolution a donné une assemblée sans majorité et divisée en trois blocs. Le Nouveau Front populaire a obtenu 182 sièges avec une majorité d’Insoumis (74), 59 Socialistes, 28 candidats d’EELV, 9 Communistes et 12 divers gauche. Le groupe du centre en totalise 168 avec 102 députés sous l’étiquette Renaissance, 33 MoDem, 25 Horizons et 8 divers droite. Le parti de Jordan Bardella remporte 143 sièges avec 126 RN et 17 LR-RN, alors que les sondages d’entre-deux-tours lui prédisaient une large victoire allant de la majorité relative à la majorité absolue (289 sièges). Bien que les espoirs du parti d’extrême droite se soient envolés à l’annonce desdits résultats, celui-ci réalise son meilleur score à des élections depuis sa création en 1972. En 2022, le RN comptait 89 sièges à l’Assemblée. Reste la droite avec 60 sièges dont 45 Républicains. Les députés sortants reconduits représentent 73 %, soit trois fois plus qu'en 2017. C’est un record depuis 1958. En tout, 155 circonscriptions ont changé de couleur politique. La participation enregistrée à ces élections est aussi haute au premier qu’au second tour : respectivement 66,6% et 66,7% des électeurs se sont rendus aux urnes. Si cela reste inférieur au second tour d’une élection présidentielle, cela représente 20 points de plus qu’aux législatives de 2022. La première séance de la 17e législature de la Ve République ouvrira le 18 juillet, soit « le deuxième jeudi qui suit son élection », comme le veut la Constitution. La nouvelle Assemblée nationale élira alors son président à bulletin secret. Dans la foulée, les déclarations politiques des groupes et leur composition seront remises au secrétariat général. Le lendemain, ce sera au tour du bureau de l'Assemblée d'être désigné : les postes seront répartis et les candidatures aux huit commissions permanentes, déposées. La coalition présidentielle a perdu bon nombre de députés, et ses principaux leaders se sont éloignés du Président. La nouvelle composition parlementaire impose au pouvoir exécutif de collaborer avec une Assemblée fragmentée. Dans une lettre adressée aux Français, publiée par plusieurs journaux régionaux ce mercredi, Emmanuel Macron a appellé les forces politiques républicaines à "un dialogue sincère et loyal pour bâtir une majorité solide, nécessairement plurielle, pour le pays". "Ce que les Français ont choisi par les urnes – le front républicain, les forces politiques doivent le concrétiser par leurs actes" précise-t-il. "C’est à la lumière de ces principes que je déciderai de la nomination du Premier ministre" indique le Président. "D’ici là, le Gouvernement actuel continuera d’exercer ses responsabilités puis sera en charge des affaires courantes" (...) "Vous avez appelé à l’invention d’une nouvelle culture politique française. En votre nom, j’en serai le garant", conclut Emmanuel Macron. Jamais, sous la Ve République, l’Assemblée nationale n’a été à la fois aussi divisée et aussi puissante. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
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Jul 10, 2024 • 17min

Bada : Sophie Cazaux, journaliste (1/3)

Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une conversation entre et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 28 juin 2024. Sophie Cazaux est journaliste à BFMTVChaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
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Jul 5, 2024 • 1h 1min

Résultats du premier tour des législatives / Stratégies pour le second tour

Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 5 juillet 2024. Avec cette semaine : Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l’Intérieur. Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova. RÉSULTATS DU PREMIER TOUR DES LÉGISLATIVES Au premier tour de législatives anticipées, le Rassemblement national est arrivé dimanche en tête avec 33,15% des voix. Il devance de 5 points l’alliance des partis de gauche, sous l’étiquette de Nouveau front populaire (NFP) qui atteint 27,99% et laisses-en troisième position la majorité présidentielle, à 20,04%. Dans cette bataille, les trois blocs n’abandonnent que 10,23% des voix à la droite des Républicains-UDI et divers droite. Trois semaines après une dissolution surprise et au terme d’une campagne de premier tour hâtive, 66,7 %, des électeurs se sont exprimés soit près de 20 points de plus que lors des précédentes éditions de 2017 et 2022. Cette très forte participation semble avoir profité aux trois blocs. Ce premier tour de ces élections législatives dessine un entre-deux-tours inédit avec 76 élus dès le premier tour, et avant désistements, seulement 191 duels, 5 quadrangulaires et surtout 305 triangulaires. Un record, alors que seulement sept triangulaires avaient eu lieu en 2022 et une seule en 2017. La conséquence d’une tripartition de la vie politique française à l’œuvre depuis 2017. En nombre de voix, la progression du parti d’extrême droite passe de 4 millions d’électeurs au premier tour de 2022 à 12 millions deux ans plus tard, alors que le bloc de gauche, en nombre de voix, se maintient. Le RN aborde le second tour en tête dans 222 circonscriptions et les candidats LR soutenus par lui dans 38 autres. Alors que pendant des années, le vote frontiste s’est développé et amplifié dans l’arc méditerranéen et dans les territoires désindustrialisés, la conquête de l’extrême droite touche maintenant quasiment toutes les zones, sauf les grandes métropoles et les villes les plus importantes (un seul candidat qualifié à Paris, dans la quatorzième circonscription, sans aucune chance d’être élu). En miroir de cette diffusion de l’extrême droite, l’affaissement électoral du macronisme est l’autre fait majeur de ce premier tour, avec 20,15% au niveau national. Les représentants du président de la République n’arrivent à se qualifier que dans 321 circonscriptions avant les désistements dans certaines triangulaires (contre 419 en 2022 et 513 en 2017). Ils ne sont en tête que dans 68 circonscriptions (201 en 2022, 449 en 2017). Les zones de forces se situent dans les métropoles, les banlieues et des territoires plus ruraux, comme le Puy-de-Dôme. Arrivé deuxième au niveau national avec 27,99%, le bloc de gauche, hormis ses 31 élus du premier tour, aborde le deuxième tour en tête dans 128 circonscriptions, alors que 191 candidats émergeaient à la première position en 2022. STRATÉGIES DU SECOND TOUR DES LÉGISLATIVES La domination électorale du Rassemblement national et de ses alliés ciottistes au premier tour des législatives, a conduit l’alliance de la gauche et la coalition présidentielle à dicter un mot d’ordre commun pour la dernière ligne droite de la campagne : faire barrage à l’extrême droite. La gauche a demandé que dans toutes les circonscriptions où le Rassemblement national est arrivé en tête, et où un candidat du Nouveau Front populaire est troisième (ou quatrième), ce dernier se désiste. De même pour le cas où un candidat RN est arrivé en deuxième position mais qu’un maintien du candidat du NFP pourrait conduire à son élection. Du côté du camp présidentiel, quand certains appelaient à un retrait systématique dans les circonscriptions où un candidat de l’alliance de la gauche est en position favorable pour barrer la route du RN, d’autres parlaient plutôt de choix au cas par cas, excluant nombre de circonscriptions où le candidat en question a été investi par La France Insoumise. Résultats, selon des données officielles du ministère de l'Intérieur publiées mercredi, après les 224 désistements de candidats qualifiés, la physionomie du second tour a complètement changé. On assiste à une diminution massive du nombre de triangulaires, passées de 306 à 89. 127 candidats investis par le Nouveau Front populaire ou la gauche se sont désistés dans des circonscriptions où le RN aurait été en mesure de s’imposer face à plusieurs adversaires, selon l’AFP. 81 candidats d’Ensemble se sont également retirés, tout comme trois candidats de Les Républicains. Le RN compte encore 386 candidats et 37 députés ont été élus au premier tour ... Le NFP a encore 281 représentants pour 32 élus, soit 313 au total. Ensemble, le parti présidentiel compte 2 élus et 218 candidats en lice. Les LR tendance ciottiste ont encore 55 candidats pour 1 déjà élu. Le parti LR canal historique compte lui aussi 1 élu pour 52 encore candidats. Les autres nuances politiques représentent un total de 61 candidats. Selon le baromètre Toluna Harris Interactive pour RTL, M6 et Challenges, publié mercredi, le RN n’obtiendra pas la majorité absolue de 289 sièges à l'issue du second tour, mais, avec ses alliés, une fourchette de 190 à 220 sièges. Selon ce sondage, le Nouveau Front populaire pourrait obtenir 159 à 183 députés, Ensemble, 110 à 135 et Les Républicains 30 à 50. Face au risque d'une France ingouvernable, certains responsables du centre droit et de la gauche envisagent une vaste coalition pour échapper à la paralysie. Gabriel Attal a évoqué la possibilité de construire « une Assemblée plurielle » pour éviter un blocage institutionnel, si l’extrême droite n’obtenait pas la majorité absolue. La proposition de Gabriel Attal de former un gouvernement d'unité nationale après le second tour a déjà provoqué des clivages. La France Insoumise a immédiatement réagi, en affirmant qu'ils étaient là pour appliquer le programme du Nouveau Front populaire. Du côté des écologistes et une partie des socialistes, certains seraient prêts à réfléchir à cette proposition de former un front républicain.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
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Jul 2, 2024 • 1h 5min

La prochaine fois …

L’appel lancé en avril dernier a été entendu :  nous poursuivrons nos conversations hebdomadaires et leurs suppléments culturels au long de notre huitième saison qui débutera le 8 septembre par une enregistrement en public à l’École alsacienne. A l’origine de notre peau de caste, il y a eu pendant presque 20 ans à l’antenne de la radio de service public une émission créée et animée par Philippe Meyer. En juillet 2017, Radio France annonçait que cette émission n’avait plus sa place à l’antenne et licenciait son créateur. De nombreux auditeurs ont alors souhaité que les conversations hebdomadaires dont ils étaient friands se poursuivent sur la toile. Avec l’accord des participants réguliers à ces conversations, Philippe, plutôt que d’entreprendre le tour du monde qu’il avait organisé, nous a trouvés une place au milieu des podcasts encore au début de leur développement. Sa passion de la radio l’a donc emporté sur son amour des voyages. Cette passion, il la raconte dans un livre paru il y a quelques semaines aux éditons des Arènes : « La Prochaine fois je vous l’écrirai ». En mai dernier, Nicolas Baverez a fait cette proposition à notre fondateur : Une idée déraisonnable m’est venue en lisant ton livre que je ne résiste pas à partager avec toi.   Que dirais-tu d’une émission spéciale du Nouvel Esprit public dans laquelle tu serais l’invité pour parler de ton livre, de ton chemin de Compostelle et de ceux qui l’ont jalonné ? Jean-Louis te remplacerait aux commandes avec Roselyne et l’un ou l’une d’entre nous comme dernier comparse.  Oublie ce message si tu penses que j’ai tenté une nouvelle fois d’habiller d’oripaux libéraux un coup d’État potentiel.  Nous avons tous souscrit à cette proposition et c’est sa réalisation que nous vous proposons aujourd’hui, enregistrée avec Roselyne Bachelot, Nicolas Baverez, Jean-Louis Bourlanges et Béatrice Giblin.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
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Jun 30, 2024 • 55min

Enjeux des élections britanniques / Au Daghestan, Poutine face au terrorisme islamique

Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 28 juin 2024. Avec cette semaine : Nicolas Baverez, essayiste et avocat. Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique. Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef du quotidien La Croix.  ENJEUX DES ÉLECTIONS BRITANNIQUES Les Britanniques se rendront aux urnes le 4 juillet pour des élections législatives anticipées, qui pourraient voir les travaillistes revenir à Downing Street après 14 années de Premiers ministres conservateurs. Rishi Sunak, l'actuel chef du gouvernent tory qui a réussi à ramener de la stabilité après les années Boris Johnson, met en avant le recul de l'inflation à 2,3% sur un an en avril, après un pic à 11% en 2022. Mais l'activité du secteur privé a ralenti en juin et la dette publique s'est encore creusée en mai : elle flirte depuis plusieurs mois avec les 100% du PIB (99,8% en mai). Parmi ses priorités listées en début de mandat, Rishi Sunak n'est pas parvenu à réduire les listes d'attente dans le service de santé public NHS, ou à mettre fin aux traversées de migrants entre la France et l'Angleterre : l'immigration nette s'est élevée à 685 000 personnes supplémentaires en 2023, soit le deuxième niveau le plus élevé après le record de l'année précédente (764 000 personnes). Sunak veut en envoyer des milliers au Rwanda. Selon une étude YouGov publiée début juin, le Parti travailliste pourrait remporter le 4 juillet la plus grande victoire de son histoire, bien plus large que celle de Tony Blair en 1997. Les socio-démocrates sont crédités d'environ 20 points d'avance. Depuis son arrivée à la tête des travaillistes en 2020, Keir Starmer, 61 ans, a recentré le parti après les années Jeremy Corbyn, beaucoup plus à gauche, et s'est montré ferme face à l'antisémitisme. Avec un slogan tenant en un mot : « Change », « changement » – et une priorité – le retour à la stabilité politique et économique – Keir Starmer déclare vouloir se débarrasser des éléments les plus choquants de l’héritage du gouvernement conservateur, comme la politique d’expulsion des demandeurs d’asile vers le Rwanda. Toutefois, il assure qu’il fera baisser les chiffres de l'immigration, mordant ainsi sur le cheval de bataille des tories. Sur le plan économique, il promet de ne pas augmenter la TVA ou l’impôt sur le revenu, insistant sur la nécessaire discipline budgétaire et limitant ses promesses d’investissement dans les services publics à celles qui peuvent être financées sans augmenter la dette publique. Le triomphe à venir du Labour, observe The Guardian, s'explique au moins en partie par la percée de Reform UK, le parti anti-immigration de Nigel Farage, donné devant les conservateurs dans certains sondages (20 % contre 19 %). Concrètement, le mode de scrutin uninominal à un tour, qui couronne la personne arrivée en tête dans chaque circonscription, punit sévèrement la dispersion des voix. La présence de deux forces politiques concurrentes à droite laisse donc le champ libre aux candidats travaillistes dans des centaines de circonscriptions. La confiance des Britanniques dans leurs politiques est historiquement basse, selon une étude du National Centre for Social Research parue le 12 juin. Selon ce sondage, 45 % des personnes interrogées ne font « presque jamais » confiance aux gouvernements pour mettre l’intérêt supérieur du pays avant leurs calculs partisans. AU DAGHESTAN POUTINE FACE AU TERRORISME ISLAMIQUE Au Daghestan, république russe du Caucase, le 23 juin, au moins 20 personnes ont été tuées et 26 autres blessées, dont des policiers et des civils, dans des attaques coordonnées menées contre des édifices religieux, à Makhatchkala et Derbent. Trois mois après l’attaque sanglante contre le Crocus City Hall – 145 morts dans une salle de concert moscovite le 22 mars –, plusieurs églises et synagogues ont cette fois été visées. La branche russe de l'Etat Islamique au Khorassan a publié un communiqué affirmant que l'attentat avait été perpétré par des membres de l'Etat islamique dans le Caucase. Le Daghestan qui compte environ 3 millions d’habitants, à majorité musulmane, a été le théâtre ces derniers mois de campagnes antijuives. Le 29 octobre, une foule avait pris d'assaut l'aéroport de Makhatchkala en réponse à des appels antisémites sur les réseaux sociaux encourageant la population à bloquer un avion de passagers en provenance d'Israël. Plus de 20 personnes avaient été blessées. Même si le phénomène n’est guère mis en avant par les autorités russes, le pays est régulièrement la cible du terrorisme islamiste. À chaque fois, on a soupçonné l’État islamique au Caucase, la filiale russe de la nébuleuse. Dans le nord Caucase, des rebelles islamistes armés affrontent régulièrement la police. Si entre 2010 et 2014, les groupes salafistes et wahhabites ont été pourchassés notamment au Daghestan, le pouvoir, pour acheter la paix sociale, a laissé se développer dans la société des tendances fondamentalistes et rigoristes. Dans les milieux politiques et religieux de Russie, dont la grande crainte, conjoncturelle, mais aussi séculaire, dans ce pays multiethnique et pluriconfessionnel, est celle des conflits intercommunautaires, les tensions dans le Caucase du Nord sont un sujet particulièrement sensible. Le Kremlin ne cesse de vanter la solidité de son modèle multiethnique. La Russie compte entre 15 et 20 millions de musulmans sur une population de 140 millions. Tout en s’affichant régulièrement au côté du patriarche orthodoxe, Vladimir Poutine s’adresse régulièrement à eux. Il souligne qu’ils sont une composante de la nation, tandis que les terroristes islamistes sont toujours présentés comme des « étrangers ». Quatre religions sont considérées en Russie comme « traditionnelles » : la loi sur la liberté de conscience de 1997 reconnaît en effet « le rôle spécial de l'orthodoxie dans l'histoire de la Russie » mais affirme sans plus de précisions qu'elle respecte « le christianisme, l'islam, le bouddhisme, le judaïsme et d'autres religions qui constituent une partie intégrante des peuples de la Russie ». Les religions « traditionnelles » ont des avantages (en matière d'enseignement religieux à l'école ou encore de soutien juridique et financier), tandis que les autres demeurent suspectes (surtout si elles ont des relations déclarées avec l'étranger). Le Patriarcat de Moscou a toujours veillé à mener un dialogue avec les principales composantes religieuses du pays, et notamment avec l'islam. La ligne officielle consiste à dire que, en Russie, il n'y a aucun problème entre les différentes religions, que tous s'entendent bien.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
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Jun 26, 2024 • 41min

Bada : les questions du public (décompositions et recompositions politiques)

Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’École alsacienne le 23 juin 2024. Avec cette semaine : Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique. Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit.  Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick.  Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
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Jun 23, 2024 • 1h 2min

Décompositions, recompositions

Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée en Public à l’École alsacienne le 23 juin 2024. Avec cette semaine : Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique. Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit.  Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick.  DÉCOMPOSITIONS, RECOMPOSITIONS La dissolution a provoqué diverses ondes de choc. A droite, Les Républicains (LR) se trouvent écartelés entre les partisans d’une alliance avec le Rassemblement national (RN), les tenants de l’indépendance ou les défenseurs du ralliement au camp macroniste. A gauche, les principaux partis ont annoncé, le 13 juin, après plusieurs jours d’intenses négociations, un accord sur les candidatures et le programme commun d’un « nouveau front populaire ». Les macronistes tentent de s’accorder avec la droite modérée en nouant des accords localement, pour faire barrage ici au Rassemblement national, là au Nouveau Front populaire. Edouard Philippe, président d’Horizons, essaie d’avancer ses pions et de marquer sa différence en travaillant à la construction d’une « majorité parlementaire » dans la prochaine Assemblée, qui irait « de la droite conservatrice aux sociaux-démocrates ». Vendredi, il déclarait « c’est le président de la République qui a tué la majorité présidentielle » en décidant de dissoudre l’Assemblée nationale. Le contraste est très fort entre la condamnation quasi unanime de cette décision par la classe politique et les médias, et ce qu'en disent les Français. Dans un sondage réalisé par Opinionway les 17 et 18 juin, la moitié d'entre eux jugent la décision d'Emmanuel Macron justifiée. La gauche y est la plus opposée, bien qu'une proportion de 40% la juge tout de même justifiée. L’offre électorale proposée a beau avoir été simplifiée, avec la consécration de trois blocs aux visions du monde antagonistes, les nouvelles alliances électorales et les positionnements fluctuants noués lors de cette campagne de12 jours - la plus courte de la Ve République– rendent difficile la compréhension du jeu électoral. D’autant que le code électoral permet, pour les élections législatives, des triangulaires ou des quadrangulaires au second tour : tous les candidats dépassant 12,5 % des inscrits pouvant se maintenir au second tour. Dans ce paysage, les sondages donnent le RN est en position de force. Selon celui d’Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, publié jeudi, l'alliance entre le RN et la frange de LR partie avec Éric Ciotti récolterait 34 % des voix au premier tour le 30 juin, soit cinq points devant l'alliance de gauche, le Nouveau Front populaire, estimée à 29 %. Le camp macroniste est estimé à 22 %, soit une remontée par rapport à la plupart des études d'opinion publiées depuis la dissolution. Enfin, les Républicains - hors alliance avec le RN - stagnent à 6 % des voix, tandis que Reconquête ne récolterait que 2 % des scrutins. Selon cette étude, la participation au premier tour serait par ailleurs estimée à 64 %, contre 53,7 % en 2022. « Les lignes politiques ont plus bougé en sept jours qu’en sept ans », observe Raphaël Llorca, expert associé à la Fondation Jean Jaurès. Cette dissolution a pour effet principal de fragmenter un peu plus un système partisan dominé, selon l’expression du politiste Rémi Lefebvre, par les « partis personnels » depuis 2017 (Renaissance autour d’Emmanuel Macron, LFI et Jean-Luc Mélenchon, le RN et Marine Le Pen…).Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

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