Le Nouvel Esprit Public

Philippe Meyer
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Jun 30, 2021 • 45min

Bada # 91 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné (27) … avec Yves Jeuland / 30 juin 2021

Si C’EST POUR LA CULTURE, ON A DÉJÀ DONNÉ… (27) Avec Yves Jeuland, réalisateur de documentaires : « Paris à tout prix »(sur les municipales de 2001) « Les Gens du Monde » (sur les journalistes du quotidien du soir), « Il est minuit, Paris s’éveille » (sur les cabarets de l’après-guerre), « Le Président » (sur Georges Frèche) «Un Temps de président », (sur François Hollande), « Un Français nommé Gabin », « Bleu blanc rose » (sur les espoirs et les désespoirs du monde homosexuel), « Charlie Chaplin, le génie de la liberté »... ces quelques titres d’un catalogue qui en compte plus de trente donnent une idée de l’éclectisme d’Yves Jeuland , réalisateur à qui chacun reconnaît une exceptionnelle capacité à se fondre dans le paysage humain qu’il filme et une curiosité qui conduit ses spectateurs d’étonnements en découverte et de découverte en compréhension.  Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Jun 27, 2021 • 1h 5min

Élections sans électeurs / L’Iran après Rohani / n°199 / 27 juin 2021

ÉLECTIONS SANS ÉLECTEURS  « Historique », « ahurissant », « phénoménal », « catastrophique », « abyssal », la concurrence des qualificatifs choisis pour dire publiquement l’ampleur de l’abstention enregistrée dimanche 20 juin au premier tour des élections régionales et départementales, exprime la sidération partagée face à une démobilisation électorale qui concerne désormais deux citoyens inscrits sur trois. Sur les 47,7 millions d'électeurs appelés à voter, plus de 30 millions ont choisi de ne pas se déplacer. Selon les chiffres publiés le 21 juin par le ministère de l'Intérieur, le taux d’abstention serait de 66,74 %. Soit une hausse de +17,9 points par rapport au même scrutin de 2015 (49,9 %).  Depuis trente ans, l’abstention aux régionales progresse : 25,2 % en 1986, 31,4 % en 1992, 53,7 % en 2010... Depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017, moins d'un électeur sur deux a pris part aux scrutins successifs (législatives, européennes, municipales et aujourd'hui départementales et régionales).Une enquête de l'institut Ipsos publiée le 20 juin sur le profil sociologique des abstentionnistes, indique que les premiers à se démobiliser sont les jeunes, les électeurs les moins diplômés et les plus radicaux : 73 % des électeurs de Marine Le Pen et 67 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon du premier tour de la présidentielle de 2017 se sont abstenus dimanche dernier, contre 44 % des électeurs de François Fillon. L'abstention par âge démontre aussi la quasi-absence des électeurs les plus jeunes : 87 % des 18-24 ans n’ont pas voté aux régionales, contre 40 % des 70 ans et plus. Les retraités s’abstiennent le moins (47 %). Viennent ensuite les cadres et les professions intermédiaires (69 %), puis les employés et les ouvriers (75 %).Dans toutes les régions métropolitaines, l'abstention a dépassé 60 %, atteignant même 69,15 % en Ile-de-France, 69,27 % dans les Pays de la Loire et 70,38 % dans le Grand-Est. Seule la Corse se distingue par une abstention qui n'est « que » de 42,92 %. A l'échelle départementale, la Seine-Saint-Denis détient le plus fort taux d'abstention avec 75,78 %, devant la Moselle (73,28 %), le Val-d'Oise (72,79 %) et la Seine-et-Marne (72,29 %). La Lozère est le département le plus mobilisé, avec 51,57 % d'abstention, devant le Gers (55,32 %), le Lot (56,17 %) et l'Aveyron (56,71 %). Selon un sondage de l'Ifop Fiducial réalisé le jour du vote, 40 % des personnes interrogées estimaient que ce scrutin ne changerait rien à leur vie personnelle et 35 % d'entre elles jugeaient qu'il ne modifierait pas la situation de leur région.***L’IRAN APRÈS ROHANI  En Iran, l'élection du 18 juin 2021, pour désigner le successeur du réformiste Hassan Rohani en place depuis 2013, a porté à la présidence de la république islamique le conservateur Ebrahim Raïssi. Un tour aura suffi pour élire le candidat adoubé par le guide suprême Ali Khamenei âgé de 81 ans - à qui Raïssi pourrait succéder un jour étant lui-même Hodjatoleslam. Le Conseil des gardiens, organe non élu aligné sur l'ayatollah Ali Khamenei, le véritable maître du pays au nom du primat du religieux sur le politique, avait invalidé 99 % des candidats. Sans véritables adversaires, l'actuel chef de l'Autorité judiciaire a recueilli près de 62 % des suffrages, selon les chiffres officiels. Un résultat terni par un vote blanc massif et une abstention de 52%, la plus importantedepuis la révolution de 1979. Le président Raïssi sera investi en août et songouvernement en octobre. Tandis que les amis de l'Iran, dont la Syrie, la Russie et la Turquie ont rapidement félicité le président élu, Amnesty International a publié un rapport accusant Raïssi de « crimes contre l'humanité, notamment d'assassinats, de torture et de disparitions forcées », du temps où, à la fin des années 80, il était le jeune procureur adjoint du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Il aurait alorsdonné l'ordre d'exécuter 4 à 5.000 opposants aux Moudjahidines du Peuple.Raïssi figure sur la liste noire des dirigeants iraniens sanctionnés par les États-Unis pour « complicité de graves violations des droits humains ». L’élection s’est déroulée dans un contexte économique et social très dégradé. Depuis le retour des sanctions en 2018, avec le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire, l'inflation n'a cessé de grimper, jusqu'à atteindre aujourd'hui 40 %, tandis que le taux de chômage est de 12 %. Ces chiffresofficiels sont sous-estimés, selon de nombreux économistes. Les 83 millions d'Iraniens sont confrontés aux difficultés de la vie quotidienne et au manque de perspectives pour leurs enfants. La classe moyenne est en voie d'appauvrissement. De grandes manifestations ont agité le pays en 2019. Les chiffres issus du centre de recherches du parlement indiquent qu'avant la pandémie, 60% des Iraniens vivaient sous le seuil de pauvreté. Les médias pro-régime annoncent que désormais 80% de la population se situeraient entre les seuils de la pauvreté absolue et de la survie. Durant sa campagne, Raïssi a promis de dompter l'inflation, de créer au moins un million d'emplois par an et d'aider les jeunes ménages à accéder à la propriété, tout en luttant contre la corruption.  Ebrahim Raïssi a aussi fait part de son intention d'honorer l'accord sur le nucléaire, signé en 2015 sur les consignes du Guide suprême. Ce dernier est déterminé à sauver l'accord pour obtenir en retour une levée des sanctions et une relance économique. Ebrahim Raïssi, a prévenu que la politique étrangère de l'Iran ne se limiterait pas à la relance de l'accord nucléaire. Il a également assuré qu'il n'y avait « pas d'obstacle » à la reprise des relations diplomatiques,rompues depuis 2016, avec l'Arabie saoudite, sa grande rivale régionale. Une main tendue qui confirme la détente amorcée depuis plusieurs mois entre les deux pays. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Jun 23, 2021 • 37min

Bada # 90 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné (26) … avec Jean-Claude Casanova / 23 juin 2021

SI C’EST POUR LA CULTURE, ON A DÉJÀ DONNÉ (26), avec Jean-Claude Casanova, directeur de la revue Commentaire. Quelle place les revues ont-elles tenues et tiennent-elles aujourd'hui en France dans la vie intellectuelle, littéraire, artistique depuis le 19ème siècle ? Fondée par des élèves de Raymond Aron à l’époque de la guerre froide, Commentaire réunit historiens, publicistes, économistes, spécialistes de la littérature et ne néglige pas l’actualité et la critique des médias. Comment vit une telle revue ? Comment et pourquoi résiste-t-elle à l’instantanéisme de la toile et de l’information « en temps réel »? En répondant à ces questions, Jean-Claude Casanova évoque aussi quelques unes des figures qui ont marqué la revue. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Jun 20, 2021 • 1h 3min

Biden en Europe : changement et continuité / La France au Sahel : partir revenir / n°198 / 20 juin 2021

BIDEN EN EUROPE : CHANGEMENT ET CONTINUITÉ« L’Amérique est de retour à la table », a déclaré le président américain le 13 juin, à l'issue du G7 organisé au Royaume-Uni. Le premier voyage à l’étranger de Joe Biden l’a conduit d’abord au sommet des pays industrialisés du G7 du 11 au 13 juin, en Cornouailles, puis à Bruxelles pour un sommet de l'OTAN, avant de rencontrer les dirigeants de l'Union européenne. Enfin, il a eu un tête à tête avec Vladimir Poutine à Genève, le 16 juin. Dans une tribune publiée le 6 juin par le Washington Post, le président Biden a expliqué qu'ilvenait en Europe pour « Rassembler les démocraties du monde autour de l'Amérique. » Toutefois, signe de l'intérêt tout relatif porté par l'administration Biden à l'Europe, les ambassadeurs américains auprès de l'Union européenne etde l'Otan, en France, au Royaume-Uni ou en Allemagne n'ont toujours pas été nommés. Les trois priorités affichées de Biden sont le climat, le Covid, et la Chine. Il a insisté sur la nécessité pour les États-Unis de travailler dans ces domaines avec des pays qui « partagent nos valeurs et notre vision de l'avenir - d'autres démocraties ». Critiqué pour son approche de la vaccination America first et pour son refus, pendant des mois, d'exporter le moindre flacon, Biden a annoncé en Cornouailles le don par les Etats-Unis de 500 millions de doses aux pays pauvres.A Bruxelles, le président américain a pris le contre-pied de Trump, en qualifiant l'Otan d'« Alliance la plus réussie de l'histoire du monde », et a affirmé « l'engagement inébranlable des États-Unis à l'égard de l'article 5 », cette disposition qui garantit que les alliés viendront en aide aux États membres en cas d'agression. Biden veut aussi étendre la vigilance de l'Otan à des menaces plus modernes, comme les cyberattaques contre les infrastructures, qui se multiplient ces dernières années. Washington a décidé de faire de l'attribution des cyberattaques un des piliers de sa politique d'endiguement envers la Russie et de la Chine. Ce choix se traduit par la désignation de plus en plus directe des auteurs présumés des attaques contre les intérêts des Etats-Unis, comme dans le cas de l'affaire SolarWinds, révélée fin 2020, que le président Biden a officiellement attribuée, mi-avril, à la Russie. Le communiqué final du sommet proclame que « les ambitions déclarées de la Chine et son comportement affirmé représentent des défis systémiques pour l'ordre international fondé sur des règles et dans des domaines revêtant de l'importance pour la sécurité de l'Alliance ». Après l'élection de Joe Biden, son administration avait fait passer au quartier général de l'OTAN un message selon lequel l'Alliance devrait mettre sur le même pied les menaces chinoise et russe.Avant de rencontrer Vladimir Poutine à Genève, Joe Biden a répété : « Nous ne cherchons pas le conflit avec la Russie. Nous voulons une relation stable et prévisible ». Les présidents américain et russe sont convenus de lancer des consultations sur la cybersécurité et la limitation des armements nucléaires, ainsi que du retour de leurs ambassadeurs respectifs à Moscou et à Washington.***LA FRANCE AU SAHEL : PARTIR REVENIRPlus de huit ans après l'intervention militaire française au Mali qui avait permis en 2012 de sauver sa capitale Bamako des groupes armés djihadistes et deux semaines après la survenue d'un nouveau coup d'État dans ce pays, le président Macron a annoncé, le 10 juin, « la fin de l'opération Barkhane en tant qu'opération extérieure » et la transformation profonde de la présence française au Sahel. Sans s'engager sur un calendrier ou une réduction chiffrée des effectifs, le chef de l’État a décidé d'un retrait progressif des forces françaises. « Le rôle de la France n'est pas de se substituer à perpétuité aux États », du Sahel, a-t-il expliqué en refusant de voir l'armée française « sécuriser des zones » auparavant contrôlées par les terroristes sans réengagement des États, essentiellement du Mali. Toutefois, Emmanuel Macron n'a pas annoncé un départ définitif et complet du Sahel. Le plan de sortie se veut progressif. Aujourd’hui, Paris déploie quelque 5.100 soldats sur onze bases militaires dont six au Mali - les autres étant au Tchad, au Niger et au Burkina-Faso en soutien aux armées des États du Sahel qui peinent à les combattre seules les djihadistes du groupe État islamique et Al-Qaïda. Après le second coup d'État au Mali en mai, la France a gelé cette mission d'accompagnement et veut désormais se concentrer sur la lutte ciblée contre les djihadistes. La future présence française au Mali devrait s'organiser autour de deux axes. Un premier pilier poursuivra la coopération avec les partenaires locaux. La mission de formation de l'Union européenne au Mali en sera l'axe central. L'autre pilier se concentrera sur la lutte antiterroriste. Elle sera structurée autour de la force Takuba. Lancée en juillet 2020, elle compte 600 militaires des forces spéciales, dont 300 Français et 300 Européens. Ses missions consistent à former et accompagner au combat les armées locales. L'armée française demeurera « la colonne vertébrale » de Takuba, a assuré Emmanuel Macron en évoquant « plusieurs centaines de soldats ». Barkhane est l'opération française la plus longue et la plus coûteuse - environ 800 millions d'euros par an - depuis la Seconde Guerre mondiale.Le 13 juin, rejetant tout lien avec la décision de clore l’opération Barkhane, le chef d'état-major des armées depuis juillet 2017, le général François Lecointre a annoncé qu'il quitterait ses fonctions le 21 juillet. « Il n'est pas bon qu'un chef d'état-major des armées puisse être exactement aligné sur un mandat présidentiel, a-t-il insisté. Il faut à tout prix préserver les armées d'un risque de soupçon sur leur absolue neutralité politique. » Une décision qu’il dit avoir pris fin 2020, avant les tribunes de militaires dans Valeurs Actuelles et l’annonce de la fin de Barkhane. Le successeur de François Lecointre sera l'actuel chef d'état-major de l'armée de terre, le général d'armée Thierry Burkhard. À court terme, le nouveau chef d’état-major des armées va devoir gérer la fin de l’opération Barkhane et la transformation de l’intervention militaire française au Sahel. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Jun 16, 2021 • 43min

Bada # 89 : les questions du public de l’émission du 13 juin / 16 juin 2021

Les questions du public lors de l’enregistrement du 13 juin 2021, et les réponses de Jean-Louis Bourlanges, Nicole Gnesotto, Marc-Olivier Padis et Richard Werly. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Jun 13, 2021 • 1h 3min

Réforme de la fonction publique / n°197 / 13 juin 2021

RÉFORME DE LA FONCTION PUBLIQUELe président de la République a annoncé le 8 avril, devant un parterre de 600 hauts fonctionnaires, la suppression de l'École nationale d’administration(ENA), imaginée par Jean Zay sous le Front populaire et créée par le général de Gaulle en 1945. Elle doit être remplacée à partir du 1er janvier 2022 par un Institut national du service public (ISP) qui rassemblera quatorze écoles de fonctionnaires, dans les locaux de l’ENA à Strasbourg. Le concours de recrutement ne devrait pas changer avant 2023. Les élèves auront toujours le statut de fonctionnaires stagiaires et un effort sera consenti en direction des boursiers de l'enseignement supérieur. L’INSP est conçu non pas comme une grande école, mais comme un institut dans lequel les cadres de la fonction publique pourront se former tout au long de leur carrière, afin, selon le ministèrede la Transformation et de la Fonction publique de diversifier le recrutement des hauts fonctionnaires, là où l'image de l'ENA était ternie par l'entre-soi social. Le contenu de la formation sera davantage ouvert sur le monde académique et sur les enjeux internationaux. On y étudiera un tronc d'enseignements communs auxquatorze écoles de service public, portant sur cinq thèmes (laïcité, numérique, écologie, inégalité-pauvreté, et rapport au discours scientifique) pour créer une « culture commune » à toute la fonction publique d'État. Autre innovation : les élèves n'intégreront plus directement les grands corps de l'État en fonction de leur classement, mais seront affectés pendant deux ans à des postes opérationnels ou de terrain. C'est la fin de la fameuse « botte », qui permettait aux quinze premiers d'intégrer le Conseil d'État, la Cour des comptes ou l'Inspection générale des finances. L’autre volet de la réforme concerne la suppression d’un certain nombrede grands corps, notamment les trois inspections que sont l’inspection générale des finances, l’inspection générale des affaires sociales et l’inspection générale de l'administration) qui seront fondues dans un seul et unique corps : celui des administrateurs d'État. En revanche, les corps attachés au Conseil d'État et à la Cour des comptes, du fait de leurs fonctions juridictionnelles, jouissent d'une protection constitutionnelle et ne seront pas touchés. Concrètement, à leur sortie d'école les élèves intègreront un corps régi par des statuts, auquel ils resteront attachés tout au long de leur carrière. Ils seront recrutés pour des emplois précis et à durée déterminée. Si le corps préfectoral est amené à disparaître, la fonction et le métier de préfet seront en revanche préservés. Il s'agit de « fonctionnaliser » ces missions explique-t-on au ministère de la Transformation et de la Fonction publique. Presque tous les corps concernés ont plus ou moins publiquement témoigné de leurs inquiétudes sur les conséquences de la réforme, ainsi que de leur agacement de se voir stigmatisés par un texte qui les vise : le 3 juin l'ordonnance pour la mise en œuvre de la réforme était présentée en Conseil desministres. Le mois de juin sera consacré à la consultation de hauts fonctionnaires, avant un point d'étape début juillet, qui sera rendu public par le Premier ministre Jean Castex et la ministre de la Transformation et de la Fonction publique Amélie de Montchalin. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Jun 13, 2021 • 16sec

Un peu de patience …

Chers auditeurs,L’émission d’aujourd’hui étant  enregistrée en direct, il faut un certain temps avant qu’elle ne soit mixée et prête à être diffusée. Elle le sera dans le courant de l’après-midi, sur votre plate-forme de podcasts habituelle, ainsi que sur notre site, lenouvelespritpublic.fr  Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Jun 9, 2021 • 15min

Bada # 88 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné (25) … avec Arnaud Séité / 9 juin 2021

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Jun 6, 2021 • 1h 3min

Afrique : la France n’est plus ce qu’elle était / Une stratégie pour la biodiversité ? / n°196 / 6 juin 2021

Cet épisode est rendu possible grâce au soutien d'Axa Perspectiv'ESG. Pour plus d’informations, rendez-vous avec un Conseiller AXA en Agence et sur go.axa/assurancevie. L’investissement sur des supports en unités de compte présente un risque de perte en capital.AFRIQUE : LA FRANCE N’EST PLUS CE QU’ELLE ÉTAIT.Depuis son arrivée au pouvoir en 2017, le président français s'efforce de remanier la stratégie, les relations et l'intervention de la France en Afrique. Pour sortir du fameux « pré carré », il s’est tourné vers l'Afrique anglophone. Après sa visite en mars 2019 en Afrique de l'Est (au Kenya et en Éthiopie), Emmanuel Macron s’est rendu cette année au Rwanda et en Afrique du Sud. Il a créé un Conseil présidentiel africain, dans lequel on retrouve des chefs d'entreprise et les intellectuels africains les plus en rupture avec la Françafrique. Il s'est tourné vers les diasporas et s'est adressé en novembre 2017 à Ouagadougou à la jeunesse africaine. Il a annoncé qu'il entendait restituer « le patrimoine africain » détenu par la France, une demande très ancienne des États d'Afrique. Il a dévoilé, avec le président ivoirien Alassane Ouattara, une réforme du franc CFA, pour changer notamment le nom de cette monnaie africaine dont l'acronyme « Colonies françaises d'Afrique » n'a jamais varié. L'Élysée s'est attaché à renouer avec le Rwanda, autre abcès de la Françafrique en reprenant à son compte les conclusions du rapport Duclerc qui conclut à une lourde responsabilité de la France dans le génocide des Tutsis, qui fit 800 000 victimes en 1994 tout en écartant la complicité Enfin, le président a tenté de fermer un autre chapitre délicat en autorisant la justice burkinabè à consulter les archives liées à l'assassinat de Thomas Sankara, perpétré en 1987 et dont la France est accusée d'avoir été complice.L’Élysée a organisé un mini-sommet sur la dette, car, selon le Fonds monétaire international, l'Afrique sub-saharienne aura besoin d'ici à 2023 de 890 milliards de dollars de financements extérieurs, soit 55% du PIB de la région. L'Afrique est devenue le terrain privilégié des luttes d'influence, et pas seulement de la part de la Chine : la Russie, la Turquie, l'Inde ou l'Iran chassent sur les terres africaines, où la France autrefois hégémonique peine à conserver ses « parts de marché ». A Montpellier, en octobre, un millier d’entrepreneurs, d'intellectuels, d'activistes ou de sportifs, devraient participer à un dépoussiérage de l'image de la France, et endiguer le sentiment antifrançais. La vieille relation française à l'Afrique n'est pas pour autant terminée, comme vient de l'illustrer le soutien apporté par Paris à Mahamat Idriss Déby, au Tchad, devenu président d'un Conseil militaire de transition après la mort brutale de son père, Idriss Déby, survenue le 19 avril. Toutefois, après le nouveau coup d’Etat au Mali, le 24 mai, Emmanuel Macron a déclaré, « nous n'avons pas vocation à rester éternellement » dans le pays en évoquant l'avenir de l'opération « Barkhane » où sont déployés plus de 5 000 soldats français depuis 2014.***UNE STRATÉGIE POUR LA BIODIVERSITÉ ? Dans un rapport publié en 2019, les experts de la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques réunissant les représentants de 110 pays – sur les 132 que compte ce « Giec de la biodiversité », a révélé qu’un million d’espèces sont en danger d’extinction sur la planète. Le Fonds mondial pour la nature, le WWF, qui depuis 1998 publie tous les deux ans le Rapport Planète Vivante mesurant l'état de la biodiversité mondiale, a constaté qu’en 50 ans, nous avons perdu 68 % du nombre de vertébrés sauvages dans le monde. Les trois quarts des systèmes terrestres et les deux tiers des systèmes marins sont dégradés. En 2010, la communauté internationale adoptait à Nagoya, au Japon, 20 objectifs, dits d'Aichi, pour préserver la biodiversité d'ici 2020. Malgré des progrès, les Nations unies ont constaté, en septembre 2020, l'échec de la décennie d'Aichi, aucun des objectifs n'ayant été totalement atteint. Les prochaines ambitions mondiales doivent être approuvées lors de la COP15 prévue en octobre à Kunming, en Chine. Une coalition d'États plaide pour adopter le principe d'une protection de 30 % de la surface terrestre d'ici à 2030.Le premier One Planet Summit consacré à la biodiversité, organisé par la France en janvier dernier, a lancé une série de rendez-vous visant à aboutir, à la fin de l'année, à l'adoption d'une nouvelle feuille de route mondiale pour la protection des écosystèmes lors de la 15e Conférence des parties (COP15) de la Convention sur la diversité biologique. Ce sommet a été notamment l'occasion d'affirmer les liens entre les trois crises majeures que sont le dérèglement climatique, l'érosion de la biodiversité et la pandémie de Covid-19. La convergence entre le climat et la biodiversité s'est aussi exprimée sur les financements, par le biais d'un appel à ce que 30 % des investissements en faveur du climat soient aussi bénéfiques à la protection de la nature d'ici à 2030.Le 31 mai, le Muséum national d'histoire naturelle, l'Office français de la biodiversité et la Ligue pour la protection des oiseaux ont dressé le bilan de trente ans de suivi des oiseaux communs en France. Près de 40% des espèces étudiées sont en déclin et les scientifiques alertent particulièrement sur « une hécatombe » dans le milieu agricole. Durant ces trois décennies, les populations d'oiseaux des milieux agricoles ont chuté de 29,5 %, et celles des oiseaux vivant en milieu urbain ont diminué de 27,6 %. Le Président du Muséum national d'histoire naturelle, paléontologue et biologiste marin, Bruno David qui vient de publier « A l'Aube de la sixième extinction, comment habiter la Terre » estime que « les prédictions convergent pour suggérer qu'un point de basculement, à partir duquel on ne pourra plus revenir en arrière, pourrait être atteint entre 2025 et 2045 ». En cause, la fragmentation et la bétonisation des territoires, les pollutions diverses, notamment les pesticides, la surexploitation des ressources, le déplacement d'espèces potentiellement invasives, le changement climatique... » Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Jun 2, 2021 • 28min

Bada # 87 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné (24) ... avec François Jousseaume / 2 juin 2021

Cet épisode est rendu possible grâce au soutien d'Axa Perspectiv'ESG. Pour plus d’informations, rendez-vous avec un Conseiller AXA en Agence et sur go.axa/assurancevie. L’investissement sur des supports en unités de compte présente un risque de perte en capital.SI C’EST POUR LA CULTURE, ON A DÉJÀ DONNÉ (24) avec François Jousseaume, libraire de livres anciens, antiquaire de livres et bouquiniste d’ouvrages d'occasion Galerie Vivienne à Paris. Fondé au milieu du 19ème siècle, repris, il y a trois générations par la famille Jousseaume, ce magasin voit défiler toutes sortes de chalands, depuis le collectionneur le plus pointu jusqu’au passant poussé par le hasard ou par la curiosité. François Jousseaume raconte l’évolution de son métier, mais aussi les changements profonds du quartier où il est implanté et le passage d’une galerie décrépie à un haut-lieu du tourisme et de la flânerie tout en s’interrogeant sur l’avenir de son commerce.  Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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