

Le Nouvel Esprit Public
Philippe Meyer
Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
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Dec 19, 2021 • 59min
Thématique : Nouvelle-Calédonie : une page mal tournée (avec Jean-François Merle) / n°224 / 19 décembre 2021
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 15 décembre 2021.Avec cette semaine :Jean-François Merle, conseiller d’Etat honoraire et ancien collaborateur de Michel Rocard.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.NOUVELLE-CALÉDONIE : UNE PAGE MAL TOURNÉELe 12 décembre 2021, les habitants de Nouvelle-Calédonie ont été appelés pour la troisième fois à s’exprimer par référendum sur l’indépendance de leur île. Située à 1 400km à l’Est de l’Australie, elle est une collectivité d’Outre-Mer française à statut particulier. Le territoire a conservé des séquelles de sa colonisation, fracturé entre d’un côté au nord et dans les îles Loyauté des populations indigènes kanakes, principale force indépendantiste, et au sud une large majorité de « Caldoches », descendants d’Européens, fournissant le gros des forces loyalistes. L’opposition historique entre ces deux camps a dégénéré et basculé dans le sang au cours des années 80, avant d’aboutir à la négociation, puis aux accords de Matignon-Oudinot en 1988 dont les visées étaient de pacifier les relations en entamant un processus d’émancipation. Dix ans plus tard, l’accord de Nouméa accordait une relative autonomisation à ces îles du Pacifique, en les dotant d’institutions propres et en leur promettant trois referendums sur leur indépendance dans les vingt ans. Si au cours des deux précédentes consultations, en 2018 et 2020, une majorité de Calédoniens a voté en faveur d’un maintien dans la République, l’écart s’est progressivement réduit et le « non » à la question « Voulez- vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? » ne l’a emporté l’an dernier qu’à 53,3% des voix. (56,4% en 2018).Le référendum du 12 décembre s’est traduit par un non à l’indépendance à 96,49% des voix et 3,4% de oui. Ses suites sont frappées d’incertitudes diverses en raison d’un appel au boycott d’une majorité des mouvements indépendantistes, qui souhaitaient un report du scrutin en arguant d’une situation sanitaire ne permettant pas le déroulement optimal de la consultation. Cet appel a été largement suivi puisque le taux de participation s’est établi à 43,90% cette année, contre près de 86% lors de la dernière consultation en 2020. Autant d’éléments qui complexifient les négociations nécessaires à la définition d’un nouveau statut pour le Caillou.L’île est placée au cœur de tensions entre la Chine et ses voisins en Asie, à la fois pour ses ressources, dans la mesure où elle concentre 15% des réserves mondiales de nickel, et son emplacement privilégié en Océanie, alors que l’Empire du Milieu tisse progressivement des liens par ses Nouvelles Routes de la Soie vers l’Europe.
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Dec 15, 2021 • 24min
Bada #115 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné (46) … avec Françoise Etchegaray (1/2) / 15 décembre 2021
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne conversation entre Françoise Etchegaray et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 26 novembre 2021.Le Rayon Vert, L’Arbre, le Maire et la Médiathèque… Françoise Etchegaray a pris part au tournage de 7 longs-métrages réalisés par son ami et collègue, Éric Rohmer, entre leur rencontre en 1973 et la mort du réalisateur, le 11 janvier 2010. Dans Contes des Mille et un Rohmer (2020, Exils), elle reprend en 118 séquences des anecdotes de tournage à ses côtés, nous rapprochant à la fois de l’intime d’une relation amicale sincère, et la réalité technique de la production et la réalisation de films de la Nouvelle Vague. Malgré une certaine pudeur, on mesure progressivement combien Françoise occupait une place importante sur un plateau comme à la vie pour Éric Rohmer. Le réalisateur dira d’elle : « Je ne peux pas [m’en passer]. C’est ma muse ».
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Dec 12, 2021 • 1h 2min
La droite en désordre de marche / Y aura-t-il une guerre pour l’Ukraine ? / n°223 / 12 décembre 2021
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 10 décembre 2021.Avec cette semaine :Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.Nicole Gnesotto, titulaire de la chaire « Union Européenne » au CNAM.Cole Stangler, journaliste américain, pigiste pour plusieurs journaux étasuniens.LA DROITE EN DÉSORDRE DE MARCHEQuelques 114 000 sympathisants Les Républicains ont choisi à 60,95 % Valérie Pécresse pour candidate à la présidence de la République. L'autre finaliste, le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti, a recueilli 39,05 % des voix. Dans son premier discours de candidate, Valérie Pécresse a fait un clin d'œil à chacun de ses rivaux malheureux, en reprenant un thème identifiable à chaque fois. Le régalien pour Éric Ciotti, la justice sociale pour Xavier Bertrand, les services publics pour Philippe Juvin et la place de la France dans le concert des nations pour Michel Barnier et cette semaine, elle s’est rendue dans les fiefs de chacun d’entre eux. Cette image d’union avait été écornée par Éric Ciotti, interrogé après le passage de Valérie Pécresse avait jugé que (son) « message n'était pas un bon message. » En cause, le refus par la candidate de LR de reprendre dans son programme certaines mesures du député des Alpes-Maritimes, comme la création d'un « Guantanamo à la française ». Fort de son score élevé au second tour du congrès de LR, Éric Ciotti a créé son propre mouvement, baptisé A droite !, en promettant de « ne pas trahir » ses électeurs. Pour lui, si la droite veut gagner dans cinq mois, ce sont les électeurs d’Éric Zemmour qu'il faut aller chercher, et non pas ceux d'Emmanuel Macron qui ne reviendront, selon lui, jamais au bercail. Un avis partagé par le directeur de campagne de Valérie Pécresse, Patrick Stefanini, pour qui : « Nous devrons récupérer les électeurs partis chez Zemmour et Le Pen sans faire le distinguo. »« Même si je n'ai pas gagné ce congrès, mes idées ont triomphé » a estimé Éric Ciotti. En meeting à Villepinte devant 11 000 supporters, Éric Zemmour a saisi la balle au bond et repris à son compte le slogan identitaire du député des Alpes Maritimes : « Pour que la France reste la France ». Une soirée « Les Républicains avec Zemmour » a reçu sa visite et lui a donné l’occasion de fustiger le parti de Valérie Pécresse et d’appeler les ciottistes à le rejoindre. Pour le leader du nouveau parti « Reconquête », la question des 500 signatures est pendante, alors que Marine Le Pen est, sur ce point, dans une meilleure position. La droite dure est donc désormais représentée par deux candidats et demi : Valérie Pécresse n’avait-elle pas déclaré, lors du lancement de sa campagne : « Je suis 2/3 Merkel et 1/3 Thatcher ». ***Y AURA-T-IL UNE GUERRE POUR L’UKRAINE ?Mi-novembre, les États-Unis, suivis par l'Otan, ont exprimé des inquiétudes quant aux 175 000 hommes massés par la Russie aux abords de l'Ukraine. Cette « activité militaire inhabituelle » peut faire craindre une invasion du pays, ce dont Moscou se défend. Depuis 2014, l'est de l'Ukraine est en proie à une guerre entre des forces irrégulières pro-russes établies dans la région du Donbass et le pouvoir central de Kiev. Ce conflit a déjà fait 13 000 morts malgré les accords de cessez-le-feu de Minsk, conclus en 2015. Moscou est accusé d'armer et de financer les forces irrégulières, voire de fournir des combattants sans insignes. La Russie et l'Ukraine partagent de nombreux motifs de discorde, les uns remontant à Catherine II, le dernier en date lié à l’annexion par les Russes de la Crimée et de Sébastopol en 2014, suivie de son annexion par Moscou, que quasiment personne dans le monde n'a reconnu, hormis la Biélorussie et la Syrie.La Russie se dit obligée de procéder à des déploiements « préventifs » car Kiev fomenterait une reconquête du Donbass où vivent 600 000 citoyens ukrainiens dotés ces dernières années d'un passeport russe. Vladimir Poutine dénonce les « provocations » de l'Otan en mer Noire ou le déploiement de certaines unités à l'intérieur même de l'Ukraine, ce que l'Alliance dément. Le 2 décembre, le Kremlin avait exigé des « garanties sécuritaires » à ses frontières, notamment l'abandon du projet d'adhésion de l'Ukraine à l'Otan. « Ce n'est pas une option », a répliqué le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, en rappelant que l'adhésion de son pays à l'Otan et à l'UE figurait dans la Constitution. Le 6 décembre, Joe Biden s'est entretenu avec Emmanuel Macron, Angela Merkel, Boris Johnson et Mario Draghi afin de se concerter sur la situation en Ukraine. A l’issue, les États-Unis ont fait savoir qu'en cas d'attaque de l'Ukraine par la Russie, ils prendraient de nouvelles sanctions économiques massives, mais sans envisager une riposte militaire directe, a expliqué un haut responsable de l'administration américaine. Des scénarios que les Européens se refusent à envisager à ce stade. Paris et Berlin en tête, les Européens veulent également éviter tout malentendu avec Moscou sur une éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'Otan. La tension a baissé le 8 décembre, avec le sommet virtuel entre Biden et Poutine, qui a permis de privilégier une « voie alternative ». Le président russe a réclamé des « garanties juridiques » excluant à la fois une extension vers l'est de l'Otan et le déploiement de systèmes d'armement avancés. Les deux dirigeants se sont accordés, selon le communiqué du Kremlin, pour que leurs conseillers conduisent des consultations sur ces « questions sensibles ». Les États-Unis se disent prêts, avec les alliés européens, à soutenir une revitalisation des accords de Minsk, « en soutien » du « format Normandie » (Allemagne, France, Ukraine, Russie). Ce dernier se trouve à l'arrêt, depuis le sommet à l'Élysée de décembre 2019. La Maison Blanche évoque également un nouveau cessez-le-feu et des mesures de confiance.
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Dec 8, 2021 • 20min
Bada # 114 : Les questions du public (coalition allemande et relations France - UK) / 8 décembre 2021
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public le 2 décembre 2021 à Évron.Avec cette semaine :Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Le Temps.
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Dec 5, 2021 • 1h 1min
Rouge, Vert, Jaune : la méthode allemande / France - Grande-Bretagne : le torchon brûle / n°222 / 5 décembre 2021
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public le 2 décembre 2021 à Évron.Avec cette semaine :Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Le Temps. ROUGE,VERT, JAUNE : LA MÉTHODE ALLEMANDE En Allemagne, après moins de deux mois de négociations, les Verts, les sociaux-démocrates (SPD) et les libéraux (FDP) se sont entendus le 24 novembre sur un contrat de coalition de 177 pages. Baptisé « Oser plus de progrès - alliance pour la liberté, la justice et la durabilité », ce contrat a pour priorités immédiates la relance et la réorganisation de la lutte contre l'épidémie autour de l'obligation vaccinale, alors que le pays connaît une flambée des contaminations. Le programme de gouvernement concerne la lutte contre le changement climatique et la limitation de la hausse des températures à 1,5 °C, qui devient un objectif général pour les ministères de l'agriculture, du logement et de l'énergie. La couverture de 80 % de la consommation d'électricité par des énergies renouvelables est prévue dès 2030 contre 40 % aujourd'hui. La coalition insiste sur la nécessité d'investir massivement dans la modernisation du pays, dont les infrastructures, en particulier numériques, sont vétustes, un plan d’investissement sans hausse des impôts et du déficit. Le contrat prévoit deux mesures sociétales auxquelles seront sensibles les jeunes, principal électorat des Libéraux et des Verts : le droit de vote à partir de 16 ans et la légalisation du cannabis, en distribution contrôlée pour les majeurs. Les trois partis s’accordent sur une hausse du salaire minimum de 9,35 euros à 12 euros, sur la réforme des retraites et sur la construction de 400 000 logements par an. En Europe, le nouveau gouvernement souhaite s'engager dans une politique volontaire et active. Il ouvre la voie à une révision du pacte de stabilité et prévoit de consacrer 3 % du PIB à l'action internationale ce qui est compatible avec la hausse de l'effort de défense.Le poste de chancelier revient au social-démocrate Olaf Scholz, qui a permis au SPD de terminer en tête des élections du 26 septembre dernier - il doit encore recevoir l'onction du Bundestag, a priori la semaine prochaine. Le portefeuille des Finances est attribué au FDP. Leur chef, Christian Lindner, fervent défenseur de l'orthodoxie budgétaire, est pressenti pour l'occuper. Les Verts obtiennent les Affaires étrangères, qui devraient échoir à leur co-leader Annalena Baerbock, ainsi qu'un « super-ministère » regroupant Economie et Climat, qui devrait être dirigé par l'actuel coprésident des Verts Robert Habeck, qui deviendra vice-chancelier. Les Verts ont également obtenu les portefeuilles de l'Agriculture et de l'Environnement, et celui de la Famille. C'est la première fois qu'une coalition de trois formations va diriger l'Allemagne. Après avoir franchi avec succès l’étape des négociations le SPD, les Verts et le FDP doivent désormais convaincre les membres de leurs propres partis d’approuver le texte pour former un gouvernement.Le contrat de coalition est une tradition allemande qui remonte à 1961. Un document qui n’est pas juridiquement contraignant. Sous la dernière grande coalition de la chancelière sortante Angela Merkel, près de 20 % des objectifs inscrits en 2018 dans le contrat liant la CDU-CSU au SPD n’ont pas été réalisés.***FRANCE - GRANDE-BRETAGNE : LE TORCHON BRÛLELa relation diplomatique franco-britannique s’est envenimée après le naufrage d'une embarcation qui a coûté la vie à vingt-sept migrants. Le lendemain, Boris Johnson a rendu publique sur Twitter une lettre à Emmanuel Macron avant qu’elle ne soit remise à son destinataire. Le Premier ministre britannique y demandait à la France de reprendre les immigrés arrivant sur les côtes de la Grande-Bretagne... « On ne communique pas d'un dirigeant à l'autre sur ces questions-là par tweets et par lettres qu'on rend publiques », a dénoncé le président français. En représailles, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annulé l'invitation de son homologue britannique à une réunion consacrée aux migrants à Calais. A l’issue de celle-ci, le ministre de l'Intérieur a appelé le Royaume-Uni à ouvrir un « accès légal à l'immigration » et à prendre « ses responsabilités », rappelant que, chaque année, 30 000 demandes d'asile sont enregistrées en Grande-Bretagne contre environ 150 000 en France. Il a précisé que la France n'entend pas remettre en cause les accords du Touquet de 2004. Ces accords placent la frontière britannique côté français et stipulent que Paris ne peut pas laisser les migrants traverser la Manche. En 2018, est venu s'ajouter le traité de Sandhurst en vertu duquel le Royaume-Uni a accepté de verser chaque année quelque 50 millions d'euros pour renforcer la protection et la surveillance des côtes françaises. Si les Britannique dénombrent 20 000 tentatives de traversées interceptées par les services français en 2021, Emmanuel Macron évoque, lui, 47 000 tentatives ininterrompues et 7 800 migrants sauvés par les services de secours.Au-delà de la crise des migrants, les tensions se sont accumulées à propos de la pêche. Selon les accords du Brexit, les pêcheurs européens ont toujours accès à certaines eaux britanniques, et une licence doit leur être accordée pour peu qu’ils apportent la preuve qu'ils y pêchaient déjà auparavant. Mais Paris estime que les Français ont été délibérément lésés dans l'octroi de ces permis, notamment les petits chalutiers, qui peinent à apporter les preuves nécessaires de leurs anciennes activités dans les 6 à 12 milles nautiques des côtes britanniques et autour des îles anglo-normandes. Selon le président, 40 % des demandes de licence sont encore en attente, onze mois après la signature de l'accord commercial, tandis que le Royaume-Uni soutient avoir délivré 98 % des permis demandés par la flotte européenne. Les pêcheurs français ont lancé le 26 novembre, une opération de blocage de ports et des accès au fret du tunnel sous la Manche, côté français, pour exiger le règlement de ce litige avec le Royaume-Uni.La crise de confiance bilatérale s’était déjà aggravée en septembre lorsque Paris a découvert que Londres avait négocié en secret avec les États-Unis et l'Australie un accord de partenariat stratégique, Aukus, qui a précipité l'annulation d'un contrat de vente de sous-marins français à Canberra.
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Dec 1, 2021 • 24min
Bada # 113 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné (45) … avec Patrick Frémeaux (2/2) / 1er décembre 2021
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frAprès avoir investi à 17 ans le domaine de la production, pour le pianiste de jazz Claude Bolling notamment, Patrick Frémeaux fonde en 1991 Frémeaux & Associés. La maison de disques se donne pour objectif de reprendre les musiques populaires de la première moitié du XXe siècle. Ses activités seront progressivement étendues à la vente des grands discours de l’histoire, de livres audio, de cours-conférences et de sons de la nature. Patrick Frémeaux développe en parallèle une galerie d’art, à laquelle se greffe l’expertise d’un commissaire-priseur permanent, il reprend un vignoble, se fait bailleur social.. Comment ces activités s’imbriquent et se complètent-elles ? Le disque peut-il encore être une source de rentabilité ?Une conversation entre Patrick Frémeaux et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 19 novembre 2021.
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Dec 1, 2021 • 28sec
Bande-annonce du Nouvel Esprit public
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Nov 28, 2021 • 1h 5min
Les Antilles en colère / Les embarras de Joseph R. Biden Jr. / n°221 / 28 novembre 2021
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 26 novembre 2021.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale.Nicole Gnesotto, titulaire de la chaire « Union Européenne » au CNAM.Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit.LES ANTILLES EN COLÈREDepuis le 18 novembre en Guadeloupe, la mobilisation contre l'obligation vaccinale et la suspension de postes de soignants non vaccinés se traduit par des violences qui se sont étendues cette semaine à la Martinique : voitures incendiées, pillages de commerces, barrages autoroutiers transformés en incendies, tirs à balles réelles sur les véhicules de gendarmes, pillages de banques et de magasins alimentaires… Le gouvernement a envoyé en Guadeloupe le week-end dernier 200 agents supplémentaires de métropole, dont 50 membres des unités du GIGN et du Raid. Le préfet a prolongé le couvre-feu, instauré entre 18 heures et 5 heures du matin, jusqu'à aujourd’hui [dimanche 29 novembre]. Une soixantaine de Guadeloupéens ont été interpellées par les forces de l'ordre et trente, soupçonnés d'avoir participé aux violences urbaines, ont été jugés lundi en comparution immédiate à Pointe-à-Pitre.Les motifs de la contestation dépassent largement la question sanitaire : inégalités sociales renforcées par la crise sanitaire ; chômage des jeunes ; pouvoir d'achat et disparités du niveau de vie ; mais les réticences des Antillais à se faire vacciner proviennent aussi du scandale du chlordécone ce pesticide largement utilisé dans les champs de banane entre 1972 et 1993 et dont la grande toxicité a été très longtemps niée par les gouvernements. Ce qui est considéré aux Antilles comme un « mensonge d'Etat » est à mettre en rapport avec le petit nombre de vaccinés en Guadeloupe seuls 38% des plus de 12 ans ont accédé à la protection vaccinale complète contre près de 90 % en métropole. Parmi les soignants de l’île – pour lesquels la vaccination est obligatoire depuis le 16 novembre –, le taux de vaccination contre le Covid-19 s’élève à 85 %, mais des poches de résistance subsistent, et on dénombrait, lundi, 566 suspensions au CHU de Pointe-à-Pitre pour défaut de vaccination. Malgré une dépense d’argent public par tête supérieure de 60% à ce qu’elle est en métropole, près d'un tiers de la population en Guadeloupe comme en Martinique, vit sous le seuil de pauvreté (contre 14 % en métropole. Avec 19,3 % au 30 septembre, le taux de chômage guadeloupéen est plus de deux fois plus élevé qu'en métropole (il est de 15 % en Martinique). Le PIB par habitant est, dans les deux îles, très inférieur à la moyenne nationale : 24.110 euros pour la Martinique et 22.427 pour la Guadeloupe, selon l'Insee en 2018, contre 35 763 pour la métropole.Le Président de la République a reconnu que la situation était « très explosive » tandis que le Premier ministre a appelé « au calme et à la responsabilité », annonçant la création d'une « instance de dialogue » visant à « convaincre et accompagner individuellement et humainement les soignants concernés » par des craintes liées à l'obligation vaccinale. Toutefois, le gouvernement exclut de revenir sur l'obligation vaccinale des soignants et des pompiers et le ministre de l’Intérieur a déclaré que « le rétablissement de l'ordre public est le préalable à toute discussion ».***LES EMBARRAS DE JOSEPH R. BIDEN JR.Dégringolade dans les sondages, bras de fer avec le Congrès, crise migratoire, inflation et errements en politique étrangère… Dix mois après son entrée en fonctions, une enquête d’opinion Harvard-Harris pointait en septembre une inversion préoccupante : la cote d’approbation de Joe Biden (46 %) y était dépassée par celle de Donald Trump(48 %). En matière d’immigration, le président américain avait promis une politique plus humaine que son prédécesseur. Confronté à l’afflux de migrants haïtiens, à Del Rio, au Texas, Joe Biden a mélangé selon le mot d’Adrien Jaulmes, les expulsions discrètes et les admissions opaques. Sa grande réforme de l’immigration est dans l’impasse au Congrès, et ses espoirs de faire naturaliser une partie des millions de sans-papiers vivant dans le pays ont encore été recalés au Sénat. En Virginie, l’élection le 2 novembre du républicain Glenn Youngkin est un revers pour Biden qui avait soutenu le gouverneur démocrate Terry McAuliffe. L’inflation a atteint 5,4% sur 12 mois, tandis que les prix des marchandises hors produits alimentaires et énergie ont grimpé de plus de 12 % en rythme annuel. Les conflits sociaux portant sur les salaires et les conditions de travail se sont multipliés. Pour décrocher un accord politique le 19 octobre sur son projet « Build Back Better » « mieux reconstruire » qui prévoit de nombreuses réformes en matière de santé, d'éducation et d'écologie ainsi que des investissements pour lutter contre la fraude fiscale, la Maison-Blanche a dû diviser par deux son projet initial. Le texte doit maintenant être adopté au Sénat, où les négociations pourraient encore durer des semaines. Selon les données de l'université Johns Hopkins publiées le 20 novembre, deux fois plus de personnes sont mortes des suites du Covid en 2021 qu’en 2020, malgré le lancement des campagnes de vaccination. La violence endémique dans le pays, connait maintenant un nouveau fléau : la prolifération des armes « fantômes » ou armes à feu « faites à la maison » à partir de pièces détachées : en Californie, où le nombre de saisies a augmenté de près de 300 % en un an.Sur le plan diplomatique, en un été, Joe Biden a dilapidé une partie de son crédit avec son retrait unilatéral précipité d'Afghanistan puis sa gestion cavalière d'un accord de défense dirigé contre Pékin dont la France a brutalement fait les frais. Joe Biden a également troublé en se portant garant militairement de l'autonomie de Taïwan, le 21 octobre, rompant brièvement avec la traditionnelle « ambiguïté stratégique » de Washington, avant une prompte marche arrière. Signe d’une tension persistante avec Pékin, le président américain Joe Biden et le dirigeant chinois Xi Jinping se sont engagés à améliorer la coopération mais n'ont proposé aucune avancée majeure et n’ont pas publié de communiqué après plus de trois heures de pourparlers menés le 16 novembre, lors d'un sommet virtuel.
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Nov 24, 2021 • 26min
Bada # 112 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné (44) … avec Patrick Frémeaux (1/2) / 24 novembre 2021
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frAprès avoir investi à 17 ans le domaine de la production, pour le pianiste de jazz Claude Bolling notamment, Patrick Frémeaux fonde en 1991 Frémeaux & Associés. La maison de disques se donne pour objectif de reprendre les musiques populaires de la première moitié du XXe siècle. Ses activités seront progressivement étendues à la vente des grands discours de l’histoire, de livres audio, de cours-conférences et de sons de la nature. Patrick Frémeaux développe en parallèle une galerie d’art, à laquelle se greffe l’expertise d’un commissaire-priseur permanent, il reprend un vignoble, se fait bailleur social.. Comment ces activités s’imbriquent et se complètent-elles ? Le disque peut-il encore être une source de rentabilité ?Une conversation entre Patrick Frémeaux et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 19 novembre 2021.
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Nov 21, 2021 • 1h 2min
Primaire LR : à droite toute ! / Loukachenko : la politique des otages / n°220 / 21 novembre 2021
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 19 novembre 2021.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Le Temps.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.PRIMAIRE LR : À DROITE TOUTE !Un peu plus de 125 000 adhérents, à jour de cotisation, vont choisir par vote électronique le prochain candidat du parti Les Républicains à la présidentielle, lors du congrès prévu le 4 décembre prochain. Deux des quatre débats télévisés prévus jusqu’au 30 novembre entre Valérie Pécresse, Xavier Bertrand, Michel Barnier, Éric Ciotti et Philippe Juvin se sont tenus. De l’un à l’autre, les prétendants ont durci leurs discours, notamment sur les thèmes de l’immigration et de la sécurité. Fin août, le patron des Hauts-de-France, Xavier Bertrand a alerté sur « le combat engagé par l'islamisme radical contre notre civilisation » et proposé un référendum sur l'immigration. La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse a multiplié les propositions, comme l'instauration de quotas d'immigration ou la généralisation des comparutions immédiates pour les flagrants délits. L'ex-commissaire européen, Michel Barnier a surpris son monde en proposant l'instauration d'un « moratoire sur l'immigration » associé à « un bouclier constitutionnel » pour éviter toute condamnation par la justice européenne. Le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti a plaidé pour « une priorité nationale et communautaire européenne sur l'emploi, les allocations et le logement », reprenant à son compte un concept défendu par le Front national et le Rassemblement national depuis des années et a préconisé d'ouvrir un « Guantanamo à la française » outre-mer. Seul le maire de La Garenne-Colombes dans les Hauts-de-Seine, Philippe Juvin s’est abstenu de propositions et de formules chocs, affirmant sa volonté d'être « très ferme » sans être « caricatural ».Tous les candidats plaident pour une souveraineté française renforcée par rapport aux règles européennes. Dès le 9 septembre, l'ancien négociateur du Brexit, Michel Barnier a défendu la nécessité de retrouver une « souveraineté juridique » en matière d'immigration « pour ne plus être soumis aux arrêts de la Cour de justice de l'UE ou de la Cour européenne des droits de l'homme ». Une critique qui a ulcéré ses anciens collègues à Bruxelles. Valérie Pécresse a contesté la primauté du droit européen sur les « identités constitutionnelles » des Etats membres de l'Union européenne, tandis que Xavier Bertrand a proposé d'introduire dans la Constitution « un mécanisme de sauvegarde des intérêts supérieurs de la France. Éric Ciotti a souhaité « modifier l'article 55 de la Constitution pour affirmer la primauté de la Constitution sur les décisions européennes ».***LOUKACHENKO : LA POLITIQUE DES OTAGESDepuis le mois d’août, les Européens accusent le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, d’alimenter la crise migratoire en délivrant des visas à des migrants et en affrétant des vols, notamment au départ de la Turquie, pour se venger des sanctions occidentales imposées en 2020 à la suite de la brutale répression d’opposants qui contestent sa réélection. Alors que la Pologne a déployé 15 000 militaires, érigé une clôture surmontée de fil de fer barbelé et approuvé la construction d’un mur à la frontière, Moscou et Minsk mènent des exercices militaires communs près de la frontière polonaise. Varsovie a refusé l’aide de Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes. Elle a aussi interdit aux ONG et journalistes l’accès à la zone frontalière. Également membre de l'UE, la Lituanie a, comme la Pologne, décrété l'état d'urgence à sa frontière avec la Biélorussie, tandis que l’Ukraine, pays voisin de la Biélorussie, a annoncé le déploiement de 8 500 militaires supplémentaires à la frontière.Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni en urgence le 11 novembre. Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, ont accusé Minsk de vouloir « déstabiliser les pays voisins » et « détourner l’attention de ses propres violations croissantes des droits humains ». Le président biélorusse, soutenu par la Russie, a démenti toute instrumentalisation des migrants. La Turquie, carrefour aérien majeur entre Europe et Moyen-Orient, a annoncé le 12 novembre que les Irakiens, Syriens et Yéménites ne seraient plus autorisés à embarquer pour la Biélorussie à partir de ses aéroports « jusqu’à nouvel ordre ».Sur le terrain, les migrants sont pris en étau entre les forces biélorusses qui, selon Varsovie, les contraignent à avancer en tirant parfois des coups de feu en l’air, et les gardes-frontières polonais qui les refoulent sans ménagement. Entre 3 000 et 4 000 personnes sont coincées du côté biélorusse, dont des femmes et des enfants. Ils occupent des camps de fortune par des températures voisines de zéro. Depuis le début de cette crise migratoire, au moins onze migrants sont décédés, dont sept du côté polonais de la frontière, selon le quotidien polonais Gazeta Wyborcza.Le 15 novembre, les ministres des affaires étrangères de l'UE se sont mis d'accord sur une modification du régime actuel de sanctions, en l'élargissant aux pratiques qui consistent à « organiser ou contribuer aux activités du régime de Loukachenko qui facilitent le franchissement illégal des frontières extérieures de l'Union ». Actuellement, 166 personnes et 15 entités biélorusses, sont visées, dont Alexandre Loukachenko, son fils et conseiller à la sécurité nationale, ainsi que des membres du système judiciaire et des acteurs économiques. Le 17 novembre, le patron de Frontex a annoncé que la Pologne était en train d'organiser le rapatriement vers l'Irak de 1 700 migrants et a prévenu que l'UE doit se préparer à ce que ce genre de crise se répète « de plus en plus fréquemment ».
Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


