Le Nouvel Esprit Public

Philippe Meyer
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Jan 23, 2022 • 1h 3min

Le retour de l’inflation / Biden en proie à ses radicaux / n°229 / 23 janvier 2022

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 21 janvier 2022.Avec cette semaine :Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l’Intérieur.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.Nicole Gnesotto, titulaire de la chaire « Union Européenne » au CNAM.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.LE RETOUR DE L’INFLATIONL'inflation est de retour, à des niveaux inconnus depuis vingt-cinq ans pour la zone euro (+ 5 %) et depuis quarante ans pour les États-Unis (+ 7 % en rythme annuel) et + 3 % en France. Cette inflation découle d'un redémarrage rapide de l'activité économique de la zone euro, qui a entraîné de fortes augmentations des prix des carburants, du gaz et de l'électricité. La composante énergie a contribué pour environ la moitié au taux d'inflation actuel, a souligné Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) : + 10,5 % pour l’énergie, + 13,5% pour les produits pétroliers, détaille l'Insee. Les prix du gaz naturel et de ville se sont également envolés de 24 % en 2021. L'habillement et les chaussures sont concernés par cette hausse, ainsi que l'ameublement, les appareils ménagers et les voitures. Les prix des services ont de leur côté eux augmenté de 1,2%, tandis que les prix alimentaires ont grimpé de 1,4%.Avec une reprise de la production très inégale d'un secteur à l'autre, d'un pays à l'autre, en fonction des errances du virus et des politiques menées, des pénuries sont apparues tout au long des longues chaînes de production mondiale. Les entreprises ont surenchéri pour acheter les maillons manquants - puces, fret maritime, gaz, bois de construction, etc. Et quand elles en trouvent, elles forment des stocks de précaution, ce qui pousse encore plus la demande.La forte inflation ampute le pouvoir d'achat des Français, alertent les économistes. Un sujet placé désormais au cœur de la campagne présidentielle. Du fait de l'inflation, le SMIC et les retraites de base seront automatiquement revalorisés tandis que les salaires plus élevés, les retraites complémentaires et les revenus de l'épargne ne le seront pas. D'ores et déjà, la Banque de France anticipe une hausse annuelle de l'ordre de 3 % des salaires, contre 2 % avant la crise sanitaire.La Banque de France estime que si l'inflation devrait reculer progressivement vers 2 % à la fin de l'année après avoir atteint un pic, elle devrait aussi changer de nature. Elle sera moins portée par les prix volatils comme ceux de l'énergie, mais davantage par ceux des services, qui vont devoir rehausser leurs tarifs sous la pression des revendications salariales. On ne reviendrait alors pas à une inflation basse comme on l'a connue sur la dernière décennie, mais à une inflation plus proche de ce qu'elle était avant la crise financière de 2007, un peu en dessous de 2 %. Ce scénario rose est toutefois loin d'être assuré. Des facteurs structurels vont en effet continuer à pousser les prix vers le haut. Parmi ceux-ci, le coût de la transition énergétique, la réforme de la politique agricole, les relocalisations et, surtout, le maintien des taux d'intérêt à un bas niveau qu'il est impossible de remonter brutalement sans provoquer une tempête financière.***BIDEN EN PROIE A SES RADICAUXToute l'année 2021, l'aile modérée et la frange la plus à gauche du parti démocrate se sont opposées à Washington, mettant en échec le président Biden, qui visait le rassemblement autour de ses priorités. Elles ont perpétué un débat idéologique qui déchire le parti depuis des années : la guerre entre démocrates centristes et progressistes. Depuis les premiers jours de sa présidence, Biden doit effectuer une sorte de grand écart entre ces deux pôles, sur la ligne de crête d'une majorité qui ne tient, au Sénat, qu'à la voix de la vice-présidente Kamala Harris, ajoutée aux 50 sénateurs démocrates face à leurs 50 homologues républicains, plus portés à l'obstruction que jamais. Mais c’est dans son propre camp que Joe Biden ne parvient pas à faire tenir et marcher ensemble sa supposée majorité.En annonçant, fin décembre, son opposition au plan « Build Back Better » (construire mieux), le sénateur démocrate de Virginie occidentale, Joe Manchin a porté un coup d'arrêt aux transformations voulues par Joe Biden : un plan de transition écologique et de réformes sociales. Le sénateur Manchin a jugé ce plan trop dispendieux en période d'inflation. Fin 2021, le principal acquis de la première année d’exercice de Biden aura été le vaste plan de rénovation des infrastructures voté par le Congrès mi-novembre, au prix d'une promesse faite à l'aile progressiste de la maison démocrate : que Build Back Better suivrait immanquablement. Promesse non tenue à ce stade. Déjà l’aile gauche du parti Démocrate montrait des signes d'agacement à force de voir d'autres engagements de campagne s'effriter (l'abrogation de la dette étudiante, la rupture avec les politiques migratoires de Trump). Avec la volte-face de Manchin, la gauche démocrate a hurlé à la trahison. Le chef de file des républicains au Sénat, Mitch McConnell, en a même profité pour appeler Joe Manchin à rejoindre ses rangs.Voyant son projet de réforme sociale et climatique s'enliser, le président américain a lancé le 11 janvier un nouveau projet de loi sur l'accès au vote, destinée à fixer un cadre fédéral commun aux droits des électeurs plutôt que de concéder à chaque État le soin d'organiser les élections comme il l'entend. Des réformes électorales décidées ou planifiées dans plusieurs États conservateurs du sud des États-Unis, sont accusées par les associations de défense des droits civiques de compliquer l'accès aux urnes des minorités, considérées comme plus favorables aux démocrates. Le projet de loi démocrate, adopté par la Chambre, bute au Sénat sur la perspective d’une flibuste, c’est-à-dire sur la possibilité pour un parlementaire de prolonger le débat et de retarder ou d’empêcher le vote d’un projet de loi. Depuis 1917, cette possibilité ne peut être abolie au Sénat que par 60 voix sur 100, là où la majorité présidentielle n'en a que cinquante.L'opposition de deux sénateurs démocrates, Joe Manchin et Kyrsten Sinema, à l'abolition du flibustier, fait douter de la capacité de Biden à imposer sa volonté à la Chambre haute.. Dans quelques mois, le président américain risque par ailleurs de perdre toute majorité au Congrès lors des élections législatives de mi-mandat qui se dérouleront le 8 novembre. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Jan 19, 2022 • 29min

Bada # 120 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné (49) … avec Alexandre Gady (1/4) / 19 janvier 2022

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne conversation entre Alexandre Gady et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 9 décembre 2021.Si c’est pour la culture, on a déjà donné, avec ALEXANDRE GADY Alexandre Gady est historien de l'architecture, professeur à Sorbonne université, directeur du centre André Chastel et président d'honneur de la société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France. Il relate en 4 épisodes… I : … comment l’amour du patrimoine et de Paris vient à un jeune banlieusard et en quoi consiste cet amour.II : … comment l’anticléricalisme latent affecte la préservation du magnifique patrimoine des églises parisiennes et comment démythifier le baron Haussmann.III : … comment se battre pour la préservation du patrimoine et en quoi consiste l’action de la société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France.IV : … comment concevoir le musée du Grand Siècle dont il a la charge. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Jan 16, 2022 • 1h 1min

Le retour de l’empire russe ? / Le retour du nucléaire / n°228 / 16 janvier 2022

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 14 janvier 2022.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.LE RETOUR DE L’EMPIRE RUSSE ? Projection de 3 000 hommes au Kazakhstan en 2022, après que des troubles ont éclaté à Almaty, interposition militaire entre Arménie et Azerbaïdjan en 2021, relance de l'union avec la Biélorussie en 2020, déstabilisation de l'Ukraine depuis 2014 ou encore guerre avec la Géorgie en 2008 : la Fédération de Russie réinvestit militairement, économiquement et militairement plusieurs anciennes Républiques Socialistes Soviétiques et entretient des tensions militaires en Baltique via l'enclave de Kaliningrad, en Mer Noire à partir de la Crimée annexée en 2014, dans le Caucase grâce à sa médiation après le nouveau conflit du Haut-Karabakh en 2020. Cependant, la Fédération de Russie ne dispose pas des ressources économiques, militaires et politiques de l'URSS. Économie rentière dépendante des exportations d'hydrocarbures, de minerais et de technologies militaires, la Russie ne maîtrise pas son destin économique, son PIB est inférieur à celui de l’Italie, tandis que son déclin démographique constant réduit sa croissance potentielle.En dépit ou à cause de ce contexte, le 17 décembre, la Fédération de Russie a officialisé son projet de traité avec l'Otan et les États-Unis au sujet de ses « garanties de sécurité ». Poutine a exigé des Américains et des Européens de revenir à la situation de 1997, lorsque l'Alliance atlantique n'avait pas encore accueilli parmi ses membres la Pologne et les autres pays d'Europe centrale et balte. Il a proposé deux projets de traités en ce sens, l'un avec Washington et l'autre avec l'Otan. Moscou réclame l'assurance que l'Otan n'admettra plus aucun membre parmi les anciennes républiques de l'Union soviétique (autrement dit, l'Ukraine et la Géorgie), mais aussi la promesse que l'Alliance va réduire ses activités militaires en Europe centrale et dans les pays Baltes. La Russie exige en outre que les États-Unis ne déploient aucun missile à courte et moyenne portée en Europe. Devant la presse internationale le 23 décembre, Poutine a enjoint aux Occidentaux d’accepter son projet « immédiatement, maintenant». Pour appuyer sa revendication, il a massé des dizaines de milliers de soldats à la frontière de l'Ukraine, plus de 100 000 selon les Américains.Des prétentions jugées « inacceptables » par les Occidentaux, qui refusent a priori toute concession non réciproque. Après deux sommets Poutine-Biden (dont le deuxième, le 7 décembre dernier, par vidéoconférence), la rencontre lundi à Genève entre les vice-ministres des Affaires étrangères russe et américain, Sergueï Riabkov et Wendy Sherman, s'apparentait à une reprise de contact afin d'amorcer une désescalade de la crise ukrainienne. Elle ne semble pas dans l'immédiat avoir permis de faire bouger les lignes. Ces discussions ont été suivies par une réunion Otan-Russie mercredi à Bruxelles, puis une rencontre jeudi à Vienne de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, plateforme de dialogue Est-Ouest issue de la guerre froide. « Je ne crois pas que nous verrons des avancées cette semaine », a déclaré le secrétaire d'État américain, Antony Blinken.***LE RETOUR DU NUCLÉAIRE « Non seulement l'Europe n'est pas près de se passer d'énergie nucléaire, mais elle va même devoir investir massivement dans la modernisation de ses centrales au cours des prochaines décennies » a indiqué dans un entretien au Journal du Dimanche le commissaire européen chargé du marché intérieur, Thierry Breton. Il a chiffré à 500 milliards d'euros le montant des investissements nécessaires d'ici à 2050, pour développer les centrales de nouvelle génération, sans lesquelles l'Europe ne pourrait atteindre son objectif de neutralité carbone d’ici trente ans. D'où la nécessité pour l'industrie nucléaire d'avoir accès aux financements européens aux meilleures conditions possibles. C'est l'enjeu du projet de « taxonomie » dévoilé le 31 décembre par la Commission européenne, qui prévoit d'inclure le nucléaire parmi les sources d'énergie « durables » contribuant à la réduction des émissions de CO2 et pouvant bénéficier, à ce titre, d'investissements publics et privés à taux préférentiel. Cette disposition est soumise à conditions : les nouvelles centrales devront avoir obtenu un permis de construire avant 2045, les travaux permettant de prolonger la durée de vie des centrales existantes devront avoir été autorisés avant 2040. Des garanties en matière de traitement des déchets et de démantèlement des installations nucléaires en fin de vie sont également exigées. La proposition officielle de l’exécutif européen est attendue pour le 18 janvier. Les États membres auront alors quatre mois pour s'opposer au texte. La France compte lancer la construction d'un nouveau parc de réacteurs EPR. Elle a donc mis a mis tout son poids dans la balance à Bruxelles. Elle tire aujourd'hui 70 % de son électricité du nucléaire, mais son parc de 56 réacteurs est vieillissant : 36 d'entre eux ont plus de 35 ans. L'objectif affiché par l'actuel gouvernement est de réduire cette part à 50 % du mix énergétique en 2025. Les nouveaux réacteurs nucléaires que la France envisage de construire pourraient faire l'objet d'un dépôt de dossiers en 2023, pour une mise en service « en 2035-2037 ». EDF propose la construction de six nouveaux réacteurs de type EPR en France sur trois sites, un projet que le groupe évalue à environ 50 milliards d'euros en tenant compte d'une intervention de l'État. Cette semaine, EDF a averti d'un nouveau retard d'au moins 6 mois dans la livraison de l’EPR de Flamanville, initialement prévue en 2012. Ce nouveau retard va engendrer un surcoût supplémentaire de 300 millions d’euros. Au total, un coût multiplié par six, à près de 20 milliards d’euros selon la Cour des comptes qui ne cesse d'alerter sur la nécessité de revoir le chiffrage de cette technologie. Dans son dernier rapport, publié en décembre, elle insistait sur la nécessaire prise en compte de tous les coûts de production avant de décider de choix cruciaux en matière énergétique. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Jan 12, 2022 • 31min

Bada # 119 : les questions du public (Campagne présidentielle) / 12 janvier 2022

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’École alsacienne le 9 janvier 2022.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale.David Djaïz, essayiste et enseignant à Sciences Po.Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Le Temps.  Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Jan 9, 2022 • 1h 6min

Campagne présidentielle / n°227 / 9 janvier 2022

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’École alsacienne le 9 janvier 2022.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale.David Djaïz, essayiste et enseignant à Sciences Po.Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Le Temps. CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE  La semaine dernière, une partie des Républicains, à contrepied des positions de Valérie Pécresse et la quasi-totalité de la gauche a d’abord fait plier la majorité en faisant capoter l'examen du projet de loi visant à transformer le passe sanitaire en passe vaccinal. A peine l’agitation, apaisée et le projet remis sur les rails, des propos d’Emmanuel Macron publiés le soir même dans le Parisien ont rallumé la mèche. Le président de la République, répondant à uneinfirmière lectrice du Parisien qui faisait état de son agacement à l'égard des non-vaccinés qui occupent des places en réanimation, a renchéri : « Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout. C'est ça, la stratégie », ajoutant « quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n'est plus un citoyen. » Ces propos ont électrisé le débat à l’Assemblée nationale. Tous ses adversaires à la présidentielle ont sauté sur l'occasion pour condamner avec la plus grande force une « faute politique » et des propos « d'une violence inouïe », « indignes » de la fonction, de nature à « insulter » les non-vaccinés. Les macronistes, eux, ont défendu la « franchise » du chef de l'État, en le présentant comme le porte-parole de « la majorité silencieuse ». L’examen du texte a de nouveau été suspendu en pleine nuit de mercredi. Après trois jours et trois nuits de débats houleux, le texte a finalement été voté jeudi matin à 214 voix pour, 93 voix contre et 27 abstentions. Valérie Pécresse a vainement tenté une reprise en main de ses troupes en les appelant à la « responsabilité ». Les députés Les Républicains ne s’en sont pas moins divisés en trois blocs (28 ont voté pour, 24 contre et 23 se sont abstenus).  A gauche, plus encore que la division, c’est l’éparpillement. Sept candidats se disputent les voix des électeurs, et rien n’exclut une huitième candidature. Jeudi dernier, Christiane Taubira a déclaré “Je réfléchis très sérieusement à pouvoir être en capacité d’agir sur l’amélioration de la vie des Français”. Plus de précisions attendues pour le 15 de ce mois. Pour tenter de sortir la gauche de ses bataille d’egos comme de ses divisions et dégager un candidat unique un collectif citoyen, organisera du 27 au 30 janvier une « investiture populaire », qui se déroulera avec ou sans le consentement des candidats. 300.000 citoyens se sont inscrits à cette primaire populaire avecl’espoir d’imposer un "socle commun" composé de dix mesures phares pour que "la justice sociale, l'écologie et la démocratie » et qui vont du rétablssmentde l’ISF à une vraie loi climat en passant par l’indépendance du parquet de l’inspection générale de la police. La liste des candidats  devrait être connue le 15 janvier. A 100 jours de la présidentielle, la dernière vague du sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro et LCI place Emmanuel Macron largement en tête des intentions de vote au premier tour, avec 27% des suffrages devant Marine Le Pen (16%) et Valérie Pécresse (16%). Éric Zemmour demeure à 13,5%, Jean-Luc Mélenchon plafonne à 8,5% Yannick Jadot à 7%, contre 3,5% pour Anne Hidalgo, et 2,5% pour Christiane Taubira. Arnaud Montebourg, Jean Lassalle et Philippe Poutou récoltent chacun 1%. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Jan 5, 2022 • 21min

Bada # 118 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné (48) … avec Grégoire Ichou / 5 janvier 2022

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne conversation entre Grégoire Ichou et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 15 décembre 2021.Grégoire Ichou est chanteur lyrique et guide conférencier. Ces compétences jointes lui permettent de proposer deux formats culturels uniques : les conférences-concerts et visites chantées. Les correspondances entre les arts visuels, sonores, littéraires et vivants sont nombreuses, entremêlés ils faciliteraient l’appréhension d’une époque, une œuvre, un contexte en particulier. L’auditoire de Grégoire Ichou à la basilique cathédrale de Saint-Denis, au musée du Louvre ou encore au Théâtre du Châtelet bénéficie ainsi de visites auxquelles se greffent des interprétations de chants tirés de répertoires classiques comme populaires, rattachés tous au lieu, à l’histoire, aux œuvres présentées. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Jan 2, 2022 • 56min

Thématique : l’Église après le rapport Sauvé (avec Isabelle de Gaulmyn) / n°226 / 2 janvier 2022

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 15 décembre 2021.Avec cette semaine :Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef du journal La Croix.David Djaïz, essayiste et enseignant à Sciences Po.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.L’ÉGLISE APRÈS LE RAPPORT SAUVÉLe 5 octobre 2021, la Commission Indépendante sur les Abus Sexuels dans l’Église catholique (CIASE) remettait à Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, un rapport « accablant ». Selon les recherches menées pendant trois ans par les douze hommes et dix femmes composant la commission avec le concours de l’Inserm, depuis 1950 216.000 personnes auraient été agressées par un prêtre ou un religieux alors qu’elles étaient mineures. Le chiffre monte à 330.000 si l’on inclut les victimes de laïcs liés à l’Église Catholique. Elle a estimé que le nombre de clercs et religieux ayant commis des violences sexuelles était compris entre 2 900 et 3 200.Lors de leur assemblée plénière à Lourdes début novembre les évêques de France admis que « ces violences ont une dimension systémique au sens où elles ne sont pas seulement le fait d’individus isolés, mais ont été rendues possibles par un contexte global ».Pour y répondre, ils ont mis en place une Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr), animée par des bénévoles aux compétences médicale, et psychologiques en matière de violences sexuelles, mais aussi de juristes et de victimes elles-mêmes.La commission a formulé 45 propositions afin de prévenir de futures agressions. Elles portent sur la gouvernance de l’Église, la formation des clercs, et la doctrine de l’Église en matière de sexualité. Jean-Marc Sauvé a également affirmé son souhait de mettre fin au secret de la confession pour les cas d’abus sexuels.Les travaux de la commission ont suscité des critiques, notamment de certains membres de l’Académie catholique de France. Huit d’entre eux, sur une soixantaine, dont le président de l’académie, Hugues Portelli, ont adressé au pape François une lettre dans laquelle ils pointent les « faiblesses méthodologiques » et les « raisonnements hasardeux » de la commission Sauvé. Après la réception de cette lettre, le pape a annulé la venue des membres de la commission, invoquant des problèmes d’agenda. En désaccord avec ce texte, plusieurs membres ont démissionné de l’Académie catholique.Certaines victimes, dont le cofondateur du collectif Prévenir et protéger Arnaud Gallais, en appellent à une réponse plus large impliquant directement l’État. Il a déclaré à l’Obs : « Le rapport Sauvé est une bombe. 330 000 victimes, ce sont 12 enfants par jour victimes de pédocriminalité de la part de l’Église […]. On pouvait s’attendre à un branle-bas de combat, l’ouverture d’une enquête, des missions de contrôle et d’inspection, des fermetures administratives… Au lieu de ça, on assiste au désengagement total de l’État ». Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Dec 29, 2021 • 36min

Bada # 117 : les questions du public (procès des attentats du 13 novembre) / 29 décembre 2021

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’École alsacienne le 5 décembre 2021.Avec cette semaine : Georges Salines, dont la fille a été assassinée au Bataclan et qui suit quasiment toutes les séances du procès. Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale.David Djaïz, essayiste et enseignant à Sciences Po.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Le Temps.  Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Dec 26, 2021 • 1h 1min

Thématique : le procès des attentats du 13 novembre 2015 (avec Georges Salines) / n°225 / 26 décembre 2021

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’École alsacienne le 5 décembre 2021.Avec cette semaine : Georges Salines, dont la fille a été assassinée au Bataclan et qui suit quasiment toutes les séances du procès. Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale.David Djaïz, essayiste et enseignant à Sciences Po.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Le Temps. LE PROCÈS DES ATTENTATS DE 2015Thématique avec Georges SalinesGeorges Salines, avec votre épouse, Emmanuelle, comme vous médecin de santé publique, vous avez eu trois enfants, deux garçons et une fille. Le 13 novembre 2015 votre fille Lola a été assassinée au Bataclan. Quelques temps plus tard, vous avez fondé l’association 13/11/15 Fraternité et vérité. Vous avez ensuite publié au Seuil « L’Indicible de A à Z », journal d’une douleur, d’une absence, d’un souvenir, d’un amour, chronique des répercussions d’un événement monstrueux. La densité, la vérité et la dignité de ce livre, sa capacité à faire comprendre et à transmettre vous ont valu une invitation inattendue : Azdyne Amimour le père de Samy, l’un des terroristes abattus le 13 novembre, a souhaité rencontrer le père de Lola. D’un premier contact organisé par Sébastien Boussois, spécialiste de la prévention du radicalisme, est né un dialogue retranscrit dans un livre, « Il nous reste les mots ». Depuis le 8 septembre, vous assistez presque chaque jour au procès des attentats de novembre 2015 et vous y avez témoigné, comme l’ont fait votre épouse et votre fils Clément.Que juge-t-on, qui juge-t-on et comment juge-t-on ?Le 13 novembre 2015, peu après 21h, trois commandos mènent des attaques à quelques minutes d’intervalle aux abords du Stade de France, sur plusieurs terrasses des 10e et 11e arrondissements de Paris et dans la salle du Bataclan. Ces attentats à l’arme de guerre, revendiqués le lendemain par l’État Islamique, seront les plus meurtriers jamais perpétrés en France : 131 personnes y perdent la vie et plusieurs centaines sont blessées. Aux séquelles physiques s’ajoute l’impact traumatique des attentats, profond chez beaucoup des rescapés, des proches de victimes, des sauveteurs et des forces de l’ordre. Dans les jours puis les mois suivant l’attaque, les arrestations se multiplient en Belgique et en France, de sorte que dès avril 2016, quatorze personnes attendent d’être présentées à la justice. Parmi elles, le dernier membre du « convoi de la mort », Salah Abdeslam, est interpellé le 18 mars 2016 à Molenbeek-Saint-Jean.Le procès des instigateurs, du dernier exécutant en vie et des complices présumés des attaques du 13 novembre 2015 s’est ouvert le 8 septembre 2021, devant la Cour d’Assises spéciale de Paris. La salle d’audience, baptisée « Grands Procès », a été spécialement conçue et installée au Palais de Justice, afin d’accueillir les 335 avocats des 1 800 victimes s’étant constituées parties civiles, les 15 experts, 131 témoins, et les centaines de journalistes présents chaque jour.Selon Jean-Louis Périès, président de la cour d’Assises, le procès devrait durer 9 mois, durant lesquels le parquet, les parties civiles, la défense, et finalement la cour s’efforceront de remonter le fil des attaques, de définir le parcours des terroristes, notamment à travers les témoignages d’enquêteurs, de chercheurs, de personnalités politiques, mais aussi de savoir si ces attentats auraient pu être déjoués et pourquoi ils ne l’ont pas été.La fin de l’automne a été consacrée à l’interrogatoire des enquêteurs français et belges. A partir de février 2022, le procès s’intéressera à la logistique des attentats et examinera le rôle de chacun des accusés. Viendront ensuite réquisitoire et plaidoiries, avant que justice ne soit rendue fin mai 2022, si le calendrier prévu s’avère tenable. A l’ouverture des débats, à la fin de l’été, les premiers à monter à la barre ont été les victimes et les proches de victimes. Pour Pascale Robert-Diard, couvrant le procès pour Le Monde, « En témoignant si nombreux à l’audience, ils déposent cette solitude que ni le soutien de leurs proches, ni les séances de psychothérapie, ni même l’écoute et la solidarité des associations […] n’a permis de vaincre ».Georges Salines, à la barre de la Cour d’Assises spéciale, après que votre femme a décrit ce qu’ont été pour votre famille les heures et les jours qui suivirent l’attentat, après que votre fils Clément a brossé le portrait de sa sœur, vous avez déclaré à la Cour : « Je vais vous parler de mes attentes vis-à-vis de ce procès. Ma principale attente était probablement d’entendre les parties civiles, et plus particulièrement celles qui, contrairement à moi et à quelques autres, ne s’étaient jamais exprimées dans la presse, dans des documentaires ou dans des livres. ». Cette attente a-t-elle été comblée ? Que tirez-vous d’autre de ce procès, aujourd’hui, trois mois après son ouverture et sans doute six mois avant que le jugement ne soit rendu ? Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Dec 22, 2021 • 32min

Bada #116 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné (47) … avec Françoise Etchegaray (2/2) / 22 décembre 2021

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne conversation entre Françoise Etchegaray et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 26 novembre 2021.Le Rayon Vert, L’Arbre, le Maire et la Médiathèque… Françoise Etchegaray a pris part au tournage de 7 longs-métrages réalisés par son ami et collègue, Éric Rohmer, entre leur rencontre en 1973 et la mort du réalisateur, le 11 janvier 2010. Dans Contes des Mille et un Rohmer (2020, Exils), elle reprend en 118 séquences des anecdotes de tournage à ses côtés, nous rapprochant à la fois de l’intime d’une relation amicale sincère, et la réalité technique de la production et la réalisation de films de la Nouvelle Vague. Malgré une certaine pudeur, on mesure progressivement combien Françoise occupait une place importante sur un plateau comme à la vie pour Éric Rohmer. Le réalisateur dira d’elle : « Je ne peux pas [m’en passer]. C’est ma muse ». Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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