Le Nouvel Esprit Public

Philippe Meyer
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May 8, 2022 • 1h 4min

L’état de la gauche après les négociations entre les partis / Les conséquences de la guerre en Ukraine sur le reste du monde / n°244 / 8 mai 2022

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 6 mai 2022.Avec cette semaine :Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique.Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.L’ÉTAT DE LA GAUCHE APRÈS LES NÉGOCIATIONS ENTRE LES PARTISFort de son score au premier tour de l'élection présidentielle (21,95 %), Jean-Luc Mélenchon demande aux Français de l'élire « Premier ministre » et veut, pour les législatives, réunir la gauche sous le label « Nouvelle union populaire écologique et sociale » (NUPES). L’Insoumis a posé ses conditions pour « un programme commun partagé » et une répartition des investitures au prorata des résultats du 10 avril. Les cinq autres candidats de gauche à l’élection présidentielle ont récolté plus de 3,5 millions de voix, soit près de 10 % des suffrages exprimés. Leurs projets comportaient des divergences programmatiques plus ou moins appuyées. Le nucléaire est une pierre d'achoppement importante entre Jean-Luc Mélenchon et le communiste Fabien Roussel. Ce dernier est d'ailleurs le seul candidat de gauche à vouloir investir massivement dans l'atome. Le recul ou non de l'âge de départ à la retraite à 60 ans, ne fait pas non plus l'unanimité à gauche. Les écologistes ne se retrouvent pas dans l'idée des Insoumis de « désobéir » à certains traités européens, nécessaire selon eux pour appliquer leur programme. La fin de la participation de la France à l’Otan ne fait pas non plus consensus.Dimanche dernier, le conseil fédéral d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) a entériné un texte d'accord portant sur une centaine de circonscriptions pour leurs candidats. Hausse du smic à 1 400 euros, retraite à 60 ans, blocage des prix sur les produits de première nécessité, planification écologique et VIe République font partie des marqueurs énoncés. Quant à l'Europe, point de tensions, les deux formations s'accordent sur une longue argumentation qui prône dans le même temps la désobéissance à certaines règles européennes et le respect de l'État de droit. Pour ce qui est du nucléaire, le communiqué commun n'en dit mot.Mardi, c’est au tour du PCF de valider l’accord avec LFI pour les législatives. Les communistes reçoivent 50 circonscriptions, dont 11 pour leurs députés sortants et 5 considérées comme « gagnables. » Sur le fond, le PCF a reçu des garanties pour sa future autonomie au sein de l’intergroupe parlementaire de la Nouvelle Union populaire et Écologique et Sociale.Mercredi, le PS s’est accordé avec LFI sur soixante-dix circonscriptions, au prix d’une fracture interne. Le PS a enregistré le score le plus modeste (1,75 %) des grands partis de gauche au premier tour de la présidentielle, mais il détient le plus grand nombre de députés sortants (vingt-cinq), auxquels s’ajoutent trois élus apparentés, contre dix-huit élus pour le groupe LFI. Au PS, les fractures internes se multiplient entre les partisans de l’alliance avec LFI et les tenants d’un courant social-démocrate plus modéré à mesure que l’accord se précise. Au Conseil National socialiste réunis jeudi soir, l’union avec LFI a été entérinée.La projection Harris Interactive du 4 mai prévoit entre 50 et 100 députés de gauche si désunion au 1er tour et entre 70 et 90 si union …***LES CONSÉQUENCES DE LA GUERRE EN UKRAINE POUR LE RESTE DU MONDE Adoptant une approche de plus en plus offensive face l'invasion russe, le président américain a demandé le 28 avril au Congrès de voter une enveloppe de 33 milliards de dollars pour aider Kyiv. Il ne s'agit plus seulement d'aider l'Ukraine, mais, selon les mots du secrétaire à la Défense Lloyd Austin d'« affaiblir la Russie ». Début mars, 13,6 milliards de dollars dévolus à l'Ukraine avaient déjà été inscrits au budget. La nouvelle allocation de 33 milliards serait destinée pour les deux tiers à la seule assistance militaire. Le reste du plan se décompose entre aide humanitaire (3 milliards de dollars) et appui économique au gouvernement ukrainien. Enfin, 500 millions sont destinés à soutenir des secteurs dont l'économie s'est trouvée affectée jusqu'en Amérique par les conséquences de la guerre, comme la production céréalière et de matériaux indispensables à la fabrication d'armement et de voitures. En outre, une disposition prévoit d'attribuer au gouvernement fédéral le pouvoir de saisir et liquider les actifs d'oligarques russes gelés dans le cadre des sanctions contre Moscou, qui avoisinerait les 30 milliards de dollars, afin de financer à la fois le soutien aux millions de réfugiés, mais aussi la reconstruction de l’Ukraine.De son côté, la Commission européenne a annoncé, le 4 mai, souhaiter instaurer un embargo progressif sur le pétrole russe. Mais l'Allemagne craint des « perturbations », tandis que la Hongrie s'y oppose au nom de sa « sécurité énergétique ». De plus, l'attitude de certains producteurs de pétrole du Golfe complique les efforts de diversification d’approvisionnement des pays européens. A ce jour, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis rechignent à augmenter leur production pour infléchir les cours de l'or noir.Le marché des céréales s’enflamme également en raison de la brutale diminution des exportations céréalières ukrainiennes et des sanctions imposées à Moscou. En conséquence, les pays importateurs cherchent de nouveaux fournisseurs tandis que près de 1,7 milliard d'individus pourraient subir des pénuries. « Il faut que les pays occidentaux réfléchissent de façon urgente à des mécanismes pour éviter les émeutes de la faim et leur effet déstabilisateur dans de nombreux pays », a souligné l’ancien responsable du Département des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Jean-Marie Guéhenno, en référence notamment à l'Egypte et à l'Afrique du Nord, très dépendantes des céréales russes et ukrainiennes : « Si de tels instruments ne sont pas mis en place, cela poussera ces pays dans les bras de la Russie », met-il en garde. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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May 4, 2022 • 38min

Bada # 135 : Les échanges avec le public (2nd tour de la présidentielle) / 4 mai 2022

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à la fondation Jan Michalski, à Montricher en Suisse le 27 avril 2022.Avec cette semaine :Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Le Temps. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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May 1, 2022 • 1h 1min

Deuxième tour : plus de questions que de réponses / n°243 / 1er mai 2022

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à la fondation Jan Michalski, à Montricher en Suisse le 27 avril 2022.Avec cette semaine :Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.DEUXIÈME TOUR : PLUS DE QUESTIONS QUE DE RÉPONSES  Emmanuel Macron a été réélu président de la République, dimanche 24 avril, avec 58,54 % des voix contre 41,46% à Marine Le Pen. Un doublé auquel aucun président sortant n’était parvenu sous la Ve République, hors période de cohabitation, depuis Charles de Gaulle, en 1965. Toutefois, avec 18,7 millions de voix, Emmanuel Macron a perdu presque 2 millions de suffrages en cinq ans, tandis qu’avec près de 13,3 millions de voix – 2,7 millions de plus qu’en 2017 –, Marine Le Pen a établi le meilleur score de l’extrême droite à une élection, toutes périodes confondues. Le taux d’abstention a atteint 28,01 % approchant le record établi au second tour de l’élection présidentielle de 1969 (31,1 %). Ce dernier opposait alors deux candidats de droite, Georges Pompidou et Alain Poher. Si on ajoute à ces 28,01%, les votes blancs et nuls, on passe à 34% du corps électoral, soit 16,7 millions de personnes. Une abstention principalement le fait des jeunes.Selon un sondage Ipsos-Sopra Steria, 42% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour se sont reportés sur le président sortant tandis que 17% ont fait le choix de Marine Le Pen. Alors que le vote Macron agrège les deux bouts de la pyramide des âges, une part de la jeunesse et la quasi-totalité des retraités, celui de Mme Le Pen concentre les tranches du milieu, soit une très grande partie de la population active. Selon cette enquête, les électeurs d’Emmanuel Macron le soutiennent pour deux raisons principales : la confiance qu’il suscite (36 %) et la logique de barrage à l’extrême droite (39 %). Ses idées ne mobilisent que 25 % de ses soutiens. La candidate du Rassemblement national, elle, capte 42 % de son électorat sur l’adhésion à son idéologie.La représentante du RN est parvenue, en jouant sur la défiance des antivaccins, à conquérir les Antilles et la Guyane dans une parfaite inversion du rapport de force avec Emmanuel Macron en 2017 : elle a récolté 69,60% en Guadeloupe (contre 24,87% il y a cinq ans), 60,87% en Martinique (contre 22,45%), 60,70% en Guyane (contre 35,11% en 2017). Elle est aussi arrivée en tête dans plusieurs départements de métropole, dont l'Oise, la Somme, les Vosges, la Meuse, les Pyrénées-Orientales, le Gard, le Var ou le Vaucluse, contre les seuls Pas-de-Calais et Aisne en 2017.Une enquête Ifop réalisée le jour du premier tour indiquait que la problématique numéro un était la santé (71%), puis le pouvoir d'achat (68%), la sécurité (60%), l'éducation (59%) le terrorisme (57%) le chômage (49%), la lutte contre l'immigration clandestine (47%) et enfin l'environnement (44%). Les thématiques régaliennes n'ont donc pas disparu des préoccupations, elles restent toujours en toile de fond. Si on compare à 2017, la préoccupation « santé » a bondi de 9 points (sous l'effet de la pandémie), le pouvoir d'achat de 8 points, la délinquance de 4. Le terrorisme a lui baissé de 9 points et la lutte contre le chômage de 20 points. Les élections législatives se dérouleront les 12 et 19 juin prochain. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Apr 27, 2022 • 27min

Bada # 134 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné (60) … avec Dominique Vermorel (1/3) / 27 avril 2022

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne conversation entre Dominique Vermorel et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 22 avril 2022.Tailleur de pierre depuis près de quarante ans, Dominique Vermorel, « Honnête compagnon tailleur de pierre le courage Charlieu » a participé à la restauration de nombreux monuments historiques. Il revient notamment sur sa formation chez les Compagnons du devoir puis sur ses deux chantiers les plus importants : la cathédrale de Rhodez et le château de Bournazel. 1ère partie : Compagnon du Tour de France au XXIème siècle. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Apr 24, 2022 • 57min

Thématique : La Chine, avec Jean-Philippe Béja / n°242 / 24 avril 2022

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 4 mars 2022.Avec cette semaine :Jean-Philippe Béja, chercheur au CNRS.Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef du quotidien La Croix. Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit.LA CHINEAlors qu’il a fait supprimer par l’Assemblée nationale populaire en 2018 la limitation à deux des mandats du président et fait inscrire sa pensée dans la charte du Parti, Xi Jinping briguera à l’automne prochain un troisième mandat lors du Congrès du Parti. Au pouvoir depuis près de dix ans, il a consolidé son autorité en luttant contre ses potentiels opposants et a révisé la Constitution en 2017 pour y indiquer que « le Parti dirige tout ». En 2021, la Commission centrale disciplinaire a indiqué que 25 cadres de haut rang du PCC avaient fait l’objet d’enquêtes, c’est le chiffre le plus élevé depuis 2017. Des personnalités émettant des critiques à l’encontre du régime ont disparu provisoirement, comme Jack Ma, le créateur d’Alibaba et, plus récemment, la joueuse de tennis Peng Shuai. Le régime a renforcé le contrôle de sa population avec la généralisation en 2020 du système de crédit social sur l’ensemble du territoire et l’installation de 600 millions de caméras de surveillance à travers le pays. Mis en place pour lutter contre les incivilités et maintenir l’ordre, ce système qui repose sur la notation des citoyens peut empêcher les moins bien notés de contracter des crédits bancaires ou de voyager. En 2018, 5 millions de citoyens ont été interdits de prendre le train à grande vitesse, et 17 millions n’ont pas été autorisés à prendre l’avion. Le contrôle de la population a pris une autre dimension dans la province du Xinjiang où la population Ouïghoure, majoritairement musulmane, est réprimée. Depuis 2017, au moins un million de Ouïghours ont été envoyés dans des « camps de rééducation » où ils sont contraints de lire les textes du Parti communiste, doivent abjurer leur religion et où des femmes sont stérilisées de force. Le 20 janvier 2022, l’Assemblée nationale a reconnu que la Chine se rendait coupable de génocide dans le Xinjiang, faisant de la France le 8e pays à reconnaitre le traitement subi par les Ouïghours comme un crime contre l’humanité.La politique chinoise est aussi marquée depuis 2020 par la lutte contre la pandémie et la poursuite d’une stratégie « zéro covid » conduisant à des arrêts fréquents de l’activité. Le FMI a mis en garde Pékin contre le risque d’essoufflement de la croissance qui pourrait en résulter, d’autant que la situation économique chinoise inquiète en raison des fragilités du secteur immobilier.Le PCC semble être soutenu par une majorité de la population et affirme sa volonté d’étendre son emprise sur Hong-Kong et Taiwan. À Hong-Kong, la promulgation d’une loi sur la sécurité nationale en juillet 2020 puis son renforcement en mars 2021 ont fortement réduit l’autonomie de la région. Concernant Taiwan, le président Xi Jinping considère l’île comme une province sécessionniste chinoise et a appelé en octobre 2021 à une réunification pacifique, quoiqu’il ait précisé en 2019 que l’usage de la force demeurait une option.Jean-Philippe Béja, vous avez travaillé au CNRS, au Centre d'études français sur la Chine contemporaine, au Centre de recherches internationales et vous vous êtes particulièrement intéressé aux combats de la société pour la démocratie, mais aussi à la politique étrangère chinoise. Avant de vous demander de répondre à une question que vous aviez posée lors d’une conférence à Montréal, « Comment le parti communiste chinois parvient-il à tenir le pays ? », j’aimerais vous demander quel sens peut avoir, si elle en a un, l’expression de national confucianisme, qui est assez souvent utilisée pour caractériser l’évolution du PCC. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Apr 20, 2022 • 27min

Bada # 133 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné (59) … avec Céline Danion (2/2) / 20 avril 2022

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne conversation entre Céline Danion et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 25 mars 2022.Après avoir travaillé dans différents établissement culturels, Céline Danion a été conseillère de la ministre de la Culture François Nyssen puis a exercé pendant un an la fonction de chef de projet « pass culture » au Ministère. L’occasion de discuter de ce dispositif qui accorde à chaque jeune de 18 ans un crédit de 300 euros pour accéder à des biens et services culturels, mais aussi de réfléchir à la question de la démocratisation de l’accès à la culture.   Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Apr 17, 2022 • 1h 3min

Le premier tour : un faux déjà-vu / n°241 / 17 avril 2022

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 15 avril 2022.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale.David Djaïz, essayiste et enseignant à Sciences Po.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.LE PREMIER TOUR DE LA PRÉSIDENTIELLE : UN FAUX DÉJÀ-VUAu premier tour de l’élection présidentielle, les deux finalistes Emmanuel Macron, et Marine Le Pen ainsi que le troisième Jean-Luc Mélenchon, ont réuni les trois quarts des suffrages, balayant les forces républicaines traditionnelles de la Ve République. Lors du second tour le 24 avril, dans une redite du match de 2017, la candidate du Rassemblement national avec 23,41 % des suffrages, affrontera Emmanuel Macron qui a recueilli 27,6% des voix. Le chef de l’État a progressé de 3,6 points en un quinquennat, tandis que Marine Le Pen a gagné 2,1 points. Les Républicains et le Parti Socialiste qui ont structuré la Ve République cumulent 7 % des voix, contre 56 % il y a dix ans. Yannick Jadot pour Europe Écologie-les Verts et Valérie Pécresse sont au même étiage (4,58 et 4,79 %). Anne Hidalgo n’a obtenu que 1,74 % des suffrages et se place derrière l’inclassable Jean Lassalle (3,1%),et le communiste Fabien Roussel (2,31 %). Le politologue, directeur du Centre d’études et de connaissances sur l’opinion publique (Cecop), Jérôme Jaffré observe que « le vote en faveur de candidats qu’on peut qualifier de « radicaux » au sens extrémistes, à droite comme à gauche (Le Pen, Zemmour, Dupont-Aignan, Mélenchon et les candidats trotskistes) totalise près de 56 % des suffrages exprimés. On n’avait jamais vu cela de toute l’histoire électorale française. » L’abstention a atteint 26,3 % : le deuxième taux le plus élevé des onze présidentielles organisées depuis 1965, après les 28,4 % de 2002.Quatre candidats, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Valérie Pécresse et Fabien Roussel, ont appelé clairement à voter pour le chef de l'État. Jean-Luc Mélenchon, a demandé de ne « pas donner une seule voix à madame Le Pen. ». Valérie Pécresse a déclaré qu’elle voterait pour Emmanuel Macron. Éric Zemmour, 7,05 % des suffrages, a appelé à voter en faveur de Marine Le Pen, malgré leurs « désaccords ». Comme en 2017, Nicolas Dupont-Aignan (2,07 %) a appelé à voter en faveur de Marine Le Pen. Quant à Jean Lassalle (3,16 %), il laisse ses électeurs libres de leur choix. Selon un sondage Ifop-Fiducial pour LCI et TF1, publié le 10 avril, 44% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon voteront blanc, nul ou l’abstention, 33% envisagent de voter pour Emmanuel Macron et ils seraient 23 % à choisir Marine Le Pen. Selon un baromètre Ipsos pour France Info, ce sont 27% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon qui voteraient pour Marine Le Pen au second tour, et ce chiffre atteint même 34 % selon un sondage Elabe pour BFMTV. L’Ifop souligne que seuls 35% des électeurs de Valérie Pécresse feraient le même choix que leur candidate, 35% opteraient pour Marine Le Pen, et 30% refuseraient de voter pour l'un ou l'autre des finalistes. Si 76% des électeurs d’Éric Zemmour comptent déposer dans l'urne un bulletin RN, 20% préféreraient l'abstention et 4% pourraient même voter pour Emmanuel Macron.Selon le baromètre Ipsos du 13 avril, Macron l'emporterait avec 55% des voix au second tour devant Marine Le Pen (45%). Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Apr 13, 2022 • 24min

Bada # 132 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné (58) … avec Céline Danion (1/2) / 13 avril 2022

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne conversation entre Céline Danion et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 25 mars 2022.Après avoir travaillé dans différents établissement culturels, Céline Danion a été conseillère de la ministre de la Culture François Nyssen puis a exercé pendant un an la fonction de chef de projet « pass culture » au Ministère. L’occasion de discuter de ce dispositif qui accorde à chaque jeune de 18 ans un crédit de 300 euros pour accéder à des biens et services culturels, mais aussi de réfléchir à la question de la démocratisation de l’accès à la culture.   Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Apr 10, 2022 • 59min

Thématique : Les Juifs en France 1940-1945, avec Jacques Semelin / n°240 / 10 avril 2022

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 18 février 2022.Avec cette semaine :Jacques Semelin, historien, politologue, directeur de recherche émérite au CNRS, spécialiste des processus de résistance civile au sein des dictatures ainsi que de l'analyse des massacres et génocides.Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef du quotidien La Croix. Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.« Comment se fait-il que tant de Juifs ont pu survivre en France malgré le gouvernement de Vichy et les nazis ? », demandait Simone Veil en 2008 à l’historien spécialiste des crimes de masse et de la Shoah, Jacques Semelin. Dans « Une énigme française, Pourquoi les trois quarts des Juifs en France n’ont pas été déportés », l’historien explique cette exception française. Si Serge Klarsfeld a établi que trois quarts des Juifs en France ont échappé à la mort (chiffre exceptionnel en Europe), ce n'est pas l'action des quelque 4 000 Justes français qui pouvait à elle seule l'expliquer. Pas davantage une imaginaire mansuétude de Vichy : vous démontrez que ce n’est pas grâce, mais en dépit de Vichy que la très grande majorité des Juifs en France ont pu survivre. Transformant cette abstraction des 75% en nombre, vous rapportez qu’au moins 200 000 juifs sont toujours en vie en France à la fin de l’occupation, à l’automne 1944. Beaucoup se sont dispersés à la campagne, tandis qu’au moins 40 000 sont restés à Paris. Des filières de sauvetage (juives et non juives) ont contribué à sauver environ 10 000 vies, notamment celles d’enfants. Mais l’engagement de ces organisations de résistance ne peut rendre compte de la survie d’au moins 200 000 personnes, soit 65% des Juifs étrangers et 90% des Juifs français. D’autres explications doivent donc être trouvées.Sans jamais minimiser l’horreur du crime, vous écrivez votre enquête dans la mémoire des Juifs non déportés, votre analyse des circonstances de l’époque. Vous dégagez plusieurs facteurs d’explication : la chronologie de la persécution, les statuts politiques et militaires des territoires, les géographies et cultures des régions, de l’évolution de la guerre et de la situation internationale. L’histoire culturelle et politique de la société française : l’intégration des Israélites à la nation, le rôle de l’école et de la culture républicaine, l’ouverture ou le rejet des étrangers en lien avec les besoins économiques et démographiques du pays, la propagation des idées xénophobes et antisémites, l’influence du christianisme (antijudaïsme, charité). La structure des rapports occupants-occupés, les capacités de réactivité à la persécution des individus stigmatisés comme Juifs en fonction de leur nationalité (française ou non), leur âge et situation familiale, leurs ressources linguistiques, financières et sociales. La réactivité sociale des populations non juives vis-à-vis des Juifs sur les bases de l’intérêt (économique et financier) ou des ressorts de la compassion. La formation d’une opinion hostile aux opérations les plus brutales de la persécution (arrestations et déportations des juifs apatrides), ayant provoqué une dissension publique au sein des élites catholiques, par ailleurs favorables à l’Etat collaborateur. L’influence de cette prise de parole publique sur la politique de collaboration des dirigeants français. La capacité des Juifs et non Juifs à s’organiser collectivement pour créer des réseaux clandestins de résistance civile visant au sauvetage des victimes désignées, en premier lieu des enfants. Le développement d’une « société parallèle » qui, imbriquée à la « société officielle », contribue à la protection des pourchassés et persécutés du régime. De toute cette période et sur toutes ces questions, quelle vous semble être la réalité la plus difficile à faire reconnaître par l’opinion ? Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Apr 6, 2022 • 29min

Bada # 131 : Les questions du public (regards du monde sur la crise ukrainienne) / 6 avril 2022

Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’École alsacienne le 3 mars 2022.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale.François Bujon de l’Estang, ambassadeur de France.Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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