Circular Metabolism Podcast

Aristide Athanassiadis
undefined
Dec 14, 2024 • 4min

đź“… Calendrier de l'Avent 14/26 - N comme Azote

Le mot d’aujourd’hui pour la lettre N est l’Azote ou en pour être plus précis la lettre utilisée pour cet élément atomique. Bon c’est à nouveau un peu de la triche mais le sujet est trop important donc je devais le placer quelque part. L’azote est un élément fondamental sur notre petite planète. Il se retrouve en énormes quantités dans l’air sous forme de diazote (N2). Il se trouve également que l’azote est également un engrais fantastique pour les plantes et un des constituants des protéines et des acides aminés. La Nature fait bien les choses non ? Notre source première de nourriture nécessite pour se développer l’élement le plus présent dans l’air ! Mais c’est là où les choses se compliquent. Certes l’air est rempli de diazote mais les plantes et les animaux ne peuvent pas l’assimiler hormis quelques bactéries. Donc pendant des siècles nous avons essayer de trouver des moyens de rajouter de l’azote sous forme réactive aux plantes. Un des moyens principaux était via les excreta humains et d’animaux puisque c’est par les urines que les humains évacuent la majorité des nutriments tels que l’azote des protéines et les sels minéraux comme le phosphore et le potassium.C’est pour cela que jusqu’au début du XXème siècle, l’agriculture et les villes se retrouvaient à fonctionner en tandem. L’agriculture nourrisait la ville, la ville nourrisait l’agriculture. A titre d’exemple, au début du XXème le taux de recylage de l’azote des urines à Paris était de de 50%, contre 5% aujourd’hui !Mais que s’est-il passé ? Après une suite d’infrastructures, de lois et de technologies la revalorisation des urines est devenue obsolète. Avec la construction des infrastructures d’approvisionnement d’eau et par la suite d’évacuation d’eau, les urines et l’agriculture ont été repoussées de plus en plus loin des villes. Puis à partir de la fin de la 1ère Guerre Mondiale, l’invention de Fritz Haber et Carl Bosch, qui permettait de rendre le diazote de l’air en ammoniac. Une quantité considérable d’usines de production d’ammoniac et de nitrate d’ammonium ont notamment été construites durant la première Guerre Mondiale puisque le nitrate d’ammonium était la base d’explosifs . Nous nous retrouvons donc à la fin de la première Guerre Mondiale avec une grande quantité d’infrastructures qui sont prêtes à être rentabilisées en produisant des engrais de synthèse. Il s’agit ici d’un point de bascule puisque les urines n’avaient plus d’exutoir et nous avons donc développer des stations d’épurations pour éliminer les fameux nutriments avant de rejetter ce liquide dans les cours d’eau. Donc aujourd’hui on se retrouve d’un côté fabriquer des engrais azotés grâce à des énergies fossiles et d’un autre côté consommé de l’énergie pour détruire l’azote des urines. Vous voyez la contradiction ? Pour sortir de cette contradiction, nous pouvons bien évidemment remettre en place une collection séparée de l’urine pour être par après utilisée dans l’agriculture mais aussi favoriser les légumineuses dont les racines arrivent à capter et transformer le diazote de l’air. Lors de mon entretien avec Fabien Esculier, il me disait que si on collectait l’urine de tous les habitants de l’agglomération parisienne et qu’on valorisait ses nutriments pour fertiliser de la culture de blé nous pourrions produire jusqu’à 25 millions de baguettes par jour !Le rebouclage des flux d’azote permettrait en autre de réduire la quantité d’eau potable utilisée dans les toilettes, réduire la consommation énergétique amont et aval de l’agriculture mais aussi de réduire l’eutrophisation des rivières puisque l’azote des animaux serait réutiliser directement dans les champs. A demain pour la lettre O,✌️ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
undefined
Dec 13, 2024 • 5min

📅 Calendrier de l'Avent 13/26 - M comme Métabolisme

Le mot d’aujourd’hui pour la lettre M est MĂ©tabolisme mais aussi MĂ©tabolisme Urbain, MĂ©tabolisme Territorial ou MĂ©tabolisme SociĂ©tal.Je vais utiliser cet Ă©pisode pour vous expliquer pourquoi ce concept est pour moi, Ă  ce point fondamental que j’y ai consacrĂ© toute ma vie professionnelle. Cela fait bientĂ´t 15 que je fais des recherches sur ce domaine et j’en suis autant passionnĂ© aujourd’hui. Il existe de nombreuses dĂ©finitions pour ce concept, je vous en propose une pour mieux comprendre le reste.Le mĂ©tabolisme urbain est une mĂ©taphore visant Ă  analyser de manière systĂ©mique les relations socio-Ă©cologiques des villes avec leurs environnements via leurs flux, leurs stocks, les infrastructures, et les acteurs (ainsi que leur agence).Ce concept qui nous vient de notre ami Karl Marx parlant de la brisure ou rupture mĂ©tabolique puisque les dĂ©chets et excreta humains ne retournaient plus sur la Terre particulièrement depuis l’industrialisation des villes europĂ©ennes et la concentration de la population dans les villes pour servir comme capital variable dans les usines.Depuis ce concept a Ă©tĂ© mobilisĂ© par de nombreux et nombreuses scientifiques pour Ă©tudier la relation matĂ©rielle entre une sociĂ©tĂ© (ou un territoire) et son environnement dans le sens le plus large.Grâce Ă  cette Ă©tude nous arrivons Ă  expliciter le fonctionnement physique de nos territoires et de nos sociĂ©tĂ©s ainsi que de mieux comprendre leurs impacts socio-Ă©cologiques.Par exemple, nous pouvons apprendre combien consomment certains territoires mais aussi cartographier les “arrières-pays” ou “territoires servants”. Nous pouvons cartographier la consommation de certaines ressources pour comprendre quels segments de la population ont droit Ă  une ressource et Ă  quelle quantitĂ©.Nous pouvons Ă©galement Ă©tudier le mĂ©tabolisme d’un territoire sur le temps long pour surligner les diffĂ©rentes facettes politiques, Ă©conomiques, technologiques qui se sont succĂ©dĂ©es et encastrĂ©es pour passer d’un rĂ©gime mĂ©tabolique vers un autre.Nous pouvons Ă©galement spatialiser les acteurs et les activitĂ©s Ă©conomiques qui mobilisent les flux de ressources et de dĂ©chets. Et oui, les flux ne bougent pas comme ça par magie. Il existe des lois, des entreprises, des “actants” derrière chaque flux. Nous n’avons pas tou.tes la mĂŞme agentivitĂ© pour faire circuler des flux.Finalement, nous pouvons Ă©galement combiner une Ă©tude mĂ©tabolique avec une Ă©tude du foncier pour se rendre de combien d’espace nous aurions besoin pour relocaliser notre production alimĂ©ntaire, nos matĂ©riaux de construction, notre production Ă©nergĂ©tique, etc.En faisant ce type d’études nous nous rendons vite compte de la complexitĂ© des enjeux mais aussi des marges de maneuvres rĂ©elles pour faire bouger les choses. C’est des diagnostics souvent assomants mais qui peuvent Ă©galement ĂŞtre utilisĂ©s comme outil de prospection pour des territoires plus sobres, circulaires, juste, et auto-suffisants.D’ailleurs, je profite de cet Ă©pisode pour partager avec vous que je viens de finir le draft de mon livre sur exactement ce sujet et ces problĂ©matiques. Nous sommes Ă  prĂ©sent en train de l’illustrer avec GaĂ«tan AmossĂ© d’ici quelques semaines nous allons lancer une campagne de financement participative pour nous aider Ă  finir ce projet !Allez Ă  demain pour la lettre N,✌️ HĂ©bergĂ© par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
undefined
Dec 12, 2024 • 4min

đź“… Calendrier de l'Avent 12/26 - L comme Low-Tech

Le mot d’aujourd’hui pour la lettre L est Low-Tech (ou techno-discernement en Français).Ce concept est pour moi en continuation parfaite de l’épisode précédent lorsque nous avons parlé d’arbitrage de flux pour un budget carbone ou matériel fixé ou fini mais aussi celui des infrastructures.Je m’explique. Lorsque nous sommes confronté.es à un problème donné (chauffer une ville, produire de la nourriture, construire un bâtiment, etc.) nous avons une myriade de solutions ou de moyens de faire devant nous. Certains se basent sur des technologies très avancées (et des fois polluantes), d’autres moins.Pour produire un kilo de nourriture, nous pourrions soit utiliser quelques outils primitifs, sans intrants artificiels (pesticides, engrais artificiels, semences industrielles, etc.), sans motorisation et avec des connaissances agronomiques poussées et beaucoup de main d’oeuvre. Nous pourrions au contraire, se servir d’énergies fossiles peu chères pour fabriquer des engrais, nourrir des machines et des sols mais en perdant la relation intime et contextuelle avec le sol.Nous pourrions répéter cet exercice pour le secteur de la construction. Pour construire une maison ou un bâtiment, nous pourrions utiliser des matériaux bio- et géo-sourcés locaux, réemployer des matériaux de construction, et inclure des principes bioclimatiques. Ou au contraire, nous pourrions utiliser des matériaux hautement carbonnés tels que le ciment/béton, l’acier, l’isolation fossile, en utilisant un plan standard et répété.Ces deux extrêmes soulignent deux visions du monde bien différentes de notre rapport à la puissance, à la finitude, au soin, à la main d’oeuvre, à l’emploi, au territoire, et pleins d’autres sujets.Notre rapport à la technique et à la technologie ne doit pas se résumer au débat stérile être technosolutionniste ou amish. Nous devons remettre au centre du débat la vision du monde permise et mise en avant par une certaine technologie.Il est sûr que grâce à l’énergie fossile et la mécanisation nous avons pu sortir de conditions de vie très difficiles et pénibles. Personne ne peut nier cela. Mais nous avons basculer dans l’excès. Peut-être qu’il serait temps de faire le bilan de quelles technologies et techniques sont encore viables et produisent réellement des bienfaits sociétaux et écologiques. Nous avons suffisamment de recul pour se poser ses questions et ne pas s’engouffrer dans des nouveaux délires tels que l’utilisation de drones dans l’agriculture, un réseau 6G, l’IA généralisée, etc.Reposons nous la question de si nous voulons faire disparaître l’artisanat, la paysannerie, la réparation au profit de la mécanisation et par conséquence de la tertiarisation de l’économie. Pour rappel il est estimé que 70% des français.e.s vivaient de l’agriculture en 1789 contre 1.5% aujourd’hui.La question est assez simple au final, où plaçons nous le curseur entre travail et emploi humain vs. travail des machines ? et que faisons nous avec le travail libérée grâce aux machines ? Est-ce qu’on l’utilise pour prendre soin de nous et de nos territoires ou pour s’acheter de temps dans le futur ?Nous revenons encore une fois à des questions de démocratie et de valeurs sociétales.Si nous baissons collectivement nos attentes mécaniques pour développer des emplois locaux (pour l’agriculture, la construction, la réparation, la gestion de l’eau, le soin, l’éducation), muscler notre auto-suffisance matérielle et technique, alors notre rapport à la technique peut se transformer en notre faveur. Attention, cela veut dire que nous allons tous et toutes devoir mettre la main à la pâte. On ne peut pas tout avoir, mais peut-être que nous allons redonner du sens à certains emplois et territoires.Comme d’habitude, je vous recommande de prolonger ces réflexions avec quelques épisodes ci-dessous.Allez à demain pour la lettre M,✌️ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
undefined
Dec 11, 2024 • 3min

đź“… Calendrier de l'Avent 11/26 - K comme Kilo

📺Ce podcast est 100% indépendant, pour nous aider à le rendre pérenne, c'est ici 👉 https://fr.tipeee.com/circular-metabolism-podcastLe mot d’aujourd’hui pour la lettre K est Kilo (ou kilotonnes, kilomètres, kilowatt heures, etc.). En d’autres mots, les unités des flux métaboliques qui éclairent, chauffent, nourrissent, lavent, déplacent les citoyen.nes des territoires urbains et ruraux. Lorsqu’on étudie le métabolisme d’un territoire, d’une société ou d’un pays, nous parlons fluidement la langue des kilotonnes ou kt pour les intimes. Combien de kt ont été extraits en France en 2019 ? Environ 700 000 kt (soit 10 t/pers). Combien de kt ont été importés par la Chine en 2019 ? Environ 4 000 000 kt (soit 2.5 t/pers). Combien de kt de ciment ont été produits dans le monde en 2023 ? Pareil 4 000 000 kt (soit 0.5 t/pers).Combien de Gaz à Effet de Serre ont été émis en 2019 ? Autour de 55 000 000 kt de CO2eq (soit 7t/pers)Ces chiffres nous permettent de bien comprendre les ordres de grandeur des flux biophysiques mobilisés par nos sociétés. Selon moi, bien comprendre ces chiffres, nous permet de traduire les activités économiques en leurs équivalents physiques. Cette explicitation physique permet quant à elle, de faire de meilleurs arbitrages en tant que société. Je m’explique. Vous connaissez peut-être le concept du budget carbone (çàd. la quantité de CO2 que nous pouvons encore émettre tout en restant sous la barre des 1.5 ou 2°C). Une fois que nous connaissons la quantité qu’il nous reste à émettre, nous pouvons l’utiliser comme un moyen de savoir quelles activités sont encore acceptables et désirables dans nos territoires et quelles sont trop polluantes pour les services rendus. Cet exercice pourrait également être effectué pour les matériaux, l’énergie, l’eau, etc.Imaginez avoir un tableau de bord métabolique qui liste les activités économiques d’un territoire, présentes et futures, et leurs besoins métaboliques. Nous pourrions par la suite regarder ce tableau en tant qu’assemblée citoyenne et décider collectivement comment prioriser et arbitrer ces activités.Evidemment, ici l’idée n’est pas de créer une n-ième couche technocratique voire pire encore instaurer une dictature du chiffre. L’idée est plutôt de repolitiser la question technique et métabolique grâce à des ordres de grandeurs.Aujourd’hui les débats écologiques (pro- ou anti-) se crispent sur des idées, des techniques et des projets. Mais il serait nécessaire de rendre ces débats concrets et faire comprendre les vrais enjeux. En effet, lorsqu’un nouveau projet est proposé (autoroute, aéroport, écoquartier, etc.) par les entreprises ou l’Etat, nous entendons uniquement les bienfaits et les avantages. Nous n’entendons pas toutes les ressources et pollutions qui seront soustraitent de notre budget carbone et de ressources. Nous n’entendons pas que si nous acceptons un nouveau projet alors cela viendra au dépens d’autres besoins plus essentiels. Circular Metabolism est une publication soutenue par les lecteurs. Pour recevoir de nouveaux posts et soutenir mon travail, envisagez de devenir un abonné gratuit ou payant.Nous vivons dans un monde fini. Alors utilisons les unités et les ordres de grandeurs métaboliques pour avoir des vrais dialogues et arbitrages. Apprenons à vivre avec le fini pour rendre nos sociétés justes et pérennes. Allez à demain pour la lettre L,✌️ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
undefined
Dec 11, 2024 • 59min

4 Scénario Futurs pour les Villes - Sébastien Marot

🎥 Cet Ă©pisode est sponsorisĂ© par la Fondation Modus  @modus-ge  . Lien vers le podcast de la Fondation : https://youtu.be/NG2Auc-In6I (vidĂ©o Ă©voquĂ©e dans cet Ă©pisode)Aujourd’hui, nous allons explorer comment agriculture et architecture se sont renforcĂ©es l'une l'autre depuis la rĂ©volution nĂ©olithique, jusqu'Ă  devenir toutes 2 destructrices pour notre Ă©cosystème actuel.Comment en est-on arrivĂ© lĂ  ? Et, suite Ă  ce constat, comment construire des scĂ©narios oĂą architecture et agriculture cohabitent pour mieux rĂ©pondre aux crises socio-Ă©cologiques ? Vous ĂŞtes sur le podcast Circular Metabolism, le podcast pour mieux comprendre le mĂ©tabolisme de nos sociĂ©tĂ©s et leurs impacts socio-environnementaux.Pour parler de ces sujets, j’ai le plaisir d'accueillir SĂ©bastien Marot.SĂ©bastien est :- philosophe,- spĂ©cialiste d’histoire de l’environnement, - et professeur Ă  l’Ecole d’Architecture de la Ville et des Territoires Paris-EstIl a notamment Ă©crit un livre basĂ© sur son une exposition basĂ©e Prendre la clef des champs, qui explore le lien entre agriculture et architecture.Et pour comprendre cette dynamique, nous allons parler :- de l’histoire de ces 2 pratiques,- de l’impasse Ă©cologique Ă  laquelle elles nous ont menĂ©,- et de 4 scĂ©narios futurs mĂŞlant architecture et agriculture pour sortir de cette impasse.đź”· SOMMAIRE00:00:00 Introduction00:01:48 Crises créées par l’urbanisation00:10:59 Architecture et agriculture insĂ©parables00:22:21 Verrouillages agricoles et architecturaux00:34:18 Les 4 futurs selon David Holmgren00:46:36 Les 4 futurs selon SĂ©bastien Marotđź”· REFERENCESÉcrits et auteurs citĂ©s00:01:48 Prendre la clef des champs - SĂ©bastien Marot00:17:36 The Limits to Growth - D&D Meadows, J. Randers & W. Behrens00:17:56 The Entropy Law and the Economic Process - Nicholas Georgescu-Roegen00:18:10 Designing for survival - Colin Moorcraft00:35:17 Zomia ou l’art de ne pas ĂŞtre gouvernĂ© - James C. Scott00:35:47 Au commencement Ă©tait... - David Wengrow & David Graeber00:37:39 ScĂ©narios futurs - David Holmgren00:45:07 Crash on demand : Welcome to the Brown Tech future - David Holmgren00:51:22 Whole Earth Discipline - Stewart Brand00:54:00 Broadacre City, la nouvelle frontière - Frank Lloyd WrightAutres personnes citĂ©es00:16:44 Bill Mollison00:16:56 Kevin Lynch00:17:53 Howard T. Odum00:29:32 Fritz Haber & Carl Bosch00:50:43 Richard Buckminster Fuller00:54:08 Albert PopeEpisodes mentionnĂ©s00:28:35 Mathieu Calame : https://www.youtube.com/watch?v=FlyKUBtcLlU00:58:49 David Holmgren : https://www.youtube.com/watch?v=KQ_w8lwY6dw00:58:56 Carolyn Steel : https://www.youtube.com/watch?v=jQMjwO7bqtQđź”· CRÉDITS🎤 Interview : Aristide Athanassiadis🎞️ Montage: https://codexprod.fr-------------------------------------------------------------------------------------------------đź”· LIENS VERS LE PODCASTđź’Ś Newsletter: https://www.circularmetabolism.com/đź‘€ Youtube: https://youtu.be/Zz5eHhAoc4Yđź‘‚ iTunes: https://podcasts.apple.com/be/podcast/circular-metabolism-podcast/id1455115320đź‘‚ Spotify: https://open.spotify.com/show/13qH9Oj4b0yF0dBidGAdFR🙏 Tipeee: https://fr.tipeee.com/circular-metabolism-podcast HĂ©bergĂ© par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
undefined
Dec 10, 2024 • 3min

đź“… Calendrier de l'Avent 10/26 - J comme Justice Environnementale

📺Ce podcast est 100% indépendant, pour nous aider à le rendre pérenne, c'est ici 👉 https://fr.tipeee.com/circular-metabolism-podcastLe mot d’aujourd’hui pour la lettre J est Justice Environnementale ou l’autre face de la médaille de l’Anthropocène. En effet, lorsqu’on on entend l’expression Anthropocène c’est pour décrire la dégradation de l’état d’habitabilité de la planète pour les sociétés humaines. Un état de vulnérabilité et de destructions d’écosystèmes à cause d’une consommation excessive, trop rapide et trop linéaire de flux de ressources. Mais ce qu’on entend moins souvent est que cette consommation ne profite qu’à une petite partie de la population nationale ou mondiale au dépens du reste. Pire encore, les personnes qui ont le moins contribué aux crises écologiques vont être celles qui vont le plus les subir. Rappelons nous des innondations au Pakistan qui ont impacté une grande partie du pays. Pensons aux Etats insulaires dans les Caraïbes ou dans l’Océan Pacifique qui pourraient voir leurs îles complètement disparaître alors que leurs empreintes carbone et matérielle sont très faibles.Donc quand nous parlons de réduire les consommations excessives et décarbonner nos sociétés, il ne s’agit pas seulement d’un moyen d’arrêter la destruction du vivant, c’est aussi un levier de justice environnementale et sociale. Réduire l’excessif de certaines personnes pour assurer le nécessaire pour la majorité de la planète. Nous pouvons voir par exemple que les personnes avec un revenu inférieur à 6000 $/an (les personnes les 50% les plus pauvres au monde) ne sont responsables que de 7% des émissions globales (Emissions Gap Report 2020) contre 15% pour 1% les plus riches. La bonne nouvelle est qu’un monde juste est a priori un monde plus facile à décarbonner. Une étude a modelisé qu’en théorie si on égalise le monde au niveau économique, la quantité de consommation énergétique ne bouge pas énormément mais le type de consommation bouge. Au lieu de consommer de manière inégale pour les transports aériens et terrestres, nous basculons vers plus de consommation de chaleur et d’électricité pour des logements qui est un secteur a priori plus facile à décarboniser. Circular Metabolism est une publication soutenue par les lecteurs. Pour recevoir de nouveaux posts et soutenir mon travail, envisagez de devenir un abonné gratuit ou payant.Une autre bonne nouvelle est que des milliers de personnes se battent tous les jours pour mettre fin à cette injustice environnementale. L’Atlas de l’Injustice Environnementale recense plus de 4 200 cas où des populations locales se sont battent (ou se sont battues) contre des projets d’extractivisme, des projets sur la gestion de l’eau et des déchets, des projets sur la destruction de la biodiversité, etc. Plus localement, une étude récente a documenté plus de 50 ans de luttes écologiques en France. Cette étude recense plus de 160 victoires ces derniers 10 ans et décrit comment ces luttes ont été gagné permettant de s’inspirer pour d’autres luttes futures.Donc de manière théorique, pratique ou de manière éthique, répondre à la crise sociale est une priorité tout aussi urgente de la crise écologique. En France, comme dans le Monde il existe de nombreux exemples passés et présents montrant qu’il est possible de mener et gagner une bataille pour la justice environnementaleAllez à demain pour la lettre K,✌️ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
undefined
Dec 9, 2024 • 4min

đź“… Calendrier de l'Avent 9/26 - I comme Infrastructure

Le mot d’aujourd’hui pour la lettre I est Infrastructure.Un des autres concepts que je traite régulièrement dans le podcast est la question d’infrastructures. Quand on parle d’infrastructures on pense souvent à un ingénieur en casque de chantier, des bétonneuses et des excavateurs. On pense à des ponts, des routes et des aéroports, etc. Présenté comme ça, le mot infrastructure ne paraît pas être un sujet essentiel pour mieux comprendre les crises que nous traversons.Mais derrière ces artefacts se cache une des questions les plus épineuses pour nos sociétés.Avant de me plonger sur pourquoi le choix des infrastructures est un sujet d’importance sociétale, il faut peut-être rapeller certaines notions.Les infrastructures sont ces artefacts qui transforment les flux d’un état vers un autre (par ex. une centrale à charbon génère de l’électricité via la combustion de charbon) ou les transportent d’un endroit vers un autre (par ex. des réseaux énergétiques, d’eau, de transport routier/rail). Mais les infrastructures sont également des stocks ou des réservoirs de matières (par ex. une centrale à charbon est composée de béton, acier, cuivre, et autres matériaux). Finalement, ces infrastructures facilitent ou permettent certaines pratiques et modes de vies (pensez routes pour véhicules individuelles vs. pistes cyclables pour vélos).Du coup, les infrastructures consomment des flux pour être construites mais aussi et surtout un moteur ou facilitateur de consommation de flux. Dans les territoires urbanisés nous pouvons même dire que sans infrastructures nous ne pouvons pas consommer de flux (mis à part quelques exceptions telles qu’un potager).Cependant toute infrastructure n’est pas égale, ni en termes de besoin de matière, ni en satisfaction de besoins, ni en mobilisations de flux. Certaines engendrent la consommation de “mauvais” flux (infrastructures d’énergies fossiles) et certaines de “bons” flux (infrastructures cyclistes).Si ce n’était pas suffisamment compliqué, il faut ajouter un aspect temporel aux infrastructures. Souvent, les infrastructures ont une durée de vie de quelques dizaines d’années voire quelques centaines d’années. En soi, faire des stocks qui durent c’est une bonne chose. Mais cela veut également dire qu’une société peut se vérouiller dans une consommation de mauvais flux ou une consommation excessive de flux le temps de remplacer une infrastructure. De même, ce vérouillage technique peut nous pousser à maintenir certaines infrastructures en vie mais pour les maintenir nous devons continuer à consommer des matériaux.Vous voyez le cercle vicieux ?Pour conclure, pourquoi le choix des infrastructures est éminemment politique voire idéologique ? Parce que les infrastructures déterminent le champ des possibles. Le tout à l’eau est une évidence aujourd’hui au point où les alternatives sont difficiles à imaginer. Il existe de nombreux moyens de satisfaire un besoin essentiel mais avec une intensité materielle très différente. Comme nous l’avons vu avec les manifestations pour les méga-bassines, les infrastructures sont au coeur de nos enjeux et nous devons démocratiser et repolitiser leur choix.Allez à demain pour la lettre J,✌️ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
undefined
Dec 8, 2024 • 3min

đź“… Calendrier de l'Avent 8/26 - H comme Histoire Environnementale

Le mot d’aujourd’hui pour la lettre H est Histoire Environnementale.Pour ceux et celles qui suivent le podcast rĂ©gulièrement, vous savez que j’apprĂ©cie Ă©normĂ©ment l’histoire environnementale qui est une sous-discipline de l’histoire qui se focalise sur l’interrelation entre les sociĂ©tĂ©s humaines et leurs environnements. Cela peut prendre diffĂ©rentes formes mais de manière gĂ©nĂ©rale nous Ă©tudions un sujet ou un flux mĂ©tabolique Ă  travers une pĂ©riode et une gĂ©ographie donnĂ©e.Par exemple, dans Technocritiques François Jarrige Ă©tudie la Technique durant plus de deux siècles principalement en Europe Occidentale. FrĂ©dĂ©ric Graber et Fabien Locher ont co-Ă©dite un livre sur l’histoire de propriĂ©tĂ© sur plusieurs siècles en Europe, Etats-Unis et l’Asie. Sabine Barles Ă©tudie les dĂ©chets urbains en France de 1790 Ă  1970. Nelo Magalhaes Ă©tudie l’histoire environnementale des grandes infrastructures française durant les deux derniers siècles.Enfin bon vous comprenez l’idĂ©e. Maintenant, pourquoi je trouve ces Ă©tudes tellement intĂ©ressantes ?Pour de nombreuses raisons. Comme me disait Sabine Barles, on ne peut pas comprendre le prĂ©sent en regardant simplement vers le passĂ©. Il n’existe pas une corrĂ©lation directe ou un chemin unique entre le passĂ© et le prĂ©sent.Il faut plutĂ´t commencer Ă  Ă©tudier un sujet depuis le passĂ© jusqu’à aujourd’hui.La diffĂ©rence est peut-ĂŞtre subtile mais en regardant depuis le passĂ© vers aujourd’hui nous nous apercevons de toutes les dĂ©cisions prises devant chaque carrefour qui s’est prĂ©sentĂ© Ă  nous. L’état prĂ©sent de nos sociĂ©tĂ©s et territoires a Ă©tĂ© construit par une sĂ©rie de dĂ©cisions en dĂ©pit d’autres. A tout moment il y a eu des perdants et des gagnants. A tout moment il y a eu une alternative qui a Ă©tĂ© balayĂ©e au profit de la situation actuelle.Donc ce travail minutieux de lecture d’archives et une mine d’or pour comprendre comment et pourquoi les sociĂ©tĂ©s et territoires ont pris des dĂ©cisions et comment nous en sommes arrivĂ©s Ă  consommer et polluer de telle manière. On apprend Ă©videmment qu’il n’existe pas de dĂ©terminisme. Si Eugène Poubelle, prĂ©fĂ©t de la Seine, n’avait pas rendu obligatoire l’utilisation de rĂ©cipients de dĂ©chets mĂ©nagers Ă  la fin du 19ème siècle, nous aurions peut-ĂŞtre encore des chiffoniers et une rĂ©utilisation plus intense de ces flux. Si en hiver 1963, le lobby des routes et des poids lourds n’avaient pas prĂ©sentĂ© l’élargissement, le renouvellement et l’approfondissement des routes comme la seule alternative pour sortir le pays de la crise, nous n’aurions peut-ĂŞtre pas un pays rempli d’autoroutes.Circular Metabolism est une publication soutenue par les lecteurs. Pour recevoir de nouveaux posts et soutenir mon travail, envisagez de devenir un abonnĂ© gratuit ou payant.Chacun de ces livres Ă©tudie une facette particulière de notre mĂ©tabolisme en dĂ©taillant les couches et les Ă©vĂ©nements politiques, technologiques, Ă©conomiques, idĂ©ologiques qui se sont combinĂ©s afin d’arriver Ă  notre Ă©tat actuel.Chacun de ces livres ouvre nos yeux non seulement Ă  la complexitĂ© des transitions socio-Ă©cologiques mais aussi Ă  toutes les alternatives possibles qui s’offrent Ă  nous.Le passĂ© ne peut certainement pas nous dire Ă  quoi va exactement ressembler le futur mais permet de nous donner des pistes sur les composantes et les Ă©tapes d’une transition. Le passĂ© est riche en enseignements et nous permet d’ouvrir le champ des futurs possibles. Il faut encore une fois souligner que le prĂ©sent n’était pas prĂ©dĂ©terminĂ© par le passĂ©, et par consĂ©quence que le futur ne l’ai pas plus par le prĂ©sent.Pour plus d’informations sur la question d’histoire environnementale, je vous renvoie vers de nombreux Ă©pisodes (voir ci-dessous).Allez Ă  demain pour la lettre I,✌️   HĂ©bergĂ© par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
undefined
Dec 7, 2024 • 3min

📅 Calendrier de l'Avent 7/26 - G comme Géopolitique de Ressources

Le mot d’aujourd’hui pour la lettre G est Géopolitique des Ressources.Pour revenir sur un point discuté lors de la lettre F, nous nous rendons compte que la majorité des villes, territoires et pays doivent importer une grande partie de leurs flux pour satisfaire des besoins essentiels (et superflus). Des métaux, des produits finis, des carburants, des flux alimentaires et de construction tout un tas de flux venant proche ou de loin. De manière générale, les flux qui pèsent lourds comme l’eau, les matériaux de construction et en moindre mesure les flux alimentaires, viennent souvent de pas très loin, de quelques dizaines de kms. Mais pour des flux où la ressource se fait rare on peut vite venir importer de milliers de kms plus loin. En effet, nous n’avons pas ou plus des teneurs importantes en métaux, des forêts denses ou des aliments exotiques proche de nous. Ceci n’est pas nouveau. Même dans l’Antiquité, une fois qu’on avait puisé nos ressources locales on faisait du commerce voire la guerre avec d’autres pays ou empires pour en récupérer.Ce qui est différent aujourd’hui est que nous avons tous besoin des mêmes ressources (par exemple des métaux pour la transition énergétique) mais ces ressources sont concentrés dans quelques pays tels que le Chili, la Bolivie ou l’Australie. Par ailleurs, avoir des ressources, ne veut pas dire qu’elles seront automatiquement utilisées. Il faut que leur exploitation soit économiquement viable et socialement acceptable. En effet, le taux de pollution lié à l’extraction de certaines ressources peut conduire à la fermeture de certaines mines. D’un autre côté, il existe certaines ressources telles que le pétrole, le gaz naturel et le charbon qu’il serait urgent d’arrêter d’utiliser mais malheureusement elles sont encore largement disponibles (dans le cas du charbon pendant plus d’un siècle).Dans un cas comme dans un autre, nous avons un problème de gouvernance et de géopolitique de ressources. Nous avons soit trop peu de ressources que nous devons partager, soit trop de ressources que nous devons arrêter d’utiliser. Alors que faire ? Comment distribuer justement ? Comment forcer des pays riches en ressources d’arrêter leurs exploitations ? Et bin franchement, je n’ai pas beaucoup d’idées. Par un rachat et une nationalisation de ces ressources et assumer la perte financière ? Par un traité de non prolifération au niveau de l’ONU un peu comme le nucléaire ? Une charte, comme le protocole de Montréal pour l’élimination de molécules nocives ? Un quota par pays fixé par l’ONU et les besoins à satisfaire tenant en compte les émissions et les consommations passées ? Voilà certaines idées en vrac et il existe certainement plein de recherches sur la question (je suis preneur), mais il me semble qu’il s’agit d’un des enjeux les plus essentiels à traiter afin d’assurer une justice sociale et maintenir un maximum la paix au niveau mondial. Comme d’habitude, sobriété, renouvelable, circularité et relocalisation sont les 4 piliers sur lesquels nous pouvons nous reposer. Pour plus d’informations sur cette question de géopolitique de l’énergie je vous renvoie vers l’épisode avec Emmanuel Hache.Allez à demain pour la lettre H,✌️ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
undefined
Dec 6, 2024 • 4min

đź“… Calendrier de l'Avent 6/26 - F comme Flux

Quand on dĂ©crit de l’état d’une sociĂ©tĂ© ou d’un pays on utilise souvent les flux Ă©conomiques ou de flux dĂ©mographiques pour expliquer certaines Ă©volutions. Mais on oublie souvent parler de parler du socle matĂ©riel de nos sociĂ©tĂ©s ou en d’autres mots les flux physiques qui sont extraits localement, les flux qui sont importĂ©s et exportĂ©s ou des flux de pollutions gĂ©nerĂ©s sous forme gazeuse, liquide ou solide.Dans son quotidien, chaque pays ou territoire, a besoin d’eau, d’énergie, de nourriture, de matĂ©riaux de construction, de biens divers et variĂ©s pour faire tourner la machine. Une fois ces flux consommĂ©s, les ressources sont soit emprisonnĂ©es sous formes de routes ou de bâtiments, soit deviennent des dĂ©chets, des eaux usĂ©es ou des gaz Ă  effets de serre, soit sont exportĂ©s vers d’autres pays et territoires.Pour illustrer tout ça, je vous propose d’étudier ensemble le bilan de flux de matières d’lle-de-France pour l’annĂ©e 2021. C’est une Ă©tude de l’L'Institut Paris Region effectuĂ©e par CitĂ©Source qui vient de sortir avant-hier1. Je salue d’ailleurs les collègues dans les deux structures (LĂ©o Mariasine, Martial Vialleix, Vincent Augiseau).Bref, en regardant cette illustration, nous apprenons que la rĂ©gion Ile-de-France a importĂ© environ 82 millions de tonnes soit 6.6 tonnes / personne. Attention, il s’agit ici d’importations directes, celles qui traversent physiquement les frontières de la rĂ©gion. Mais comme on l’a vu la plus grande fraction des flux importĂ©s sont des produits finis qui engendrent des extractions d’en d’autres pays. Si on les prend en compte, l’empreinte matĂ©rielle de la rĂ©gion francilienne alors s’élève Ă  148 Mt, soit 12 t/hab.Le deuxième flux qui est consommĂ© dans la rĂ©gion sont les extractions locales qui reviennent Ă  environ 23 millions de tonnes soit 1.9 tonnes / personne. Parmis ces 23 Mt, les granulats reprĂ©sentent 7 Mt, le blĂ© 2 Mt, etc.Lorsqu’on ajoute les deux valeurs on obtient qu’environ 105 Mt rentrent dans le mĂ©tabolisme francilien. Une fois consommĂ©s ces flux, ont quatre possibles futurs.1/ Ils sont transformĂ©s et exportĂ©s (environ 44.2 Mt)2/ Ils sont Ă©mis dans l’air Ă  travers la combustion des combustibles fossiles (environ 32.4 Mt)3/ Ils deviennet des dĂ©chets (50 Mt) et parfois recyclĂ©s (9 Mt)4/ Ils restent dans le territoire sous forme de stock bâti (25 Mt)Que nous apprend cette Ă©tude ?1/ on voit le cĂ´tĂ© insoutenable de la chose. Il s’agit d’un mĂ©tabolisme complètement ouvert qui dĂ©pend d’importations non renouvelables. 2/ la rĂ©gion continue massivement Ă  construire ce qui entraĂ®ne la consommation de nouveaux flux futurs de combustibles. 3/ le recyclage et l’extraction locale ne peuvent pas rĂ©pondre Ă  la voracitĂ© de nos besoins. Pour les trois cas, il faudra rĂ©duire la voilure tant au niveau de nouvelles constructions qu’au niveau des flux non-renouvalables importĂ©s et exportĂ©s.Allez Ă  demain pour la lettre G,✌️ HĂ©bergĂ© par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

The AI-powered Podcast Player

Save insights by tapping your headphones, chat with episodes, discover the best highlights - and more!
App store bannerPlay store banner
Get the app