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Choses à Savoir
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Jul 8, 2024 • 2min
Pourquoi faudrait-il moins se laver en vieillissant ?
Se laver moins fréquemment en vieillissant peut avoir plusieurs avantages pour la peau et la santé en général, soutenus par des arguments scientifiques.Premièrement, la peau des personnes âgées devient plus fine et plus sèche avec le temps. Une étude publiée dans le Journal of Investigative Dermatology a montré que le processus de vieillissement entraîne une diminution de la production de sébum et de la capacité de la peau à retenir l'humidité. Les bains fréquents, surtout avec de l'eau chaude et des savons agressifs, peuvent éliminer les huiles naturelles de la peau, aggravant la sécheresse et augmentant le risque d'irritations et de démangeaisons.Deuxièmement, la barrière cutanée est essentielle pour protéger contre les infections et les irritants extérieurs. Selon une recherche parue dans Clinical Interventions in Aging, cette barrière devient moins efficace avec l'âge. Se laver trop souvent peut compromettre cette barrière, rendant la peau plus vulnérable aux infections et aux maladies de peau comme la dermatite.Troisièmement, le microbiome cutané, composé de bactéries bénéfiques, joue un rôle crucial dans la protection de la peau. Des études, comme celle publiée dans Nature Reviews Microbiology, ont montré que le microbiome aide à prévenir la colonisation par des pathogènes et soutient le système immunitaire. Des douches fréquentes peuvent perturber cet équilibre, réduisant la diversité microbienne et augmentant le risque d'infections cutanées.En outre, les personnes âgées peuvent avoir une mobilité réduite, rendant les douches fréquentes non seulement difficiles mais aussi dangereuses en augmentant le risque de chutes. Un rapport de la National Institute on Aging recommande de privilégier les bains de pieds ou les nettoyages ciblés pour minimiser ces risques tout en maintenant une bonne hygiène.Aussi, pour les personnes âgées de 65-70 ans, il est préférable de se rincer le corps quotidiennement si possible, mais de n'utiliser du savon qu'un jour sur trois, en évitant de frotter trop fort. Cela revient à environ deux douches par semaine. Si un rinçage complet chaque jour n'est pas envisageable, il est conseillé de laver certaines zones spécifiques comme les aisselles, les espaces entre les orteils et les parties intimes.Il est aussi important d'éviter l'eau très chaude et de préférer l'eau tiède, de limiter les douches à 3 à 4 minutes (d'après les chercheurs de la Harvard Medical School), et d'éviter les produits contenant des tensioactifs (comme les sulfates, polyéthylènes, acides et sodium). Il vaut mieux utiliser des huiles de douche, des pains dermatologiques ou des savons gras. Après la douche, il est recommandé de sécher la peau en la tamponnant avec une serviette plutôt qu'en frottant.Ces conseils doivent bien sûr être adaptés en fonction de la saison, de la météo, du type de peau, des activités pratiquées, de l'état de santé et de l'autonomie de la personne. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Jul 7, 2024 • 2min
Pourquoi ne faut-il pas se coucher trop tard ?
Se coucher tard a des effets significatifs sur le cerveau, comme le démontrent plusieurs études scientifiques. Une étude publiée dans Nature en 2017 a montré que les individus qui dorment moins de six heures par nuit ont une performance cognitive réduite, notamment en termes de mémoire, d'attention et de prise de décision. Les chercheurs ont observé une diminution de la matière grise dans les régions du cerveau associées à ces fonctions chez les personnes chroniquement privées de sommeil.En 2019, une étude dans JAMA Psychiatry a révélé que les adolescents qui se couchaient après minuit avaient un risque accru de développer des symptômes dépressifs. L'étude, portant sur 4 175 adolescents, a trouvé que chaque heure de coucher tardive augmentait de 38% le risque de symptômes dépressifs et de 23% celui de pensées suicidaires.De plus, une étude de l'université de Stanford a souligné que se coucher tard perturbe le rythme circadien, provoquant un désalignement entre l'horloge interne et les cycles naturels de lumière et d'obscurité. Cela peut entraîner une dysrégulation de la sécrétion de mélatonine, une hormone cruciale pour le sommeil. Un mauvais alignement du rythme circadien a été associé à des troubles de l'humeur, notamment la dépression et l'anxiété.Des données de la UK Biobank, portant sur 91 000 participants, ont montré que les individus qui se couchaient après 23 heures avaient un risque 25% plus élevé de développer des troubles cognitifs et de l’humeur par rapport à ceux qui se couchaient plus tôt. Ces effets sont exacerbés par la lumière bleue des écrans, qui inhibe la production de mélatonine et perturbe le sommeil.Une autre recherche publiée dans Sleep en 2020 a révélé que les personnes qui se couchent tard sont plus susceptibles de souffrir de troubles de la régulation émotionnelle, ce qui peut entraîner une augmentation des comportements impulsifs et des difficultés à gérer le stress.Mais alors quelle est l'heure maximale à laquelle faut-il aller au lit pour préserver sa santé mentale ?Les chercheurs ont analysé les données de 73 888 adultes, âgés en moyenne de 63,5 ans, issus de la UK Biobank. Les participants ont fourni des informations sur leurs habitudes de sommeil et ont porté un moniteur d'activité pendant une semaine. Les résultats montrent que plus de 19 000 participants étaient des "couche-tôt", plus de 6 800 des "couche-tard", et près de 48 000 se situaient entre les deux.Les données de sommeil ont été comparées aux dossiers médicaux des participants, révélant que se coucher tard est associé à des taux plus élevés de troubles mentaux et comportementaux. Ceux qui se couchaient tard, qu'ils soient du matin ou du soir, avaient des taux plus élevés de dépression et d'anxiété.Les conclusions de l'étude indiquent qu'il convient de se coucher avant une heure du matin pour préserver la santé mentale, soulignant que les comportements nuisibles, comme les pensées suicidaires, la consommation d'alcool et de drogues, et la suralimentation, sont plus fréquents la nuit. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Jul 4, 2024 • 3min
Peut-on réellement vivre en se nourrissant exclusivement de lumière ?
À la voir souriante et bien portante, l’on ne penserait pas qu’Ellen Greve ne consomme aucune nourriture physique. C’est pourtant ce que la jeune femme affirme, de la même façon que de nombreux adeptes du pranisme. Aussi appelée inédie ou respirianisme, cette pratique intrigante suggère qu’il est possible de vivre en se nourrissant exclusivement de la lumière ou de l’énergie vitale, le prana. À l’image de Catherine de Sienne ou de Giri Bala, plusieurs personnalités religieuses ont véhiculé cette propension à s’abstenir de manger. Quel est l’avis de la science sur ce sujet qui intrigue autant qu’il divise ?Origines et principes du pranismeLe pranisme est une croyance selon laquelle un humain peut survivre sans eau ni nourriture solide, uniquement en s’appuyant sur l’énergie présente dans la lumière du soleil. C’est un concept qui trouve ses racines dans un héritage spirituel et religieux fort, notamment dans l’hindouisme et le taoïsme où il est associé à des pratiques méditatives et de respiration. Ces exercices contrôlés sont censés augmenter la capacité du corps à absorber et utiliser cette énergie.Qui popularise cette pratique actuellement ?Bien qu’elle soit ancestrale, la pratique du jeûne totale est aujourd’hui relayée par deux personnes en particulier. Jasmuheen, née Ellen Greeve, prétend ainsi vivre de prana depuis les années 1990 et a écrit différents livres sur le sujet. Elle est vivement critiquée par la communauté scientifique. Hira Ratan Manek, ingénieur indien, affirme lui aussi se passer de nourriture solide depuis des années, se contentant d’absorber la lumière solaire. Le scepticisme et la controverse entourent largement les pratiquants, surtout depuis qu’une femme a perdu la vie lors d’un stage de jeûne hydrique de longue durée il y a quelques années.Les risques du pranismeLa privation totale de nourriture peut entrainer des carences nutritionnelles graves et de la déshydratation mortelle. Le corps médical souligne que l’organisme humain a besoin de nutriments pour fonctionner correctement. Différents cas de malnutrition sévère et de décès ont été répertoriés ces dernières décennies à la suite de pranisme, notamment dans l’entourage de Jasmuheen.Les études menées sur l’inédie manquent de rigueur, et aucune preuve formelle ne semble indiquer que l’organisme humain puisse survivre sans nourriture solide pendant des années. Par ailleurs, les observations médicales des pratiquants relèvent généralement des inconsistances ou des besoins de supplémentation alimentaire durant la période de surveillance qui invalident la thèse du pranisme.Limite biologique : l’humain ne peut pas photosynthétiserContrairement aux plantes, l’organisme humain ne peut pas convertir la lumière solaire en énergie chimique puisqu’il ne fabrique pas de chlorophylle. Notre corps dépend donc de l’ingestion de nutriments pour fournir l’énergie nécessaire aux organes vitaux.Contrairement au pranisme, le jeûne prolongé peut être bénéfique sur une période bien définie et en incluant une consommation régulière d’eau, ainsi que d’électrolytes pour assurer le fonctionnement du corps.Bien que le pranisme attire l’attention par ses revendications spectaculaires, les scientifiques mettent en garde contre ses dangers. C’est une pratique qui, en l’état des connaissances actuelles, n’est pas viable pour l’homme sur le long terme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Jul 3, 2024 • 3min
Comment peut-on survivre à un jeûne prolongé (plus de 21 jours) ?
Il est une croyance populaire selon laquelle l’on peut survivre 3 minutes sans air, 3 jours sans eau et 3 semaines sans nourriture. Si tel est le cas, comment expliquer que certaines personnes s’adonnent à des jeûnes de plusieurs mois sans mettre leur vie en péril ? Le jeûne prolongé, qu’il soit réalisé pour des raisons spirituelles, politiques ou de santé, nous éclaire sur les incroyables stratégies de survie de notre organisme.Pourquoi pratiquer un jeûne de plus de 21 jours ?Le jeûne prolongé impacte profondément la santé, tant physique que mentale. Il entraine souvent des déficiences nutritionnelles, une perte de masse musculaire et, s’il est mal géré, des complications médicales. Mais il déclenche aussi des processus bénéfiques tels que la cétose et l’autophagie, qui exercent des effets positifs sur le métabolisme et la santé cellulaire.D’un point de vue de la santé psychique, le jeûne long est réputé améliorer la clarté mentale et réduire l’anxiété. Cependant, il peut aussi engendrer de l’irritabilité et la confusion. Il est important de le pratiquer avec conscience et d’interrompre le jeûne si la santé mentale décline.Physiologie du jeûneDurant les 24 à 48 premières heures sans nourriture, le corps utilise surtout les réserves de glycogène du foie et des muscles pour fournir de l’énergie. Ensuite, il s’attaque aux graisses. Pour finir, quand le jeûne se prolonge, le corps entre en état de cétose. Il utilise des corps cétoniques produits à partir des graisses stockées pour alimenter le cerveau et les tissus.Les mécanismes de survie au jeûne prolongéDeux mécanismes permettent au corps de survivre sans apport de nourriture. La cétose est l’état caractéristique où le corps utilise les graisses comme source d’énergie. Ces dernières sont plus difficiles d’accès et doivent être décomposées en corps cétoniques avant d’alimenter le cerveau et le muscle. Pour cette raison, tant que nous consommons du sucre, l’organisme préfère utiliser ce glucose et celui contenu dans nos réserves. Durant le jeûne, il n’a plus le choix et déclenche la quête des graisses stockées partout dans le corps.L’autophagie est le second mécanisme de survie mis en place. Il se manifeste par le recyclage des composants des cellules endommagées. Concrètement, les cellules qui ne sont plus fonctionnelles se décomposent, mais au lieu d’éliminer les nutriments qu’elles contenaient, le corps les réutilise pour maintenir la santé cellulaire.Adaptations métaboliquesL’organisme qui subit un jeûne prolongé réduit son métabolisme de base pour économiser de l’énergie. La fréquence cardiaque diminue, ainsi que la température corporelle et l’activité des organes non essentiels, de façon similaire à un animal qui entre en hibernation. L’activité physique est instinctivement réduite, notamment par le biais de la fatigue, pour ne pas dépenser trop d’énergie. Le maintien d’une hydratation constante permet de conserver un bon équilibre des électrolytes dans le corps. Ainsi, l’organisme peut continuer à éliminer les déchets et à assurer ses fonctions de base. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Jul 1, 2024 • 3min
Pourquoi se recroqueville-t-on en cas de douleur ?
La posture recroquevillée constitue l’un des signes les plus frappants de douleur physique. Elle se remarque aussi bien chez l’humain que chez les animaux, qui tendent à adopter une position fœtale lorsqu’ils souffrent. Essayons de comprendre pourquoi nous nous recroquevillons instinctivement en cas de douleur, et les avantages de ce comportement.Qu’est-ce que la douleur ?L’on peut décrire la douleur comme une sensation désagréable, généralement annonciatrice d’une lésion des tissus ou d’une condition médicale particulière. Lorsque les récepteurs sensoriels spécialisés détectent des stimuli potentiellement nocifs, ils s’activent et envoient des signaux via les nerfs sensoriels. Le cerveau perçoit ces signaux, puis il les interprète.Bien que très inconfortable, la douleur est nécessaire car elle nous permet d’adapter notre position ou notre comportement pour éviter d’endommager nos cellules. Elle agit comme un système de défense qui sollicite une réaction afin d’éliminer le stimulus dangereux de l’environnement ou de l’organisme.La réponse automatique du corps à la douleurEn cas de douleur soudaine, notre corps dispose d’une réaction automatique, involontaire et rapide qui vise à protéger notre intégrité ou à minimiser les dommages supplémentaires. Le système nerveux commande aux muscles de se mettre en action sans attendre la décision du cerveau, afin de retirer la partie du corps affectée du stimulus douloureux.Le recroquevillement intervient généralement après le réflexe initial de protection. Cette posture implique la contraction coordonnée des muscles dans le but de rapprocher tous les membres du tronc. L’objectif est de réduire l’exposition des différentes parties corporelles à d’autres stimuli potentiellement présents dans l’environnement. Tant que les signaux de douleur affluent, le système nerveux favorise cette posture de protection.Les avantages obtenus en se recroquevillantSe recroqueviller permet de protéger les organes internes et les zones sensibles du corps des blessures. En effet, notre ventre, qui contient des organes vitaux, est particulièrement exposé aux chocs du fait de sa moindre protection par des os ou des muscles. En adoptant une posture de recroquevillement, nous protégeons nos parties vulnérables.Le corps minimise aussi les mouvements et contacts supplémentaires dans le but de prévenir l’aggravation de la blessure. Même si le stimulus provient d’une source interne, l’organisme l’interprète de façon identique à un stimulus extérieur et cherche à limiter l’addition d’agressions.La position fœtale est aussi connue pour apporter de l’apaisement et du confort. Elle favorise le sentiment de sécurité et aide à réduire le stress ou l’anxiété qui apparait avec la douleur. En yoga, par exemple, la posture de l’enfant consiste à ramener les genoux vers le ventre pour se réconforter et s’apaiser. Les bébés dorment eux-aussi souvent dans cette position, qui rappelle celle adoptée dans le ventre maternel et s’avère relaxante Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Jun 27, 2024 • 2min
Comment se répare un os cassé ?
Chute, accident, maladie osseuse : les fractures surviennent à tout âge et en diverses circonstances. Intéressons-nous en détail au processus de guérison mis en place par notre organisme lorsque nous nous cassons un os.Quelques notions de physiologie de l’osL’os est un tissu vivant, qui conserve un certain dynamisme malgré son apparence très stable. Il comprend une couche externe dense et solide, qui lui confère sa rigidité et sa résistance. À l’intérieur, l’os se montre plus léger et poreux, ce qui lui permet de conserver de la souplesse. Dans les cavités des tissus poreux, l’on trouve la moelle osseuse qui produit les cellules sanguines.Voici les trois cellules principales qui agissent lors de la réparation d’un os.Les ostéoblastes forment la matrice, le plan de base de la structure de l’os. Ils favorisent la minéralisation du tissu osseux.Les ostéoclastes ont l’effet inverse. Ils décomposent la matrice et libèrent les minéraux dans le sang.Les ostéocytes, dérivés des ostéoblastes, maintiennent la matrice tout en communiquant avec d’autres cellules. Ils aident à réguler la formation ou la résorption de l’os.Processus réparateurDès qu’une fracture survient, les vaisseaux sanguins endommagés par l’accident forment un hématome autour des fragments d’os cassés. Cet amas de sang contribue au recrutement des cellules immunitaires et réparatrices qui initient la guérison.Après quelques jours, des cellules spécialisés commencent à former une structure temporaire, le cal fibrocartilagineux. Celui-ci se compose de cartilage et de fibres de collagène. Il stabilise les différents fragments osseux et prépare le terrain pour la formation d’un cal osseux plus durable.Il faut quelques semaines à l’organisme pour remplacer le cal fibrocartilagineux par le cal osseux. Les ostéoblastes jouent un rôle majeur dans ce processus. Ils produisent la nouvelle matrice de l’os, sur laquelle les minéraux viennent se fixer pour former un cal définitif solide et dur.La dernière phase de réparation de la fracture est le remodelage osseux. Elle peut durer plusieurs mois. Toutes les cellules présentes dans l’os agissent pour transformer le nouveau morceau d’os, d’abord spongieux, en matériau compact. Ce remodelage restaure la forme originale de l’os entier, tout en améliorant sa résistance et sa fonctionnalité.Paradoxalement, un os fracturé qui guérit correctement est donc souvent plus robuste qu’à l’origine. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Jun 24, 2024 • 3min
Pourquoi ne sommes-nous pas égaux face à l’alcool ?
Largement consommé dans le monde entier, l’alcool produit des effets relativement variables d’une personne à l’autre. Vous connaissez sûrement quelqu’un dans votre entourage capable de boire plusieurs verres sans en être affecté, et, à l’inverse, une personne qui se sent ivre dès qu’elle a consommé une seule dose d’alcool. Comment expliquer ces différences d’un point de vue physiologique ?Le seuil de tolérance et son importanceLes conséquences d’une tolérance plus ou moins élevée à l’alcool s’avèrent essentiels en matière de prévention de santé. Une tolérance faible augmente le risque d’intoxication et de comportements à risque avec des quantités modérées d’alcool. Une tolérance élevée peut mener à la consommation excessive d’alcool, et vers des problèmes de dépendance.Les facteurs génétiquesLorsque nous consommons de l’alcool, celui-ci est dégradé dans le système digestif grâce à l’action d’enzymes. D’abord, l’enzyme nommée alcool déshydrogénase ou ADH convertit la molécule d’alcool en un composé toxique, l’acétaldéhyde. Ensuite, l’enzyme ALDH, dite aldéhyde déshydrogénase, transforme ce composé en acide acétique, qui s’avère moins nocif et plus facile à éliminer par le corps. Des variations individuelles dans l’activité des enzymes influencent la rapidité de métabolisation de l’alcool, donc la tolérance personnelle à sa consommation.Certaines personnes possèdent par exemple des variantes de l’enzyme ADH qui métabolisent rapidement l’alcool et permettent son élimination facilement. D’autres présentent des variantes d’ALDH moins efficaces, entrainant une accumulation d’acétaldéhyde dans le corps lors de la consommation, ce qui résulte en une sensibilité marquée à l’alcool.Les origines ethniques aussi jouent un rôle dans la tolérance à l’alcool. Il est ainsi démontré que de nombreux individus d’origine d’Asie de l’Est possèdent une variante de l’enzyme ALDH moins efficace. L’acétaldéhyde s’accumule rapidement dans leur corps, occasionnant des désagréments toxiques dont le rougissement cutané du visage, de la nuque et des épaules, connu sous le nom de « flush asiatique ».Autres facteurs qui influencent la sensibilité à l’alcoolLa masse corporelle et sa teneur en eau influencent considérablement l’absorption de la molécule d’alcool. Plus le poids de la personne est élevé et plus il comprend d’eau, plus l’alcool se dilue efficacement, réduisant sa concentration dans le sang et ses effets. Au contraire, les personnes légères ou avec une masse corporelle sèche ressentent plus intensément les effets de l’alcool, qui se concentre rapidement dans leur sang.Les femmes ont la réputation de moins tenir l’alcool que les hommes. C’est un fait justifié lorsqu’elles présentent davantage de graisse en pourcentage corporel que les hommes, car la graisse limite l’efficacité du métabolisme alcoolique. Les femmes présentent aussi, pour la plupart, des niveaux plus faibles d’enzyme ADH dans l’estomac. L’alcool atteint alors le sang sans avoir été entièrement métabolisé.L’âge, l’état de santé du foie, la santé générale et la tolérance acquise par une consommation régulière sont autant d’autres facteurs qui expliquent que nous n’ayons pas tous la même tolérance à la prise d’alcool. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Jun 23, 2024 • 2min
Pourquoi les gens ont-ils parfois une sensation de vertige en se levant trop rapidement ?
Le phénomène peut être inquiétant, voire dangereux s’il occasionne une chute. En vous levant trop rapidement, vous est-il déjà arrivé de ressentir un vertige, d’être désorienté, et même de perdre la vue ? Plus fréquente chez certaines populations, dont les séniors, cette situation provient de perturbations au niveau du système vestibulaire, un organe sensoriel situé dans l’oreille interne et régulateur de l’équilibre.Définition d’un vertigeLe vertige se manifeste par une sensation soudaine de déséquilibre ou de rotation, qui survient par exemple lorsque l’on effectue un mouvement brusque ou que l’on change de position. Cette sensation, causée par le système sensoriel responsable de notre équilibre et de notre coordination, va de la simple étourderie à la perte provisoire de conscience.Le rôle de l’oreille interne dans l’équilibreDans l’oreille interne se trouve le système vestibulaire. Cet organe crucial dans le maintien de l’orientation spatiale se compose de canaux semi-circulaires et de petits cristaux nommés otolithes. Ces otolithes détectent les mouvements de la tête et y associent les changements de position. Toute la structure du système vestibulaire envoie des signaux au cerveau pour l’aider à maintenir son équilibre et à coordonner ses mouvements. Lorsque le système est perturbé, le cerveau reçoit des signaux inappropriés qui aboutissent à une réponse inadaptée, produisant un vertige.Les mécanismes de la sensation de vertigeQuand une personne se lève trop vite, sa pression sanguine chute brusquement. On appelle ce phénomène l’hypotension orthostatique. Le flux sanguin irriguant le cerveau est alors amoindri. Cette baisse de pression provoque fréquemment des sensations de vertige, de faiblesse et de vision trouble chez les individus sensibles. Ainsi, les femmes enceintes et les personnes âgées sont souvent plus sujettes à ces vertiges. Un état de déshydratation ou la prise de médicaments favorisent aussi l’apparition de cette sensation.En passant de la position assise à la position debout, nous subissons les effets de la gravité qui empêche le sang de suivre le mouvement et d’irriguer continuellement le cerveau. Pour compenser la gravité, les barorécepteurs qui enregistrent le changement de position envoient des indications au cerveau. Le cœur augmente sa fréquence cardiaque et les vaisseaux sanguins se contractent. Si les ajustements sont trop lents, notamment en cas de régulation cardiovasculaire altérée, la personne qui se lève trop vite peut connaitre un bref moment de vertige. Celui-ci disparait généralement si la personne reprend une position assise ou allongée.La meilleure solution pour prévenir la sensation de vertige en se levant est de procéder par étapes. Prendre plusieurs respirations profondes avant de se lever aide également à stabiliser la pression sanguine, limitant le risque de vertige. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Jun 19, 2024 • 3min
Pourquoi les gens ont-ils parfois des réflexes inhabituels, comme le clignement des yeux synchronisé avec un bruit fort ?
Source de nombreux questionnements, le corps humain a parfois des réactions qui semblent étranges, voire inutiles. Prenons le cas du clignement des yeux provoqué par un bruit fort : présente-t-il un intérêt pour l’organisme ou s’agit-il d’un réflexe gênant, notamment lors d’une activité nécessitant de la concentration ? C’est ce que nous allons tenter de comprendre.D’où viennent les réflexes ?Le corps humain expérimente deux types de réflexes, qui sont des réponses automatiques et rapides à des stimuli bien précis. Les réflexes innés, présents dès la naissance, ont souvent une vertu évolutive, comme la succion du nourrisson qui lui permet de se nourrir. Les réflexes acquis, eux, résultent des expériences et de l’apprentissage. C’est le cas du clignement des yeux en réponse à un souffle d’air.Le réflexe implique une interaction complexe entre le système nerveux central et les nerfs périphériques présents dans tout le corps. Lorsqu’un stimulus particulier est détecté, les récepteurs sensoriels utilisent les nerfs pour transmettre un signal électrique à la moelle épinière, qui peut le rediriger vers le cerveau ou le traiter directement. La réponse est ensuite fournie via les nerfs moteurs qui actionnent les muscles produisant l’action réflexe.Des réflexes de protectionCertains réflexes présentent une fonction protectrice bien avérée. Ils participent à maintenir l’intégrité du corps.Cligner des yeux constitue un réflexe essentiel pour empêcher des particules étrangères d’abimer la cornée, mais aussi pour éviter l’éblouissement ou l’irritation par un gaz présent dans l’air. Ce réflexe rapide et automatique maintient la surface de l’œil propre et hydratée afin de réduire le risque de blessure ou d’infection.Le réflexe de sursaut, que l’on connait par exemple en réaction à bruit fort ou à un mouvement rapide, prépare le corps à réagir rapidement à une menace. Il augmente la vigilance et mobilise les ressources corporelles pour une réaction efficace au danger.Des réflexes plus inhabituelsCertains réflexes paraissent moins utiles, même s’ils se basent sur la même notion de protection contre un danger potentiel. Cligner des yeux en cas de bruit fort est généralement inutile, puisque le son n’endommage pas l’œil. Cependant, les bruits de la sorte sont parfois accompagnés de dangers réels comme des éclats ou des objets volants lors d’un accident de voiture ou d’un coup de tonnerre. Le corps enclenche donc ce réflexe nommé réflexe acoustico-palpébral en cas de stimulus auditif intense, de façon à protéger les yeux de tout danger accompagnant la situation qui provoque le bruit.Facteurs qui influencent ces réflexesLe niveau de vigilance, le stress et le conditionnement amplifient souvent les réflexes. Quand le système nerveux est en alerte, il peut commander des réactions réflexes inutiles en réagissant trop rapidement. Les personnes qui ont subi des traumatismes tendent à connaitre des réflexes inadaptés, qui peuvent être corrigés progressivement avec des thérapies comportementales. À l’inverse, plus le réflexe est entretenu, plus il perdure et s’amplifie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Jun 18, 2024 • 2min
Pourquoi l’on se réveille souvent juste avant la sonnerie du réveil ?
Vous trouvez très étrange de vous réveiller régulièrement quelques minutes juste avant que la sonnerie de votre réveil ne retentisse ? En réalité, ce phénomène fréquent résulte de mécanismes psychologiques et physiologiques bien précis.Cycle du sommeil et horloge biologique interneChaque nuit, nous passons par les mêmes phases de sommeil. Nous expérimentons d’abord le sommeil léger, un état de détente durant lequel nous pouvons facilement être réveillés. Nous passons ensuite en sommeil profond, durant lequel le corps se régénère. Il est beaucoup plus difficile de se réveiller en sommeil profond. Enfin, le sommeil paradoxal se caractérise par un cerveau très actif et des rêves fréquents.Notre sommeil et ses phases sont régulés par l’horloge biologique interne, qui se déroule sur une période d’environ 24 heures. Elle influence différents paramètres corporels comme la température et la fréquence cardiaque, qui vont induire soit une envie de dormir, soit un état marqué d’éveil à un moment approprié de la journée.Comment l’organisme se réveille-t-il ?D’après notre horloge interne, le cerveau possède une capacité à anticiper le moment du réveil. C’est surtout le cas lorsque nous avons l’habitude de nous réveiller à la même heure. Le cerveau anticipe alors le son de l’alarme et ajuste le cycle de sommeil pour favoriser un réveil naturel, plus agréable et bénéfique.Afin de préparer le corps à l’état d’alerte matinal, le cerveau va stimuler la production d’hormones comme le cortisol, plus présentes en fin de nuit. Le fait d’avoir un sommeil régulier, avec des horaires fixes, favorise la mise en place d’une libération hormonale adaptée juste avant l’heure du réveil.Les facteurs psychologiquesIl est aussi possible que le réveil avant la sonnerie ne soit pas aussi positif que prévu. C’est le cas pour les personnes qui sont stressées, préoccupées ou anxieuses, et qui se trouvent en état d’hypervigilance. Elles peuvent avoir peur de rater l’heure du lever, ou bien s’angoisser à l’idée de la journée à venir, ou encore connaitre des insomnies qui perturbent le sommeil. Dans ces situations, le taux de cortisol dû au stress s’avère plus élevé et favorise un réveil précoce avant l’heure prévue.Le conditionnement joue aussi un rôle dans le timing du réveil. Le corps anticipe le moment du réveil lorsque celui-ci est identique jour après jour. Il favorise le réveil spontané et renforce son horloge biologique interne, ce qui aide à stabiliser les cycles de sommeil et à connaitre un réveil agréable quelques minutes avant la sonnerie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.