Collège de France - Sélection

Collège de France
undefined
Dec 14, 2023 • 1h 12min

Grand événement - Naveen Kanalu Ramamurthy : Le droit hanéfite dans l'Empire moghol. Institutions, normes et pratiques islamiques en Inde (1650–1700)

Grand événement - Le droit hanéfite dans l'Empire moghol. Institutions, normes et pratiques islamiques en Inde (1650–1700)Naveen Kanalu RamamurthyMaître de conférences, EHESSConférence de Naveen Kanalu Ramamurthy, lauréat du prix du Collège de France pour les jeunes chercheuses et les jeunes chercheurs 2023Tout comme l'Empire ottoman et des khanats d'Asie centrale, l'Empire moghol (1526-1857) – dernière grande puissance impériale ayant dominé le sous-continent indien avant le colonialisme britannique –, était régi par des institutions, normes et pratiques issues du droit hanéfite, une des quatre écoles juridiques de l'islam sunnite. Comment les normes élaborées par le droit savant des juristes hanéfites ont-elles façonné les institutions mogholes ? À partir d'archives multilingues en arabe, en persan et en langues vernaculaires indiennes, nous proposons un petit tour d'horizon des pratiques administratives et juridiques mogholes afin de montrer des relations de pouvoir asymétriques qui existaient entre les agents de l'autorité impériale et les sujets dans les sociétés composées de différentes castes, ethnicités et religions. Il s'agit d'appréhender la normativité juridique entre les normes provenant de la méthode casuistique des juristes et leurs usages par les chancelleries, les administrateurs et les juges à l'œuvre dans l'Empire moghol, l'un des régimes de pouvoir impérial les plus centralisés à l'époque moderne. Nous interrogeons les pratiques quotidiennes de l'application des règles pour saisir le savoir-faire professionnel du système juridique hanéfite qui s'est développé dans la région. Nous faisons ainsi dialoguer la culture juridique de l'Inde moghole avec l'histoire des empires en terre d'Islam.
undefined
Dec 1, 2023 • 1h 1min

Colloque - La ville du futur : Table ronde : Vivre dans la ville du futur

Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : Mobilités et artères urbaines du futurIntervenant(s) :Stéphane Lecler, directeur de l'urbanisme – Ville de ParisSonia Lavadinho, autrice, conférencière, consultante, directrice fondatrice de Bfluid------------ Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
undefined
Dec 1, 2023 • 28min

Colloque - La ville du futur : Mobilités et artères urbaines du futur

Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : Mobilités et artères urbaines du futurIntervenant(s)Frédéric Bourquin, ingénieur général des Ponts, des eaux et forêts, vice-président délégué à l'innovation à l'Université Gustave-Eiffel------------ Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
undefined
Dec 1, 2023 • 30min

Colloque - La ville du futur : La transformation des métropoles face aux enjeux climatiques et de transition écologique

Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : Les matériaux pour la ville du futurIntervenant(s)Laurent Delcayrou, chef de projet résilience territoriale, The Shift ProjectRésuméLes vingt-deux métropoles administratives et les agglomérations autour de grands pôles urbains partagent un certain nombre de spécificités tant au niveau de leurs vulnérabilités que de leurs capacités d'action. Leurs densités de populations, d'équipements et d'activités les rendent particulièrement vulnérables aux crises climatiques et énergétiques. Leur concentration de richesses, d'emplois et de populations les plus riches leur donne une grande responsabilité pour accompagner la décarbonation de l'économie et de la société française. Plus que tout autre territoire, la résilience des métropoles face aux enjeux climatiques et écologiques repose sur leur capacité à se transformer. Parmi les enjeux spécifiques de cette transformation, nous illustrerons :la prise en compte des fortes inégalités sociales et territorialesla capacité des métropoles à rester vivables, vivantes et convivialesla préférence pour le bien-être des habitants plutôt que la croissanceleur rayonnement et leur pouvoir de faciliter les coopérations au service de la transition écologique------------Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
undefined
Dec 1, 2023 • 31min

Colloque - La ville du futur : Les matériaux pour la ville du futur

Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : Les matériaux pour la ville du futurIntervenant(s)Yves BréchetMembre de l'Académie des sciences, ancien haut-commissaire à l'énergie atomique, professeur associé à l'université de McMaster (Canada) et à l'université de Monash (Australie), professeur invité, Collège de FranceRésuméLes évolutions de la ville, en lien avec les contraintes du réchauffement climatique, aussi bien du point de vue de la logistique des transports, que de celui de la décarbonation de l'économie, ou de l'adaptation aux nouvelles conditions climatiques, va conduire à une évolution des matériaux dans le sens d'une plus grande efficacité, et d'une meilleure utilisation de la matière et de l'énergie. La situation diffèrera grandement suivant que l'on a affaire à des villes anciennes en adaptation, ou des villes nouvelles en croissance.------------Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
undefined
Dec 1, 2023 • 24min

Colloque - La ville du futur : L'hôpital du futur

Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : L'hôpital du futurIntervenant(s)Lise Rochaix, professeure agrégée des universités en sciences économiques, université de Paris 1 Panthéon-SorbonneRésuméL'objet de cette présentation est d'analyser le rôle actuel et futur de l'hôpital dans la ville, et plus généralement dans les territoires.------------Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
undefined
Dec 1, 2023 • 29min

Colloque - La ville du futur : Préparer les villes du futur aux pandémies

Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : Préparer les villes du futur aux pandémiesIntervenant(s)Frédéric Keck, directeur de recherche, CNRSRésuméLes villes du futur devront surveiller les mutations des pathogènes dans les populations animales et humaines pour anticiper les franchissements d'espèces causant des pandémies. Elles devront préparer ces populations par des sentinelles percevant les signaux d'alerte précoces et par des exercices simulant les pandémies dans des lieux de forte circulation des vivants (marchés, hôpitaux, aéroports...) Les villes seront en effet des lieux vulnérables à l'émergence des pathogènes du fait de leur position au croisement des flux de personnes et de marchandises. Ce diagnostic sera illustré à travers les dispositifs de gestion de la grippe aviaire à Hong Kong et Istanbul.------------Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
undefined
Dec 1, 2023 • 37min

Colloque - La ville du futur : De premières victimes des impacts du changement climatique, les villes peuvent-elles devenir le lieu privilégié de mesures d'adaptation et d'atténuation efficaces ?

Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : De premières victimes des impacts du changement climatique, les villes peuvent-elles devenir le lieu privilégié de mesures d'adaptation et d'atténuation efficaces ?Intervenant(s)Rémy Slama, Professeur invité, Collège de France, Responsable de l'équipe d'épidémiologie environnementale, IAB (Inserm-CNRS-Univ. Grenoble-Alpes), GrenobleRésuméLes villes accueillent une fraction élevée de la population ; les niveaux de température, de pollution atmosphérique et bruit y sont généralement supérieurs à ceux observés dans le reste du territoire ; elles sont plus vulnérables à la montée du niveau des mers et aux risques d'inondation. Les impacts sanitaires y sont donc accrus. De plus, c'est souvent là que les inégalités sociales concernant ces impacts sont les plus marquées.De nombreuses actions d'adaptation aux effets du changement climatique y sont possibles, souvent avec plus d'efficacité ou d'efficience qu'en milieu rural (via la transformation des logements, des modes de chauffage et refroidissement des bâtiments, la modification de l'albédo des sols et toits, la végétalisation). La densité de population élevée, qui est aussi la cause de vulnérabilités et d'impacts sanitaires accrus, peut rendre la mise en œuvre d'actions d'atténuation des émissions de gaz à effet de serre plus facile. Par exemple, le coût par habitant de l'isolation est bien plus faible pour les immeubles que les maisons individuelles, les transports publics bénéficient à un plus grand nombre, les distances plus courtes rendent le recours à la mobilité active moins coûteux en temps en ville. Il n'y a donc pas de fatalité à ce que la ville reste le lieu cumulant les plus grands risques sanitaires, et la ville du futur pourrait être le lieu d'invention d'un monde luttant efficacement contre le changement climatique.------------Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
undefined
Dec 1, 2023 • 31min

Colloque - La ville du futur : La ville du futur, face au risque entomologique

Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : La ville du futur, face au risque entomologiqueIntervenant(s)Didier Fontenille, directeur de recherche émérite, IRDRésuméPour faire face aux futurs enjeux urbains, de nombreuses villes se sont engagées dans un processus de « renaturation », à travers des programmes de végétalisation et d'actions visant à augmenter la biodiversité. Ces actions ont de nombreux impacts positifs sur la santé et le bien-être des habitants. En revanche, les éventuels impacts négatifs sont encore rarement appréhendés. Parmi ceux-ci, une augmentation de la biodiversité des arthropodes vecteurs d'agents infectieux, des hôtes vertébrés réservoirs, des agents infectieux eux-mêmes, en lien avec la création de nouvelles niches écologiques.Nous prendrons quelques exemples concernant les punaises de lits, les moustiques Aedes vecteurs de dengue, chikungunya, Zika, les moustiques Culex vecteurs des virus West Nile et Usutu, les Anopheles responsables de paludisme urbain. Nous verrons comment la création de parcs, corridors verts, forêts urbaines peut permettre l'introduction et l'installation de phlébotomes et de tiques impliqués dans des maladies humaines et animales. Les effets bénéfiques de la renaturation des villes sur la santé des humains sont indéniables. Cependant, pour ne pas compromettre le processus vertueux en cours, l'identification, la surveillance et la gestion d'éventuels impacts négatifs liés aux maladies vectorielles sont nécessaires.------------Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
undefined
Dec 1, 2023 • 25min

Colloque - La ville du futur : Les défis de l'eau et de l'hygiène de l'eau dans la ville du futur

Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : Les défis de l'eau et de l'hygiène de l'eau dans la ville du futurIntervenant(s)Emma Haziza, docteur de l'École des mines de Paris, hydrologue et experte dans le développement de stratégies pour la résilience des territoires------------Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.

The AI-powered Podcast Player

Save insights by tapping your headphones, chat with episodes, discover the best highlights - and more!
App store bannerPlay store banner
Get the app