Trouble dysphorique prémenstruel: l’enfer tous les 28 jours
Feb 26, 2024
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Zoé partage son combat contre le trouble dysphorique prémenstruel, révélant jusqu'à 150 symptômes, y compris la détresse psychologique. Un expert en gynécologie psychosomatique éclaire sur cette condition souvent méconnue, soutenant l'importance d'un diagnostic précis. On aborde également l'impact des menstruations sur la santé mentale et les traitements parfois controversés. Enfin, le podcast célèbre l'autonomie féminine et l'utilisation de mandalas lunaires pour mieux comprendre son cycle.
Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) touche environ 8% des femmes et provoque des symptômes variés, affectant gravement leur santé mentale.
La gestion du TDPM nécessite une approche holistique, incluant des changements de mode de vie et des traitements personnalisés selon le cycle menstruel.
Deep dives
Comprendre le TDPM
Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) touche environ 8% des femmes et se manifeste par un large éventail de symptômes, allant de douleurs physiques à des troubles de l'humeur. Contrairement aux symptômes modérés du syndrome prémenstruel, le TDPM entraîne une détresse émotionnelle intense et des douleurs profondes, souvent ignorées par l'entourage. La méconnaissance de cette affection dans la société souligne un manque d’éducation sur le sujet, ce qui peut mener à des stéréotypes et des commentaires inappropriés sur les menstruations. Une prise de conscience générale est essentielle pour comprendre l'impact du TDPM sur la vie des femmes et pour réduire le stigmate associé à ces symptômes.
Le cas de Zoé
L'histoire de Zoé illustre les effets dévastateurs du TDPM sur la santé mentale, notamment à travers ses deux hospitalisations, qui coïncident avec la période prémenstruelle. Après plusieurs mois de détresse intense, elle explore des traitements, mais les signes liés à son cycle menstruel sont négligés par les professionnels de santé. Ce n'est qu'après plusieurs expériences traumatisantes et des liens difficiles à établir entre ses crises et ses règles qu'elle commence à comprendre la nature de son trouble. La nécessité d’une approche holistique, prenant en compte le cycle menstruel, est donc mise en avant pour une prise en charge appropriée.
Tabous et stigmatisation
Le tabou autour des menstruations engendre une certaine gêne dans les discussions, même parmi les professionnels de santé. Cette réticence à parler librement des règles contribue à l'incompréhension des troubles mentaux associés au cycle menstruel, notamment le TDPM. Les attentes socioculturelles sur les femmes exacerbent également la douleur et l'isolement ressentis par celles qui souffrent de ce trouble. Briser ces tabous et ouvrir un dialogue sur les menstruations, comme en témoigne Zoé, est un pas essentiel pour améliorer la santé mentale des femmes et réduire la stigmatisation.
Traitements et solutions
La gestion du TDPM peut impliquer des solutions variées, allant de changements de style de vie à des traitements médicamenteux. L'activité physique intense est identifiée comme une méthode efficace pour atténuer les symptômes, bien que la motivation puisse être un obstacle majeur en période de dépression. De plus, des changements alimentaires, tels que la réduction de la consommation de sucre et de caféine, ainsi que l'utilisation de compléments spécifiques, peuvent apporter des bienfaits. Pour certaines femmes, des antidépresseurs qui augmentent le niveau de sérotonine sont nécessaires, et une approche personnalisée au traitement, tenant compte du cycle menstruel, est cruciale pour répondre efficacement aux symptômes.
Comme 8% des femmes Zoé souffre d’un trouble dysphorique prémenstruel, une forme sévère du trouble prémenstruel. Jusqu’à 150 symptômes peuvent apparaître, allant des douleurs physiques au trouble du sommeil en passant par une détresse psychologique pouvant aller jusqu’à la tentative de suicide. Après plusieurs hospitalisations suite à des décompensations, Zoé apprend à connaître son cycle et trouve des solutions pour une vie plus équilibrée ainsi qu’une menstruation en pleine conscience. Francesco Bianchi-Demicheli, Professeur à l’Université de Genève, sexologue et spécialiste en gynécologie psychosomatique apporte son éclairage pour aider à mieux appréhender ce trouble encore trop méconnu.
Journaliste: Adrien Zerbini
Réalisation: Sandro Lisci
Production: Pauline Vrolixs
Attachée de production: Andreia Glanville
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