Gilles Paris, éditorialiste au Monde et ancien correspondant à Washington, explore comment la liberté d'expression est devenue un outil des conservateurs aux États-Unis. Il évoque la réélection de Donald Trump, où cette liberté a été utilisée comme levier politique. Paris met en lumière l'évolution historique de cette valeur fondamentale, son détournement par des intérêts puissants et l'impact des réseaux sociaux sur les discours extrêmes. Il soulève aussi les défis auxquels sont confrontés les progressistes pour répondre à cette exploitation.
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insights INSIGHT
Définition de la liberté d'expression aux États-Unis
Aux États-Unis, la liberté d'expression est garantie par le Premier Amendement de la Constitution depuis 1791.
Ce droit fondamental, initialement conçu pour limiter le pouvoir fédéral, a évolué au fil du temps.
question_answer ANECDOTE
Le cas des pacifistes de 1919
En 1919, le juge Oliver Wendell Holmes a défendu le droit des pacifistes à s'exprimer contre la guerre.
Il s'est inspiré de la philosophie de John Stuart Mill sur le « libre marché des idées ».
insights INSIGHT
L'utilisation progressiste de la liberté d'expression
La conception large de la liberté d'expression a initialement bénéficié aux progressistes.
Elle leur a permis de contester le pouvoir établi et de défendre les droits des minorités.
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Son discours a provoqué la stupéfaction de tous les dirigeants européens, réunis à la Conférence de Munich sur la sécurité, le 15 février. « En Grande-Bretagne et à travers l’Europe, la liberté d’expression, je le crains, est en retrait », a estimé le vice-président américain J. D. Vance. D’après lui, la plus grande menace qui plane sur le Vieux Continent n’est « ni la Russie ni la Chine », mais « le renoncement de l’Europe à certaines de ses valeurs les plus fondamentales ».
Cette thèse du recul de la liberté d’expression s’ancre de plus en plus aux Etats-Unis, où Donald Trump a été réélu en partie sur son engagement de « rétablir la liberté d’expression en Amérique ». Une promesse paradoxale alors que la Cour suprême américaine préserve, depuis les années 1970, une conception très large de cette liberté fondamentale de la démocratie.
Outre-Atlantique, le "free speech" a d’abord permis une conquête de droits pour les minorités, avant de se transformer progressivement en outil réactionnaire, jusqu’à permettre aujourd’hui aux réseaux sociaux d’Elon Musk ou de Mark Zuckerberg de diffuser massivement des informations non vérifiées, voire délibérément fausses.
Comment cette évolution s’est-elle opérée ? De quelle manière le camp conservateur a-t-il réussi à s’emparer de la liberté d’expression pour la mettre à son service ? Les progressistes sont-ils en mesure de résister ? Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Gilles Paris, éditorialiste au Monde et ancien correspondant à Washington, nous raconte son enquête.
Un épisode de Garance Muñoz. Réalisation : Quentin Bresson. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi. Dans cet épisode : extrait du discours d’investiture de Donald Trump, le 20 janvier 2025.