#214 Linda Bortoletto : Le périple de la résilience

Anne Ghesquière reçoit dans Métamorphose Linda Bortoletto exploratrice, conférencière et écrivaine qui sillonne le monde en solitaire dans des contrées sauvages et spirituelles depuis plus de dix ans pour éveiller les consciences. Après avoir été sauvagement attaquée en Turquie alors qu’elle parcourait le chemin des Soufis, elle décide de se lancer à pied dans un long et périlleux périple dans la Cordillère des Andes, poursuivant un but de retrouvailles avec elle-même et de guérison. Elle nous livre tout cela dans son récit-témoignage poignant, sublime et réparateur « Le souffle des Andes ». Comment cheminer vers la résilience quand on a subi des violences, comment retrouver le goût de la vie et renouer avec la joie quand on est dévasté ? Une femme-lumière précieuse. - Épisode #214

Dans cet épisode avec Linda Bortoletto, j'aborderai les thèmes suivants :

• Pour revenir rapidement sur ton parcours, tu es une ancienne officier puis tu es passée au ministère à Bercy et tu as changé de vie il y a plus de 10 ans pour parcourir le monde et être enfin toi, dans une quête de contrées sauvages. Puis de la quête d’aventure tu es passée à une quête spirituelle et d’éveil des consciences ? 
• Dans ton parcours, tu as exploré de très nombreuses contrées sauvages, seule, comment vivais-tu cette solitude et le sentiment d’insécurité ? 
• Suite à une agression sexuelle sur le chemin des Soufis en Turquie, tu décides de reprendre la route pour te guérir en disant que tu n’as pas décidé de marcher, c’est ton corps qui l’a exigé ? « Le corps ne ment jamais ».
• Pourquoi choisir le Chili et le Greater Patagonia Trail (GPT), réputé un des plus difficiles au monde ?
• Qu’est-ce qui t’appelle dans la marche Linda ?
• Suite à cette agression, tu sens fortement ce regard sociétal « elle l’a bien cherché » ; cette idée qu’une femme seule prend des risques… Cette phrase de ton médecin te rend dingue « vous savez, ça arrive à toutes les femmes ce genre d’histoire »
• Tu as le sentiment de perdre ton innocence, ton insouciance, qu’avant, ton regard était un regard innocent sur le monde…L’innocence c’est avoir un gout enfantin pour le monde…
• La colère a anesthésié ton corps, tu n’as plus de sensations au début du chemin…
• Méditer n’a pas été un chemin de guérison au départ, c’était impossible…
• A un moment tu dis « je suis en vie », ne puis-je m’en contenter ? Et la vengeance ruisselle dans tes veines, c’est toi que tu as envie de saigner…
• Tout passe, la gravité passe… 
• Dans ton cas c’est aussi la beauté de la nature qui panse tes blessures, c’est le volcan Antuco qui t’émerveille et la beauté qui rejaillit en toi à cet instant… Il y a presque une blessure de cette beauté… c’est aussi une glissade dans la neige qui réveille ton rire et efface momentanément la blessure, que tu appelles les ronces…
• Se laisser surprendre par la beauté c’est retrouver l’innocence…
• Je pense aussi à ce passage ou tu affrontes les bambous dans la forêt, ou la glissade en évitant de se fracasser contre un rocher…
• Tu te sens une femme guerrière, une survivante, une combattante, une femme rebelle, sauvage, une femme aux mille racines, une femme libre, cela revient souvent. 
• Tu rencontres une femme et tu lui rappelles sa grand-mère chamane, il y a de cela en toi ?
• Quel lien as-tu avec l’invisible, et quel rôle cela joue-t-il dans ton processus de guérison ? Tu parles beaucoup du lien à la beauté, aux éléments mais pas à Dieu par exemple ? Tu parles parfois d’une sorte d’extase qui déborde des frontières… 
• Quand tu as été agressée en Turquie, tu entends cette voix qui te sauve « fais le lézard »… d’où vient-elle ?
• Tu tournes en rond un moment avec ces questions de comment accepter l’inacceptable, tu as failli être tuée, violée....

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